Chapitre un petit peu plus court que le précédent... Un adorable tueur en série appelle notre agente du CBI préférée ;)
_ Qu'est-ce que vous voulez, Jane ? demanda Lisbon, énervée, encore endormie.
01 :57. La crise de Jane était arrivée plus tôt cette fois.
_ Vous ne m'avez pas répondu, à propos de la couleur de…
Lisbon raccrocha avant d'entendre la fin. Son téléphone vibra aussitôt :
_ Sérieusement, laissez-moi dormir, Jane !
_ Bonjour, Teresa. Vous allez bien depuis la dernière fois ?
Son sang se glaça. Elle reconnaissait cette voix. Elle resta silencieuse.
_ Comment ça va, avec notre cher Patrick ?
Son cœur battait à toute allure. Un appel s'annonça sur l'autre ligne. Patrick Jane. Elle décrocha aussitôt :
_ Alors, Lis…
_ Jane ! John le Rouge m'a téléphoné !
Pas un instant d'hésitation, pas même un silence au bout du fil :
_ Ne bougez pas. Vous êtes chez vous ?
_ Oui.
_ J'arrive tout de suite. Restez en ligne.
Elle entendit un bruit de pas précipités, comprit qu'il courrait, alors qu'il demandait :
_ Vous avez raccroché ?
_ Je vous ai eu en double appel. Il est peut-être encore sur l'autre ligne.
_ Répondez-lui. Occupez-le, Lisbon, j'appelle Cho, Rigsby et Van Pelt, j'arrive.
Il raccrocha, et la voix de John le Rouge résonna à nouveau dans le silence de la chambre :
_ Alors, Patrick arrive à votre rescousse, Teresa ?
Elle ne dit rien. Elle ne savait que dire. Il n'y avait aucun guide pour répondre à l'assassin qui hantait la vie de la personne que vous aimez et qui vous téléphone pour la faire souffrir. Elle s'interrompit un instant dans ses pensées :
_ Depuis quand… Jane est-il la personne que j'aime ? murmura-t-elle à voix basse.
_ On joue aux devinettes, Teresa ? Je dirais depuis environ deux ou trois ans.
_ Pardon ? Quoi ? Non !
_ Mais ce qui a été le moment décisif a sûrement été le fait qu'il se réveille à vos côtés après mon agression. Qu'il essuie gentiment le sang sur votre visage. Qu'il vous aide après votre hospitalisation. Qu'il prenne soin de vous.
Teresa frissonna. Elle songea soudain que Jane ainsi que ses collègues allaient arriver, la voir en petite tenue. Bizarrement, que Jane la voit en tenue indécente alors qu'il ne s'intéressait certainement pas à elle lui fit plus peur que John le Rouge.
Elle se leva, mit le haut-parleur, et mit rapidement un minishort de pyjama. C'était pas génial, mais ce serait toujours mieux qu'être juste en T-shirt.
A
Après plusieurs minutes, quelqu'un toqua enfin doucement à la porte :
_ Lisbon ?! Lisbon, vous allez bien ?
_ Voilà notre ami Patrick, fit le tueur. A bientôt, Teresa, à bientôt.
Et il raccrocha, au moment où Jane ouvrait la porte, inquiet de l'absence de réponse.
_ Lisbon, vous allez bien ?
Elle hocha la tête, encore sous le choc. Elle allait à peu près bien.
_ Je crois que ça va.
Elle se laissa tomber sur son lit. Elle n'était pas émotive, habituellement, mais là… C'était John le Rouge, pas n'importe qui.
_ Van Pelt, Rigsby et Cho sont arrivés.
_ Ne les laissez pas entrer. Laissez-moi me reprendre, s'il vous plait.
_ Mais ce sont notre famille, ironisa Jane, reprenant ses mots au café.
_ Très drôle.
Elle se leva :
_ Laissez-moi m'habiller convenablement. Ils n'ont pas à me voir habillée comme ça.
_ Ne vous inquiétez pas, Lisbon.
Patrick sourit, et lui attrapa doucement le menton.
_ Je n'aurais jamais laissé personne d'autre vous voir dans cette tenue si délicieusement indécente.
Elle ignorait s'il faisait référence à ses jambes, presque totalement nues, ou son vieux T-shirt, qu'elle portait sans soutien-gorge, mais n'avait aucune envie de lui demander, totalement immobile, elle se sentait bien, aussi près de Jane. Elle sentit son cœur se mettre à battre plus rapidement, son souffle s'accélérer. Jane approcha son visage d'elle, et d'une manière toute féminine, elle pencha la tête sur le côté pour lui faciliter l'accès à ses lèvres.
Elle sentait le souffle de Jane près de ses lèvres, et elle les entrouvrit légèrement. Leurs lèvres allaient se toucher, quand :
_ Teresa ! Teresa, vous allez bien ?
La voix de Ray Haffner retentit dans le couloir, les faisant sursauter tous les deux. Ils entendirent le bruit distinct d'un pistolet qu'on armait :
_ Reculez, Mr Haffner, je vous prie, ordonna Van Pelt.
_ Toujours là quand il ne faut pas, celui-là, marmonna le blond.
Teresa se recula en sursaut. Nom de Dieu, qu'allait-elle faire ?! Quand même pas embrasser Patrick Jane ?!
_ Vous devriez vous habiller, Lisbon, je m'en vais tuer Haffner en sifflotant, lâcha Jane en se levant.
_ Jane !
Il s'installa face à la porte :
_ Dépêchez-vous de vous habiller, Lisbon, ou je jetterai un coup d'œil.
Lisbon rougit, enleva rapidement son T-shirt pour mettre un soutien-gorge et une chemise, puis changea de bas, en espérant que Jane ne verrait pas à quel point il avait raison à propos de ses sous-vêtements noirs.
Quand elle se tourna à nouveau vers lui, il la fixait en souriant :
_ Vous ne m'avez quand même pas regardé en sous-vêtements ! s'exclama Lisbon.
_ Qui ça, moi ? demanda-t-il en levant la tête d'un air innocent. Comment oserais-je faire une chose pareille ?
_ Vous faites tout ce que vous voulez, Jane, et je ne peux pas vous en empêcher.
_ Et ça vous rend folle, ajouta-t-il d'un air suffisant.
Il lui sourit, arrogant, elle lui sourit, sincère. Il la serra dans ses bras d'un geste instinctif :
_ Si vous saviez comme j'ai eu peur quand vous m'avez dit que John le Rouge vous téléphonait.
_ J'ai eu peur aussi, murmura-t-elle, serrée contre son torse.
Un aveu de faiblesse de la part de Teresa Lisbon à Patrick Jane. Jamais ça ne sortirait de ces murs. Elle détestait être vue comme une personne faible, et il aurait détesté qu'elle avoue ça à quiconque autre que lui. La main de Jane se posa sous son menton, la forçant à relever la tête. Leurs lèvres se frôlèrent, et…
_ Van Pelt, laissez-moi voir Teresa ! s'exclama Haffner dans le couloir.
Ils sursautèrent tous les deux, Jane pinça les lèvres, et lâcha :
_ Un jour, Lisbon, je le tuerais. Que vous sachiez qui arrêter, le jour où il mourra, découpé en petit morceaux.
Teresa ne put s'empêcher de sourire en entendant ces mots, pendant que Grace retenait Haffner loin du couple. Pourtant, ce fut Jane qui s'éloigna, la lâchant, et ouvrant la porte.
Haffner avait l'air de devenir fou, à attendre de voir Lisbon, alors que Van Pelt pointait un flingue vers lui.
_ Teresa !
_ Merci, au fait, Jane, lâcha-t-elle quand même, avant de se tourner vers Ray Haffner. Que faites-vous ici, Ray ?
_ Il fait espionner Rigsby, fit Jane, désinvolte, avant de se pencher vers elle, pour dire d'une voix audible pour elle seule : noirs, Lisbon. Comme je m'en doutais, ils sont noirs.
_ Sortez immédiatement, Jane, dit Lisbon en séparant distinctement les syllabes.
Seul un fou rire lui répondit.
Qui vote pour la mise à mort immédiate de Haffner ? Qu'est-ce que j'ai pu le détester dans la série, celui-là ! Laissez une review, la suite arrivera au plus vite !