Bonjour ! Alors voilà, ceci est un nouveau projet qui m'est venu en pleine nuit… Après avoir lu l'OS de Dracula-Smile « Little Girl », parce que si on enlève le prénom à la fin… J'EN DIT PAS PLUS VOUALA. A la base je voulais attendre d'avoir écris tous les chapitres, histoire d'être sûre de la finir (avec qualité), mais j'avais beaucoup trop envie de partager l'intro… Le Chap 1 est fini, la trame complète ne l'est pas parce que je sais que je vais rajouter des trucs au fur et a mesure haha, je me connais trop bien.

Bon, voilà, je vous laisse avec cette intro, je vous en pris dites moi ce que vous en pensez, laissez une pitite critique à la fin, et enjoy mes enfants !


Décembre 2026. L'Europe réunifiée par les accords de Kiev est appelée l'Occident. L'Occident a tous les pouvoirs sur l'avenir du Monde. Et l'Occident a besoin d'un chef. Aux élections présidentielles de Mars 2026, un candidat inconnu de tous a été élu chef de la majorité, et chef du gouvernement. Il était sortit de nulle part, et très vite des rumeurs avérées de tricherie ont circulées. Pourtant, Kordo, le mystérieux président, les fit vite taire. L'armée dans la poche, il eut tôt fait de soumettre la population, de la réduire à l'état d'une masse obéissante et soumise. En quelque mois, l'Occident s'agrandit de l'Europe à tout l'hémisphère Nord. Après deux mois d'annexion violente et totale des derniers pays ne faisant pas partie de l'Occident, de mystérieux enlèvements eurent lieu un peu partout dans l'hémisphère. Des femmes, des jeunes filles, des mères, des sœurs, se mirent à disparaître sans raison. Kordo avait créé un immense harem. Après avoir décimé une partie de l'ex-suisse, il l'avait fait fortifier, et derrière les épais murs de béton armé, derrière les barbelés, derrière les fosses, se trouvait Abismo. Abismo où le plus grand camp de concentration passive. Abismo ou le plus grand trafic d'être humain jamais créé. Abismo, tout simplement.

A peine dix mois après l'arrivée au pouvoir de Kordo, chacun avait perdu une femme de sa famille, ou une de ses amies. Et les rapts ne s'arrêtaient pas, ils étaient toujours plus violent, toujours plus dévastateurs. Kordo avait même créé une milice dédiée à ces rapts. La Nokto avait tous les droits, y compris celui de descendre les hommes se mettant sur leur route. En fait, ils avaient même le droit d'abattre ceux qui ne le faisaient pas. Ils étaient les poings, Kordo était le cerveau. Personne n'avait jamais vu son visage, mais tout le monde le craignait. Les femmes encore libres mettaient leurs filles et leurs mères en sûreté, tentaient de se cacher, de se sauver, mais rien n'y faisait. La Nokto savait tout, elle voyait tout, elle les retrouvait toujours. Et les hommes, les hommes étaient impuissants. Bien sûr, ils avaient tenté de créer des milices parallèles anti-Nokto, mais ils finissaient fusillés dans la rue, laissés à même le sol dans leur sang.

En quelques mois, Kordo avait créé un véritable enfer sur Terre, un chaos absolu. Se taire ou disparaitre, tout le monde l'avait comprit. Même internet s'était tut. Les youtubers avaient été obligés de cesser toutes activités. Se taire. Et disparaitre. De la web team que vous connaissiez ne restaient que des déchets humains. Certains avaient même été éliminés, comme Kriss. Il n'avait pas réussis à tenir ses personnalités folles, elles avaient été abattues, leurs morts avaient ricoché sur lui. Lors de la montée au pouvoir du tyran, sentant la menace arriver, ils s'étaient regroupé sur la capitale, histoire de ne pas se perdre de vue, avant que l'orage n'éclate vraiment. Cela avait raté. Complètement. Après Kriss, ce fut au tour de InThePanda de perdre la vie, après avoir pris part à une bataille entre l'anti-milice et la Nokto. Puis Antoine Daniel et LinksTheSun avaient aussi été portés disparus quelques jours plus tard. On n'avait pas retrouvé leurs corps, mais le deuil avait été fait. Tous, les uns après les autres, été tombés. Fred, Seb, Bob, Fanta, une grande partie de la Why Tea Fam, Benzai, les membres de FrenchNerd, Nina, Chris… Certains avaient même mis eux-mêmes fin à leurs jours, tentant vainement d'échapper au chaos en place. Les plus jeunes avait tout bonnement arrêté de lutter, et avaient pour la plupart disparus.

Ne restait, dans ce petit appartement de l'ancienne Paris, qu'un jeune homme châtain, seul, et vide. Enfin, seul n'était peut être pas le bon mot. Mathieu Sommet était parvenu à garder ses personnalités calmes et stables. Le Patron avait été le premier à comprendre. Comprendre à quel point le monde était devenu dangereux. Comprendre que même lui ne faisait pas le poids face à Kordo, le tyran de l'ombre. Alors il avait prit une part active dans la petite révolte qu'étaient les anti-milices. Il avait vu Victor mourir sous ses yeux, mais il ne s'était jamais fait prendre. Il continuait à lutter, prenant part à des anti-milices nocturnes, tirant à vue sur la Nokto si elle se montrait. De la famille il était celui qui avait sut garder la tête froide. Il était celui qui protégeait les autres.

Pour les autres, la tâche avait été bien plus ardue. Le Panda avait vraiment paniqué. Sa folie était presque devenue meurtrière. Durant les premiers mois, Mathieu leur avait interdit de sortir, mais la peur, la pression, et surtout l'horreur qui pointait son nez toutes les nuits, avait poussé l'ursidé à sortir. Et cette nuit là, quand il avait mit le nez dehors, il était tombé sur un rapt. Un rapt d'enfants. Un rapt de petites filles arrachées à leur père. Et le père, abattu sous leurs yeux innocents. Cette nuit là, en rentrant hagard dans l'appartement, le Panda avait été malade. Après avoir vomi ses trippes et le reste de son âme, il avait eut une crise de folie et Mathieu avait été obligé de le garder dans sa tête pendant une semaine pour le maintenir. Lorsqu'il s'était enfin calmé, Mathieu l'avait éjecté, et le sage Panda était revenu. Depuis, il avait bien changé, il était devenu très fragile émotionnellement, il se raccrochait aux autres pour garder la tête hors de l'eau.

Pour la Fille, Mathieu n'avait pas eu d'autre choix que de la supprimer lui-même. En aout, ils avaient reçus une petite visite de courtoisie de la Nokto. Prit de court, Mathieu avait d'abord caché sa personnalité féminine au sous-sol. Elle avait échappé de peu au rapt, elle avait échappé de peu à Abismo. En se remettant de ses émotions, elle avait demandé à Mathieu de la faire disparaitre. Elle avait mit sa famille en danger ce soir là, et elle n'avait pas envie que cela recommence. A contre cœur, Mathieu l'avait donc rappelé dans sa tête, au prix d'incroyables migraines et d'un deuil un peu lourd à porter pour les autres personnalités. Sa disparition les protégeait autant eux qu'elle, car si elle avait été prise, qui sait ce qu'elle aurait vécu là-bas ?

Au fond, ceux qui l'avaient le mieux prit étaient le Prof et le Geek. Le Prof et sa science infuse s'étaient relativement bien adaptés à l'horreur ambiante. Pourtant, il devait bien avouer qu'il y avait beaucoup de choses qu'il ne savait pas. La question la plus courante qui faisait surchauffer son cerveau était « comment ? ». Comment en étaient-ils arrivés là, à se terrer comme des rats, en pleurant leurs amis disparus, en ayant peur d'un type dont ils ne connaissaient rien ? Et personne ne pouvait lui répondre. Mais il s'était vite aperçu qu'au fond, cette absence de réponse l'aidait à tenir le coup. Chercher était quelque chose d'incroyablement motivant, finalement.

Pour le Geek c'était encore autre chose. Il avait peur. Il avait peur mais il restait calme. Il pleurait la nuit, mais restait calme le reste du temps. Il était là pour les autres, il aidait le Panda à se contenir… Cette histoire l'avait fait passer de petite victime à grand frère. Il avait évolué, il ne laissait plus paraître ses émotions. Il avait assisté à des meurtres, à des viols en pleine rue. Il s'interdisait de les laisser voir sa peur. Il leur arrivait souvent de croiser des milices en patrouille dans la ville, et il gardait la tête haute et le regard méprisant pour ces hommes qui avaient trahis leurs familles et leurs amis pour rejoindre Kordo.

Et puis il y avait eu le cas du Hippie.

Lors de la montée au pouvoir de Kordo, les différents réseaux de stupéfiants étaient tombés comme des mouches. Ils étaient soit devenu des réseaux dédiés à satisfaire le Dictateur (car c'était ce qu'il était), soit ils avaient été tout simplement annihilé. Les petits réseaux de quartier n'avaient pas échappé à cette éradication. Certes, cela aurait pu être une bonne chose, si l'impossibilité de se procurer une dose n'avait pas mené à la mort des centaines de drogués dans tout l'Occident. Et le Hippie avait faillis ne pas en réchapper. Son sevrage avait été violent. Très violent. En fait, ils avaient bien cru le perdre une bonne dizaine de fois. La disparition de tous ses fournisseurs l'avait réduit dans le premiers temps à se rabattre sur les détergeant. Première fois où il avait manqué de mourir. Le manque de substance avait rendu son organisme faible. Très faible. Le Hippie avait passé des jours et des jours a souffrir, à hurler. Mathieu avait bien tenté de le faire rentrer dans sa tête, pour apaiser un peu ses souffrances, mais il avait été aussitôt rejeté. C'est ce moment là qu'avait choisit (en quelque sorte) le Patron pour se rapprocher de lui.

Au fond, le Patron était celui qui comprenait le mieux l'état du Hippie. Lui aussi était privé de ce qui l'aidait à survivre. Lui aussi se droguait, et pas qu'au sexe. A l'étonnement de tous, il avait passé des jours et des nuits entiers à son chevet. Le laissant serrer sa main, tellement fort que ses os manquaient de craquer, lorsque les crises devenaient trop fortes. Tisser une véritable complicité, et sacrifier ses dernières doses personnelles afin de lui offrir un sevrage par palier. Et en quelque semaines, les substances encore persistantes disparurent peu à peu de son organisme. Il était devenu une coquille vide. Un être vide. Un drogué sans came. Et le Patron l'avais relevé. Et sa famille l'avait aidé.

En ses temps sombres, ils avaient besoin d'être une famille unie. Et ils l'étaient. Pourtant, là, terrés au fond de leur petit appartement, ils n'en menaient pas large. Ce soir là, dans le quartier, un nouveau rapt avait lieu. Les coups de feu retentissaient et lorsque le silence revenait enfin, on pouvait entendre les rires des agents de la Nokto résonner dans la rue. Toutes lumières éteintes, Mathieu tenait contre lui un Panda tremblant. Le Geek essuyait des larmes discrètes, mais ne laissait rien paraître de la terreur qui lui tordait violement les entrailles. Le prof était posté à la fenêtre et observait. Et personne ne voulait savoir ce qu'il voyait. Quant au Patron, il passait sa main sur le dos d'un Hippie amorphe, comme toujours. Dehors, une dernière rafale de balles, des pleurs d'enfants et le bruit d'un véhicule qui s'éloigne. Puis le silence. Enfin. Encore.

La même scène de terreur qui revenait si souvent. La même impuissance, le même sentiment de n'être plus rien. Encore des familles déchirées pour le bon vouloir d'un homme aussi volatile qu'un écran de fumée. Encore jeunes filles qui ne grandirait jamais. Mathieu leva les yeux sur la fenêtre où se découpait la silhouette du Prof, et soupira.

-Mathieu ? murmura le Panda.

-Hum ?

-On peut rallumer la lumière ? s'il-te-plais…

-Il vaut mieux attendre encore un peu… Essaye d'aller dormir.

Le Panda secoua la tête. Il n'arriverait pas à dormir, et Mathieu le savait. Il était toujours perturbé après un rapt. Et il n'était pas le seul. Dans la pénombre le Créateur voyais nettement les larmes luisantes et silencieuses sur les joues du Geek. Le Patron se leva soudain pour rejoindre son collègue à la fenêtre. Et la il découvrit le carnage. Un carnage devenu habituel en à peine quelques mois. Carnage qui ne le surprenait même plus. Ils s'étaient habitués aux cadavres jonchant le sol au petit matin. Une équipe de nettoyage de la ville venait alors les retirer et on oubliait.

Tout pouvait s'oublier de toute façon. Non ? Le patron entrouvrit la fenêtre sous les regards vides de sa famille et alluma une garrot qu'il se mit à fumer posément. Après tout, oui, tout pouvait s'oublier. Ou du moins, pour Kordo, il était possible de faire tout oublier. De la peur distillée avec soin, un peu d'argent, peut-être, parfois, et le l'oubli prenait place. La fumée de la cigarette formait des volutes dans l'air froid de cette nuit hivernale. Un air froid s'engouffrait dans la pièce, faisant frissonner le Hippie. Jetant le mégot allumé dehors, le Patron referma la vitre. A côté de lui, le Prof n'avait pas bougé, le regard toujours au dehors. Tournant les talons, l'homme en noir contourna le canapé et posa sa main sur l'épaule de l'ex-camé.

-Vous devriez tous aller dormir. Je prends le tour de garde si vous voulez.

Oui, car chaque soir de rapt, il y avait un risque que des agents gravitent encore dans la rue et ne décide de venir s'amuser à leur dépend. C'était ce qu'il s'était passé avec la fille. Ils avaient depuis mit en place un système simple mais efficace : l'un deux prenait une des armes que le Patron avait réussi à sauver, et veillait jusqu'au matin. Si un milicien entrait, il tirait à vue. Un cadavre de plus ou de moins, au fond…

-T'es sûr, mec ? demanda Mathieu, t'as pas dormis depuis un moment… t'as déjà pris la garde hier…

-J'me sens d'attaque, gamin. De toute façon, ils sont tous dans les choux, et toi tes yeux se ferment tous seuls. Allez dormir.

Le Créateur se releva péniblement, suivit du Panda, qui avait agrippé son tee-shirt comme si sa vie en dépendait, et du Geek, presque fantomatique. En passant devant le Patron, Mathieu lui tapota doucement l'épaule.

-Bonne nuit mec.

« Bonne nuit ». Quelle ironie, hein ?

-Vous aussi vous devriez y aller, lança-t-il au Prof et au Hippie, qui n'avaient pas bougé. Tournant la tête vers lui, le Pro acquiesça avant de se diriger d'un pas lent vers le couloir sombre qui menait aux chambres. En fin de compte, peut être qu'ils ne s'y habituaient pas tant que ça… Le Patron le regarda disparaitre et posa son regard sur le Hippie qui le fixait.

-Je m'adressais à toi aussi, gamin.

-Gros… Gros j'ai pas sommeil.

-Mais si, vas te coucher et tu verras que t'as sommeil.

Le Hippie baissa la tête.

-Gros… j'arriverais pas. Je peux rester avec toi ?

Le Patron le considéra et fini par acquiescer. Il saisit le flingue dans le tiroir de la commode, et s'assit près du Hippie, face à la porte. Le Hippie se rapprocha de lui, un peu hagard, et posa sa tête sur son épaule. Le silence le plus total régnait dans l'appartement, et le Patron sentit son ami se détendre tout contre lui. Dans l'obscurité, un faible sourire étira ses lèvres. Le silence. Juste le silence, et cette présence à ses côté… Soudain, le Patron arrêta de respirer : un bruit avait attiré son attention. Un bruit très faible, furtif, rapide… à peine un froissement… pourtant rien n'avait bougé dans l'appartement, et la porte étaient bien close, et la fenêtre aussi. Le Patron se calla un peu plus dans le dossier du canapé en fronçant les sourcils. N'étais-ce qu'un effet de son imagination ? LE silence qui régnait de nouveau le confortait dans son idée. Il posa une main sur le bras du Hippie qui semblait n'avoir rien entendu, son autre main toujours vissée sur le flingue duquel il avait retiré le cran de sureté. Sait-on jamais.

-Patron ?

-Ouais gamin, répondit le criminel les yeux toujours fixés sur la porte.

-Finalement, j'ai peut être un peu sommeil, gros…

Sans répondre, il sentit la tête du Hippie se faire plus lourde et il sentit son souffle se faire lent et régulier dans son cou. Depuis son sevrage, le Hippie s'était vraiment rapproché de lui et il commençait vraiment à l'apprécier. Le Patron cala sa respiration sur celle de l'endormi à son côté, toujours sans lâcher la porte. Et il se mit à réfléchir. Une heure, deux heures… Les premiers rayons du soleil finirent par arriver dans la pièce. Dans la rue, on entendait le camion-benne qui déblayait les déchets de la nuit avant que la ville ne s'éveille. Lorsqu'un rayon de soleil vint frapper la porte face à lui, le Patron fit craquer sa nuque endolorie par des heures d'immobilité. Il fit glisser doucement le Hippie sur le canapé, sans le réveiller, et se leva, étirant tous ses muscles dans un soupire de bien-être. Il avait encore quelques heures de solitude devant lui, étant donné que tout le monde dormait à poings fermés. Se dirigeant vers la cuisine il regarda couler le café, noir et brillant. La nuit avait été longue, et la journée allait l'être elle aussi…


Je sais pas quand je posterais le chapitre 1. On verra :3