Bon, OK, avant que vous ne commenciez cette histoire, je vous préviens qu'elle est à prendre à la légère ! Enfin, à moitié. Je ne sais absolument pas comment j'ai pu ne serait-ce qu'imaginer écrire ça, mais ça m'a amusé. Vraiment, je ne vous en voudrais pas si vous me jetez la pierre, si vous m'insultez de tous les noms... Enfin, on se calme quand même ! C'est que du fun, OK ?

Je prévois environ huit chapitres (épilogue compris), et je crois que je posterais les chapitres une fois toutes les deux semaines. Peut-être. Eh oh, j'ai une vie moi aussi !

Bref, enjoy ?

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HARRY POTTER ET LA FAMILLE WEASLEY

1ère Année : Harry Potter et Ronald Weasley

Le monde magique était réellement un monde incroyable, ne pouvait s'empêcher de penser Harry. Pas seulement pour ses créatures extraordinaires, ses objets insolites, ses vêtements extravagants, ses habitudes étranges, mais aussi parce que cela lui permettait de commencer une nouvelle vie. Loin des Durlsey, loin de sa banalité, loin de sa vie misérable, ici c'était une autre personne. Une personne devenue un peu trop populaire pour lui qui était habitué à être ignoré ou méprisé, cela dit.

Il lui avait fallu du temps pour accepter le fait d'être célèbre – on parlait de lui dans des livres, pardi ! – et que tous le connaissaient. A chaque première rencontre, lorsqu'il voulait se présenter, il était toujours arrêté par un « Je sais qui tu es », ou une autre phrase du même genre. Plus que fatigant, Harry commençait à songer que c'était terrifiant.

Mais cela restait toujours préférable à sa vie au 4, Privet Drive.

Lorsqu'il était arrivé dans le train de King's Cross, il s'était dit que c'était là l'occasion parfaite pour vivre librement. Pour faire des choses qu'il n'avait jamais faites. Il n'avait pas été déçu lorsque, quelque temps après la rentrée, ses amis et lui étaient tombés sur le chien à trois têtes nommés affectueusement Touffu. Combien de gens pouvaient se vanter d'être tombé sur un Cerbère et d'en être ressorti indemne ? Il aurait pu se demander la même chose concernant l'horrible troll d'Halloween.

M'enfin, il aurait préféré s'en passer quand même…

Installés dans la salle commune, Ron et lui mangeaient joyeusement plusieurs sucreries qu'ils avaient réussis à chaparder de la Grande Salle en parlant de tout et de rien, notamment de Quidditch – leur passion commune. Quelques joues plus tôt, le premier match de Harry s'était soldé par une victoire qui avait failli l'étouffer – le Vif d'Or s'était invité dans sa gorge ! Tous les élèves de Gryffondor ne cessaient de le féliciter pour sa victoire, mais Dubois ne perdait pas de son entrain et les entraînements restaient épuisants.

L'heure tardive leur assurait un minimum de tranquillité, le doux feu qui crépitait dans l'âtre insufflait une exquise chaleur à l'endroit et Harry apprécia pleinement ce moment de paix. Dès le lendemain, ils allaient encore fouiller de fond en comble la bibliothèque pour retrouver ce Nicolas Flamel dont leur avait parlé Hagrid, et cela promettait d'être harassant. Il savait que c'était important, mais le fait de ne rien trouver le déprimait de plus en plus.

Au moins, les vacances de Noël approchaient !

― Beârk ! Vomi ! S'écria Ron en recrachant la dragée qu'il avait mangée.

Ron Weasley était son meilleur ami, il était l'un des premiers sorciers qu'il avait rencontré et leur amitié s'était vite tissée. Il était même devenue une sorte d'instructeur c'était lui qui lui apprenait tout de la vie sorcière et de leurs habitudes. Ils étaient devenus inséparables, à la limite des jumeaux Weasley, et leur avis ne divergeait jamais beaucoup.

C'était pour cela que Harry avait immédiatement remarqué l'attitude étrange de son ami. Il était souvent ailleurs, le visage rouge (il ne savait si c'était de gêne ou de colère), maugréant dans sa barbe inexistante, et il avait attendu quelques jours pour voir si cela allait lui passer. Même ce soir, alors qu'ils étaient juste tous les deux, il lui semblait que Ron n'était pas totalement avec lui. Son esprit devait être tourné ailleurs.

― Ron ? Tu es sûr que ça va ? Demanda Harry en enlevant avec une grimace la dragée à la cire d'oreille de sa bouche.

Comme attendu, Ron rougit et détourna le regard, attrapant une Chocoballe dégoulinante de mousse à la fraise et à la crème qu'il fourra aussitôt dans sa bouche. Manquant de s'étouffer, ses rougeurs augmentèrent et Harry tapota obligeamment son dos, tentant de l'apaiser et de signifier sa présence. Habituellement, ils parlaient de tout ensemble, aucun secret ne perdurait longtemps, et Harry voulait que cela soit valable cette fois aussi. Il laissa sa main sur son dos, attendant patiemment que Ron avale sa bouchée et s'essuie la bouche pour qu'il se décide à parler.

― C'est-c'est rien, juste… Fred et George…

Oh oui, les jumeaux Weasley adoraient embêter leur jeune frère – et quiconque d'ailleurs. Harry les aimait bien, ils étaient très amusants et divertissants, et il sourit en imaginant ce qu'ils avaient pu dire à Ron. La dernière fois, Ron s'était plaint parce que ses frères avaient trouvés amusant de dissimulé de la poudre de Verrue dans les poches de sa robe.

En fait, tout le monde avait trouvé ça amusant.

― Qu'est-ce qu'ils ont fait, cette fois ?

Ron rougit de plus belle – si c'était possible – et suça nerveusement le bout de la plume en sucre qui fondait sous la langue. Harry leva les yeux au ciel.

― Oh, allez Ron ! Dis-moi ce qui ne va pas une fois pour toute ! Tu sais bien que tu peux tout me dire…

Encore hésitant, Ronald lui jeta un regard en coin, pas le moins du monde discret, avant de soupirer faiblement. Cette fois-ci, il semblerait que la blague de ses frères soit beaucoup plus sérieuse que d'habitude, et voir son meilleur ami ainsi – l'un des premiers, d'ailleurs – attristait Harry.

― Je… Tu sais, Fred et George aiment bien m'embêter, alors ils cherchent toujours des nouveaux trucs pour y arriver… La dernière en date concernait les… disons, relations, termina Ron en chuchotant.

Harry se mordit la lèvre inférieure pour ne pas rire et se contenta de hocher la tête d'un air encourageant. Ron était sans doute l'une des personnes les plus pudique de toute la population Sorcière et Moldu réunie, le simple fait de dire qu'une fille pouvait être jolie le gênait comme pas possible. Bon, Harry avouait qu'il n'était pas mieux, mais il n'avait pas faillit s'évanouir, lui, en voyant deux septième année s'embrasser dans la salle commune.

― Ils se moquaient en disant que je n'aurais jamais de… tu sais… petite-amie… Et puis…

La voix de Ron se bloqua dans sa gorge et Harry comprit que le plus dure restait à venir. Il frotta doucement le dos de Ron en lui tendant son paquet de Dragées surprises de Bertie Crochu que Ron refusa poliment.

― Et puis… ils ont dit que… que, c'est peut-être un… un petit-ami que j'aurais.

Et il cacha son visage derrière ses deux mains en gémissant piteusement, comme s'il n'arrivait pas à croire qu'il l'avait finalement dit. Harry profita de sa brève cécité pour sourire en étouffant au mieux son rire dans son poing avant de s'empresser de recouvrer une expression plus sérieuse au cas où Ron enlèverait ses mains de son visage. Les jumeaux avaient fait fort, et cette fois Ronald était vraiment touché par leur blague à l'aspect innocent.

Harry se fit la réflexion que Ron devait prendre cela un peu trop au sérieux. Et si… ?

― Tu n'as pas à prendre leur humour douteux au sérieux, ignore-les. Réconforta-t-il en plongeant dans ses yeux bleus.

― C'est facile à dire pour toi… Ils me charrient sans cesse avec ça maintenant ! Et… et s'ils avaient raison ? S'étrangla Ron en fixant le sol.

Harry baissa les yeux à son tour, fixant distraitement les emballages de bonbons au sol en comprenant l'ampleur de la situation. Fred et George avaient semé le doute dans l'esprit de Ron. Il n'avait que onze ans pourtant, il était normal qu'il ne soit pas encore attiré par la gente féminine, le contraire aurait été inquiétant selon Harry.

― Je ne trouve aucune fille "belle", mais Fred et George m'ont raconté que Bill et Charlie étaient plutôt populaires, et que Bill était même sorti avec une fille dès sa première année ! Tu crois que c'était vrai ? Et tu crois que je suis… bizarre ?

Harry soupira doucement et chercha quelque chose de réconfortant à dire, mais rien ne lui vint.

― Et alors ? Qu'est-ce que ça ferait si… si tu étais…

Il n'arriva pas à finir sa phrase pour améliorer la vision de Ron de la chose. Les Durlsey détestaient ce qui sortait de l'ordinaire, et ce dont ils étaient en train de parler rentrait parfaitement dans cette catégorie selon Vernon. Vernon détestait les gays, exécrait leur "race" et Harry s'était toujours dit que si lui l'était il serait certainement mis à la rue.

― On n'a jamais parlé de ça à la maison, reprit Ron, une moue boudeuse aux lèvres. Je ne sais pas trop ce qu'en penserait mes parents, mais je trouve ça… bizarre. Pas dégoûtant, ou je ne sais pas quoi, juste bizarre…

― Tu n'as qu'à essayer.

Ron se tourna si vivement vers lui que Harry cru entendre sa nuque craquer. Ses yeux bleus étaient si grandement écarquillés que ses sourcils disparaissaient derrière sa frange rousse.

― Tu embrasses un garçon, et tu vois ce que ça te fait.

― Ouais, génial comme idée, tu me vois débarquer devant un mec et lui dire « Hey, j'aimerais savoir si je suis homo, laisse moi t'embrasser ! »

Rougissant encore, il enfouit son visage au creux dans ses jambes qu'il avait remontées contre son torse. Baragouinant des mots que Harry n'entendit pas, il se plaint durant quelques minutes avant que Harry n'intervienne.

― Tu te poses vraiment la question, ou c'est juste pour ne plus entendre tes frères se moquer de toi ? S'interrogea Harry en se penchant un peu pour croiser son regard.

― Ben, un peu des deux j'imagine… Tu imagines si j'étais vraiment… tu sais quoi, et que je ne le savais même pas ? Je veux dire, ce serait comme si j'étais un mec dans le dortoir des filles ! Réalisa Ron en pensant au fait qu'il dormait dans la même pièce que ses amis.

Cette fois Harry rit de bon cœur, étouffant un peu ses rires pour ne pas alerter les autres qui dormaient, et Ron se joignit à lui. C'était si simple de passer de l'inquiétude au rire avec Ron !

― Je peux t'aider, si tu veux. Reprit Harry en mangeant innocemment un bonbon.

Le goût du poivre lui fit monter les larmes aux yeux.

― Comment ça ? Demanda Ron lorsque Harry arrêta de tousser et d'éternuer.

Les Dursley détestaient les gays, faire ce genre de choses dans leur dos lui donnait un sentiment de liberté qu'il n'avait plus connu depuis longtemps. Sa vie entière était cadrée par sa famille, et aujourd'hui il avait une chance de dire " merde " à leur manière de faire et de penser et de faire quelque chose qu'ils n'approuveraient jamais. Pire, qui les horrifierait.

Bon, ça restait gênant, quand même.

― Un bisou, c'est pas grand-chose… Tenta Harry en le regardant du coin des yeux.

Ron, l'expression étrange, fixait son ami en semblant réfléchir à la situation. Avant que les pensées de Ron ne s'égarent trop loin et qu'il s'imagine des choses, Harry préféra tempérer :

― Ça fait des jours que tu es bizarre, Ron, et si un bisou te ferait redevenir comme avant, je suis d'accord. Je suis ton ami, je veux juste t'aider.

La rougeur de ses joues ne s'était pas entièrement résorbée. Et le visage de Ron se fondait presque dans le canapé carmin.

― Bon… OK, mais rapide…

Gêné, aucun d'eux ne bougea. Mais en parfait Gryffondor qu'il était, Harry inspira longuement en s'approchant doucement, et il sourit vaguement en voyant Ron pincer ses lèvres pour se préparer au baiser.

― Ferme les yeux, ce sera plus simple.

Ron s'exécuta vivement, les yeux si plissés que des petites rides dessinaient le contour de ses yeux et sa bouche était si pincée qu'il n'y avait plus qu'une mince ligne de peau. Harry tentait de calmer son cœur et le tremblement de ses mains. Ça allait être son premier baiser, et l'échanger avec son meilleur ami n'était peut-être pas la meilleure chose à faire, mais au fond, il se demandait lui aussi si il était possible qu'il puisse être de l'autre bord.

Il appliqua une brève pression sur les joues de Ron pour décrisper ses lèvres et entendit à peine son exclamation surprise qu'il posa doucement ses lèvres sur les siennes. Le contact était si infime que Harry se pencha davantage avant de se retirer. Il n'avait presque rien senti, à part que ses lèvres étaient chaudes et légèrement humides, complètement figées.

― Alors ? Demanda Harry en arquant un sourcil.

Ron, les sourcils froncés, réfléchissait à ce qu'il venait de se passer avant d'hausser ses épaules de dépit.

― J'en sais rien, j'ai presque rien senti.

Et ils s'embrassèrent encore.

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Assis dans la Grande Salle, Ron et Harry discutaient joyeusement du prochain match de Quidditch, lequel opposait Serdaigle et Poufsouffle en vantant les qualités de tel ou tel joueur. En face d'eux, Hermione secouant sa tête de droite à gauche d'un air affligé.

― Vous ne changerez jamais, vous êtes si prévisible… !

Se regardant, Harry et Ron rougirent vivement avant de pouffer doucement, se faisant la réflexion que Hermione, toute intelligente qu'elle était, ne devinerait jamais ce qu'ils avaient fait la nuit dernière.

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... Ouais, je vous l'avais dit, c'est pas une histoire hyper sérieuse. Je sais plus trop comment j'y ai pensé, un truc idiot comme : « Hey, y a sept Weasley, comme sept années de collège à Poudlard ! » et ce fut l'illumination. Ou le gros délire sans ambition, à vous de voir.

Bon, à la prochaine très chers lecteurs.

PS : Si vous voyez des fautes, faites m'en part en passant, que je puisse les corriger... Merci bien !

Karrow.