Disclaimer : L'univers de Kuroko no Basket que vous reconnaitrez aisément appartient à Tadatoshi Fujimaki. L'auteur ne retire aucun profit de son utilisation si ce n'est le plaisir d'écrire et d'être lue.

Note : l'histoire se déroule dix ans après la fin de leurs études au lycée. Les plus jeunes des personnages ont donc maintenant vingt-huit ans et sont entrés dans la vie active. La vie sépare bien souvent les amis, mais parfois leurs chemins se croisent à nouveau.

Voici le dernier chapitre de cette histoire. J'espère que vous aurez pris plaisir à la lire comme j'en ai eu à l'écrire.


Chapitre 06 – Plus la lumière brille, plus l'ombre existe.

Après leur seconde étreinte, Kagami s'était paisiblement endormi, un bras sur le ventre d'Aomine. Mais celui-ci peinait à trouver le sommeil. Il revoyait leurs ébats et essayait de comprendre pourquoi il avait tant aimé ça. Les sentiments ne pouvaient pas être les seuls responsables de cette extase. Ils y étaient pour beaucoup, certes mais jamais il n'avait eu envie, presque besoin, de donner autant de plaisir à son partenaire. Partenaire. Le terme ne lui plut pas. Kagami n'était pas son partenaire. Il était son amant. Comme Tetsu. Il prenait lentement conscience que, tout comme Kuroko, il ne pouvait plus les dissocier l'un de l'autre. Qu'il pense à l'un, et l'autre s'invitait invariablement dans son esprit. Mais cela était-il possible ? Une telle relation était-elle viable à long terme ? Il voulait y croire. Il ferait tout pour ça. Tetsu avait sans doute raison. Il était également attiré par les hommes. Mais il ne s'en était jamais rendu compte. Pourtant, il en côtoyait tous les jours depuis des années. Au collège, au lycée, dans son métier. Peut-être qu'effectivement il n'assumait pas son penchant et l'avait occulté, se persuadant que seules les femmes comptaient pour lui. Taiga bougea contre lui et le sortit de ses réflexions. Son visage était détendu. Si ce n'était la barbe naissante qui ombrait légèrement ses joues, il avait presque le même visage que lorsqu'ils étaient au lycée. Un sentiment de tendresse le balaya et le fit sourire. Oui, il voulait y croire…

Aomine ouvrit les yeux et mit quelques secondes à rassembler ses esprits. Au souvenir de ce qui s'était passé la nuit dernière une vague de volupté l'assaillit. Il sourit et s'étira comme un chat. En tâtant le lit, il constata qu'il était vide. Un sentiment de crainte lui tordit le ventre mais l'odeur du café le rassura bien vite. Il se leva, ébouriffa ses cheveux et alla dans la cuisine. Elle était vide et il vit Kagami sur la terrasse, une tasse à la main. Il se servit un café et le rejoignit.

- Bonjour, dit-il en déposant un baiser sur l'épaule dénudée.

- Salut. Bien dormi ?

- Comme un bébé…, répondit-il en buvant une gorgée du breuvage chaud. Très bon ton café.

- Merci. Tu veux qu'on aille sur le terrain aujourd'hui ? On jouera tranquillement.

- Pourquoi pas ? Le perdant a un gage.

- Quel gage ?

- Devine…, murmura Aomine en caressant les reins de son ami.

- Mmh… c'est tentant… souffla Kagami en l'embrassant tendrement.

- Tetsu rentre demain matin, non ?

- Ouais et après il a un jour de repos.

- On sera tous les trois alors…

- Exactement…

- Enfin…

Kagami fut agréablement surpris de voir qu'Aomine semblait s'impatienter qu'ils soient réunis. Avait-il finalement accepté le fait d'éprouver des sentiments pour deux personnes ? Deux hommes qui plus est ? Ce serait vraiment bien. Ce serait même génial. Kagami aussi commençait à ne plus pouvoir envisager sa vie sans ces deux-là à ses côtés.

Arrivés sur le terrain, ils prirent bien soin de s'étirer et de s'échauffer correctement. Puis ils se lancèrent dans des un contre un. Malgré son état de légère faiblesse, Aomine dominait Kagami. Mais celui-ci ne forçait pas son jeu. Daiki n'était pas encore prêt à vivre le gage qu'il avait lui-même proposé. Après presqu'une heure de jeu entrecoupé de petites pauses, Taiga prit la tension de son compagnon et sourit. C'était parfait. Daiki avait râlé de cette précaution mais s'y était finalement plié.

- J'ai pas envie que Kuroko m'étripe, avait-il dit en souriant.

Ils rentrèrent, se douchèrent et Kagami leur prépara un rapide déjeuner. Après le café, ils se laissèrent aller à un long corps-à-corps sensuel sur le canapé avant d'aller se promener dans le parc. Disons qu'ils marchèrent à un rythme soutenu plutôt sur celui de la flânerie. C'était bon pour Aomine afin qu'il se remette sur pied.

En rentrant, ils se désaltérèrent regardèrent encore un film en attendant l'heure du diner. Kagami se cala contre l'épaule de son ami et leurs doigts s'entrelacèrent naturellement. Ils mangèrent en se chambrant, en riant et en se donnant la béquée. Après avoir pris une douche, ils s'installèrent devant la chaine de sport qui retransmettait le championnat NBA. Les Raptors de Toronto contre les Hawks d'Atlanta.

- Et dire que tu aurais pu faire partie d'une de ses équipes, dit Aomine. Avec un bon entrainement tu aurais atteint leur niveau.

- Peut-être… mais je ne regrette rien quand je vois la tournure que ma vie a prise.

- Tu en es sûr ?

- Je fais un métier que j'aime, qui m'apporte énormément et je vous ai tous les deux. Je suis heureux.

- Vraiment ? demanda Aomine qui avait besoin d'être convaincu.

- Oui. Tu n'es pas heureux, toi ?

- Si. Moi aussi j'aime mon boulot. J'adore ce taf. Mais pour nous trois… je ne sais pas… Je veux que ça marche mais…

- Mais ?

- Tetsu et toi avez des souvenirs dont je me sens exclu et…

- Qu'est-ce que tu racontes ? Vous avez aussi des souvenirs auxquels je n'appartiens pas. Mais maintenant on va s'en faire tous les trois, termina Kagami en embrassant son amant.

- Oui… tu as raison. Il ne faut pas oublier le passé et regarder l'avenir, hein ?

- C'est ça… et l'avenir sera ce que nous voulons qu'il soit.

Ils échangèrent des baisers très tendres qui les menèrent dans leur chambre où ils firent l'amour avec lenteur et passion. C'est paisiblement endormis et enlacés que Kuroko les trouva lorsqu'il rentra au petit matin. Voir ainsi ses deux anciennes lumières fit monter en lui une bouffée de tendresse. Il était persuadé que très bientôt, ils redeviendraient à nouveau ses lumières. L'amour est un sentiment capable de surmonter bien des obstacles pour peu qu'on y mette un peu du sien. Il se doucha en silence et alla dormir. Il serait temps de commencer leur vie commune à son réveil.

Kagami et Aomine s'éveillèrent presque en même temps. Daiki jeta un œil sur l'heure de son téléphone et secoua son ami. Silencieux, ils entrouvrirent la chambre de Kuroko. Celui-ci dormait profondément, allongé sur le dos les bras relevés de chaque côté de sa tête, les poings fermés comme un bébé.

- Je crois que la femme de ménage doit passer dans la matinée, murmura Kagami.

- Faudrait pas qu'elle le réveille, répondit Aomine.

- Elle doit avoir l'habitude.

- On peut rester là pour lui dire.

- Si tu veux. Café ?

- Ouais…

Assis de chaque côté du comptoir, ils sirotaient leur café quand ils entendirent un bruit de clé dans la serrure de la porte d'entée.

- Bonjour madame Morisaki. Kuroko dort encore, fit Kagami alors que la vieille dame entrait

- Oh, il a encore fini tôt ce matin ? Je ferai le moins de bruit possible comme d'habitude.

- On peut sortir si vous voulez pour ne pas vous gêner.

- Non, non, vous ne me gênez pas. Faites comme si je n'étais pas là.

Mais finalement, les deux hommes allèrent de nouveau sur le terrain de basket. Ils revinrent vers treize heures et croisèrent la femme de ménage qui allait partir.

- Il dort toujours, leur confia-t-elle. Je revendrai dans deux jours. Au revoir.

- Au revoir. Merci.

- Elle passe tous les combien ? demanda Kagami en se laissant tomber sur le canapé.

- Lundi, mercredi et vendredi, répondit Aomine. D'après ce que je sais, Kuroko ne veut pas qu'elle vienne le week-end pour qu'elle le passe avec sa famille.

- C'est tout lui, ça.

- Ça veut pas dire qu'elle n'a pas d'autres clients.

- Mmh… C'est juste. On mange ?

- Ouais ! J'ai les crocs !

- Le sport ça ouvre l'appétit. Dis, tu devais pas faire une prise de sang de contrôle ?

- Tu te prends pour mon médecin ou quoi ! bougonna Aomine, peu habitué à ce que quelqu'un s'inquiète pour lui.

- Non, tu as le plus dévoué des médecins pour s'occuper de toi. Moi je fais office d'aide-soignant, termina-t-il en l'embrassant.

- Quand Kuroko reprendra le boulot, j'irai avec lui. Alors cette bouffe ! Ça vient ?

- Hé ! Si t'es pas content, tu cuisines !

- Crie pas ! Tetsu dort encore, chuchota Aomine, un doigt devant la bouche.

- C'est toi qui m'cherches ! grogna son amant en commençant à fouiller les placards et le frigo.

- Arrête de râler, ronronna Daiki en l'enlaçant par-derrière pour lui mordiller le cou.

- Mmh… C'est pas le moment sinon tu sauteras un repas.

- Ok… Tu veux un coup de main ?

- Fais chauffer l'eau pour les pâtes, s'il te plait.

- Très bien.

Kagami s'occupa des crevettes et les fit macérer dans de la sauce de soja pendant un quart d'heure avant de les jeter dans l'huile chaude d'une poêle. Lorsque les pâtes furent cuites, il les mélangea aux crevettes et fit sauter le tout avant de servir deux assiettes. Il en restait assez pour Kuroko s'il avait faim en se réveillant.

- Tu crois qu'il va dormir encore longtemps ? demanda Aomine en enfournant une crevette. La vache ! T'es vraiment un cordon bleu.

- Merci. Il se réveillera vers trois ou quatre heures, comme à son habitude.

- T'es au courant, dis-moi.

- Je sais qu'il essaie de ne pas être trop en décalage pour pouvoir profiter de ses jours de repos sans vivre la nuit et dormir le jour. Je fais comme ça aussi. Et toi ?

- Ben j'essaie, mais j'y arrive pas toujours.

- Avec nous tu t'habitueras.

Aomine se tut. Apparemment, pour Kagami, il ne faisait aucun doute qu'il accepte de vivre avec eux. Il avait dit qu'il ne venait que pour quelques jours mais de toute évidence, il avait l'intention d'emménager définitivement. Et lui ? Que voulait-il faire vraiment ? Que lui dictait sa conscience ? Et son cœur ? Les deux lui disaient qu'il n'avait plus aucune raison de se retrouver seul dans son appartement et qu'il désirait plus que tout être auprès eux.

- Je vais mettre l'assiette de Kuroko dans le micro-ondes.

- Je fais la vaisselle.

Un peu avant quinze heures, Kuroko émergea de son sommeil. Il avait bien dormi et se sentait en forme. Des bruits inhabituels lui parvinrent qui lui tirèrent un sourire. Ils étaient là. Tous les deux. Il se leva et alla dans la cuisine discrètement. Il les vit assis dans le canapé captivés par un match de basket. Il se fit un café et enfin ils le virent. Kagami fut le premier près de lui et l'embrassa. Imité par Aomine.

- Salut, fit le médecin. Ça c'est bien passé vous deux ? Vous vous êtes pas trop gueulés dessus ?

- Eh ! Tu nous prends pour qui ? s'insurgea Daiki.

- Pour deux idiots incapables d'écouter l'autre parler, répondit stoïquement le médecin.

- Tchh…

- Ça c'est très bien passé, le rassura Kagami en ébouriffant ses cheveux. Y des pâtes aux crevettes dans le micro-ondes si tu as faim.

- Merci. Je vais prendre une douche pour finir de me réveiller.

Les deux pompiers le regardèrent disparaitre dans la salle de bains et s'observèrent. Les choses sérieuses allaient commencer aujourd'hui. Ils étaient enfin tous les trois mais comment cela allait-il se dérouler ? Kuroko revint quelques minutes plus tard, vêtu d'un t-shirt informe et d'un caleçon. Il fit chauffer son plat et s'installa sur le comptoir pour manger son assiette de pâtes aux crevettes.

- C'est délicieux, Kagami.

- Merci, répondit ce dernier qui était retourné sur le canapé.

- Comment tu sais que c'est lui qui a cuisiné ? grogna Aomine planté devant la baie vitrée, une tasse de café à la main.

- Parce que toi tu ne sais faire que des sandwichs. Très bons, cela dit, les sandwichs.

- Enfoiré…

Mais sa vexation disparut aussi vite qu'elle était venue devant le sourire taquin de son ancienne ombre.

- Tetsu, tu cherches les ennuis, le menaça-t-il en lançant un clin d'œil à Kagami pour qu'il entre dans son jeu.

- Ça pourrait te couter cher, renchérit celui-ci.

- Je suis mort de peur, répondit le médecin en finissant ses pâtes, imperturbable.

- Taiga, je crois qu'il mérite une petite leçon de savoir-vivre.

- Tu as raison. Ce n'est pas parce que nous sommes chez lui qu'il peut se permettre de nous insulter.

Les deux pompiers commencèrent à s'approcher de lui comme deux félins en chasse. Kuroko se prit au jeu et réussit à leur échapper en s'enfermant dans sa chambre. Devant la porte, les deux pompiers s'arrêtèrent puis d'un commun accord, ils entrèrent. Le médecin se tenait au milieu du lit, torse nu, le drap en boule sur ses hanches et ses jambes avec l'expression du vainqueur sur le visage. Cette vision fouetta les sens de ses deux compagnons.

- Il vous faut un faire-part, peut-être ? les provoqua-t-il.

- Tu joues à un jeu dangereux, Tetsu.

- Dangereux ? J'crois pas, non. Mais excitant, ça oui.

Kagami fut le premier à ôter son t-shirt et à s'agenouiller sur le lit devant le médecin. Il le prit dans ses bras et l'embrassa tendrement en le poussant doucement en arrière pour qu'il s'allonge. Aomine se glissa rapidement derrière lui avant qu'il ne touche le matelas et le reçut sur sa poitrine, entre ses jambes. Les deux autres échangèrent un sourire furtif, heureux de constater que Daiki prenait l'initiative de se joindre à eux sans attendre qu'ils le lui disent, comme si pour lui c'était une évidence. La respiration du médecin s'accéléra au contact de la peau brulante dans son dos couplée aux baisers de Taiga qui finit par le libérer pour embrasser Daiki par-dessus son épaule. Lorsqu'il délaissa ses lèvres, il s'employa à se repaitre de la peau claire des épaules et du torse tandis que Tetsuya tournait la tête pour happer la bouche d'Aomine. Kagami retira le drap qui le recouvrait encore et dévoila une fière érection.

Sans hésiter, il glissa le fourreau chaud de sa bouche autour. Tetsuya gémit longuement sur les lèvres de Daiki qui caressait son torse. Ses mains descendirent sur son ventre qu'il flatta et écarta ses cuisses pour donner un meilleur accès à Taiga. Dans son dos, le médecin sentait le sexe dur et s'appuyait dessus. Aomine soupira de plaisir. Kuroko se retourna et s'allongea sur Daiki pour l'embrasser et lécher la peau de sa poitrine et offrant à Kagami une chute de reins à la cambrure divine. Mais celui-ci se retint de le prendre tout de suite. Lorsqu'il vit Tetsuya cheminer vers le bas-ventre d'Aomine jusqu'à son sexe, il le rejoignit et tous deux entreprirent de se délecter de cette colonne de chair qui n'attendait que ça. Daiki crut devenir fou. Voir ces deux bouches qui le parcouraient se rejoindre parfois pour échanger des baisers aussi indécents qu'excitants, le mettait au supplice.

- Merde… Anh… c'est bon…

- Et ce n'est que le début, murmura Kuroko en rampant sur lui pour l'embrasser à nouveau.

Allonger entre ses jambes, le médecin se mit à onduler, pressant leurs sexes l'un contre l'autre tout en faisant courir ses mains sur ses flancs et sa poitrine. Aomine n'avait jamais éprouvé un tel plaisir et il commençait à avoir les idées plus claires pour participer lui aussi aux ébats et non plus les subir sans rien faire. Il ceintura Tetsu pour serrer leurs corps encore plus étroitement. Soudain Kuroko se figea. Kagami venait de le prendre.

- Annh… oui… Taigaaaah… oui… oui…

Daiki était stupéfait. Il tenait dans ses bras un homme à qui un autre faisait l'amour. Il n'avait jamais vécu une situation aussi troublante et excitante. Le visage de Kagami était magnifiquement crispé sous le plaisir qu'il retirait du corps de Kuroko, et lui-même haletait contre ses lèvres. Il glissa une main entre leur corps et caressa la verge tendue. Tetsuya cria et donna un violent coup de hanches qui surprit Taiga. Celui-ci durcit ses coups de reins mais sans accélérer. A chaque retour, le médecin était projeté en avant, vers le visage d'Aomine qui ne perdait rien de ses grimaces d'extase. Tout en jouant avec sa bouche, il observa Kagami qui lui renvoyait un regard animal et brulant.

- Viens, souffla le pompier en reculant.

Daiki prit sa place, Tetsuya se mit sur le dos et le regarda. Ses yeux l'attiraient comme un aimant et il prit possession de ce corps offert. Il se perdit dans les profondeurs moites avec un gémissement à la limite du cri. Kuroko, lui, cria sans retenue et Kagami l'embrassa et caressa son membre d'une main. Le médecin se perdait dans les limbes d'un plaisir inique qu'il voulait que ses amants éprouvent avec lui. Mais pour l'instant, il était une proie que deux grands fauves se partageaient. Et il adorait ça.

Il fut le premier à laisser exploser son plaisir. Alors qu'il reprenait son souffle, encore sous l'effet de la jouissance, il vit Kagami s'allonger sur le dos et attirer Aomine à lui. Leurs corps ondulèrent l'un contre l'autre, leurs bouches se dévorèrent et leurs langues goûtaient la peau brillante de sueur. Taiga se tendit comme un arc quand Daiki le pénétra et leurs soupirs erratiques embrasèrent à nouveau le désir de Tetsuya. Il se colla au dos d'Aomine et laissa ses mains parcourir son corps jusqu'à son aine. Celui-ci haleta sous la sensation exquise et ses coups de reins se firent plus rapides, comme s'il était à bout de résistance. Mais Taiga le calma. Kuroko venait de se placer entre eux, et s'empala lentement sur lui.

- Tetsu… souffla Aomine en s'agrippant à son épaule. T'es diabolique…

Kagami l'attira à lui pour l'embrasser mais recevoir tant de plaisir le rendait fou et il n'était plus qu'un corps soumis aux caprices de ses deux amants. Daiki s'abandonna à la jouissance à son tour et s'effondra sur le dos du médecin qui continua à se déhancher sur Taiga qui jouit à son tour. Kuroko se caressa pour atteindre le plaisir aussi mais Aomine se pencha et le prit dans sa bouche. C'était la première fois qu'il faisait ça. Il en avait envie même s'il craignait d'être maladroit. Mais les gémissements de Kuroko et ses mains dans ses cheveux lui prouvèrent rapidement qu'il ne s'y prenait pas si mal que ça. Ces longs et délicats va-et-vient, ses coups de langue, ses œillades incendiaires eurent finalement raison de la résistance de Tetsuya qui macula le ventre de Kagami de son plaisir.

A bout de souffle, l'esprit et le corps encore balayés par des vagues de volupté, il s'affala sur le corps de Taiga qui le serra dans ses bras et Aomine vint se blottir contre eux. Ils cédèrent rapidement au sommeil. Faire l'amour à trois était une expérience nouvelle pour chacun d'eux.


Dans la nuit, Daiki fut réveillé par des sons étranges et des tremblements du matelas. Il ouvrit les yeux et là, en ombres chinoises sur la lumière de la fenêtre éclairée par celle de la pleine lune, il vit ses deux amants faire l'amour. Avec lenteur, passion et soupirs étouffés par leurs baisers. Entre les cuisses écartées de Kagami, le corps du Kuroko ondoyait lentement. Ses reins se creusaient à chaque mouvement. Il ne les distinguait pas mais il pouvait aisément deviner leurs visages déformés par le plaisir et leurs regards brulants d'amour. Son corps ne mit pas longtemps à réagir et sans qu'il ne le décide, sa main descendit jusqu'à son sexe qu'il caressa.

Puis il s'approcha d'eux. Il embrassa d'abord Tetsuya qui gémit contre ses lèvres puis Taiga avant de se délecter de la chair érigée de son torse jusqu'à lui faire crier grâce. Il sentit la main de Kuroko caresser son dos et ses reins. C'est comme si une décharge électrique venait de le traverser. Lorsqu'il la sentit se diriger vers son intimité, il se raidit un instant, mais il voulait lui aussi connaitre le plaisir d'être pris, de s'offrir à ses amants. Il savait que ça n'irait pas sans douleur mais les voir ainsi esclaves consentants de cette volupté que cela semblait leur procurer, l'incitait à vouloir connaitre ce qui paraissait être un véritable délice. Et il avait une confiance aveugle en eux. Il les aimait et ils l'aimaient.

- Tu veux ? lui murmura Kuroko en mordillant son oreille.

- Je… J'en ai envie… mais…

- Ne t'inquiète pas, ça va aller, le rassura Kagami.

Il l'attira sur lui et les deux pompiers commencèrent à s'embrasser et se caresser. Il fallait que Daiki pense à autre chose. Kuroko se plaça derrière lui et entreprit de le détendre avec une infinie douceur. Aomine laissa malgré tout échapper quelques gémissements d'inconfort puis ils furent remplacés par des plaintes de plaisir. Kagami s'employait à détourner ses pensées de ce qui allait se produire. Il glissa sous lui, le long de son corps et flatta de sa bouche son sexe dur. Daiki perdait pied. Puis soudain, il sentit que quelque chose s'appuyait contre ses chairs. Il se mit à haleter. Kagami redoubla d'attention mais Aomine ne put retenir un cri de douleur. Kuroko s'arrêta, caressa et embrassa son dos et ses épaules. Il perçut un léger mouvement suivit d'un autre alors il commença à bouger avec une extrême délicatesse. Petit à petit, ce fut plus aisé et Daiki poussa un râle de plaisir qui fit la joie de ses amants.

- Non d'un chien… Si j'avais su… annh ouiii… que c'était si bon…

- Laisse-toi aller, souffla Taiga qui se plaça de manière à ce que Daiki puisse prendre possession de son corps. Viens… viens…

Le plaisir déferla en lui en myriade de décharges électriques et d'éclairs blancs. Ses cris emplirent la chambre. Les caresses et les baisers de ses deux amants le faisaient frémir et trembler. Il perdait complètement la tête. Ses gestes et ses mouvements devinrent incontrôlables et brusques. Taiga se mit à crier à son tour et Kuroko accéléra le rythme de ses hanches. Tous les trois tournoyaient dans un ouragan de plaisir intense qu'aucun d'eux n'avait jamais imaginé. Ils changèrent de position. Daiki chevaucha Taiga qui se délectait de la verge de Tetsuya qui lui happait voracement le sexe d'Aomine. Ils n'étaient que luxure et volupté. Leurs sens étaient ballotés dans une tempête de concupiscence mêlée à une sensualité exacerbée.

Daiki jouit le premier. Il inonda la bouche de Kuroko et la contraction de ses muscles eut raison de Taiga. Tetsuya se retira de la bouche de Kagami pour s'épancher sur son torse et son cri de plaisir se perdit sur la bouche d'Aomine. Hors d'haleine, ils s'écroulèrent pêle-mêle et se serrèrent les uns contre les autres.

- Je vous aime… laissa échapper Daiki avant de sombrer dans un profond sommeil.

- Je suis heureux qu'il ait voulu faire l'expérience, murmura Kuroko.

- Et moi donc. Maintenant la boucle est bouclée. Nous sommes trois mais un.

- Trois mais un ? C'est une belle image…

Ce n'est que vers midi qu'ils s'éveillèrent. Immédiatement un extraordinaire bienêtre les envahit. Ils échangèrent quelques baisers et caresses avant de finalement se lever. Les courbatures ne les avaient pas épargnées mais ils se sentaient dans une forme éblouissante. Après le déjeuner, ils prirent une douche et allèrent sur le terrain de basket. Aomine avait retrouvé toute sa puissance et Kagami eut du mal face à lui. En rentrant, Kuroko s'arrêta devant sa chambre.

- Quelque chose ne va pas ? demanda Kagami en s'approchant.

- Non, j'étais juste entre de me dire qu'il allait falloir que j'achète un lit plus large.

- Il faudra aussi changer le matelas et tous les draps, fit Aomine qui les avait rejoints.

- Alors tu restes avec nous ? s'enquit Kuroko en l'enlaçant.

- Pas question que je vous quitte. Je vous aime trop pour ça.

- Et tu sais qu'on t'aime aussi, fit Taiga en les prenant tous les deux dans ses bras avant de les embrasser l'un et l'autre.


Aomine avait finalement repris le travail. Ses coéquipiers avaient bien noté un changement chez lui. Et quand ils lui demandaient pourquoi il souriait toujours, il répondait qu'il était heureux. Simplement heureux. Et à l'entrainement de basket, même s'il n'avait plus son niveau d'antan, il était largement plus fort que ses collègues qui râlaient abondement mais qui ne se décourageaient pas.

Quelques jours plus tard, leur planning leur offrit deux jours de repos communs. Avec des horaires décalés comme les leurs, ce n'était pas facile de se retrouver tous les trois. Alors comme c'était le cas, ils n'allaient pas se gêner pour rattraper le temps perdu.

Ils étaient rentrés tôt dans la matinée et ne s'éveillèrent qu'en milieu d'après-midi. Après s'être rafraichis avec une bonne douche, ils grignotèrent un morceau avant de se caler tranquillement devant la télévision. Aomine se leva pour aller aux toilettes, et lorsqu'il revint, le film devait être si passionnant qu'il trouva ses deux amants en train de s'embrasser et de se déshabiller sur le canapé. Il s'assit sur un des deux fauteuils et les observa. C'était excitant. Kagami le vit et lui tendit la main pour qu'il les rejoigne.

- Non, j'ai envie de vous regarder, répondit-il en passant sa main sur son entrejambe.

Les regarder ? Taiga et Tetsuya se jetèrent un coup d'œil dubitatif mais l'idée d'être observés, de s'exhiber leur cravacha les reins. Pourquoi pas ? Combien de temps Daiki tiendrait-il à jouer les voyeurs sans le mêler à eux ?

- Viens, chuchota Kagami à l'oreille de Kuroko. On va le faire craquer. Fais ce que je te dis.

- Ok, j'te laisse faire.

Le pompier commença par déshabiller son amant en léchant la moindre parcelle de peau qu'il découvrait. Il déboucla sa ceinture et l'ôta pour attacher les mains de Tetsuya dans son dos. Aomine eut un instant de surprise. Mais que faisaient-ils ? Kuroko s'agenouilla sur le sol entre les jambes de Taiga qui venait de se débarrasser de son pantalon. Il empoigna les cheveux du médecin et approcha son visage de son sexe déjà bien tendu pour se glisser dans sa bouche. Il imprima lui-même un rythme rapide et un peu brutal. Il ferma les yeux et bascula la tête en arrière. Kuroko présentait ses reins à Aomine qui commençait à avoir vraiment chaud.

- Ça te plait ? demanda-t-il à Tetsuya.

- Mpff… ne réussit qu'à émettre le médecin dont le sexe dressé prouvait bien son excitation.

- Mets-toi sur le canapé.

Tetsuya s'exécuta de bonne grâce et terriblement excité. Kagami plongea sa langue entre les fesses offertes et son amant se mit à gémir plus fort. Il regardait Daiki qui s'était dévêtu et se caressait.

- Aaah ouiii… feula-t-il lorsque Taiga investit son corps.

- Tu sais que tu m'excites comme ça ?

- Annh oui… vas-y…

Kagami commença des mouvements de hanches amples et rudes. Tetsuya se mit à gémir plus fort et à l'encourager pour qu'il continue. Pour Aomine qui les observait, il ne semblait y avoir aucun amour dans ce corps-à-corps. Il s'agissait juste de deux hommes qui se faisaient plaisir. Rien de plus. Mais il savait que ce n'était pas vrai. Ils ne faisaient que jouer à un jeu.

- C'est bon, gémit encore Kuroko. Encore… plus fort…

- Plus fort ? Comme ça ?

Les coups de reins de Kagami devinrent brusques. Il se mordait la lèvre inférieure en entendant les cris de plaisir de son amant. Aomine se caressait sans aucune retenue. Il avait envie d'être à la fois à la place de l'un et de l'autre.

- Oui comme ça… Encore… encore…

Mais Kagami en décida autrement. Il s'assit sur le canapé et fit venir Kuroko sur ses genoux, dos à lui. La position était parfaitement indécente. Il investit le corps de Tetsuya dont les cuisses largement écartées offraient un spectacle à la limite de l'obscénité. Daiki vit le sexe de Taiga disparaitre dans le corps du médecin qui avait basculé en arrière. Le pompier passa une de ses mains sur son ventre pour taquiner la verge dressée tandis que l'autre s'acharnait sur un téton. Kuroko devenait fou de plaisir. Ses plaintes s'intensifièrent et son langage bascula dans un registre nettement plus cru.

- Allez chéri, fit Kagami en augmentant la cadence de ses coups de reins. On a un spectateur. Il faut lui plaire.

- Je suis sûr qu'il adore, répondit Kuroko entre deux gémissements.

Aomine crut qu'il hallucinait. Au départ il avait voulu pimenter les choses, mais il n'aurait jamais imaginé que ses amants se prêteraient au jeu et le provoqueraient aussi ouvertement. Il regardait de tous ses yeux et luttait pour ne pas leur sauter dessus. Il y avait de l'indécence dans leur corps-à-corps, mais également du respect. Ils l'allumaient, c'était tout. Ils changèrent encore de position et c'est face à face qu'ils se donnèrent l'un à l'autre. Kagami finit par détacher les mains de Kuroko et celui-ci se dérouilla pour lui échapper pour trouver refuge auprès d'Aomine.

- S'il te plait…, haleta-t-il avec une mine de chiot abandonné.

- Quoi… Tu veux que je l'arrête ?

- Non…, fit le médecin d'un ton suave avant de l'embrasser à pleine bouche. Prends-moi !

Et avant qu'Aomine n'ait pu réagir, Tetsuya le chevaucha et s'empala sur lui avec un gémissement à faire bander un eunuque. Daiki soupira de surprise et immédiatement ses hanches se mirent en mouvement. Mais Kuroko semblait déchainé. Il se déhanchait comme un démon et criait son plaisir se fichant comme de l'an quarante que les voisins l'entendent. C'était à Kagami de jouer les voyeurs mais il n'aurait pas la maitrise dont Aomine avait fait preuve jusqu'à présent. Tetsuya l'avait beaucoup trop excité. Il eut une idée et sourit. Il se leva, superbe dans sa nudité, son désir fièrement dressé en haut de ses cuisses et regarda ses amants.

- Si vous voulez me faire l'amour, je serai dans la chambre, dit-il le plus naturellement du monde avant de tourner les talons.

Kuroko et Aomine se regardèrent, interdits et dans un même mouvement ou presque, ils se précipitèrent à la poursuite de Taiga. Celui-ci, sûr de son petit effet, les attendait tranquillement allongé sur le ventre au milieu des draps en bataille dans le plus simple appareil. Aomine lui sauta sur le dos et le retourna tandis que Kuroko s'asseyait sur ses hanches.

- Tu nous défies ? lança Daiki en bloquant ses bras dans son dos.

- Absolument.

- Tu va le regretter, le menaça Kuroko en souriant.

- J'crois pas, non. Je regretterai jamais rien avec vous deux.

A ces mots, l'ambiance survoltée qui avait enveloppée leurs ébats depuis le début s'envola pour laisser la place à une atmosphère plus suave. Ils partirent à la recherche du plaisir le plus durable et le plus intense. Très vite, la pièce s'emplit de soupirs et de murmures. Parfois on entendait une plainte de plaisir, le froissement des draps. Trois corps luisants de sueur se frottaient les uns contre les autres, se possédaient, se perdaient pour mieux se retrouver. Longtemps ils donnèrent tout pour le plaisir des autres. Leur désir était à son comble. Entre Tetsuya et Taiga, Daiki fut le premier à atteindre l'ultime plaisir. Kagami le rejoignit peu après et Kuroko ne tint pas longtemps face aux deux bouches qui le dévorèrent.

Ils s'endormirent, leurs corps broyés par l'intense passion de ses dernières heures. La journée du lendemain fut sensiblement identique. Ils ne pouvaient s'empêcher de se toucher, de s'embrasser, de se caresser pour finir par un sensuel et délicieux combat entre les draps. Un combat où il n'y avait que des vainqueurs…

Fin.