Je suis... Ridicule.

C'est vrai, quoi, je voulais absolument publier ce chapitre 1 de "Descente Infernale" (la suite de "Aie la foi" qui m'a beaucoup, BEAUCOUP, BEAUCOUP été demandée) dimanche prochain. Mais comme on vient de dépasser les 5000 vues (j'l'ai vu en direct devant mon écran des statistiques... tant d'émotions :'D), j'ai craqué (bon d'un autre côté ça me donnera le temps de me planquer, c'est vrai quoi, y'en a qui m'ont menacé avec un épluche-patate *non non Deponia tu n'es pas visée pas du tout je t'assure*).

Donc... Qu'est-ce que je peux vous dire ?

Eh bien, déjà un grand merci de continuer à me suivre :D

Si vous ne connaissez pas ma précédente fanfic, "Aie la foi", je vous invite à aller la lire, vu que celle-ci y fait suite ^^

Et ensuite...

J'espère que cette fic ne vous décevra pas ! Le ton est volontairement plus sombre, et le rating M n'est pas là pour faire joli. Si au début il y a un ton décalé, c'est volontaire, mais ne vous attendez pas à des chapitres joyeux dès le 2ème.

Tant d'angoisses dans une seule histoire xD ... Allez, enjoy !

Disclaimer : Les personnalités multiples et Capsule de Bière sont la propriété de Mathieu Sommet, et je ne prétends pas gagner de l'argent avec cette fanfiction, je ne le fais que pour mon plaisir et celui des autres fans !


Chapitre 1 | Le calme avant la tempête

Cela faisait maintenant un mois que l'équipe d'SLG avait repris le court de la vie.

Certains s'étaient remis de leurs blessures mineures, tel le Moine ou le Hippie dont les jambes ne s'étaient pas tout de suite remises de leur choc à plus de 10 mètres et qui avaient chancelé pendant deux jours avant de pouvoir remarcher correctement.

Le Patron avait fermement refusé des soins pour remettre en place ses os cassés, mais au bout du quatrième jour, Mathieu l'avait obligé à se reposer dans son lit lorsque le criminel avait eu un accès de toux particulièrement violent lui ayant fait cracher du sang.

Ainsi, l'homme en noir avait été condamné à rester au lit toute la journée, et si d'habitude cette nouvelle le réjouissait par le fait qu'il pourrait faire des choses dedans, il avait été cette fois-ci interdit de tout mouvement. Le pervers aux lunettes noires avait ainsi passé ses journées à regarder des films – personne n'avait voulu savoir quel genre – et à avaler les antibiotiques que lui refilait le Prof, le mettant ainsi dans une colère noire pendant les trois semaines de repos qui lui avaient été imposées.

En parlant du Prof, celui-ci avait littéralement passé une journée enfermé dans son laboratoire. Une journée entière, sans dormir. Le fait que les infirmiers qui avaient amenés Mathieu dans l'asile aient détruit toutes ses expériences l'avaient rendu complètement fou, et il avait passé les trois premiers jours à travailler d'arrache-pied pour recréer la moitié de son œuvre. On l'avait retrouvé, le lendemain du troisième jour, entrain de dormir profondément sur le canapé à côté du Hippie en plein dans son délire de licornes et de rhubarbe.

Le Geek avait mis un peu de temps pour se remettre de l'asile. Il s'était réveillé en pleurs, une nuit après un cauchemar particulièrement violent, et Maître Panda avait été obligé de venir lui chanter une berceuse pour qu'il puisse se rendormir. Il avait fini par se calmer, et s'était carrément endormi dans les bras du chanteur, ayant délaissé sa peluche Yoshi, le tout en marmonnant un "Doudou Panda" sans vouloir lâcher le kigurumi de la personnalité chantante.

C'était la Fille, réveillée elle aussi par les pleurs du gamer, qui avait entendu le surnom donné au Panda derrière la porte, et qui l'avait clamé haut et fort à la table du petit déjeuner, trouvant cela trop "kawaï", faisant rougir les deux concernés. Si la plupart n'avait rien relevé – le Hippie, trop plongé dans son trip ou encore le Prof qui ressemblait à un zombie à deux doigts de plonger dans sa tisane – le Patron, lui, s'était fait un malin plaisir de surnommer le chanteur à tout bout de champ.

Le Moine avait passé plus d'une semaine dans l'une des églises de Paris à prier et à se confesser. Si la plupart des prêtres auxquels il se confiait ne croyaient pas un mot de son histoire malgré leurs discours encourageants, le fanatique passait le reste de son temps à prier devant une statue représentant la Vierge Marie ou on-ne-savait quelle autre figure religieuse.

Et au milieu de tout ça, Mathieu se réhabituait lentement à vivre en société. Il avait retrouvé Wifi, qui s'était précipité sur lui en le voyant arriver, pour lui quémander des croquettes. Il ne savait pas exactement quel discours avait tenu le Patron envers le psychiatre, mais il était efficace : il n'avait plus aucune nouvelle d'un soi-disant traitement à prendre ou encore de docteurs spécialisés dans les troubles du comportement.

Il avait commencé à planifier la saison 5 de Salut Les Geeks avec ses personnalités, en faisant rapidement un tour sur les réseaux sociaux pour prévenir la population. Il eut un petit sourire attendrit en tombant, un jour, sur un mail d'un de ses fans qui s'inquiétait de son absence de vie sur internet.

Et ce matin, en se levant, il sourit légèrement. Il rejoignit les autres à la table du petit déjeuner en sifflotant, pour enclencher la cafetière. La Fille était déjà assise, un magazine dans les mains et un bol de chicoré devant elle. Le Patron buvait sa tasse de café noir et le Geek s'était installé au bout de la table. Ce dernier sirotait tranquillement son chocolat chaud, mais son regard voyageait sans cesse entre le Patron et la Fille qui se regardaient en chien de faïence.

Le youtuber soupira, tandis que la cafetière se mettait en marche. Ce n'était pas la première fois que le criminel et la féministe se frittaient ; étonnamment, la blonde n'était nullement intimidée par le Patron et n'hésitait pas à lui hurler dessus dès le moindre ennui, tout comme l'homme en noir ne ratait aucune occasion de lui lancer des piques osées. Il y avait entre ces deux-là une relation à mi-chemin entre la rivalité et la fraternité qui parvenait toujours à surprendre leur Créateur.

Lorsque son café fut prêt, Mathieu prit la tasse et but une gorgée, en s'accoudant au plan de travail sans quitter des yeux la petite tablée. Ce rituel matinal était une habitude et pourtant, lorsqu'il avait commencé à reprendre une vie normale, il voyait cette routine d'un tout autre œil, de celui que l'on avait lorsqu'on avait failli tout perdre et qui nous faisait comprendre à quel point les petits gestes du quotidien étaient importants.

Il vit Maître Panda arriver, et il sut tout de suite que le réveil n'allait pas être de tout repos en remarquant le sourire narquois sur les lèvres du Patron. La pique que lança le criminel le lui confirma :

— Bien dormi, la peluche ?

Le chanteur qui auparavant affichait une tête à moitié sortie du lit prit une mine irritée.

— Ta gueule.

— Oh, je t'ai vexé mon petit doudou ? demanda à nouveau l'homme en noir en prenant un plaisir moqueur à titiller la susceptibilité de l'ursidé.

Le Créateur vit sa personnalité mélomane serrer les poings, et il se sentit aussitôt obligé de calmer le jeu :

— Patron, arrête ça tout de suite. On vient à peine de se lever.

— Parle pour toi gamin, moi j'ai passé une nuit de folie ce soir, j'ai trouvé une meuf qui-

— C'est bon, on n'a pas besoin des détails, le coupa la Fille en tournant sèchement la page de son magazine Gossip.

Le criminel tourna aussitôt la tête, se désintéressant du Panda qui alla se servir une tasse de thé sur la machine achetée exprès par Mathieu pour l'arrivée du chanteur dans l'équipe.

— Un problème, grognasse ? questionna-t-il plus sur le ton de l'intimidation que sur celui d'une réelle question.

— Puisque tu le demandes, répondit aussi rudement la féministe, tes récits me gênent, alors ce serait bien que tu ailles les raconter ailleurs.

— Fais pas la maligne, blondasse. Au fait, je crois que tu as oublié d'aller faire un tour dans la salle de bain car tu as oublié de te raser. Ah mais j'oubliais, tu es comme ça. Excuse-moi, fit le pervers d'un air méchant en affichant un sourire de requin.

— Je t'invite à aller vérifier toi aussi dans ta chambre si tu n'as pas oublié de prendre tes antibiotiques, mon chou, ce serait dommage que tu sois obligé de repasser une journée à rien faire dans ton lit, sans personne, hein ? répliqua-t-elle un affichant un sourire narquois à son tour.

— Joue pas à ça gamine, menaça soudainement le Patron, son sourire disparaissant au profit d'un air sérieux.

— Hé oh, j'ai dit quoi ?! s'irrita Mathieu en posant sa tasse près de l'évier tout en regardant la tablée. Un peu de calme, cinq secondes, c'est trop vous demander ?

Personne ne répondit. La Fille se replongea dans son magazine, maugréant dans sa barbe (existante), et le criminel buvant une nouvelle gorgée de son café noir.

Maître Panda tira une chaise à côté du Geek, sa tasse de thé dans la main, avant de s'accouder d'un air légèrement fatigué.

La porte de l'appartement s'ouvrit, et le Hippie fit son apparition, suivit de Capsule de Bière, qui fit fuir Wifi qui grimpa prestement en haut de son arbre à chat situé non loin de la porte. Le pacifiste s'assit entre la féministe et l'homme en noir, complètement indifférent à la tension qui régnait entre ces deux-là. Il se servit comme si de rien n'était un verre de jus de pomme, et lança une tranche de bacon au berger belge qui se jeta sur la nourriture avant de se coucher aux pieds de son maître.

— J'ai fait un rêve délire gros, lança-t-il sans se soucier de savoir si quelqu'un l'écoutait ou pas. J'ai rêvé que j'allais à Poudlard. Ils ont des balais volants là-bas. Ils en ont vraiment trop pris !

Le Geek releva la tête de son chocolat en entendant parler de Poudlard, et en bon geek, il lança à Maître Panda d'un air innocent :

— Tu penses que j'irais dans quelle maison si j'allais à Poudlard ?

Le chanteur lui lança un sourire par-dessus sa tasse de thé :

— À Poufsouffle, sans hésiter. Tu es patient et très obstiné. Et moi ?

— Je pense que tu irais à…

Mais Mathieu perdit le fil de la conversation en entendant un nouvel arrivant dans la cuisine. Il vit le Prof traîner des pieds, des cernes gigantesques sous les yeux, venir à côté de la plaque à induction pour se préparer sa tisane matinale.

Son Créateur le vit se servir sa boisson puis se mettre à table avec une démarche hagarde en haussant les sourcils. Il devrait lui dire de se poser, où à ce rythme-là, il se transformerait en zombie avant l'Apocalypse.

La tablée ne fut complète que lorsque le Moine se décida à venir. Il contempla tout le monde d'un œil légèrement méprisant en voyant que personne n'avait pris la peine de prier avant de se jeter sur la nourriture. Il soupira légèrement, sachant que ça ne servirait à rien de convaincre ces "hérétiques", et saisit un croissant après avoir rapidement murmuré une prière.

Mathieu caressa pensivement Wifi qui s'était déplacé sur le plan de travail de la cuisine, avant de se décider à laver sa tasse. Il la passa sous le robinet, et réentendit d'une oreille distraite la conversation qui avait démarrée depuis la question du Geek :

— Et toi tu penses que j'irai où ? demanda subitement la Fille en levant la tête de son magazine.

— Mmmh… À Gryffondor, dit-il après une hésitation.

— Vraiment, tu me trouves si courageuse que ça ? répondit d'un air enjoué la féministe en regardant le petit gamer.

Celui-ci jeta rapidement un coup d'œil à Maître Panda, avant de répondre innocemment :

— Non, c'est juste qu'à Gryffondor ils foncent sans réfléchir, alors…

On aurait presque pu voir un nuage de dépit au-dessus de la tête de la blonde dont le visage se décomposa sur place. Elle replongea sèchement dans son magazine en marmonnant un "Les hommes, tous les mêmes", et autres charabias incompréhensibles ; Le Patron, qui avait écouté la discussion, avait lancé un sourire moqueur à l'adresse de la féministe qui n'y avait même pas fait attention.

Mathieu avait failli s'étouffer avec sa langue, mort de rire, en entendant la réplique innocente mais tellement pince-sans-rire du Geek. Ses épaules tressautaient faiblement sous son hilarité, mais comme il était de dos pour laver sa tasse, personne ne pouvait le voir. Cependant, quand il se retourna en essayant de garder un air neutre, il vit la Fille lui lancer un regard noir. Apparemment, il n'avait pas été si discret que ça.

Le Geek s'était mis en tête de continuer la répartition de ses camarades en les regardant tour à tour. Lorsqu'il arriva au Patron, il lança sans hésiter :

— Serpentard.

— Tu veux voir mon serpent, gamin ? rebondit le criminel en affichant son sourire de requin.

— Poudlard n'existe pas, intervint soudainement le Prof d'une voix traînante démontrant sa fatigue. C'est une invention des anglais pour nous faire oublier que les chats veulent prendre le monde en fjehzzz…

Sa tirade qu'il aurait auparavant terminée avec un air professoral se termina lamentablement dans un charabia incompréhensible au volume douteux, et le scientifique plongea presque la tête dans sa tisane, lui donnant un air de mort-vivant à cause de ses cernes faisant contraste sous ses yeux.

Personne n'y fit vraiment attention puisqu'un débat venait d'éclater entre le Geek et Maître Panda.

— Serdaigle ? insista le gamer en jetant un regard en coin à son alter-ego scientifique.

— Là, tout de suite, j'aurai plutôt dit Dormiville, répliqua le chanteur en regardant d'un air blasé le savant à deux doigts de faire le grand saut dans sa tasse.

— Ça existe même pas la maison de Dormiville ! s'exclama le benjamin d'un air buté en le prenant au premier degré.

— Si ça se trouve c'est une maison cachée et J. K. Rowling nous a menti en disant qu'il n'y a que quatre maisons, fit le Panda en haussant les épaules d'un air mystérieux.

— C'est impossible, riposta le gamin en croisant les bras, ne saisissant toujours pas l'humour de son camarade.

Mathieu détourna son attention de la conversation pour regarder Wifi tranquillement allongé sur le plan de travail de la cuisine. Malgré le fait qu'il y aurait des poils partout après le passage du chaton, le youtuber succomba devant le regard de la petite bête et lui caressa le ventre d'un air pensif.

« Tu dois être le seul sain d'esprit dans cette maison » pensa-t-il en le regardant avec un petit sourire.

Mais dans un coin de sa tête, un proverbe célèbre lui revint à l'esprit.

« Plus on est de fous, plus on rit. »

Et rien n'était plus vrai, songeait-il en agrandissant son sourire, qu'à cet instant.


Alors ? Ca vous a plu ?

Excusez mon petit délire à propos d'Harry Potter, je sais absolument pas ce qui s'est passé dans ma tête à ce moment-là... Je dois bien être la seule à m'amuser à répartir les personnalités dans les maisons xD

[Au passage, si vous ne l'avez pas encore vu : le fanmade sur le Patron est sorti ! Et il est... Juste énorme ! Apparemment, Angel a dû faire des recherches dans FFnet, vu l'une des paroles... ;)]

Eh bien... Reviews ? :D