J'ai finalement craqué. Premier mpreg matoine ! Que certains ont déjà lu. Je sais que tout le monde n'aime pas ça, et que je suis bizarre, mais j'espère que ça plaira à quelques uns... x)
En fait je suis frustrée qu'il n'y en ait pas, alors je réunis toutes mes idées de mpreg en un (sinon ça ferait beauucouuup de fics oui oui).
Et Mathieu, Antoine, pardon. Surtout Mathieu, je crois.

(et évidemment ni l'un ni l'autre ne m'appartient -encore heureux les pauvres- j'ai hésité à publier, donc je comprendrais si on me demandait de retirer cette histoire)

/-/

Mathieu restait assit, les jambes rapprochés contre lui. Ça faisait des heures qu'il était dans ces toilettes... et des semaines que durait cet « gastro ».
Il avait des nausées, et arrivait quand même à prendre du poids. Il fallut un moment avant que le youtubeur n'aille voir un médecin. Qui lui avait annoncé l'horrible nouvelle.
Ça devait faire 10 minutes. Il attrapa ce petit objet près de lui, et le fixa. Ses doigts tremblèrent. Non. Non. Non putain !
Il lança l'objet, qui atterrit contre le mur... en même temps que ses larmes sur ses joues.
Positif. Encore. C'était le quatrième test qu'il passait. Il fallait qu'il se rende à l'évidence.
Lui, Mathieu de la toile, était enceint. Comment bordel ?! Il n'était même pas gay ! Enfin si, il savait comment. Deux bouteilles d'alcool, un ami plutôt séduisant aux cheveux fous... et il se faisait engrosser ! Et le pire, c'est qu'il n'arrivait pas à détester cette personne, parce qu'il l'aimait.
Oui, il l'aimait, il aimait Antoine Daniel. Et il attendait un putain de bébé de lui.
Il avait envie de mourir. Et il ne pouvait même pas ! Se lever lui donnait trop envie de vomir. Comme dans un cauchemar, une certaine voix se fit entendre derrière la porte :
-Mathieu ? C'est moi mec, je... je m'inquiétais j'ai plus aucune nouvelle. Et c'était ouvert...
Antoine. Pourquoi tout s'acharnait sur lui ? Il tenta de s'enfuir, mais ses nausées le firent grimacer.
-Mathieu ?
La porte des toilettes s'ouvrit comme au ralenti. Pourquoi il ne l'avait pas fermé aussi ? Quel idiot ! En le voyant par terre, son ami le rejoignit aussitôt, encore plus inquiet.
-T'es pâle ! T'es malade ? T'aurais pu me le dire ! Qu'est-ce que t'as ?
-Antoine... dégage.
Le brun le dévisagea, ne comprenant pas. Et Mathieu avait juste une envie, qu'il le prenne dans les bras. Mais il ne pouvait pas.
-Dégage connard ! s'énerva le plus petit, recommençant à pleurer.
-Mathieu...
Il vit toute la tristesse dans ses yeux marron, derrière ses lunettes. Ça lui faisait mal.
-Si c'est parce que... on a couché ensemble et... je voulais pas vraiment qu'on redevienne amis en fait...
Le temps que Mathieu comprenne, le plus grand l'embrassa, avec toute la tendresse du monde. Le jeune homme se crut un instant au paradis... avant de devoir repousser Antoine pour vomir.
-Mathieu ? Dis moi ce que tu as... s'il te plais...
-Je...
Un bruit l'interrompit, Antoine se retourna... avec le test de grossesse dans la main. Il le dévisagea, et se tourna vers lui, en faisant de même pour lui.
Il avait comprit.
C'était un cauchemar. Il aurait tant aimer disparaître...
-Tu... tu es ?
-Non ! tenta de nier Mathieu avec un rire nerveux. Je suis pas une femme je...
-Alors qu'est-ce que tu fous avec ça ?
Son ton lui parut agressif. Et Mathieu se sentit pleurer, encore.
-Matt pardon je... je suis con je sais c'est pas possible je...
-C'est vrai.
Silence. Ils se regardèrent tout les deux, dans le blanc des yeux. Il ne pouvait plus retourner en arrière...
-Je suis... ça parait fou mais... putain... j'ai un truc qui grandit dans mon ventre.
-Un bébé, rectifia son ainé.
Bébé. Ce mot paraissait tellement... ça rendait la chose concrète.
Dans 7 mois il allait être père. Il avait juste 26 ans ! Et juste son salaire de youtubeur ! Il se sentit paniquer. Il baissa la tête entre ses genoux.
-Matt ? Matt ? répéta désespérément son ami. Regarde moi.
Il leva prudemment ses yeux bleus.
-Mathieu... qui est le père ?
Et il osait lui demander ça ! Il ne réfléchit pas et le gifla, laissant Antoine au dépourvu.
-Va t'en !
-Je veux t'aider Matt !
-Tout ça c'est ta faute !
Les yeux d'Antoine s'agrandirent, avant de se baisser sur son ventre. Ce crétin avait finalement tout comprit cette fois.
-Je suis... ?
-Oui.
-Tu sais que j'aime pas les enfants ?
-Je sais.
De nouveau le silence. Qu'est-ce qu'ils pouvaient dire ? Ils étaient deux hommes qui s'aimaient sans jamais ne se l'avoir avoué, et devaient gérer le fait qu'ils allaient être parents.
Antoine s'assit contre le mur, près de lui.
-Qu'est-ce qu'on fait ?
Mathieu soupira. D'un côté son camarade ne s'était pas enfui en courant... c'était déjà ça.
-Il me reste 4 semaines pour... avorter.
Il grimaça. Cette idée lui faisait autant peur que l'autre possibilité, le garder.
-Je vais m'installer chez toi, dit Antoine, comme s'il ignorait sa phrase.
-Quoi ?
-Il faut quelqu'un pour s'occuper de toi, s'expliqua le chevelu, quand ma cousine est tombée enceinte elle...
-Attends, l'arrêta Mathieu, tu veux qu'on... le garde ?
Le brun à lunettes fronça les sourcils, comme si une telle chose était inconcevable.
-Évidemment qu'on le garde ! Il a rien fait ce bébé !
-Antoine c'est sérieux ! Si... si on le garde... on devra s'en occuper, on aura moins le temps pour les vidéos... et nos parents hein ? Nos fans ?
-Matt s'il le faut je prendrais un autre boulot.
-Pourquoi tu ferais ça ?
-Parce que je t'aime, idiot.
Ce fut au tour de Mathieu de dévisager son collègue.
-Tu... ?
-Je t'aime.
Mathieu pleura -encore- à sa déclaration. Foutues hormones. Antoine le prit dans ses bras, le calmant.
-Chut... c'est une bonne nouvelle tu sais, un bébé.
-Mouais, il va ressembler à un balai à chiottes le pauvre.
Il sentit Antoine rire contre lui.
-Si elle a tes yeux je vais devoir en faire fuir des garçons, commenta le chevelu, riant toujours.
Mathieu s'écarta, pour fixer son brun dans les yeux.
-Elle ?
-J'aimerai bien une petite fille, confessa Antoine en fuyant son regard.
Et Mathieu se surprit... à rire.
-Et tu n'aimes pas les enfants ?
-Tait-toi, répliqua son camarade, gêné.
-Je t'aime aussi.
Ils se sourirent mutuellement, toujours dans les bras l'un de l'autre. Ni l'un ni l'autre ne savaient où ils allaient, mais au moins, ils étaient deux.
Ou trois, exactement.