Coucou ! Oui, là, j'abuse, je devrai être couchée vu l'heure à laquelle je me lève demain O.o
Mais Inspiration, quand tu nous tient... Et puis après mon succès sur ma fic précédente, il faut croire que j'ai pris de l'assurance, même si j'écris des trucs à des heures, hum, disons peu recommandables ^^
Votre avis est le bienvenu !
Bonne lecture :)
Dranbalt avait toujours su que Wendy était une fille forte. Mais entre le savoir et le voir de ses propres yeux, c'était bien connu, il y a un monde. Et Dranbalt avait vu la force de Wendy encore et encore, et avait été ému encore et encore.
Là encore, Wendy était forte – et Dranbalt admirait ses yeux résolus mais attristés fixés sur lui.
- Dranbalt-san... murmura-t-elle, et une larme roula le long de sa joue.
Le concerné voulut l'essuyer de bout de ses doigts, l'effacer, la faire disparaître – parce que la tristesse semblait tellement incongrue sur le visage de la jeune fille. Mais il n'y parvint pas. Sa main refusait de se lever, refusait même de bouger. Et Wendy laissa une autre larme rouler sur sa joue et tomber sur son torse écarlate.
Et Wendy s'acharnait, s'acharnait avec cette force qui l'étonnait et l'émouvait toujours, mais cette fois, c'était fini. Il avait déjà vu des compagnons du Conseil mourir sous ses yeux, alors il connaissait les signes. Vision trouble, respiration irrégulière, douleur, faiblesse... C'était plutôt évident, dans son cas.
Mais Wendy refusait la défaite. Un léger sourire fleurit sur les lèvres de Dranbalt. Après tout, Wendy était de Fairy Tail. Il était désolé d'être un échec pour elle, vraiment. Lui non plus, ça ne lui plaisait pas, lui aussi, ça lui faisait peur.
Et Dranbalt avait mal. Il ne savait pas qu'on pouvait avoir aussi mal. Son corps n'était que douleur et souffrance, mais il avait mal pour une autre raison. Il avait mal parce qu'il voyait la force de Wendy s'essouffler, parce qu'il voyait sa volonté faiblir. Et c'était de sa faute.
Elle essayait, elle s'acharnait, elle désespérait, et c'était de sa faute. Mais il savait que la douleur aurait pu être bien pire – parce qu'il n'aurait pu se relever si leurs positions étaient inversées. Alors, il avait vu le coup dévastateur mais surtout lâche venir, et il l'avait protégée. Parce que sept années sans Wendy avaient été sept années de trop. Parce qu'il avait toujours eu l'impression d'être comme un grand frère, avec elle – et que les grands frères protègent toujours. Parce qu'il pouvait survivre à sept années sans Wendy, même difficilement – il ne pourrait jamais assez remercier les bienfaits de l'alcool – mais il ne pouvait survivre à une vie sans Wendy.
Elle était bien trop jeune, bordel. Ç'avait été vraiment inhumain de tirer sans hésitation sur une petite fille. Et Dranbalt avait compris qu'il n'aurait pas le temps de faire deux téléportations – alors il n'en avait fait qu'une, alors il avait décidé. Et Wendy ne prenait pas la peine d'essuyer ses joues trempées, ses mains toujours posées sur le torse de Dranbalt – mais une blessure pareille, même avec une telle magie, ne se guérit pas.
Et Dranbalt souriait, pleurait, aussi, parce qu'il avait mal, parce que Wendy avait mal. La force de Wendy revint en force, comme animée d'une volonté nouvelle, et le sourire de Dranbalt s'élargit.
Emporter cette image comme dernier souvenir, ça lui convenait.
Il ferma les yeux.