Ennemi(s) Intime(s)

Les blas-blas de Xérès : On y est. Le dernier chapitre/épilogue de la saga TRAF/EI. Un peu plus de deux ans ont passé depuis la publication du premier chapitre de The Rise and Fall le 7 septembre 2013 et je dois dire que ce fut vraiment une aventure incroyable. Votre soutien au fil des semaines et vos encouragements ont été incroyablement nombreux et utiles (notamment pour me motiver à publier chaque semaine et pour améliorer mon écriture). Ce n'est absolument pas par « démagogie » que je vous dis que vous avez été géniaux et que je vous remercie de tout cœur de m'avoir suivie jusqu'ici. C'est simplement vrai. Alors, merci merci merci merci à tous et j'espère que vous suivrez avec autant de passion mes prochaines fictions. ) Place à la lecture, maintenant !

Merci à mes nouveaux follow/fav (codemi, Nafrayu, La-Phalaenopsis, Magiquement), ainsi qu'à Acide'nette, Audrey917000, Winlie-chan, Jeny, Naoem, okami shiroi, Eanna Elendil, Naga45, Folpi, PouleauPotter, Eliane Gil, aussidagility, Love The Original Family, Cécile, Chloette-Malfoy, Marion, Fan, laloudu77, Gouline971, swangranger, alixlouise, Wizzette, Voldynouchette, Sarah bus, Drasha, Piitchoun, jujupititetortue, Babar, Ela, MissDraymione, OrianeT, Magiquement, PlumeDeSerpent, Lily-Sisi pour leurs reviews.

RAR :

Jeny : Ahah moi aussi quand j'ai tué Rodolphus j'avais un sourire de fou furieux, ça m'a fait teeeellement plaisir (contrairement à Théo et Mione ou j'ai pleuré comme un bébé, mdr). Même si Théo n'était pas quelqu'un de bien, il a été le pilier de l'intrigue de ces deux histoires et le faire mourir n'a pas été sans douleur pour ma part… ^^ Pour connaître la raison du dernier geste de Théo avant sa mort… il faut lire ! ahah Bonne lecture pour ce dernier chapitre et merci merci de ton soutien au fil des semaines !

Naoem : ahah le geste de Théodore trouvera bien sûr son explication dans ce chapitre. Tu me diras s'il remonte (ou pas) dans ton estime… XD Désolée que tu te sois fait griller par ta prof de littérature ^^ mais avoue quand même que cette vanne était épique. Un des derniers traits d'humours de feu celui-qu-on-a-adoré-détester-pendant-deux-ans Théodore Nott, AKA Théo-chou, AKA Théo-le-taré. Rest in Peace. J'espère que ce dernier chapitre te plaira et merci énormément pour ton soutien au cours de ces longues années d'écriture !

Naga45 : évidemment, la réponse au problème d'Hermione est dans ce chapitre ! Et ne t'en fais pas, tu vas revoir Drakychou dans son plus beau rôle : celui de l'homme parfait ! ahah Merci pour ta review (et ton soutien) et j'espère que ce chapitre te plaira ! Gros bisous !

Folpi : mdrrrr je sentais bien dans ta première review que tu avais manqué un épisode. Je me suis dit : tiens, finalement, elle le prend plutôt bien la mort de Théo, j'aurais pas cru… J'étais même DECUE de cette non-réaction. Et puis est arrivée la deuxième review. Je précise que je n'ai JAMAIS promis quoi que ce soit concernant Théo-chou, j'ai juste dit que j'épargnerais Hermione et Draco. Jamais Théo. Mais estime-toi heureuse, il est parti sur une bonne action en sachant qu'Hermione le détestait un peu moins, j'aurais pu le tuer après une horrible dispute dans la haine et les regrets… :p Bon, ne me déteste pas trop fort quand même, je pense que tu aimeras malgré tout cet ultime chapitre ) Gros bisous et merci pour ton soutien ! Oh et… sois forte. Tu peux surmonter ça. u_u

Aussidagility : Toutes les explications sur le dernier geste de Théo dans ce chapitre ^^ J'espère qu'il te plaira et merci pour toutes tes reviews et ton soutien au fil des semaines !

Cécile : Merci pour ta review ! Je suis désolée de t'avoir fait pleurer, mais j'espère que le dernier chapitre te redonnera (un peu) le sourire, même s'il n'est pas tout rose non plus… Et merci pour ton soutien au fil des semaines !

Marion : Espérons que TON petit cœur tiendra à la lecture de ce chapitre ! ahah. Gros bisous et merci vraiment pour ton soutien chaque lundi ! A bientôt peut-être pour mes autres histoires !

Fan : ahah ce dernier chapitre devrait te plaire, alors. Théo a fait les choses bien. ) Merci beaucoup pour toutes tes reviews et ton soutien ! A bientôt peut-être sur d'autres histoires !

Sarah bus : ahahah du calme, on se détend. Théo ne s'est pas « injecté » à l'intérieur d'Hermione, pour une fois pourquoi est-ce que personne n'imagine qu'il peut faire un truc de bien ? XD Pour Pansy, Draco et tout le reste, les réponses sont ici ! Par contre, ton adresse youtube n'est pas passée. Peux-tu me donner le titre de la vidéo ? Ce sera plus simple sinon FFnet va supprimer l'adresse, comme d'hab… Gros bisous et merci pour tes reviews !

Drasha : Le pays des Toupoutous ! XD Effectivement je ne pense pas que ce soit le style de nos amis les Héritiers… En revanche pour Scorpius, je crois que c'est foutu. Ahah. Enfin tu verras. Wilcox c'est bien le coéquipier de Ben, oui. En fait, il est gravement blessé et incapable de se servir de son arme et donc quand il voit Bella se faire tabasser par Rodolphus parce qu'elle refuse de se battre, il espère qu'elle le tuera à sa place. Il a fait un pari risqué en faisant ça, mais il était seul et blessé, coincé sous un bureau avec le chef des Héritiers à deux mètres de lui, je pense qu'il n'avait pas trop le choix… ahah. En tous cas, merci pour ton soutien au fil des mois et pour toutes tes reviews ! J'espère que ce dernier chapitre te plaira et à bientôt peut-être pour mes futurs écrits ? :) Gros bisous !

Jujupititetortue : Théo devenir gay avec Remus… hmmmm attends voir…. NON ? loool J'espère que la fin te plaira et merci pour ton soutien au fil des mois ! Gros bisous.

Ela : ahah bon sache déjà que les menaces ne marchent pas avec moi et que certes, c'est une fin qui n'est PAS TROP TRISTE, mais pas Bisounours non plus. Donc prépare les mouchoirs. Juste un conseil. Merci à toi pour toutes tes reviews et j'espère que ce dernier chapitre te plaira ! A bientôt pour ton avis et peut-être mes autres écrits ? ) Bisous bisous

Lily-Sisi : ça fait comment une Lily-Sisi qui hurle à la mort ? Je suis curieuse ! Pour la peine, j'ai changé d'avis je vais réincarner Théo dans le béb- nooon me tape pas, c'était une blague, une BLA-GUE ! J'espère que ce chapitre te plaira et merci pour toutes tes reviews et ton soutien au fil des mois ! Gros bisous !

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Chapitre 38 : The Elias Nott Chronicles

« Vous avez entendu ? », souffla Tonks, baguette brandie devant elle, la lueur de son Lumos éclairant faiblement à travers la brume qui s'épaississait. Harry, le professeur Gregory et elle avaient quitté le reste du groupe pour s'enfoncer encore plus profondément dans la Forêt Interdite. Le silence y était accablant. Quelques secondes plus tôt, ils avaient entendu une voix d'enfant hurler « -liaaas ! » dans le lointain, mais quoi qu'il se soit passé après ce cri, ils étaient trop éloignés pour porter un quelconque secours.

Devant Tonks, un buisson bougea et la jeune femme tendit vivement la main dans la direction des branches encore frémissantes. « On n'y voit rien dans cette purée de pois… », maugréa-t-elle tandis qu'Ilan Gregory enjambait prudemment un entrelacs de racines biscornues qui leur barrait le chemin.

« Par ici », fit le professeur de Technologies moldues en les entraînant vers la droite. La végétation de plus en plus envahissante ralentissait leur progression et Tonks doutait de plus en plus de trouver quiconque en ces lieux. « J'ai l'impression qu'il y a plus d'espace pour passer dans cette direction », reprit leur guide.

En effet, en contournant un amas de racines et de fougères plus haut qu'un demi-géant, le chemin réapparaissait sous leurs pieds et Tonks fut soulagée de marcher enfin sur un sol plat et solide. Elle poussa une exclamation en heurtant le dos d'Harry, qui s'était figé en plein milieu du passage.

« Qu'est-ce qu'il y a ? », demanda-t-elle en contournant les deux hommes pour avancer à son tour. Avant de s'arrêter net, les yeux écarquillés d'horreur. Le sentier débouchait sur une trouée au milieu des bois. Au centre de cette clairière s'élevait l'un des plus grands arbres de cette Forêt. Et sans doute l'un des plus anciens également. Son tronc était tellement large que quatre hommes se donnant la main n'auraient pas suffi à en faire le tour. Ses branches et son feuillage dense ne laissaient passer aucune lumière et s'étendaient tellement loin sur les côtés que l'arbre était à lui seul la raison pour laquelle rien d'autre n'avait poussé tout autour. Ses énormes racines puisaient directement l'énergie nécessaire dans la terre, monopolisant les forces du sol pour sa seule survie.

L'immense chêne aurait pu tout aussi bien être le symbole même de la Vie. Mais pas aujourd'hui.

Un bruit sinistre de corde tendue frottant contre le bois se faisait entendre à chaque fois que le vent emportait dans son élan les six petits corps suspendus parmi les branches. Tonks sentit sa mâchoire se décrocher. Rien dans son cerveau n'arrivait à traiter l'information que ses yeux lui transmettaient. Elle sentit Ilan Gregory s'élancer dans la clairière, le vit courir en direction de l'arbre, baguette levée et pantalon taché de boue. C'est alors que Nymphadora la remarqua. La petite brune aux longs cheveux, dont les pieds tressautaient encore dans le vide, cherchant désespérément une prise, un soutien, pour empêcher la corde qui entourait son cou d'achever son monstrueux travail.

« Miss Rowle, tenez bon ! », glapit Ilan en courant tant bien que mal sur l'herbe glissante.

« Ne vous approchez pas ! », tonna une voix menaçante sur leur gauche.

Tonks sortit de sa stupeur et détourna ses yeux de l'immonde vision pour les poser sur leur interlocuteur. Un grand adolescent au visage charmeur dévisageait le professeur et Harry avec un léger froncement de sourcils. Avant qu'ils n'aient eu le temps de réagir, le jeune homme agita sa baguette en direction de l'arbre et les deux jambes de la fillette furent violemment tirées vers le bas. Il y eut un craquement atroce, et les pieds cessèrent de bouger.

« Par Godric, Samuel, qu'avez-vous fait ? », fit la voix chevrotante de Gregory. Tonks crut y discerner un sanglot et elle réalisa alors qu'elle-même avait les joues humides. Quand avait-elle commencé à pleurer ? Lorsque ses yeux avaient discerné les cadavres dansant au gré du vent ? Ou lorsque ce Samuel avait cruellement achevé la dernière survivante de cet arbre de Noël infernal ? Elle n'en savait rien.

« Ce qui devait être fait », répondit l'adolescent en menaçant Harry et son professeur de sa baguette. Ce faisant, il avançait prudemment en direction de l'arbre, jetant des coups d'œil ravis à ses sinistres décorations. « Ces enfants ne devaient pas exister. Nous les avons renvoyés dans le Néant dont ils n'auraient jamais dû sortir. »

« Miss Rowle n'était pas-

« Perpetua Rowle était une traîtresse ! Elle méritait de les suivre ! », aboya le garçon en envoyant un sortilège en direction de l'enseignant. Celui-ci le para sans difficulté mais Tonks distinguait son visage dévasté par le chagrin dans l'obscurité.

Elle s'avança à son tour dans la clairière pour attaquer le garçon mais fut repoussée dans les bois par un sortilège qui la prit par surprise. Celui-ci avait été lancé par un grand blond au visage mauvais, que Tonks visa instantanément pour riposter. Un peu plus loin, elle vit qu'Harry et son compagnon s'étaient eux aussi engagés dans un duel féroce avec leur propre adversaire. Nymphadora reporta toute son attention sur le blond contre qui elle se battait. Il était entraîné et coriace pour un ado de son âge. Rapide et précis. Toutefois, il ne l'était clairement pas assez pour rivaliser avec une Auror chevronnée. Après un habile enchaînement de maléfices concentrés sur les jambes du blond, Tonks se déporta sur un côté et attaqua plus en hauteur, réussissant à le frapper d'un Stupéfix en pleine tête. Après avoir titubé pendant deux secondes, l'adolescent tomba sur le dos et ne bougea plus. Ou du moins en apparence. La jeune femme prit une grande inspiration et se détourna alors pour essayer de prêter main forte aux deux autres.

Elle avait fait seulement trois pas lorsqu'un bruit dans son dos la fit frémir.

« Hé, débile ! »

Tonks fit volte-face et n'eut que le temps de voir que le blond s'était relevé, un sourire triomphant aux lèvres et brandissant une sorte d'amulette de protection, avant d'être frappée de plein fouet par un éclair vert.

La lueur d'émeraude attira l'attention d'Harry, qui ne la connaissait que trop bien et il tourna la tête en direction des deux autres combattants. Tonks était à terre et son immobilité caractéristique donna la nausée au Survivant. Lançant un dernier sortilège en direction de Parker, il se précipita vers l'épouse de Remus, le cœur battant. Le Préfet-en-Chef parvint à saucissonner son ultime assaillant, le professeur Gregory, et suivit le brun du regard en secouant lentement la tête. Il ne chercha pas à l'atteindre dans le dos. Son objectif n'était pas de tuer de grands sorciers, quel gâchis cela aurait été. Potter restait une légende et le descendant d'un grand Attrapeur Sang Pur. Il devait respecter cela. Samuel vit Quentyn reculer et quitter les lieux de son crime odieux, tandis que les cris déchirants de Celui-Qui-Avait-Survécu emplissaient la nuit. Quentyn avait dû tuer son amie. Samuel allait hausser les épaules, lorsqu'on lui tapota dans le dos.

Gwladys l'avait rejoint, une expression grincheuse sur ses traits délicats. « Les autres enfants ont été escortés hors de la Forêt par Granger et ses amis. C'est foutu pour ce soir, on n'en chopera plus un seul. »

Les branches craquèrent sur leur gauche et Quentyn les rejoignit, le souffle court. « Et je crois qu'on est les derniers à être encore en liberté. J'ai vu trois des nôtres se faire emmener par le fils Malfoy et par un grand métis. Beaucoup d'autres se sont tirés pour Transplaner. Bande d'incapables… »

« Et Ménélas, quelqu'un l'a vu ? », demanda Samuel en repartant vers la sortie de la Forêt. Derrière eux, Potter hurlait toujours, sa voix faisant écho sur les montagnes environnantes. Ce type en avait sûrement déjà trop vu dans sa courte vie. Il allait probablement devenir cinglé s'il continuait à se mêler de ce qui ne le regardait pas…

Gwladys secoua la tête. « Il a vu Théodore Nott arriver. J'ai essayé de le retenir, mais il est parti sur ses traces… »

Quentyn accéléra le pas pour dépasser Samuel et se placer devant lui. « Hé, mec. On devrait se tirer. C'est terminé. Je suis sûr qu'ils nous attendent à l'orée de la Forêt. Barrons-nous pendant qu'il est encore temps. »

Le Préfet-en-Chef lui jeta un regard effroyable. « Ce sera fini quand on aura buté ce PDG de mes deux… Si tu veux partir comme un faible, je t'en prie. Tu sais où est la sortie, mais ne viens pas pleurer ensuite. »

Quentyn déglutit. Parker avait raison : si leurs familles apprenaient qu'ils s'étaient débinés à la dernière minute après avoir seulement fait une poignée de victimes… il ne donnait pas cher de leurs peaux. Mais massacrer Nott…

Ils en tireraient certainement une gloire éternelle.

« On te suit, Sam », souffla Gwladys en hochant la tête. Avant d'ajouter en se tournant vers Quentyn : « Pas vrai ? »

Quentyn les dévisagea tour à tour. Puis opina du chef lui aussi.

« Ok, on te suit. »

Et ils le suivirent vers leur mort imminente.

~o~

Ce sont Fred et George Weasley qui, inquiets de ne pas voir reparaître leurs amis, trouvèrent Potter agenouillé auprès du corps de Nymphadora Tonks, à quarante minutes de marche de Poudlard. Les jumeaux n'avaient aucune idée du temps qu'il avait passé là, à bercer doucement l'Auror dans l'herbe gelée. Ne sachant pas comment gérer le problème, ils avaient lancé un Patronus pour appeler de l'aide et jeté des étincelles magiques en l'air afin de signaler leur position. Harry refusait de lâcher Tonks, ce qui les rendait, lui et le corps de la jeune femme, intransportables même par magie. Et puis il y avait… mes semblables.

McGonagall était venue décrocher les corps. Un par un, elle les avait descendus de l'arbre, ses joues ridées baignées de larmes. Elle avait enchanté des branches et des tapis de mousse pour les transporter jusqu'au château, usant d'un pouvoir apparemment phénoménal d'après ce que George m'a raconté bien plus tard. L'une des visions les plus belles et à la fois les plus tristes de toute sa vie.

C'est d'ailleurs la dernière fois qu'il vit le visage de la vieille dame. Quelques jours plus tard, la Directrice de Gryffondor prit sa retraite sans explications (Etait-il vraiment nécessaire de préciser ?) et regagna le manoir familial des McGonagall, pour y couler des jours plus paisibles. Nous lui avons rendu visite quelques mois plus tard, mais elle ne ressemblait plus à la grande sorcière que j'avais connue. Lasse, fatiguée. La vieille lionne n'était plus que l'ombre d'elle-même et semblait ne rien faire d'autre qu'attendre la mort dans son vieux castel des Highlands. Mort qui vint la cueillir deux ans et six mois plus tard dans un sommeil qui n'avait plus jamais été paisible.

Les cours furent suspendus pendant un mois. Et beaucoup des quinze enfants survivants de cette sombre nuit ne revinrent jamais à l'école. Quelques-uns cependant, comme Deborah, ne nous abandonnèrent pas et retournèrent à Poudlard après ces quelques semaines de deuil. Pour être honnête, je n'aurais jamais pensé qu'elle reviendrait. Pas après la mort de David. Mais je suis heureux qu'elle l'ait fait. Ensemble, cela avait été moins difficile de faire face.

Mon père fut enterré dans un petit cimetière discret à la périphérie de Londres, non loin du caveau que partageaient ses parents, Gregory et Romilda Nott. Mais sous son autre nom : Peter Gordon. Draco m'expliqua peu avant l'enterrement que le Ministre lui-même avait demandé à ce qu'il en soit ainsi, ne voulant pas faire de sa tombe un lieu de rassemblement pour les curieux ou les gens mal intentionnés susceptibles de la profaner. Je pense surtout qu'il voulait que le monde entier oublie le nom de mon père et même jusqu'à son existence, qui, si elle faisait l'objet d'une enquête un peu plus approfondie, aurait pu s'avérer embarrassante pour sa propre réputation. Il trouva en peu de temps un remplaçant à installer à la tête du laboratoire, qui fit profil bas le temps que l'affaire se tasse. Les demandes d'embryons modifiés diminuèrent pendant quelques mois, puis les gens recommencèrent à réclamer des pouvoirs magiques pour leurs enfants, persuadés que le pire était derrière eux. Peut-être à raison. Peut-être à tort. L'avenir n'est qu'un long passé, après tout.

Bien que pour la plupart des gens Théodore Nott ait été avant tout un homme d'affaires tombé en héros pour sauver « ses » enfants du massacre, toi qui as lu ces milliers de lignes, tu te seras sûrement forgé une opinion très différente. En retraçant sa vie grâce aux témoignages de ses connaissances, amis ou ennemis, je t'ai montré tour à tour le jeune homme dérangé, obsessionnel et avide de pouvoirs démesurés. Le jeune adulte qui a fait fi de l'éthique pour réaliser ses objectifs et faire de la magie un don accessible à tous, une norme. L'homme revenu dans son pays pour confronter une nouvelle fois la femme qui le rendait fou. Et le père… qui n'a pas si mal accompli son travail de parent célibataire, en fin de compte. Il n'était pas parfait, certes. Mais il était simplement mon père.

Je ne sais pas si j'aurai un jour le courage, dans de nombreuses années, de te faire lire ces pages. Probablement pas. Je l'ai fait avant tout pour moi, pour comprendre ce que j'ai vécu, entendre les différents sons de cloche, les impressions multiples de tous les protagonistes. Ne pas avoir cette seule image du père irréprochable que j'avais sous les yeux depuis ma naissance. Saisir toutes les facettes de Théodore Nott.
Je ne te demanderai donc qu'une faveur si tu es arrivée jusqu'ici : de ne pas le haïr. Mon histoire, et qui est aussi la tienne d'une certaine manière, n'est pas un conte de fées mais sans elle, nous n'existerions très certainement pas. Et je suis heureux d'être là, malgré tout, grâce à lui.

J'en viens maintenant à l'instant où mon histoire et la tienne se recoupent, autrement dit les conséquences des ultimes secondes de la vie de mon père. En ayant été personnellement le témoin, ainsi que mon ami Ted et son père Remus, je me suis posé de nombreuses questions au cours des mois qui ont suivi son décès. C'est pourquoi je vais tout d'abord m'en tenir aux faits avant de te livrer ma théorie.

Notre mère allait mourir.

Alors que mon père vivait ses derniers instants à ses genoux, l'énergie qui les liait depuis qu'il avait utilisé ce fichu grimoire douze ans plus tôt, a commencé à s'échapper de leurs corps. Aussi vite que le sang qui quittait l'organisme de mon paternel par tous les pores de sa peau. L'un ne pouvait survivre sans l'autre et la mort de l'un entraînerait automatiquement celle de la seconde. Le corps de notre mère ne supporta donc pas le décès de mon père. Alors qu'il s'éteignait sous ses yeux, ses propres forces vitales avaient commencé à lui faire défaut. Douloureusement.

Je suppose que mon père l'avait senti. Juste avant de rendre son dernier souffle. Ou alors peut-être qu'il s'y attendait, voire qu'il le savait mais j'en doute. Le connaissant, s'il avait su que la vie d'Hermione était en jeu, il aurait été beaucoup plus loin pour la convaincre de raviver leur lien. Enfin, j'aime à penser que cette main qu'il a posée sur son ventre, que cette décharge désespérée d'énergie était destinée à ce que quelque chose survive dans ce corps qui la lâchait peu à peu. En l'occurrence, toi.

Lorsque nous sommes finalement parvenus à Sainte-Mangouste, Hermione Granger avait sombré dans un profond coma dont les Médicomages disaient qu'elle ne ressortirait probablement jamais. Quant au bébé, dont Remus et moi avions parlé aux médecins, ils avaient simplement secoué la tête avec des expressions ennuyées. Il ne survivrait pas. Pas à un stade de la grossesse aussi précoce.

Je crois que Draco était un peu fâché contre moi lorsque j'ai parlé du bébé ce jour-là. Il n'était pas au courant, bien entendu, mais je crois que tout ce qui lui importait à cet instant, c'était qu'Hermione se réveille. Pendant un mois, nous avons passé presque toutes nos journées à l'hôpital. Draco s'asseyait dans un coin de la chambre et la regardait, inlassablement, comme si la persistance de son regard pouvait l'aider à émerger du néant dont elle était prisonnière. J'avais peur qu'il ne m'écarte, ne me dise de partir, mais il a pris soin de moi comme le père que je n'avais plus. Jusqu'à la reprise des cours, je suis resté à la maison de Pré-au-Lard, dans cette même chambre que celle où j'écris aujourd'hui ces lignes, des années plus tard. Draco ne m'a pas laissé tomber. Ni hier, ni aujourd'hui, ni jamais.

Au bout de trois mois, il dut reprendre le travail et ne venait plus qu'une fois par semaine. Les Médicomages nous servaient de toute façon toujours la même rengaine : pas d'évolution, elle ne répond à aucun stimulus, vous allez devoir prendre une décision…

Draco et moi savions très bien de quelle « décision » ils voulaient parler. Mais il en était hors de question. La seule chose qui maintenait Hermione en vie était le fatras de tubes et d'appareils connectés à son corps et il était hors de question d'y toucher. Pas encore. Pas si vite. Pas maintenant.

Jusqu'à un dimanche de mars. Nous étions à table, juste tous les deux, et le téléphone a sonné. Je n'oublierai jamais cette journée, car je pense qu'elle fait partie des plus étranges et incroyables de toute ma vie. Nous sommes allés à l'hôpital sur demande du médecin et celui-ci semblait à peu près aussi décontenancé que nous. Pourtant, dans la petite chambre sombre où Hermione était étendue, rien ne semblait avoir bougé. Elle était toujours là, immobile et je me suis demandé pourquoi on nous avait fait venir aussi vite. Le fait est que je me trompais. Quelque chose avait changé. Lorsque le médecin a replié le drap et découvert Hermione, uniquement vêtue de sa chemise d'hôpital, une petite bosse proéminente soulevait légèrement le tissu bleu pastel qui cachait sa nudité.

Le bébé était toujours là. Et pour une raison absolument incompréhensible, autant pour nous que pour l'équipe de médecins de l'hôpital, il se développait aussi normalement qu'il ne l'aurait fait si Hermione avait été éveillée et en bonne santé. Encore aujourd'hui, tu n'as à ce jour jamais été malade. Pas le moindre rhume, ni la moindre quinte de toux. Sûrement parce que cette dernière décharge d'énergie t'était destinée.

Il voulait que tu vives.

Les Médicomages ont alors demandé l'autorisation à Draco et aux parents d'Hermione d'installer tout un système de perfusions de nutriments et de potions destinés à aider le bébé à grandir… bien que tu ne sembles pas franchement en avoir besoin. C'était une première, un inédit, une exception médicale.

Moi, j'appelais ça « le dernier coup en douce de mon père », bien que je ne le leur aie bien sûr jamais dit. Et aujourd'hui, ce miracle porte encore un autre nom. Je l'appelle « petite sœur »…

Elias tendit les bras au-dessus de lui, délaissant son ordinateur portable dernier cri pour s'étirer avec un grognement. Il avait encore écrit plus de cinq heures d'affilée et son dos lui faisait souffrir le martyre. Il eut une brève pensée pour ses B.U.S.E qu'il était censé préparer avec assiduité et soupira. Il avait tout le temps pour réviser : il lui restait encore trois semaines, c'était largement suffisant. Laissant retomber ses doigts sur le clavier, il se rendit compte que l'inspiration était partie. Ses yeux étaient secs et douloureux, il avait probablement suffisamment tapoté sur son clavier pour aujourd'hui… et puis les invités n'allaient pas tarder à arriver. De plus, ce n'était pas franchement comme s'il avait un quelconque public, attendant impatiemment la publication de ses écrits. Il les rédigeait avant tout pour lui, parce qu'il en avait ressenti le besoin. Parce que cela l'aidait… à ne pas oublier.

Il touchait au bout de son récit. Le dénouement se profilait et il ne lui restait plus qu'à rédiger une conclusion, quelque chose pour faire honneur à ceux tombés dans la bataille et parler de ceux qui avaient survécu.

Tout autour de l'ordinateur, la surface du bureau était couverte de coupure de journaux, de documents, de notes gribouillées, de plans… La Gazette du jour s'y trouvait aussi et Elias dégagea trois feutres de couleur posés sur la une pour en regarder l'article principal. Pansy Parkinson y occupait une demi-page, accompagnée de son nouvel époux. Après avoir bénéficié des témoignages positifs de Bellatrix et Narcissa Black, la jeune femme avait été reconnue comme faisant partie intégrante du soulèvement contre Rodolphus Lestrange. Sa baguette avait également servi à neutraliser le Mangemort Lucius Malfoy, lequel purgeait à ce jour une peine d'emprisonnement de trente ans incompressibles à Azkaban. Une certaine avocate y avait veillé. Toutefois, ladite baguette était quasi-neuve et n'avait servi qu'à moins de dix sortilèges et il fut donc impossible de prouver la quelconque participation de Parkinson aux exactions des Héritiers. Sa précédente baguette ne fut jamais retrouvée et faute de preuves, elle sortit libre de son procès, au bras de son avocat qu'elle épousa six mois plus tard. Et c'est derrière celui-ci qu'elle apparaissait à présent sur la Gazette : l'homme, un jeune loup séduisant et charismatique, venait de se lancer dans la politique à la tête d'un parti extrémiste prônant la séparation du monde magique et du monde Moldu. Elias dévisagea longuement Pansy et son mari d'un regard sombre. Le nombre de leurs électeurs était anecdotique, certes… mais pendant combien de temps ? Auraient-ils un jour le public de leur côté ? J'espère que non. L'Angleterre vaut mieux que ça… Avec une grimace, il repoussa le journal et couvrit la figure de Pansy avec son pot à crayons.

Il posa mollement son menton sur sa main, le coude bien calé sur l'accoudoir de son fauteuil de bureau et se mit à réfléchir à un titre. Près de huit cent fichues pages de traitement de texte et il n'avait encore pas trouvé le moindre intitulé à son histoire. Ridicule.

Mémoires semblait beaucoup trop présomptueux. A l'instar de Chroniques et tout ce qui ressemblait de près ou de loin au titre d'une autobiographie. Il soupira. Les mots pouvaient sortir tous seuls pendant des heures sans aucun problème, mais dès qu'il s'agissait d'en pondre trois pour mettre sur la première page, c'était une vraie galère.

« Elias, tu viens mettre la table, s'il te plaît ? », fit la voix de Draco au rez-de-chaussée.

L'adolescent leva les yeux au ciel. Si en plus on le dérangeait quand il se mettait à réfléchir… Traînant les pieds, il se leva de sa chaise et se traîna hors de sa chambre tout en continuant ses étirements.

« Un peu plus vite, ça ne serait pas de refus », renchérit Draco, avec un rictus narquois, en le voyant descendre les escaliers à la vitesse d'un escargot. Puis il lui tendit quelque chose. « Tiens, tu as reçu une nouvelle carte de ma mère… »

Avec empressement, Elias la saisit et regarda aussitôt le paysage qui s'étalait au recto de la carte postale. Narcissa et Bellatrix avaient quitté l'Angleterre quatre mois plus tôt pour partir à la conquête du monde. Grâce au témoignage du sergent Stuart Wilcox, le coéquipier du petit ami (et désormais époux) de Maître Aria Hodgkin, Bellatrix n'avait été reconnue coupable d'aucun crime à la suite de l'attaque de la Brigade. En tuant son mari, elle avait facilité le travail de la police et les partisans de Rodolphus, voyant leur leader étendu mort dans le couloir, s'étaient rendus ou avaient fui lâchement les uns après les autres. Elle avait bénéficié d'un non-lieu et était ressortie libre elle aussi. Les deux sœurs avaient alors décidé de se rendre dans chacun des pays du monde et Narcissa ne manquait jamais d'envoyer une carte depuis chaque nouvelle destination, sélectionnant les plus beaux panoramas pour son petit-fils d'adoption qui en faisait désormais la collection. Severus Rogue, après avoir refusé un poste au Ministère de la Magie pour rester Directeur de Poudlard, les rejoignait certains weekends ou pendant les vacances dans leur destination du moment. Pour se détendre et jouer les touristes, certes, mais aussi pour commencer les préparatifs de son mariage avec Narcissa Black, au grand dam du fils unique de cette dernière. « Elles sont à Bangkok ! La chance… », soupira Elias en lisant la carte.

Il se dirigea vers la cuisine, pour récupérer les assiettes et les couverts, mais le passage lui était bloqué par la porte du frigo grande ouverte. Il attendit patiemment qu'elle se ferme, coinçant sa nouvelle carte sous un aimant offert avec ses yaourts préférés, parmi la trentaine d'autres rectangles de carton. Il sentit alors un sourire bienveillant posé sur lui.

« Encore en train de travailler sur ton mystérieux projet ? », demanda Hermione, en coinçant dans ses bras une boîte d'œufs, une bouteille de crème fraîche et un saladier rempli de lardons.

Elias hocha la tête, repensant aussitôt au passage qu'il venait justement de rédiger. Il se souviendrait toujours du moment où Hermione s'était réveillée. Etrangement, ce moment avait presque coïncidé avec l'apparition des premières contractions précédant l'accouchement, plus de huit mois après le début de son coma. L'équipe de Médicomages avait été extra, avec elle. En se réveillant avec un ventre aussi rebondi qu'une montgolfière miniature, le premier réflexe de la jeune femme avait été de paniquer. Et il y avait de quoi. Heureusement, tous ses souvenirs de la bataille étaient intacts, et en brillante et raisonnable adulte qu'elle était, elle avait su dépasser son désarroi pour préparer dans un calme tout relatif l'arrivée de son imminente progéniture.

« Tu me feras lire, un jour ? », demanda-t-elle en posant son chargement sur le comptoir de la cuisine.

Elias rosit, un peu honteux. « Ce… c'est loin d'être encore fini, tu sais… Je n'ai même pas de titre… »

« Ça viendra… », le rassura-t-elle en lui passant une pile d'assiettes. « J'en ai ajouté une pour Deborah, elle vient toujours ? »

« Oui, elle m'a envoyé un message ce matin pour confirmer », répondit le jeune homme en devenant cette fois cramoisi.

« UN message ? », railla Draco en réapparaissant dans la cuisine pour venir chercher les verres à apéritif. « Tu rigoles ? Ils n'arrêtent pas de se textoter à longueur de journées, on se demande ce qu'ils trouvent encore à se dire, à force ! Oh et si vous pouviez éviter les échanges dégoulinants de salive en public, je t'en serais reconnaissant : des regards chastes traînent dans le coin. »

« Ah ouais, où ça ? », rétorqua Elias, sarcastique, en partant avec les assiettes dans le salon. Il s'éloignait à peine que la voix d'Hermione s'élevait de nouveau dans son dos.

« Oh, est-ce que tu peux aller récupérer ta sœur ? J'aimerais qu'elle ait fini de manger avant que les autres n'arrivent… »

« Où est-ce qu'elle est ? »

« Je crois que Blaise l'a kidnappée dans le jardin. »

Elias déposa les assiettes autour de la table et traversa le salon en direction de la baie vitrée qui menait vers l'extérieur. Alhéna Malfoy, sa petite étoile, était bien là riant aux éclats tandis que son parrain Blaise la faisait répétitivement bondir dans les airs au-dessus de lui. Ses épaisses boucles blondes virevoltant autour de son visage poupin.

« Hermione va encore t'engueuler si tu la rends malade avant de manger… », marmonna Elias en approchant, les mains dans les poches.

Blaise réceptionna la petite et la leva devant son visage. « Qu'est-ce que tu en penses, toi ? J'arrête ou je continue ? »

« Encore ! Encore ! », rugit la petite en battant des pieds, tandis qu'Elias éclatait de rire.

« C'est elle qui en redemande… », se justifia Blaise en reprenant ses montagnes russes improvisées.

Le grand frère les observa un moment, un petit sourire au coin des lèvres. En haut, en bas, en haut, en bas, l'enfant n'en finissait plus de monter vers le ciel pour ensuite redescendre sur Blaise avec des glapissements ravis. En haut… en bas…

Elias fronça les sourcils. Monter. Descendre… il avait l'impression de tenir quelque chose d'important sans pour autant arriver à mettre le doigt dessus. Monter… descendre… la montée… la chute…

« Mais bien sûr ! », s'exclama-t-il en rentrant dans la maison en courant. Il passa en coup de vent devant Draco, les bras chargés de bouteilles d'alcool, puis devant Hermione toujours aux fourneaux.

« Hé ! T'as pas fini de mettre le couvert, je te rappelle ! », brailla Draco, en vain. Le jeune garçon était remonté dare-dare dans sa chambre, sous les rires d'Hermione. Ce genre d'incidents arrivait souvent depuis qu'il s'était mis à écrire. De temps en temps, il réfléchissait et d'un coup se levait pour aller noter son idée avant de l'oublier, délaissant tout ce qu'il était en train de faire jusqu'alors.

Elias se rassit dans son fauteuil et releva l'écran de son ordinateur. Il rouvrit son fichier et appuya sur CTRL + Entrée pour faire apparaître une page vierge au tout début du récit. Il cliqua sur « Centrer » et le curseur se positionna au centre de la première ligne. Puis il sauta plusieurs lignes pour le placer cette fois au centre de la page, avant de laisser ses doigts courir sur les touches.

The Rise and Fall : grandeur et décadence de Théodore Nott

Elias laissa retomber son dos contre son fauteuil et observa, presque incrédule, les mots qui s'affichaient maintenant sur la page de garde. Il n'osait pas y croire. Il avait un titre. Et pas n'importe lequel : il le sentait au fond de ses tripes, dans les fourmillements de ses doigts impatients, c'était LE titre.

Il sursauta lorsqu'on frappa trois petits coups à la porte déjà ouverte de sa chambre. Mais ce n'était que Deborah, qui s'avançait en chaussettes sur la moquette.

« Salut », dit-elle d'une voix douce. « Ta mère te félicite d'avoir laissé Blaise faire l'ascenseur avec la petite, je crois qu'elle lui a vomi dessus… »

« Oups… », grimaça Elias avant d'éclater de rire et de se lever de sa chaise. Deborah rougit légèrement lorsqu'il s'arrêta devant elle et esquissa un petit sourire pincé. Elias adorait lorsqu'elle le regardait ainsi. Tous deux s'étaient mutuellement soutenus après la mort de David et de Théodore. Ted Lupin était longtemps resté muré dans son chagrin d'avoir perdu sa mère et il s'était quelque peu isolé de son côté avec Victoire pendant environ un an. Mais heureusement, Déborah avait été là pour lui et lui pour elle. Et depuis quelques mois, leur amitié avait progressivement évolué en quelque chose de plus… adorablement embarrassant. La petite brune se mit sur la pointe des pieds et déposa un léger baiser au coin des lèvres d'Elias, qui sourit. Il y eut un instant de flottement puis elle rougit violemment et se détourna. « Bon, heu, je crois qu'on nous attend… »

« J'en ai pour une minute », assura Elias en tentant de contrôler l'afflux de sang qui mettait le feu à ses joues.

Il se retourna vers son ordinateur, relut une dizaine de fois son titre tout en se félicitant de cet éclair de génie totalement inattendu. Puis se penchant vers l'appareil, il appuya sur CTRL+S pour enregistrer avec un sourire confiant.

« ELIAS, TU DESCENDS ?! », hurla Hermione depuis le salon en contrebas.

Levant les yeux au ciel, il soupira de nouveau et rabattit l'écran sur le clavier, répondant dans un murmure :

« J'arrive, Maman… »

FIN

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Je n'arrive pas à croire que c'est fini… J'espère sincèrement que cet épilogue un peu spécial vous a plu et j'ai hâte d'avoir votre avis sur tout ça… pour la dernière fois de cette saga.
Bien entendu, je n'arrête pas d'écrire et j'ai déjà de nouveaux projets, dont notamment une réécriture complète de ma fiction abandonnée A Celui Que J'ai Perdu Deux Fois. Nouvelle trame, nouvelle intrigue, seule l'ambiance générale de la fiction sera conservée… J'espère que vous serez nombreux à me suivre encore et d'ici là, n'hésitez pas à me suivre sur Facebook ou sur FFnet pour être prévenus de mes futures publications.

Encore un grand merci (oui, je me répète) à tous pour votre soutien inconditionnel. Certains d'entre vous sont là depuis deux ans (voire plus pour ceux qui me lisaient déjà AVANT Rise) et ça me fait vraiment plaisir.

A bientôt dans vos reviews et gros bisous à tous !

Xérès