Titre: A quoi bon résister ?

Auteur: Marysol Cx

Disclaimer: Les personnages ne m'appartiennent pas, sauf peut-être Lucius qui doit avoir un très beau cul, mais ça c'est une autre histoire, et ils appartiennent à JK Rowling

Rating: M (automutilations, troubles alimentaires, tentative de suicide, lemons)

Que de stupidité en moi, de commencer à poster une nouvelle fiction sur Harry Potter, quand je galère à poster mon Snarry à temps (dédicace à mon chapitre 10 posté hier avec du retard). Mais bon, je me suis dit que je pouvais quand même vous poster ça, sachant que j'ai encore 2 chapitre de près, et que si je poste sur la base d'un toutes les deux semaines, ça devrait le faire (j'espère). Donc je poste ce premier chapitre aujourd'hui (mardi) et je posterai le suivant dimanche dans 2 semaines, histoire de poster une fois ici, et une fois sur mon Snarry, et que je me sente moins mal de ne poster qu'une fois toutes les deux semaines. Bref, pour ceux qui seraient donc tentés par mon Snarry, le voici : s/10531201/1/Tout-se-sait-rien-ne-s-oublie

Pour ensuite parler de cette fiction, se sera à la base du SS/LM, donc Snape/Lucius mais comme on dit, plus où est de fous, plus on rit… Et quand Harry va mal, c'est toujours le même qui s'y colle…

Je vous laisse donc avec ce premier chapitre, qui j'espère vous plaira !

Marysol Cx


— Que faites-vous ici, Potter ?

Le jeune homme se retourna en sursaut, ne pensant absolument pas se retrouver face à cette personne. Snape, ça ne l'aurait pas surpris vu qu'il était dans les cachots mais Malfoy père ?!

— Je dois voir le professeur Snape.

— Pourquoi ?

— Vous êtes le professeur Snape ? Alors je ne crois pas que cela vous regarde.

Il allait quitter l'endroit, ne souhaitant pas passer plus de temps en présence de cet homme acerbe qui semblait vouloir le tuer rien qu'en le regardant mais quand il ressentit une baguette dans son dos, il changea d'avis.

— Je veux savoir pourquoi, Potter. Sinon je vous ferai parler de force.

Harry tenta de se calmer. Ce n'était pas le moment de s'énerver avec Malfoy. Il avait une place telle dans le conseil de direction de l'école, qui ne valait mieux pas lui donner une raison de s'en prendre à lui.

— J'ai un… Problème, et il est le seul qui peut m'aider.

— Quel problème ?

— Ca ne vous regarde pas !

Sa voix se mit à trembler, et la détresse qu'il ressentait commençait à paraitre dans ses yeux.

— Potter, de quoi s'agit-il ?

Il se radoucit légèrement, sachant qu'il n'obtiendrait pas de réponse en l'effrayant.

— Si je vous dis, Draco va savoir, puis tout Poudlard va savoir. Vous voulez savoir ? Demandez à Sev… Snape, il vous le dira s'il en a envie. Mais je refuse d'être le propre responsable des conséquences de la divulgation de cette information, quand je serai le seul à souffrir de cette divulgation.

Et il partit, claquant la porte des cachots. Il se réfugia au sommet d'un tour du château, qui était interdite aux élèves, mais dont il avait trouvé l'accès par hasard. Personne n'aurait pu imaginer qu'il serait ici, comme personne ne connaissait cet endroit. Il s'assit par terre, ignorant le vent et la neige qui l'entouraient, et pria pour ne plus jamais avoir à bouger.

Dans les cachots, Lucius se répétait la conversation en boucle, attendant Severus, en essayant de comprendre comment ça avait pu dégénérer. Comment ce gamin, qu'il imaginait si fier et courageux avait pu s'enfuir comme un enfant à qui on reprochait d'avoir cassé un bibelot ? Et que faisait-il là ? Et pourquoi ce lapsus ? Ce n'était pas la première fois qu'il avait vent des passages de Potter dans les cachots, et c'est pour ça qu'il était venu quand on ne l'attendait pas. Personne n'aurait pu nier que Potter était un jeune homme magnifique, et il savait par Draco que les penchants sexuels du Survivant était un sujet de conversation très aimé, étant donné qu'il ne sortait ni avec une fille ni avec un garçon, mais qu'il disparaissait très souvent sans que ses amis sachent où il allait mais il était souvent vu près des cachots. Et c'est comme ça qu'il en était venu à soupçonner une liaison entre Potter et Severus. Entre Potter et son amant. Et il comptait bien lui demander clairement quand il reviendrait de chez le maitre, quitte à le menacer. Au même instant, la porte s'ouvrit sur Severus.

— Lucius ? Je ne t'attendais pas. Tout va bien ?

Il s'approcha du blond pour l'embrasser mais il se fit repousser sans délicatesse.

— Lucius ?

— Potter est passé. Il voulait te voir ?

— Il est partit ? Tu sais où il est allé ?

— Quoi ?

Il s'attendait à des explications bafouilleuses, des excuses à la pelle, et voilà qu'il s'inquiétait pour le mioche ?

— Je… Non, il est partit. Il semblait énervé, et il m'a dit que si je voulais savoir ce qu'il avait, je n'avais qu'à te demander.

— C'est pas vrai…

— Sev, qu'est-ce qu'il se passe ?

Il ne répondit pas, et se précipita dans son bureau pour s'emparer d'une petite sacoche qu'il glissa dans une poche de sa robe.

— Il faut qu'on le trouve, tout de suite.

— Sev explique-moi ! S'énerva Lucius, haussant le ton.

Il attrapa son amant et le plaqua violement contre le mur.

— Potter ne s'est pas remis de la mort de son parrain, ses amis l'en ont tenu responsable, et ça l'a détruit. Il est en pleine dépression, et est suicidaire. Je l'ai découvert, et j'avais promis de ne pas en parler s'il venait me voir quand il s'était mutilé. Maintenant, il faut qu'on le trouve, avant qu'il ne fasse une connerie.

— Par tous les saints…

Comment ce gamin, aimé de tous pouvait-il en arriver là ? Et comment personne à part Severus ne s'en était-il rendu compte ?

Il partit à sa suite, courant avec lui dans les couloirs jusqu'à s'arrêter devant un portrait, la salle commune des Gryffondors ?

— Potter possède une carte qui montre toutes les personnes présentes dans le château, et leur emplacement exact. C'est le seul moyen pour le trouver. Attends-moi ici.

Il rentra dans la salle, faisait crier de peur les rares élèves qui s'y trouvaient. En temps normal il aurait mis des retenues et retiré des points, mais là, ce n'était vraiment pas le moment. Il monta en courant dans le dortoir du jeune homme, et alla fouiller sans la moindre gène dans sa valise.

— Je l'ai.

Il montra le bout de parchemin à son amant, et ils partirent rapidement dans une salle de classe vide où ils étalèrent le parchemin sur la table.

— Je suis le professeur Snape et je recherche Harry Potter qui est peut-être en danger de mort montre le moi.

Sur la carte, s'imprima en petite lettre « Patmol est étonné que ce vieux batard graisseux de Snape ait encore mit la main sur cette carte. Lunard est d'accord, et aimerait que le professeur Snape abandonne cette carte pour de bon. Cornedrue se serait volontiers mêlé aux moqueries concernant Servilus, mais étant donné que la personne qu'il recherche porte son nom de famille, il pense que c'était peut-être un proche, donc il va montrer à ce crétin où il se trouve. »

Les écritures disparurent, et le nom de Potter s'afficha, le plaçant dans un tour dont ils ne connaissaient même pas l'existence.

— Mais c'est où cet endroit… ?

— Je crois qu'on peut y accéder par la salle de classe là, celle qui est inutilisée depuis qu'il y a eu un éboulement. Mais comment a-t-il fait ?

Ils ne cherchèrent pas plus longtemps par quel moyen il avait pu y accéder, et partirent le rejoindre, en espérant le trouver en un seul morceau…

Après une dizaine minutes de péripéties pour accéder à l'escalier qui menait à la tour, ils mirent le même temps pour arriver en haut tellement l'escalier qui menait à la tour était long et abimé.

— Attends-moi là, murmura Severus, il faut mieux que j'y aille seul.

Il distingua une silhouette recroquevillée sur elle-même, recouverte d'une légère couche de neige.

— Harry ?

Il ne bougea pas, et pendant une seconde il pensa au pire.

— Comment vous m'avez trouvé ?

La voix était faible, remplie de sanglots, mais elle était là.

— Votre carte.

— Ils vous ont laissé ?

— Votre père oui. Je leurs ai dit qui je cherchais, et votre père a été le seul à me montrer. Comme ce sont leur esprit d'adolescent qui est dedans, ils ne vous connaissent pas, mais votre père a fait le rapprochement… J'ai su que vous étiez venu me voir. Je n'étais pas là, je suis désolé. Mais maintenant que je suis là, si vous veniez dans mon bureau qu'on en discute. Ce sera sûrement plus confortable qu'ici, vous ne croyez pas ?

Il lui laissa quelques secondes pour réfléchir.

— D'accord.

Il n'eut pas besoin que le jeune homme lui dise qu'il était incapable de bouger pour qu'il le comprenne. Il s'approcha doucement de lui, retira d'un coup de baguette la neige qui couvrait son corps, et l'enveloppa dans sa cape. D'un geste de la main il fit signe à Lucius de partir. Si le jeune homme se rendait compte que quelqu'un était au courant, il tenterait sûrement de mettre fin à ses jours pour de bon. Se rendre jusqu'aux cachots fut une tâche pour le moyen laborieuse. D'une part parce qu'Harry n'était plus en état de marcher donc Severus devait le porter, mais aussi par la présence de quelques élèves dans les couloirs malgré les vacances de Noël, ce qui l'obligeait à faire des détours et à se cacher parfois pendant plusieurs minutes derrières des teintures en attendant que le couloir soit libre. Quand il arriva enfin dans les cachots, Potter était tombé dans l'inconscience, mais Lucius l'attendait avec plusieurs couvertures, de la Pimentine et des potions de régénération sanguine. Il le gratifia d'un immense sourire alors qu'il allongeait le garçon dans un lit que Lucius avait matérialisé dans le salon. Tant pis pour la pudeur du jeune homme, mais il ne pouvait pas rester dans des vêtements trempés, alors il lui les retira d'un coup de baguette. Il n'eut pu ignorer le hoquet de choc de Lucius en voyant son corps.

— Il est maltraité par sa famille moldue, c'est pour ça toutes les cicatrices. Personne ne le sait, même lui pense que je l'ignore, mais je l'ai vu pendant nos leçons d'Occlumentie. Il m'a sorti comme excuse que c'était à cause du Quidditch, et des brûlures du dragon pendant la Coupe de Feu. Surtout ne dis rien. Comme tout ce que tu vois en ce moment, il ne faut surtout pas que tu en parles, où il risque de se tuer si d'autres savent.

Les paroles que lui avaient lancé le Survivant prenaient enfin un sens dans sa tête, Sev était le seul à savoir, et si d'autres apprenaient, il ne s'en remettrait pas.

— Tu as besoin d'aide ? Demanda-t-il en voyant son amant faire boire plusieurs potions à l'élève.

— Dans la sacoche que j'ai prise, il y a une petite fiole avec un baume cicatrisant, si tu peux lui appliquer sur le bras gauche.

Pendant ce temps il faisait tout son possible pour réchauffer le corps du jeune homme, qui commençait enfin à retrouver une température respectable. Après plusieurs interminables minutes d'efforts, le corps d'Harry était suffisamment chaud pour ne plus risquer plus qu'un gros rhume.

— Tu t'es occupé de son bras ? Demanda Severus en rangeant tous les flacons vides.

— Oui, mais il y en avait énormément.

Il s'approcha pour regarder les cicatrices, remarquant toute de suite celle qui avait été faite quelques heures plutôt.

— Pas plus que d'habitude…

— C'est souvent ? Qu'il vient te voir parce qu'il s'est mutilé.

— De plus en plus souvent. Je l'ai découvert peu de temps après le début des cours. Au début c'était une fois par semaine maximum, et aujourd'hui, c'est presque tous les deux jours, voir tous les jours.

— Mais enfin, comment ses amis n'ont-ils plus de ne rien remarquer ?

— Parce qu'il n'en a plus. Ils se sont tous retournés contre lui après ce qu'il s'est passé au Ministère. Ils lui ont dit qu'il avait été irresponsable, stupide, qu'ils ne le suivraient plus, que plus jamais ils ne risqueraient leur vie pour lui. Depuis la rentrée il se déplace avec sa cape d'invisibilité pour être tranquille. Demande à Draco quand tu le verras, il te dira qu'il ne le voit plus que pendant les cours. Le reste du temps, il est dans sa tour, à errer dans le parc ou le château, mais jamais dans sa tour ou à la bibliothèque à travailler. Il n'est jamais dans la grande salle : il ne mange quasiment plus, et s'il a faim, ce qui est rare, il va directement dans les cuisines. Je ne sais plus quoi faire avec lui. Il refuse que j'en parle à Mc Gonagall, à Dumbledore, même au loup-garou.

— Je ne comprends pas : pourquoi toi ?

— Quand je l'ai découvert, il était un dans un état de panique tel que c'en était effrayant. On voyait une peur dans ses yeux que je n'avais vu jusqu'à aujourd'hui que dans les yeux des Mangemorts face au Maitre. Et il a compris que je comprenais sa peur, c'est pour ça qu'il a accepté de me parler, sinon il ne serait même pas venu me voir pour que je le soigne. Mais ça ne peut plus continuer comme ça. Il se laisse dépérir, et s'il meurt, plus personne ne pourra se sauver. Tu as entendu la prophétie au Ministère.

— Que veux-tu faire alors ? Si ses amis sont contre lui, personne ne pourra l'aider. Et si les professeurs ne sont pas au courant, ils ne pourront lui être d'aucun secours.

— Il reste nous.

Pendant un instant Lucius regarda son amant en se demandant s'il n'avait pas perdu la tête.

— Nous ? Nous Mangemorts ? Nous qui devons tout faire pour le ramener aux pieds du Seigneur des Ténèbres ? Penses-tu vraiment ce que tu me dis là ?

— Que veux-tu faire d'autre Lucius ? S'énerva Severus, levant le ton. On ne peut pas le laisser mourir !

— Mais de là à l'aider ? Sincèrement Severus, qu'est-ce que ça va nous apporter ?

— Ne pas avoir à vivre sous le joug du Maitre éternellement ?

Le maitre des potions fixa son amant en espérant qu'il finirait par comprendre ses motivations. Si le gamin mourrait, jamais ils ne se libéreraient de la domination du Seigneur des Ténèbres. Et jamais non plus ils ne pourraient vivre tranquillement tous les deux, sans la peur de se faire tuer par le maitre, ou par l'Ordre pour Lucius. Ce dernier soupira. Il ne pouvait pas le nier : Severus était dans le vrai. Il souhaitait pouvoir vivre une vie sans risquer sa mort à chaque instant, une vie où son fils serait en sécurité et pas sous l'obligation de rejoindre les Mangemorts.

— D'accord, tu as raison. Mais que veux-tu qu'on fasse pour l'aider ? Il a besoin de gens qui l'aiment pour s'en sortir.

— Je pense qu'il a besoin de personnes qui sont là pour lui avant tout. Il n'a plus personne. Il a besoin qu'on fasse attention à lui, qu'on le force à manger à nous, à suivre ses cours, à reprendre goût à la vie.

— Et comment veux-tu faire ça Severus ? Je ne suis pas prof ici, et toi, tu es censé le haïr.

— J'ai peut-être une solution, mais elle ne va pas te plaire…

Malfoy senior transplana dans son manoir, où il se prépara psychologiquement à la conversation qui allait suivre. Ça n'allait pas être simple. Pas simple du tout. Un Malfoy était fort face à n'importe qui sauf quand il se retrouvait face à un autre Malfoy.

— Draco, tu peux venir ?

Le jeune homme descendit les escaliers, surprit que son père soit ici. Il avait pris l'habitude de ne le voir que le matin et en début d'après-midi, et jamais le soir et la nuit.

— Père ? Un problème ?

— J'aurais une… faveur, à te demander.

— De quoi s'agit-il ?

Il rejoignit son père, s'asseyant dans un canapé face à lui.

— Nous avons discuté avec Severus, et nous avons remarqué qu'un élève avait du mal à suivre les cours en ce moment, et nous pensions que…

— Non, le coupa Draco. Il est hors de question que je joue à la baby-sitter pour un Serpentard qui n'arrive pas à s'intégrer.

— Ce n'est pas un Serpentard… Tout le problème est là.

— Qui est-ce alors ?

Il ne répondit pas tout de suite, se préparant à calmer son fils qui allait lui hurler dessus en sachant le nom.

— Potter…

— Tu plaisantes ? Déjà, depuis quand tu te soucies de lui ? Depuis quand Severus se soucie de lui ? Depuis quand vous parlez de lui ensemble ?

— Draco, tu dois comprendre que si Potter ne s'en sort pas, le maitre ne sera jamais détruit. J'ai entendu la prophétie au Ministère cet été. Il est le seul qui puisse nous sortir de là.

— Père, tu te rends compte de ce que tu me demandes ? Moi, Prince des Serpentards, devrais-je devenir ami avec le Prince des Gryffondors ? C'est tout simplement du suicide.

— Dans ce cas se sera à toi de faire en sorte que personne ne s'en rende compte.

— Je n'ai pas dit que j'acceptais ! S'énerva de nouveau Draco en se levant d'un bon.

— Je crains que je ne puisse te laisser le choix. Je ne suis pas professeur à Poudlard, Severus ne peut pas se rapprocher d'un élève et encore moins lui, vu leurs rapports publics.

— Deviens prof alors, lança Draco qui était sur le point de sortir de la pièce. Notre prof de DCFM est un incompétent, et ça ne peut plus durer. Et je suis sûr que si besoin, Severus te fabriquera du Polynectar.

Il ne laissa pas le temps à son père de répondre, et monta dans sa chambre dont il claqua la porte, pour manifester clairement sa colère quant à la demande de son père.

Ça n'allait pas être simple… Mais l'idée de Draco était à approfondir. Il comptait d'ailleurs aller en parler de suite à Severus, qui, il le savait, l'attendait pour savoir la réponse du Prince des Serpentards. Il s'approcha de la cheminée et lancée une poignée de poudre de cheminette dans les flammes : « Cachots de Poudlard ». Il apparut dans le bureau de son amant, sans la moindre poussière autour de lui, et avec la grâce à la plus grande.

— Alors Lucius, je suppose qu'il a dit non ?

— En effet. Mais il m'a proposé quelque chose d'intéressant, même si je pense que c'était plutôt pour se moquer de moi, mais l'idée est à travailler.

— Et quelle est-elle ?

— Que je sois professeur à Poudlard en utilisant du Polynectar.

— Tu as perdu la tête ? Tu te rends compte du travail que cela demande ? Même si tu ne fais plus parti du conseil d'administration et du Ministère, tu restes un Mangemort.

— Ce qui nous met au même niveau. Et avant que tu ne me contres pour le Polynectar, Croupton Junior l'a bien fait, et avec brio.

— Ce n'est pas une raison ! Tu te rends compte de ce qu'il risque de se passer si tu es découvert ?

— Dans cas nous ferons en sorte que cela n'arrive pas. Et je peux ne postuler que pour les 6èmes et 7èmes.

— Mais dans quoi voudrais-tu postuler bon sang !

— En défense. Je pense en savoir assez pour pouvoir enseigner quelque chose d'intéressant à ces mioches. Et d'après Draco, rien ne pourrait être pire que ce qui leurs sert de professeur en ce moment.

— Soit ! Essaye ! Je te fournirai de mon Polynectar qui est bien plus efficace que celui qu'on trouve sur le marché, mais si tu te fais prendre, je ne viendrai même pas à ton procès c'est clair ?

— Merci de ton aide, mon amour.

Ses traits étaient crispés, et sa phrase était suintante de haine.

— Lucius…

— Non, tu te tais. Nous nous connaissons depuis près de 20 ans, sommes amants depuis presque 10 ans, et tu n'as toujours pas confiance en mes projets ?

— C'est le Dumbledore que nous tentons de berner, ce n'est pas n'importe qui. Il est capable de voir sous une cape d'invisibilité, j'en ai la preuve par Potter. Alors pourquoi pas à travers du Polynectar ?

— Croupton…

— Il avait une confiance aveugle en Alastor, le coupa Severus énervé par l'obstination de son compagnon. Toi, tu vas arriver, tu seras un inconnu à ses yeux, et il sera méfiant comme jamais. Je ne veux pas risquer de te perdre.

— Severus, tu me l'as dit toi-même : si on ne sauve pas Potter, nous sommes tous perdu. Et si le vieux fou venait à le découvrir, nous lui dirions toute la vérité, et je doute qu'il dénonce quelqu'un qui essaye de sauver son petit protégé.

Le maitre des potions alla se servir un verre de Whisky pur feu, pour tenter de mettre de l'ordre dans son esprit. La théorie était bonne, mais dans la pratique, il y a tellement de choses qui pouvaient mal se passer.

— Severus, s'il te plait.

— Lucius, je ne veux pas risquer de te perdre, pas encore. A chaque fois que tu me quittes pour aller voir le Maitre j'ai peur que tu ne reviennes pas. Et je sais ce que tu risques à jouer un double jeu. C'est ta vie que tu risques : si le Ministère l'apprend, avec un peu de chance tu iras à Azkaban pour le reste de tes jours. Si le Maitre l'apprend, il ne cherchera même pas à comprendre. Tout ce qu'il verra c'est que tu l'as trahit. Et que je t'ai aidé, et nous mourrons tous les deux dans d'atroces souffrances. Mais, je sais que c'est vital que le gamin s'en sorte, alors je vais te fournir tout ce dont tu auras besoin pour avoir ce poste, ainsi que du Polynectar, et de l'aide pour tes cours. De toute façon, si on ne le fait pas, nous sommes condamnés d'avance.


Voilàààà j'espère que ça vous aura plus, n'hésitez pas à laisser des reviews si c'est le cas, n'hésitez pas non plus si vous avez des commentaires négatifs à faire ; et on se trouve donc dimanche 19 pour la suite !

Marysol xx