*montre timidement le bout de son nez* Bonsoir tout le monde !

Excusez mon ENORME retard ! Je suis désolée de ne pas avoir pu poster avant, je me suis laissée entrainée par... la routine je dirais ! Entre les TPE, mon voyage en Irlande, mon anniversaire (j'ai eu 17 ans ! Champagne !) le bac (aîe aîe, aie le français xD), mes études (je passe en terminale yeahhhh !) et récemment, la FT3 (c'était magique et j'y ai rencontré des gens vraiment merveilleux !), je n'ai pas eu beaucoup de temps pour moi ! Mais sachez que je ne vous ai pas oublié et j'espère que vous me pardonnerez ! Je suis heureuse de revenir parmi vous !

Merci beaucoup, chers lecteurs, d'être là, vous m'avez donné confiance en moi ! Je vous suis très reconnaissante ! Merci pour vos coms, vos favs, vos MP's, vos follow et vos petits messages sur twitter qui me font bien plaisir ! Vous êtes des amours ! Et surtout, merci d'avoir attendu si longtemps !

Merci a Cbw' pour la correction you rock girl !

J'espère que ce chapitre vous plaira, dégustez le bien parce que je ne peux pas vous promettre que le prochain arrivera bientôt ! Je passe mon bac de sciences demain et mon oral (le vrai!) dans une semaine ! Je peux cependant vous promettre que dès qu'il sera prêt, je le posterais ! Sur la tête de Lana...euh non, en fait, pas sur sa tête :3

Voici donc la fameuse journée a Disneyland :D

Bonne soirée et a tous, et souhaitez moi bonne chance !

Bonne lecture :D


« Ginaaaaaaaaa ? »

La brunette sourit, avant de tourner son regard quelques secondes vers la blonde assise sur le côté passager de sa belle Mercedes. Quelques secondes ? Une éternité. Un visage pur, inquiet, le visage d'un ange. Ses mains étaient fermement ancrées sur le volant, le soleil pointait le bout de son nez à l'horizon, éclairant les traits encore tirés de la belle Emma Swan, donnant à ses cheveux une jolie teinte orangée. Aujourd'hui était un jour spécial. Aujourd'hui, Emma avait dix-sept ans. Emma, cette Emma qu'elle avait rencontrée il y a quelques mois lors d'une colle, cette Emma qu'elle ne pouvait pas supporter et qui maintenant était sa petite amie. Aujourd'hui, un de ses rêves allait se réaliser. Regina avait hâte de voir un sourire se peindre sur ces traits si familiers à présent, de voir la joie dans ses yeux émeraudes, les étincelles y briller. Les deux lycéennes partaient à l'aventure, à l'assaut de ce parc d'attraction si célèbre et la brunette elle-même avait du mal à cacher son excitation. Pour la première fois de sa vie, elle allait découvrir le monde des contes de fée, le vrai, voir des princesses, celles qui avaient bercés son enfance, pour de vrai, en chair et en os. Et ces instants si précieux, elles les partageraient avec la seule et unique femme de sa vie. Avec Emma.

« Oui ? » Répondit-elle simplement, d'une voix chantante.

« Ou va-t-on? »

Cela faisait la sixième fois que la rebelle posait cette question en une demi-heure, prenant à chaque fois cette moue adorable, ces yeux suppliants. Difficile de résister à tant de charme, de beauté. Mais il fallait tenir bon. La surprise n'en serait que plus savoureuse. Ces yeux, ce visage, ce corps…Et ces lèvres roses… si tentantes… Non, cela viendrait plus tard. Elles auraient tout le temps cette nuit. Il fallait lui résister.

« Patience, Emma, patience… »

Ses yeux retrouvèrent la route toute tracée, le chemin du bonheur. Quelques voitures les entouraient, peu, suffisamment. Elle n'aimait pas conduire quand il y avait trop de monde. De plus elle voulait arriver à l'heure afin de déposer leurs affaires à l'hôtel. Pour les dix-sept ans d'Emma, elles dormiraient toutes les deux, seules pour la première fois, dans l'un des plus beaux hôtels de Disneyland, après avoir diné au restaurant. Cette journée devait être parfaite pour son amante. La jeune femme sourit. Elle avait prévu les choses en grand, mais rien n'était trop beau pour Mademoiselle Swan.

« On est bientôt arrivé ? » Soupira la blonde, qui semblait réellement préoccupée par leur destination. Cela faisait environ une heure qu'elles étaient sur la route, une heure que la jeune femme avait passé à chanter, avec joie, les musiques qui passaient à la radio à ce moment-là. Véritable concert en live, cette voix cristalline et terriblement fausse était parvenue à faire rire la pauvre brune qui ne cherchait qu'à se concentrer sur la route. L'interprétation de la chanson de Beyonce, Crazy in Love avait été un véritable massacre. L'artiste elle-même en aurait eu le cœur brisé.

« Peut-être. » Murmura-t-elle mystérieusement.

« Regina. » Soupira Emma, ses yeux verts plantés sur son visage.

« Attend encore un peu Emma, et tu verras. Je ne veux pas te gâcher la surprise. »

Il n'y avait plus qu'une petite demi-heure à tenir. Une demi-heure et la plus belle journée de leurs vie commencerait pour de bon.


Emma était partie tôt ce matin, si tôt qu'il n'avait pas eu le temps de lui souhaiter un bon anniversaire. L'oiseau avait quitté le nid. L'oiseau s'était envolé. D'habitude, il était toujours le premier à le faire, le seul, d'ailleurs, à s'en souvenir. Il venait toquer à la porte, tôt le matin, lui amenant des croissants et son chocolat à la cannelle, avec le petit cadeau qu'il lui avait spécialement concocté. Cette année tout était différent, Emma était différente. Elle avait des amis à présent, des amis qui tenaient à elle. Regina était venue la chercher ce matin, au volant de sa Mercedes brillante, ravissante, comme à son habitude, pour l'emmener à Disneyland. Disneyland. Emma et lui-même y étaient allés quand ils étaient plus jeunes, c'était l'un des plus beaux souvenirs de son enfance. August se rappelait encore de cette chevelure blonde qui dansait dans les airs tandis que leur éléphant, Dumbo, s'élevait haut dans le ciel, si haut qu'ils avaient imaginés attraper le soleil. Il se souvenait de la main de sa sœur, tendue vers l'infini, espérant au moins, sentir la chaleur de l'astre qu'elle voulait posséder. Un sourire triste se dessina sur son visage marqué. Emma était la meilleure chose qui lui soit arrivé dans la vie. Elle avait trouvé sa place. Et il en était heureux. Tant qu'elle allait bien, alors tout irait bien pour lui aussi.

Ou du moins c'était ce qu'il avait longtemps espéré.

Il avait pensé que son amour inconditionnel pour sa sœur adoptive pourrait lui permettre de faire face à toutes les difficultés.

Hélas la règle ne fonctionnait pas toujours.

L'écrivain posa son sac sur sa table, dans une salle à manger vide. Tic, tac, tic, tac, le temps passait inexorablement. Si vite, trop vite. Il avait l'impression d'être à bord de sa moto, celle qu'il s'était payé il y a bien longtemps, et de foncer tout droit dans un mur. Voilà à quoi se résumait sa vie. Une route, un mur. Il soupira. Un coup d'œil par la fenêtre lui indiqua qu'il était déjà midi. Il était tard. Il n'irait pas travailler à l'atelier aujourd'hui. Ni demain d'ailleurs. Ni jamais. Ses mains se plongèrent dans ses cheveux, ses yeux se remplirent de larmes. De grosses perles qu'il ne put refréner.

Cora Mills était en train de gagner.

Il l'avait laissé faire. Il aurait dû le prévoir, il aurait du savoir. Pourquoi était-il aussi stupide ? La veille, Marco l'avait renvoyé à cause de sa jambe qui ne lui permettait plus d'exercer le métier d'ébéniste. Marco, cet homme qui l'avait vu grandir. Marco, sous l'ordre de la mairesse, avait décidé de le congédier, mettant fin à ses sources de revenus. Mettant fin à tout espoir de rester à Storybrooke. Qui voudrait d'un handicapé ? Qui oserait contrer la fameuse femme ? Personne. Personne n'était assez fort pour cela. La ville était plongée dans la peur de voir leur futur s'effondrer, leur fin heureuse leur échapper. C'était ce qui était en train de lui arriver.

« Je suis désolée August. Je n'ai pas le choix. Si seulement je pouvais t'aider, mon bon ami… »

Mais qu'arriverait-il à Emma ? La renverrait-on dans une nouvelle famille en attendant ses dix-huit ans ? Pauvre Emma qui avait fini par trouver sa place… C'était cruel, pire encore… inhumain de lui ôter cette vie dont elle avait toujours rêvé. De lui ôter Regina.

Il n'aurait jamais assez pour les faire vivre. Peut-être suffisamment pour rester jusqu'à la fin de l'année scolaire. Et puis… et puis l'inconnu. Personne ne pouvait savoir ce qui allait arriver. Pas même lui.

Mais Emma allait souffrir.

« Bon anniversaire, ma sœur chérie » Sanglota-t-il ironiquement avant d'attraper une bouteille de vodka qui trainait au fond d'un placard.


La valise roulait gentiment derrière la grande blonde qui lui servait de propriétaire depuis presque dix-sept ans, depuis le tout début. Véritable amie, elle avait toujours été là pour elle, dans les meilleurs comme dans les pires moments. La valise d'un bleu délavé se souvenait encore du jour ou la petite Emma avait été retirée de la famille Sullivan, ce jour où la mère, par rage, toute ivre qu'elle était, avait tiré si fort sur la poignée qu'elle l'avait à demi arrachée. Et puis, il y avait cette tâche, la, juste à côté de la roue arrière gauche. Ah, ce jour-là, Emma avait mangé son premier hot dog avec sa famille New Yorkaise. Un de ses meilleurs souvenirs.

Cette valise était son passé, qu'elle trainait sans cesse derrière son dos. Et alors qu'Emma traversait un sol joliment carrelé, de son pas dynamique et déterminé, ne cessant pas une minute d'échanger avec la brunette qui la suivait. Alors qu'Emma Swan était en train de raconter une idiotie, comme à son habitude, et que Regina riait a gorge déployée, alors que tout allait bien, la valise, cette valise qui n'avait jamais cessé de rouler, jamais quitté son côté, lui échappa des mains.

Tomba dans un bruit sourd.

Souleva quelques particules de poussières.

La blonde ne bougea pas. N'essaya pas même de la rattraper. Elle s'était simplement arrêtée, la bouche entrouverte, devant un immense château qu'elle n'avait pas vu venir. Un château de couleur rose pétant, un château de princesse.

« Non… » Murmura la rebelle.

L'incompréhension pouvait se lire dans ses yeux, ses yeux qui brillaient de larmes, ses lèvres rosées tremblaient, ainsi que le reste de son corps, tandis que la jeune femme restait muée dans cette position de choc. D'un geste lent, elle se retourna vers une Regina, une Regina particulièrement belle, et dont le sourire suffisait à éclairer la surface de ce monde.

« …Mais… Mais… Re-Regina ? Regina, ou… ou sommes-nous ? »

Elle n'avait pas besoin de réponse. Le nom de cet endroit était écrit partout, en grosse lettres d'or, dans une police qu'elle ne connaissait que trop bien. Disneyland. Disneyland, encore vide, Disneyland dépeuplé, Disneyland, rien que pour elle et Regina. Les yeux de la blonde hésitaient entre le château et sa bien-aimée, le parc ou son sourire. Mais elle n'eut pas à choisir.

Alors qu'elle était encore sous le choc, une main gantée se posa sur l'épaule de la blondinette qui sursauta, se retournant vers son agresseur. De grands yeux. Un sourire. Une salopette. Des oreilles. Une souris vêtue d'une salopette rouge. Une souris, au regard doux, souriant.

Mickey Mouse.

Mickey Mouse, le héros de son enfance.

Mickey Mouse en chair et en os.

L'animal s'approcha doucement de la belle orpheline, passant ses bras autour de sa taille, l'attirant dans une étreinte chaleureuse. Emma ne bougea pas, trop choquée pour faire quoi que ce soit, tremblante au point d'en défaillir. Son visage était pale, ses yeux baignés dans les larmes salées, ses lèvres rouges à force de les mordiller. Elle ne voulait pas se montrer si faible. Elle ne voulait pas… Mais lorsque les mains de Mickey se mirent à lui caresser le dos, elle ne put résister.

Sa tête trouva sa place contre l'épaule de la souris, ses bras dans son cou.

Et la blondinette explosa en sanglot.

« Mickey… Je suis ravie de te revoir… » Souffla-t-elle doucement, avant de serrer encore plus l'animal fictif contre elle, devant les yeux émus d'une brunette qui ne put s'empêcher de verser quelques larmes.

La souris prit entre ses mains gantées le visage de la rebelle, plongeant ses grands yeux noirs dans ceux de jades. Et Emma comprit. Emma comprit que quoi qu'il arrive dorénavant, quoi qu'elle ait à affronter, elle y arriverait. Elle le sentait dans ses pupilles encres. Et Son nez vint toucher celui de la jeune femme redevenue enfant, cette jeune femme encore tremblotantes qui revivait les meilleurs instants de sa vie.

Une musique commença à se jouer, dans l'allée dans laquelle elles se trouvaient. De tous les côtés débarquèrent des enfants, des adultes, des gens heureux. Ils étaient partout, avec leurs grands sourires et leurs yeux plissés. Ils l'entouraient, elle qui ne pouvait plus bouger. Ils chantaient, couraient, se précipitaient vers eux, vers la souris qui leur ouvrait grand les bras. Mickey s'en alla, et doucement, elle se sentit glisser vers le sol, s'effondrer telle une poupée de chiffon, au côté d'une valise abandonnée.

« Regina… Regina… mais… mais… »

Deux bras entourèrent son corps, enserrant sa taille, une bouche douce comme les pétales d'une rose se posa sur son oreille. Bientôt Emma sentit la chaleur d'un corps contre le sien, et une douce odeur sucrée entoura son univers.

« Joyeux Anniversaire Emma. »


« Vous ne pouvez pas nous faire ça, vous entendez ? Vous ne pouvez pas ! Vous ne détruirez pas ma famille ! Vous ne détruirez pas Emma ! Je vous en empêcherais, je ne vous laisserais pas attenter à notre bonheur ! »

« Monsieur Booth, si vous ne sortez pas immédiatement j'appelle la sécurité ! »

« Vous pensez vous en sortir Madame le Maire ? Aujourd'hui vous êtes certes intouchable, mais demain, demain vous ne serez plus rien. Et tous ceux que vous avez blessés, ceux que vous avez détruits, tous se retournerons contre vous. Ils se lèveront, Madame Mills, contre vous, et vous ne pourrez rien faire. Rien. Il ne vous restera plus que vous yeux pour pleurer et l'amère impression d'être seule. VOUS ETES UN MONSTRE ! Personne ne restera à vos côtés, pas même votre propre fille ! Vous n'avez pas de cœur ! Storybrooke est ma ville et je ne vous laisserais pas m'en chasser ! Jamais, vous entendez, espèce de sorcière ? JAMAIS ! »

« Allô, Sheriff ? »


Le sol s'ébranla, les lumières vacillèrent. Le soleil éclairait encore leurs visages inquiets. Plus pour longtemps. Bientôt, tout cela serait fini. Bientôt. Les secondes s'écoulaient difficilement, comme avec réticence. Pourquoi cela prenait-il autant de temps ? Une nouvelle secousse, plus brutale cette fois ci. Regina retint un cri d'horreur. Que faisait-elle ici ? Emma avait promis que c'était sans danger, elle lui avait juré que tout irait bien. Visiblement ce n'était qu'un stratagème de plus pour l'attirer vers la fin de sa vie. Comme quand elle lui avait promis que Space Mountain était aussi tranquille que Small World. Mensonges. Un grincement de fin du monde, son corps fut secoué par la cabine qui pendait lamentablement dans le vide. Ses yeux cherchèrent instinctivement quelque chose, n'importe quoi sur lequel se fixer avant la fin. Les autres n'avaient pas l'air plus affolés que cela. Leurs visages étaient neutres, leurs regards simplement posé sur le merveilleux paysage qui s'offrait à eux. Le parc, dans toute sa grandeur, était visible depuis le dernier étage de l'hôtel, tous ces gens qui s'affolaient, ces familles, ces couples qui courraient dans tous les sens. On entendait des rires, des cris, des pleurs. On voyait une profusion de couleur. Telle était surement la dernière vision qu'elle aurait. Cela n'était pas si mal.

Regina secoua la tête. Elle sentit son cœur se serrer. Non, elle ne voulait pas regarder la fin en face. Fermant les yeux, elle entendit la corde qui les maintenait encore en place se rompre.

Une main serra la sienne.

La cabine bascula dans le vide.

Un cri déchirant le silence de la chute.

Et ce fut le noir.


« Oh mon dieu Regina ! Regarde ! »

La brunette fit quelques pas timide vers l'amour de sa vie, veillant à ne pas montrer sa faiblesse, cherchant à dissimuler les vertiges qui faisaient encore assaut sur son corps. Son visage d'ordinaire si joyeux était livide, ses lèvres encore entrouvertes dans un cri muet. Son ventre était secoué de soubresauts, ses membres ne semblaient plus pouvoir la soutenir. Elle avait survécu à la chute, a sa plus grande surprise. Mais plus jamais elle ne remettrait les pieds dans le Hollywood Tower Hotel. Il en était hors de question ! Son cœur ne supporterait pas deux fois cette horreur. La jeune femme inspira.

Expira.

Il lui fallut tout le courage du monde pour traverser le hall bondé, s'approcher de ces petits écrans en hauteurs afin d'y jeter un œil. Sa main vint se poser sur les épaules fortes de sa belle, soutenant le poids entier de son corps. Le monde tournait tout autour d'elle, dans une danse interminable. Et sur l'écran, des visages inconnus, des visages ennemis. Les visages de ces personnes qui l'avait regardé avec dédain, quand, dans un cri d'épouvante, elle avait tenté d'attraper la barre de sécurité, tirant sur le tee-shirt de l'homme de devant. Pauvres imbéciles.

Et puis, au milieu de ces créatures, une ravissante blondinette, les bras grands levés en l'air, le bonheur dans les yeux, essayant désespérément d'amener dans sa joie la brune qui était assise à côté d'elle. Son sourire était immense, aussi grand qu'un soleil. Et tout aussi rayonnant.

« Oh, c'est magnifique ! Celle-là, je la prends ! » Se mit à rire la rebelle, se précipitant vers les caisses, portemonnaie déjà à la main.

Regina tituba, perdant son support. Elle secoua la tête. Un visage chiffonné, une bouche grande ouverte, des cheveux dressés sur la tête. Voilà comment l'avait immortalisé la photographie. L'exact contraire de ce que Regina Mills était habituellement. L'antithèse même de sa personnalité. La seule parmi tous à être recroquevillée, faible. En proie à une peur inconditionnelle. Mais la jeune femme ne put tout de même s'empêcher de rire a sa terreur, car, elle devait bien l'avouer, cette photo était ridicule.

Prenant son courage à deux mains, elle se mit à avancer vers la sortie, souhaitant se passer un peu d'eau sur le visage pour effacer le malaise qui l'avait submergée. Bientôt, une main se saisit de la sienne, liant leurs doigts fins dans une étreinte chaleureuse et adorable.

« Celle avec les princesses était beaucoup plus réussit. Pourquoi celle-ci ? Je suis affreuse !» S'enquit l'étudiante, plongeant son regard dans celui de sa petite amie qui serrait fermement son cadre entre ses mains. Comme s'il risquait de lui échapper. Mais Regina comprenait. Oui, elle comprenait pourquoi Emma tenait cette photo avec fermeté. C'était des souvenirs qu'elle portait avec elle. Ses souvenirs qu'elle ne voudrait plus jamais lâcher.

« Moi, au contraire, je ne t'ai jamais trouvé plus belle. J'aime quand tu es naturelle, quand tu te laisses aller aux sentiments les plus simples. J'aime quand tu ris sans te forcer, c'est tellement plus mélodieux, quand tu cries parce que tu as peur. J'aime tes larmes quand tu es triste, parce que Regina, elles sont douces, elles sont vrais. J'aime quand tu es toi, juste toi, quand tu ne fais pas semblant. Alors non, tu n'es peut être pas parfaite sur cette photo, mais c'est comme cela que je t'aime Regina Mills. Avec tes imperfections. Avec tes défauts… »

Emma Swan n'eut jamais le temps de terminer cette ravissante tirade. Deux lèvres avides capturèrent les siennes sauvagement, deux bras s'enroulèrent autour de son cou avec force, manquant de la faire basculer. La blonde retint un petit sursaut, les yeux grands ouverts, regardant ce visage doux, ces yeux fermés, puis elle se laissa aller dans l'étreinte, posant ses mains dans le dos de la ténébreuse étudiante, caressant sa peau nue, ses cheveux de jais. La vérité avait éclaté au grand jour, dans un langage simple, des mots ordinaires et pourtant… Pourtant la jeune brune n'avait rien entendu de plus beau au monde.

Là, au milieu de la foule, les deux jeunes femmes s'embrassèrent, respirant à peine, ne cherchant qu'une seule chose : L'éternité.


« Alors vous allez m'enfermer, c'est cela ? »

« Pendant vingt-quatre heures. Sauf si quelqu'un vient payer votre caution. »

« Ma sœur doit rentrer… C'est son anniversaire… S'il vous plait… »

« Cela, Monsieur Booth, il fallait y réfléchir avant. »

« Puis-je l'appeler ? Il faut qu'elle sache... Elle va prendre peur si elle ne trouve personne à la maison.»

« Vous avez cinq minutes. »


« J'suis pas là, mais laisses un message et si j'ai envie de te rappeler…bah… Je te rappellerais. Au fait, tu es bien sur le répondeur d'Emma, hein. Allez, bye ! »

Bip.

« Emma ? C'est moi, August. Eummm… Je voulais juste te dire… Bon Anniversaire ma petite sœur. J'espère que tu passes une bonne journée, et qu'il ne pleut pas trop à Disneyland… J'ai laissé ton cadeau sur la table de la salle à manger. Je ne serais pas là quand tu rentreras, j'ai… enfin, je me suis battu et je suis en garde a vu. Rien de grave, ne t'inquiètes pas, et surtout profites bien de ta journée. Oh, euh… Emma ? Je voulais juste te dire… je sais que je ne te le dis pas assez souvent mais… enfin… Emma, je t'aime. De tout mon cœur. Tu es la raison pour laquelle je me bats. Je veux être un exemple pour toi. Je t'aime. Bon anniversaire ma sœur chérie. Fais une bise à Régina de ma part… »


La nuit était tombée, le soleil s'était couché, la lune avait mis sa plus belle parure, illuminant le ciel étoilé. Les dernières gouttes de pluies tombaient sur le parc sur le point de fermer, continuant de s'infiltrer dans les vêtements des deux jeunes femmes qui marchaient, mains dans la main, le long des allées vides. Leurs visages étaient trempés, mais rayonnants, leurs deux chevelures collés contre leurs joues. Elles étaient bien, sous cette chaleur de plomb, elles étaient heureuses. Brune comme blonde, aucune des deux ne regardaient le chemin qu'elles empruntaient, ni même les décors qui les entouraient, se contentant de se noyer dans les pupilles de l'autre. Affrontant la tempête de sentiments qu'elles y rencontraient. Quiconque les auraient croisés à cet instant aurait remarqué avec quelle timidité les adolescentes se cherchaient, avec quelle surprise elles découvraient le désir qui les brulait. Un désir qu'elles ne comprenaient pas vraiment. L'orage gronda au loin. Un éclair vint illuminer leurs visages. Leurs yeux noirs. Leurs lèvres avides.

La nuit était tombée, et la porte de la chambre claqua, laissant passer deux femmes, si proches qu'elles n'en formaient plus qu'une, deux corps mêlés, mouillés, brulants. Elles étaient belle, elles étaient prêtes, leurs respirations coordonnées, leurs mains enlacés tendrement dans un élan de passion et d'amour. Deux femmes que tout avaient opposés, deux femmes unies par quelque chose qui les dépassaient. Etait-ce le destin ? Peut-être étaient-elles destinées à s'aimer, liée par plus que de l'amour ? L'univers les avait réunis en son sein, berceau de leur histoire. La lune était haute et les passions se déchainaient, des baisers s'échangeaient, deux langues se rencontraient, la chair entrait en contact avec la chair à mesure que les vêtements s'éparpillaient au sol. Un tee-shirt se retrouva pendu à la commode, un autre trouva sa place sur la moquette.

Regina soupira, sentant Emma Swan la pousser doucement vers le lit, ses lèvres chatouillant la peau fine de son cou. Elle sentait sa poitrine contre la sienne, leurs respirations haletantes, la chaleur de son souffle sur sa peau. Ses jambes entrèrent en contact avec le matelas sur lequel elle s'effondra, la blonde prenant le dessus. La brune se mit à rire doucement devant cette chute qui n'était absolument pas gracieuse. Emma sourit doucement. D'un geste presque autoritaire, celle-ci serra ses cuisses contre son bassin de sortes à ce qu'elle ne puisse jamais lui échapper. Un hoquet de surprise s'échappa des lèvres rouges. La jeune femme était assise sur son bassin, plus proche qu'elle ne l'avait jamais été. Et Regina ne voulait pas s'échapper. Bien loin de là. Il aurait surement été préférable qu'elle le fasse, qu'elle lui dise non. Il était peut-être un peu trop tôt, était-elle prête ? Ce n'était pas quelque chose qu'elle avait partagé avec qui que ce soit auparavant, l'inconnu l'inquiétait.

Un soupir.

Les mains d'Emma s'étaient arrêtée sur sa poitrine généreuse, caressant la peau douce, chaude, approchant son visage de cette place si convoitée avant d'y parsemer quelques milliers de baisers qui la firent chavirer. Regina plongea ses mains dans l'or, cherchant à se rapprocher de celle qui faisait battre son cœur si fort, ses jambes s'enroulèrent autour de la taille de la belle blonde dans une étreinte sauvage, désespérée. La brunette avait chaud, si chaud, encore vêtue de ses sous-vêtements, et elle sentait que sa belle était dans le même cas qu'elle.

Etait-elle prête pour cela ? Etait-elle prête à se mettre littéralement à nue ?

Ses yeux rencontrèrent ceux brulant d'une rebelle au cœur tendre. Des yeux emplis d'amour et d'incertitude dans lesquels se détachaient quelques étincelles de bonheur. Le bonheur.

Son cœur s'arrêta quelques secondes.

Oui, elle le reconnaissait. C'était lui, c'était bel et bien lui, ce bonheur qu'elle avait si longtemps cherché, caché au fond des yeux de son grand amour. Une larme roula le long de sa joue douce, délicate, pour rouler le long de son cou. Il était là, et plus jamais elle ne le laisserait lui échapper.

« Gina ? »

La blondinette s'était arrêtée quelques secondes, afin d'effacer les perles qui ne cessaient de dévaler ses joues. Ses lèvres se posèrent doucement sur les siennes, avec tendresse et inquiétude. Ses lèvres qui avaient un gout sucré, doux, et dont elle ne voudrait jamais plus se passer.

« Hmmm ? » Répondit la brunette, tout en passant une main sur le visage angevin de son amante.

« Tout va bien ? »

Elle sourit doucement, timidement, laissant entrevoir ses belles dents blanches.

« Oui, oui… » Souffla t-elle.

« Tu pleures ? »

Elle pleurait, mais ce n'était pas de tristesse, ce n'était que de la joie, de la joie dans son état le plus pur, le plus beau. La joie de réaliser qu'après tout ce temps, la possibilité d'une fin heureuse s'offrait à elle. Et cette fin heureuse, c'était Emma qui la lui apportait.

« Je t'aime Emma. Je suis heureuse. »

« Je t'aime aussi, Regina Mills »

Prenant un peu d'élan, la lycéenne parvint à renverser sa partenaire, prenant place au-dessus d'elle, devant ses yeux écarquillés de surprise et de désir. Dégrafant son soutien-gorge, elle fondit sur le cou de sa victime afin d'y marquer son territoire, provoquant un soupir de la part de cette dernière. Les mains de la ravissante rebelle restaient fermement accrochées à ses hanches qui commençaient à rouler sensuellement contre les siennes, rapprochant leurs deux corps. Pour la première fois de sa vie, Regina sentit une chaleur la consumer, un besoin primaire de sentir sa peau contre la sienne, de la sentir entièrement.

« Tu portes le nom du bonheur, le nom de mon bonheur. »


Alors ce chapitre? Qu'en avez vous pensé? Saleté de Cora, n'est ce pas?

N'hésitez pas a me donner votre avis, cela me fait toujours plaisir et a très bientôt pour la suite :D

Love !

RedSnow1