Voici ma première fanfiction. Fuuu... J'évacue tant de stress en la postant, ça fait du bien. Merci en tout cas à Roji, qui m'a soutenu et qui m'a donné son avis ! Et c'est dans un soupir de bonheur que je vous souhaite bonne lecture !
Le vend froid de novembre entra par la fenêtre et vint caresser le visage endormi d'Eren, qui était enroulé dans sa couverture. Mikasa regarda par la fenêtre et soupira de voir que son frère refusait de se lever.
« Eren... Tu vas rater ton bus, si tu ne te dépêches pas. »
Eren se tourna lentement vers sa sœur et ouvrit légèrement son œil droit, qui était aveuglé par la lumière que diffusait sa lampe de chevet. Mikasa se retourna et le fixa. Eren ouvrit alors son deuxième œil et se redressa en s'étirant. Il jeta un bref regard vers son réveil qui affichait 6h30.
Puis il se laissa tomber sur son lit et fixa le plafond.
« Mikasa, ferme la fenêtre. J'ai froid. »
Mikasa fixa les yeux émeraudes de son frère et sortit de la chambre, laissant la fenêtre ouverte. Eren sortit ses jambes de son lit, se leva doucement, et se dirigea vers la fenêtre afin de refermer cette dernière. Puis, il sortit de sa chambre en caleçon, et descendit les escaliers pour rejoindre la salle à manger où ses céréales l'attendaient avec Mikasa qui sirotait un jus d'orange. Il se servit et se mit à manger dans un bol, en regardant la télé qui était accroché au mur.
Il fallait vraiment qu'il se rachète un réveil, ce n'était plus possible pour lui de se faire réveiller par sa sœur ! Elle était vraiment douée pour le faire sortir de son lit, mais si ça continuait comme ça, il risquait de se retrouver avec un rhume ou pire. Pas que ça le gênait de rater les cours en agonisant dans son lit avec de la fièvre, et en avalant des médicaments dont le goût était tout sauf délicieux. En faites si, un petit peu... Mais le fait de devoir supporter sa grande sœur protectrice toute la journée, l'horrifiait. Car le défaut de Mikasa, c'était de trop s'occuper de son frère, et elle était même possessive. Toutes les filles qui osaient s'approcher de trop près d'Eren, se faisaient rejeter ,ou même parfois agresser par Mikasa.
Mais en ce moment, Mikasa avait arrêté. Peut-être avait-elle compris que son frère devait grandir ? Ou était-ce le fait d'entrer à l'université, et qu'elle savait qu'elle ne pourrait plus le protéger autant qu'avant ? De toute manière, cela arrangeait bien Eren. Pas qu'il n'aimait pas sa sœur, au contraire. Mais il voulait être plus libre. Et puis son dix-huitième anniversaire approchait, aussi...Peut-être que son père rentrera pour cet événement ?
Grisha Jaeger était un grand médecin reconnu dans la région, mais il était souvent absent des semaines, voir des mois. Il rentrait rarement le week-end. Carla, la mère d'Eren était couturière et travaillait dans une boutique, dans la ville voisine. Elle revenait tout les soirs mais assez tard et partait très tôt le matin. Eren ne la voyait jamais hormis le dimanche, où elle se reposait.
Eren soupira. Mikasa leva la tête et regarda l'horloge qui indiquait déjà 7 heures. Elle se leva et rangea ce qu'il y avait sur la table, puis partit se préparer. Eren décida de faire de même et alla prendre une douche. Dès qu'il eut fini, il se brossa les dents, se coiffa vite fait et enfila un jean noir et un sweatshirt gris. Il fit un tour dans sa chambre pour prendre son sac et son portable et descendit l'escalier de nouveau. Il enfila ses chaussures, mit son manteau et s'emmitoufla d'une écharpe blanche.
« Mikasa ! Tu commences à quelle heure ? »
La jeune femme sortit du couloir et fixa l'horloge.
« Neuf heures. Pars sans moi. Et c'est à toi de faire les courses ce soir ! »
Elle s'avança et lui donna de l'argent pour payer les courses . Et elle disparut de nouveau. Eren ouvrit la porte et sentit le vent froid caresser son visage. Il sortit dehors et se dirigea vers son arrêt de bus. Il faisait encore nuit dans la ville de Trost et les lampadaires éclairaient faiblement la rue. Eren enfila ses écouteurs et tapota sur son portable pour faire démarrer la musique qui se mit aussitôt à résonner dans ses oreilles. Il remonta son écharpe sur le bout du nez et vit enfin l'arrêt où le bus s'était arrêté. Il courut et monta dans le bus qui démarra juste après. Il s'assit sur un siège contre une fenêtre et regarda les maisons et les immeubles défilaient.
Encore une journée banale. Encore une journée sans importance.
C'est cette dure réalité qui rendait Eren triste. Rien ne changeait.
Pourtant il s'amusait toujours bien avec ses amis. Armin, son meilleur ami depuis l'enfance, lui donnait souvent des conseils, le soutenait moralement dans ses projets autant que dans ses moments durs et l'aidait dans ses devoirs et révisions. Ymir était là pour le faire sourire, Connie et Sasha toujours à faire les idiots et Jean cherchait souvent la bagarre avec lui.
Peut-être faudrait-il qu'il pense à plus s'amuser ? Sasha lui proposait souvent d'aller à des fêtes. Mais il n'avait jamais eu le courage et le temps d'y aller. Eren n'était pas très sociable et il le savait.
Le bus s'arrêta devant le lycée et Eren arrêta sa musique ainsi que son portable en descendant. Il franchit le portail du lycée et se dirigea vers les casiers quand soudain une main agrippa son épaule et le fit se retourner.
« Hey, Eren ! C'est quoi cette tête de déterré ? »
« Ah, salut Ymir ! Mikasa a voulut que je meurs de froid en ouvrant la fenêtre de ma chambre pour me réveiller. »
Ymir rigola et lui adressa un sourire auquel Eren lui répondit. Et dans un commun accord, ils se dirigèrent vers les casiers en parlant de tout et de rien. La sonnerie retentit et ils durent se séparer, Ymir n'étant pas dans la même classe qu'Eren. Eren monta les escaliers quand soudain une voix retentit dans le couloir.
« Jaeger ! »
Eren reconnut la voix et fit volte-face. Jean se tenait devant lui, essoufflé.
« Tu aurais pu m'attendre tout de même ! »
Un grognement lui répondit et Eren se dirigea à nouveau vers la salle. Cette année, il avait eu la malchance de tomber dans la même classe que Jean, qui n'arrêtait pas de le provoquer. Il aurait préféré ce retrouver avec Armin, mais bon.
Il vit la porte de la classe où le professeur les attendait, et entra. Il se dirigea vers une table à l'avant dernier rang près de la fenêtre et s'y installa. Jean ne le suivit pas, et il se retrouva seul, pour son plus grand soulagement.
Le cours débuta et tout se passa normalement. Eren notait ce que disait le professeur et toute la matinée se passa ainsi.
Le midi, il mangea avec Armin, Sasha, Connie, Ymir et Christa. Christa était la petite amie d'Ymir et était d'une gentillesse immense. Les garçons l'appelaient même ''L'Ange''. Bon c'est vrai que c'est bizarre mais elle méritait son surnom.
Les amis parlait de diverses choses quand soudain Sasha s'écria :
« Ah ! J'avais oublié ! Il y a une soirée, ce soir. Vous voulez venir ? »
Connie dit oui tout de suite, quant à Ymir et Christa elles décidèrent d'y aller aussi. Eren fit non de la tête, prétextant qu'il devait faire les courses ce soir – mais en réalité, il n'avait pas encore le courage d'aller dans les fêtes que Connie et Sasha fréquentaient, et Armin dit que si son ami n'y allait pas, il n'irait pas non plus. Alors commença une grande discussion sur cette soirée où tout le monde parlait avec enthousiasme sauf Eren et Armin. Ils se regardèrent en silence, avec un sourire au coin.
Décidément Armin était bien la personne sur qui, il pouvait compter. Et puis le blondinet n'aimait pas les fêtes. La dernière fois, il avait accompagné Eren qui s'était battu avec Jean sous l'effet de l'alcool, il n'avait pas cesser de le sermonner pendant une semaine comme quoi il avait trop bu, et que l'alcool c'était dangereux, etc... Mikasa était peut-être protectrice, mais elle, elle ne lui faisait pas la morale. Au contraire, elle ne lui parlait plus jusqu'à ce qu'il culpabilise. Eren ne savait pas comment il avait pu se retrouver avec des personnes aussi diaboliques que ça...
Eren se leva de table, suivi d'Armin, il dit un bref ''j'y vais'' à ses amis et partit du self. Une fois dehors, il gonfla ses poumons de l'air frais extérieur et soupira. Armin lui mit une tape dans le dos, et ils furent secoués d'un bref rire. Soudain, son ami reprit un air sérieux. Il ouvrit la bouche mais fut coupé par la sonnerie qui annonçait la reprise des cours. Eren lui demanda ce qu'il voulait dire, mais le blond lui assura que ce n'était pas important et qu'il lui dirait à la fin des cours. Ils se quittèrent, rejoignant chacun leurs classes.
Eren fixait le ciel gris qui menaçait de pleuvoir. Il soupira et écouta d'une oreille distraite le professeur. Il priait pour que la pluie ne s'abatte pas, mais cela semblait vain. De plus, il n'avait aucun parapluie pour descendre au centre-ville faire les courses. Il soupira encore et posa sa tête sur son bureau. Si ça continue, il allait vraiment tomber malade entre la pluie et les réveils de Mikasa. Vivement qu'il aille acheter un nouveau réveil. Il jeta un coup d'œil à sa montre. 16H59. Plus que quelques secondes. Il commença à ranger ses affaires, et après une longue attente, la sonnerie retentit. Et la pluie tomba. Et merde.
Eren sortit et décida de ne pas attendre Armin, car au final, il préférait aller vite faire les courses et rentrait chez lui afin de dormir. Et aussi de traîner le moins de temps possible dehors, vu qu'il tombait des cordes.
Il s'éloigna du lycée et emprunta une rue qui menait au centre-ville. Il mit sa capuche pour se protéger des gouttes qui tombaient du ciel et prit ses écouteurs afin de les mettre dans ses oreilles pour écouter de la musique. Il regarda les magasins sur son passage qui étaient, pour la plupart, en train de fermer. Il arriva au supermarché et acheta de la nourriture ainsi que son réveil. Il donna l'argent que lui avait passer Mikasa et sortit à nouveau dehors. Il faisait déjà nuit.
Il reprit son chemin pour rejoindre son foyer, quand soudain il fut attiré par une boutique. Mais elle était différente. Rien n'était exposé dans les vitrines. Au contraire, un rideau noir cachait tout l'intérieur de la boutique.
Eren s'avança et hésita à entrer dedans. Car d'abord il n'était pas sûr que c'était une boutique puis en plus, l'extérieur n'était pas, mais alors pas du tout, accueillant. Il mit son portable sous son nez et celui-ci afficha 18 heures. Il resta immobile pendant quelques secondes et une goutte d'eau s'écrasa sur son smartphone et le ramena à la réalité. La pluie était encore présente et s'il ne se décidait pas, il allait finir trempé. Entre devenir une serpillière pleine d'eau et prendre le risque d'entrer pour voir l'intérieur de cet endroit, son choix fut vite fait. Et avec une lueur de courage, il s'engouffra dans la boutique.
Il faisait chaud. Et ça faisait du bien pour les doigts gelés d'Eren. Il ouvrit les yeux et examina la boutique. Sa première surprise fut de voir que la boutique était lumineuse, par rapport à l'extérieur. Les murs et le plafond était blanc, mais le sol était recouvert d'un carrelage noir. Les lumières faisaient croire que l'on était en plein jour. Et des peintures. Il y avait des tableaux partout. De différentes couleurs, de styles différents... Eren remarqua alors qu'il y avait un bureau qui devait servir de caisse. Mais il était vide. Il était seul.
Il y avait tant de tableaux. Eren aimait bien l'art, en particulier le dessin et la peinture. Pour lui c'était un moyen de laisser son imagination s'exprimer, d'échapper à la vie de tout les jours, à sa vie. S'il devait faire un métier plus tard, ce ne sera pas un métier ou on travaille dans un bureau, à s'occuper de dossiers et pleins d'autres paperasses. Non. Ce sera un métier où il peut exprimer des sentiments ou son imagination. Comme ici.
Son regard se perdit dans tout ses tableaux. Mais un d'eux attira Eren en particulier. Il représentait une jeune homme. Enfin deux. Ils étaient dos à dos, assis. L'un était joyeux, illuminé par la lumière, l'autre plus sombre, voir triste. Leurs physiques était aussi contraire. Le ''joyeux'' était blond aux yeux clairs, l'autre brun foncé avec des yeux sombres couleur ténèbres. Mais ils se tenaient la main. Eren pensa que ces deux hommes représentaient quelque chose mais tomba sur une autre hypothèse qui le fit rougir, il ne sait pourquoi, à la pensée de cela. Mais soudain un bruit le fit sortir de sa contemplation, et il se retourna les yeux écarquillés et surprit, comme un voleur qui se fait prendre la main dans le sac. Sauf que là ce n'était pas le cas.
« Désolé de te déranger, gamin, mais ce tableau n'est pas à vendre. Aucun d'ailleurs, au cas où si tu voudrais savoir. »
L'homme qui venait de lui parler le transperçait du regard. Un regard composé de deux billes grises et claires. Eren essaya de se détacher de ce regard et dévisagea l'homme.
Il était petit et vêtu d'un jean noir et d'un chemisier blanc, qui était un peu, mais assez, ouvert pour voir sa peau pâle qui contrastait avec sa chevelure noire. Ses cheveux étaient lisses, mi-longs et séparés par une raie sur le côté mais cela n'empêchait pas de voir quelques mèches tomber sur son front. Cela lui donnait un air militaire. Mais ce qui déstabilisa le plus Eren était son regard. Un regard intimidant. Tellement intimidant, qu'on oubliait sa taille et même qu'Eren, qui le dépassait d'une tête, se sentit petit face à ça. Et un regard qui le dévisageait aussi de haut en bas, sans se gêner. Eren rougit jusqu'aux oreilles à cet remarque.
Mais soudain, il se rappela de la phrase que ce dernier avait prononcé. C'était lui qui avait peint tout ces tableaux ? C'était lui le propriétaire ? Pourquoi il n'avait jamais vu cette boutique, auparavant ? Et comment ça se faisait qu'il l'appelait ''gamin'' ?
Eren fut vexé par ce constat, mais au fond de lui, il savait que le ''peintre'' avait raison. Il était encore un gamin. Et pleins d'hormones en plus. Il se mit à sourire bêtement à ce constat.
« Ah... Euh... D'accord ! Je passais juste, et j'ai vu qu'il y avait une boutique que je n'avais jamais vu avant, alors je suis rentré... »
Imbécile ! Pourquoi il disait ça ?
L'individu leva un sourcil pendant une seconde et son visage redevint neutre d'expression comme avant. Et il se dirigea vers une porte et y entra, laissant seul Eren.
Eren attendit une, deux, cinq, dix minutes, restant planté comme une poireau, ne sachant pas quoi faire. Merde ? Pourquoi son corps ne partait pas ? Il mourait d'envie de se précipiter vers la sortie après la connerie qu'il venait de dire. Mais d'un côté, il voulait savoir ce que faisait le petit homme. Était-il vexé de ce que venait de dire Eren ? Allait-il le mettre à la porte ? Bien sûr que non, sinon il l'aurait déjà fait depuis le début, d'après Eren.
Le silence prit fin et la porte s'ouvrit de nouveau sur le propriétaire de la boutique. Il fronça un sourcil comme énervé.
« Tu n'es pas encore parti toi ? »
Eren fut surpris et après avoir analyser le phrase, il sentit l'irritation lui montait à la tête. Il voulut ouvrir la bouche pour riposter mais fut coupé.
« De toute façon je ferme. Je vais devoir te mettre à la porte. »
Depuis quand on mettait les clients à la porte ? Et depuis quand on souhaitait que ceux-ci partent sans rien ? Ah oui... Rien n'est achetable dans cette boutique. Mais ça n'empêchait pas à Eren de se poser des questions. C'était une salle d'exposition ici ? Ou juste une boutique conçue pour attirer les personnes curieuses et les mettre à la porte juste après ? Eren essaya de se calmer et de se contrôler pour ne pas se mettre en colère et démarrer au quart de tour. Il se mit à fixer l'homme qui avait provoqué sa curiosité et son irritation.
Celui-ci n'avait pas l'air de se préoccuper d'Eren, pour ne pas dire qu'il l'ignorait complètement. Il était en train de ranger des papiers qui traînaient çà et là sur son bureau, pour les mettre dans son sac noir. Puis après avoir accompli cette tâche il enfila sa veste en cuir, et se dirigea vers Eren. Enfin plutôt vers la porte. Il l'ouvrit et fit signe à Eren de sortir qui s'exécuta. Puis une fois la boutique plongé dans le noir le plus complet et la porte fermée, le petit homme s'éloigna de la boutique, sans se retourner vers Eren qui était resté planté sur le trottoir. Au moins, il ne pleuvait plus.
Eren s'écrasa sur son lit, et soupira. Quelle journée ! Cette fin d'après-midi l'avait bien achevé. Heureusement que demain était samedi, et qu'il allait pouvoir faire la grasse matinée. Rien qu'à cette pensée il soupira d'aise et ferma les yeux. Il sentit une odeur provenir de la cuisine. Des pâtes. Mikasa faisait des pâtes. À la carbonara en plus ! Le plat préféré d'Eren. Ah... Mikasa avait beau être protectrice et envahissante mais Eren lui pardonnait tout quand elle faisait ce plat.
Il sauta de son lit et déballa son réveil de son emballage, pour le mettre sur sa table de chevet. Et une chose de faite ! Il descendit alors les escaliers et se retrouva dans la cuisine. Il mit la table, s'assit et prit la télécommande pour zapper les chaînes, en cherchant un programme intéressant.
« Eren, tu vas mettre quoi pour demain ? »
Eren arrêta de tripoter les boutons de la télécommande et ouvrit grand les yeux. Demain ? Il y a quoi, demain ? Comment ça demain ? Pourquoi demain ? Pourquoi il devait y avoir quelque chose le jour où était prévu sa journée 100% relax ? Mikasa se retourna et soupira.
« Ne me dit pas que tu as oublié... »
Soudain, la réalité frappa Eren de pleins fouet. L'anniversaire d'Armin. Comment avait-il pu oublier l'anniversaire de son meilleur ami ? C'est ça qu'il voulait lui dire ce midi ? Merde.
« L'anniversaire d'Armin... », murmura Eren, ébahi.
« Oui, et tu te souviens qu'on devait aller dans un festival pour fêter ça ? »
Eren fit non de la tête, et se perdit dans les yeux de Mikasa, cherchant une réponse qu'il ne trouva pas. Enfin, dont il ne se souvenait pas en réalité. Mikasa soupira encore une fois, déçu de la mémoire de poisson rouge de son frère. Il n'avait pas dû entendre ce qu'elle avait dit encore une fois. Disons qu'Eren n'écoutait pas sa sœur les soirs où la journée avait été éprouvante. Il hochait juste la tête, laissant celle-ci parler dans le vide. Oui, il savait que ça ne se faisait pas, mais il n'y pouvait rien. Quand toute la journée, on n'a cessé de vous dire des choses que vous avez dû noter et apprendre, il arrive que le soir, il n'y ait plus assez de place pour d'autres informations. Et c'était souvent le cas d'Eren.
« On devait aller à un festival de la culture japonaise. Tu sais bien qu'Armin aime bien cette culture ? »
Et là, toute la discussion lui revint en mémoire. Et ceci était faux ! Comme il connaissait Mikasa, elle avait dû parler à Armin de ce festival et avait dû proposer d'y aller pour fêter son anniversaire. Et comme Eren connaissait son meilleur ami, il avait dû dire oui, par gentillesse. Car en vérité, c'était Mikasa la passionnée. D'abord, elle était d'origine japonaise. Les parents d'Eren l'avaient adoptée, pensant qu'il n'arriverait pas à avoir d'enfants. Et un an plus tard, Eren était née. Mais il considérait Mikasa comme sa vraie sœur malgré tout.
Sinon Eren ne s'aperçut même pas qu'il scrutait Mikasa avec des yeux ronds, demandant encore des explications.
« Quoi ? », demanda la jeune femme.
« Et je suis censé porté quoi pour ce festival ? »
Car si Mikasa lui avait demandé cette question en première, c'est qu'elle devait avoir une idée derrière la tête. Et Eren sentait déjà la chose venir.
« Je t'ai acheté un Yukata. À toi de voir si tu veux le porter ou pas. »
Comme s'il avait le choix. La dernière phrase avait plus l'air de ressembler à « À toi de voir si tu tiens à la vie ou pas. » plus qu'autre chose. Eren leva les yeux au ciel et hocha la tête en signe d'approbation. Mikasa disparut et réapparu une minute plus tard, tenant un yukata couleur bleu électrique. Le brun lui fit signe qu'il lui plaisait et elle le déposa sur le canapé. Puis elle retourna aux fourneaux, continuant la cuisine.
Heureusement que les pâtes de Mikasa était là pour consoler Eren, car demain s'annonçait une très longue journée. Et sans grasse matinée, en plus.