Coucou les gens !

Alors OUI, ça fait une éternité que je n'ai pas posté sur cette fic...ça fait 5 mois...je suis inexcusable...

Il est vrai que j'ai préféré privilégié mes autres fics...un peu parce qu'elles ont plus de lecteurs...un peu parce que celle-ci, que j'écris depuis plus d'un an, n'éveille plus la même flamme qu'autrefois...mais je suis bien décidée à la finir !

Ce chapitre ne fait pas parti des plus longs que j'ai pu écrire, mais j'ai pris plaisir à l'écrire, et ça, ça ne s'était plus produit depuis un moment...j'espère qu'il va vous plaire, et je m'excuse encore de cette longue attente...je vous promet que cela ne se reproduira plus...

Passons aux reviews anonymes :)

Zaille : Merci beaucoup, je suis heureuse que la fic te plaise X3 Voici la suite, désolée pour l'attente :'(

JaPaNess : Les pandas domineront le monde ;D Trop d'amour dans ta review X') Voilà la suite, alors tu me manges pas, et si tu veux ma jolie langue, viens la chercher, gamine...Un massage, carrèment ? Trop d'honneur XD

Un petit merci spécial à Mutekiam. Sa review au chapitre 13 m'a remonté le moral et remotivé, à un moment où je pensais ne plus pouvoir écrire. C'est en grande partie grâce à elle que j'ai commencé ce chapitre, que j'ai mis un mois à façonner, mais qui n'aurait peut-être jamais vu le jour sans cette longue review incendiaire mais en même temps tellement gentille. Alors merci à toi. Je te dédicace ce chapitre.

Enjoy o/


Chapitre 2 : "J'espère que vous avez de bonnes capacités vocales, car vous allez en avoir besoin…"

-Tu sais VRAIMENT ce qui s'est passé ?

-Bien sûr, très cher ! Je vais tout vous expliquer.

Les trois ados, les trois personnalités et Georges attendaient le début du laïus du scientifique, qui promettait d'être long, compliqué, mais important. Après un suspense inutile et agaçant, le Prof commença :

- Voyez-vous, ce qui est arrivé, lorsque Mathieu a reçu cette balle dans le torse, c'est que le choc lié à la perte de connaissance progressive créa un trouble dans l'esprit fragmenté de notre hôte ! En effet, le coma commençait à le gagner, mais seulement le conscient de Mathieu, pas les nôtres ! Néanmoins le cerveau ne pouvait supporter ça...il ne pouvait être en arrêt tout en ayant 5 personnalités actives. Il n'y avait alors que deux solutions...soit nous, les consciences parasites, nous étions effacées...

Trois bruits de salive avalée nerveusement se firent entendre à cette déclaration, mais le binoclard ne se laissa pas démonter et continua :

- Soit nous changions d'esprit hôte pour laisser le cerveau libre de sombrer dans le coma. Heureusement pour nous, c'est cette solution qui s'est produite.

Un peu intriguée et aussi incrédule, Cassandra lança :

- Mais cela n'explique pas pourquoi ce sont NOS esprits qui ont été choisis comme réceptacles ! Et si tu me dis que c'est que le hasard, je te fais bouffer ta blouse !

Lissant la dite blouse avec ses mains, l'intellectuel reprit, d'une voix rendue un peu plus aiguë à cause de la menace :

- Non, mademoiselle, ce n'est pas que le hasard qui est la cause de ce choix...

-...de merde ! Compléta Ryan, ce qui lui valut un regard noir du détenteur de la science infuse, irrité d'avoir été interrompu.

- Vos commentaires ne m'intéressent pas, jeune homme ! Passons. Ce qui s'est passé, c'est que nous, les personnalités, avons été projetés hors du conscient de Mathieu, pour en chercher un autre. Or, comme nous sommes étrangers aux autres cerveaux, ils nous fallaient un esprit en état de "semi-conscience" pour éviter qu'il n'y ai rejet.

- Co...Comment ça ? Demanda Nathan, fasciné par l'exposé du scientifique.

- Pour faire simple, jeune homme, c'est que l'esprit de Mathieu est habitué à avoir plusieurs consciences actives, tandis que ceux des personnes plus ordinaires n'ont jamais eu qu'une conscience à la fois. Nous nous cognions donc contre la surface de ses esprits, ne pouvant trouver une faille pour nous y infiltrer. Mais lorsqu'un individu est plongé dans ses pensées ou ses souvenirs, il entre en état de "semi-conscience", car son conscient n'occupe plus l'entièreté de son esprit. Donc, nous pouvions profiter de cet espace pour entrer dans le cerveau. Rappelez-vous, lorsque nous sommes arrivés en vous, vous n'étiez pas pleinement conscients, et près d'ici, n'est-ce pas ?

Après un bref temps de réflexion, tous hochèrent la tête. D'un air satisfait, le Prof conclut :

- Si vous avez été choisis comme nouveaux hôtes, c'est tout simplement parce que vous étiez les esprits en état de "semi-conscience" les plus proches ! Si cela s'était passé pendant la nuit, nous aurions probablement intégrés le cerveau des voisins endormis !

Pendant le silence qui suivit la déclaration du binoclard, ce dernier partit dans la cuisine pour se préparer un thé, tout en conversant avec un Georges encore un peu sonné par les révélations :

-Donc, pour simplifier, si je me retrouve avec toi, c'est uniquement parce que j'étais au mauvais endroit, au mauvais moment, c'est ça ?

-C'est un résumé un peu trop expéditif de mes explications, mais on va dire que oui.

-...Rappelle-moi de ne jamais jouer au Loto.

Lorsque l'homme en blouse retourna auprès de ses coéquipiers, il les trouva dans le même état de réflexion dans lequel il les avait laissés. Alors qu'il allait s'installer confortablement pour siroter sa tasse de thé brûlante, Cassandra le stoppa en lançant :

- Et donc, Prof...comment on fait pour tout ramener à la normale ?

Portant le liquide parfumé à ses lèvres, l'interpellé répondit avec un air légèrement gêné :

- Cela est une excellente question, jeune fille...

Après une seconde d'un silence embarrassant, trois voix en chœur hurlèrent :

- Vous ne savez pas comment faire ?!

Outré, le scientifique répliqua violemment :

- Bien sûr que je sais comment faire ! J'ai la science infuse, petits adolescents immatures et ignares !

Se radoucissant un peu, il lâcha, amère :

- Mais entre la théorie et la pratique, il y a parfois un fossé que même mes connaissances ne peuvent combler...

- Accouche, le bigleux ! Lança Cassandra.

Hésitant à sermonner la demoiselle, le Prof préféra pousser un soupir et continuer :

- Pour que nous réintégrions l'esprit de Mathieu, il faut qu'il sorte du coma.

- Ça, on s'en était douté ! Et comment on fait du coup ? Demanda Ryan

- C'est bien là le problème…sortir Mathieu du coma n'est pas de notre ressort…c'est à lui, et à lui seul de trouver le moyen de s'extirper de la torpeur dans laquelle il est plongé…nous, nous ne pouvons qu'attendre…

L'ambiance se fit pesante, faisant sentir à chacun la force de l'impuissance qui les accablait. Nerveuse, l'adolescente se tourna vers l'apprenti médecin pour tenter d'obtenir une parole rassurante, un démenti. Mais ce dernier, interceptant le regard quémandeur de l'hôte du Patron, ne put que soupirer et ajouter un peu plus de plomb à l'atmosphère :

- Il a raison. Une fois pl…plongé dans le coma, il n'existe presqu'aucune façon de…de sortir le patient de cet état. Du moins, sans ri…risques…

Le bruit d'une chaise renversée violemment coupa Nathan. Le motard venait de donner un coup de pied dans le meuble le plus proche, tandis qu'une main il essuyait les larmes qui perlaient de ses yeux, dénonçant le trouble violent de la personnalité qui l'habitait. Tous se plongèrent dans leurs propres pensés, tentant de calmer, rassurer ou réconforter sa personnalité.

- Prof…il n'y a vraiment aucun moyen ?

- Non, très cher…dans la situation actuelle, il nous est impossible de faire quoique ce soit. Nous n'avons aucun matériel pouvant nous donner l'activité cérébrale de Mathieu, ce qui nous empêche de savoir s'il est dans un coma profond ou léger…

Les quatre hôtes réunis dans la pièce poussèrent un profond soupir, qui se vit également accompagné de grognements d'estomac. Aucun des trois hommes ne se sentit la force de rougir ou même de sourire de cette coordination. Seule Cassandra manifesta un signe de vie et s'exclama :

- Bon, on ne peut rien faire le ventre vide, et c'est pas en restant tout droits comme des…non Patron, je n'aurais pas pensé à ce genre de comparaison, qu'on va pouvoir faire avancer les choses. Et puisque vous avez manifestement décidés de rester inertes comme des zombies, je prends la direction des opérations ! Georges, tu vas commander des pizzas. Ryan, tu vas me remettre cette chaise correctement. Nathan, tu vas aller t'occuper un peu de notre comateux préféré ! Et faites vite, gamins, où c'est un autre genre d'appétit que je vais satisfaire avec vos corps…conclua-t-elle en laissant le pervers donner une petite menace pour motiver les troupes.

A part le blond qui s'exécuta sans broncher et monta l'escalier, les deux autres manifestèrent quelques résistances face à la subite prise de pouvoir du duo de pervers. Le motard prit tout son temps pour remettre la chaise en place, à grands renforts de soupirs et de regards levés au ciel. Quant au professeur de physique, il laissa la parole au Prof pour qu'il puisse marmonner :

- Sans cet imbécile de Patron, on n'en serait pas là aujourd'hui…

Mais ce dernier ayant l'ouïe fine, il prit le contrôle de son hôte, se tourna rageusement vers le scientifique et cracha avec l'air mauvais :

- Qu'est-ce t'as dit le binoclard ?

- Georges, puis-je vous emprunter votre corps pendant quelques petits instants ?

- De toute façon, il ne me sert à rien dans l'immédiat, donc vas-y.

Une fois aux commandes, le détenteur de la Science Infuse répliqua au criminel sexuel :

- Je ne dis que la vérité. Si tu n'avais pas tiré sur Mathieu, on ne serait pas dans cette situation !

- Il voulait nous faire disparaitre ! Nous tuer ! Tu voulais que je le laisse faire bien sagement, en fermant ma gueule ?

- La diplomatie est donc une notion qui t'échappe à ce point ? On ne règle pas tous les différends uniquement par la force !

Les deux opposants s'étaient rapprochés et se faisaient face avec défi. Mais bien que leurs disputes fussent souvent régulières, celle-ci leur paraissait bien différente. En effet, ici pas d'armes, pas de visages aussi semblables que les reflets d'un miroir, et surtout un écart de taille qui tournait à l'avantage de celui qui était d'habitude le plus gringalet.
Alors qu'ils allaient reprendre leur joute verbale, le brun s'interposa entre eux et commença à s'énerver :

- Bon, vous allez vous calmer les trouducs ! Vos cris me tapent sur le système et ça fait pleurer le mioche ! Et rien ne me casse plus les tympans que les couinements de ce môme !

Cette intervention lui valut deux paires d'yeux rageurs et des remarques :

- Ta gueule gamin, j'en ai rien à foutre !

- Jeune homme, nous avons une conversation entre adultes, alors restez en dehors de ça !

Ce fut apparemment les mauvaises phrases à prononcer car perdant la possession de son corps, Ryan laissa la place au Geek qui se mit à hoqueter :

- Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin, arrêtez de vous disputeeeeeeeeeez !

Le ton monta jusqu'à ce que dans tout l'appartement résonnent les voix des hôtes, obligés de laisser leur personnalité de s'exprimer :

- Vous me faites tous chier ! Si jamais je trouve un flingue, je vous explose la gueule ! D'abord toi le scientifique de mes deux, puis le gosse !

- Mais oui, c'est sûr que cela va arranger notre problème ! Tu feras comment sans ma géniale intelligence ? Ton cerveau limité est tout bonnement le plus stupide que j'ai jamais vu ! Et toi petit, cesse donc de pleurer et comporte toi en homme !

- Pourquoi vous êtes tous méchants avec moiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ? Personne ne m'aiiiiiiiiiiiiiiiiiiime !

Tout occupés à leur discussion enflammée, aucun des trois n'entendit la descente précipitée des escaliers de l'apprenti médecin. Ils ne se retournèrent que lorsque ce dernier se mit à hurler :

- IL…IL A BOUGE !

Dans une parfaite synchronisation, les doubles ainsi que leurs locataires s'exclamèrent en chœur :

- IL A QUOI ?!

Encore essoufflé par sa course, le lycéen répondit :

- Il…il a bougé un do…doigt pendant que vous étiez en train de…de hurler…

- Prof…est-ce que ça veut dire qu'on va pouvoir influencer le retour de Mathieu ?

- Oui…j'espère que vous avez de bonnes capacités vocales, car vous allez en avoir besoin…


Reviews ? :3