Disclaimer: Je n'ai pas fait ce manga...j'suis pas Yana Toboso.

Genre: Romance

Personnages: Vincent Phantomhive, Diederich

Rating: T


Épilogue


Il ouvrit les yeux. Il était dans un grand lit, bien au chaud. Un feu ronflait dans la cheminée. Il vit du blanc dehors, qui tombait. Il neigeait. Il devait faire terriblement froid. Le temps s'était déjà refroidi au moment de l'affaire. Noël approchait. Il n'aimait pas cette période de l'année. Enfant il passait les fêtes dans son coin et en Angleterre il était tout seul.

«Où suis-je?» Son esprit était encore embrouillé par le sommeil.

Ha oui dans le manoir des Phantomhive. Chez Vincent. Dans la maison de sa naissance. Le comte l'avait ramené ici, fait soigné et veillé.

Son père était mort.

C'était fini. Fini.

Il ne lui ferait plus aucun mal. Plus jamais.

Il regarda le plafond. Comment un homme pouvait-il haïr un enfant pour si peu de raisons? Et comment avait-il pu juger qu'il était illégitime sans aucune raison? Une boule se referma dans son ventre. Il se sentait perdu. Triste. Pourquoi? Parce que, finalement...Juste pour ça?

Un soupir parvint à son oreille. Il se figea. Et se tourna légèrement sur le côté. Vincent dormait paisiblement, le sourire aux lèvres. S'était-il niché contre lui, après une longue veille, pour rester à ses côtés?

Pour la première fois, le brun le regarda attentivement. Il n'avait jamais vu le comte dormir comme ça. Il l'avait vu affalé sur son canapé, mais là c'était un sommeil profond, paisible. La légère lumière du feu éclairait le visage souriant. Ses traits étaient détendus, son souffle était calme. L'allemand tendit la main pour caresser les cheveux soyeux, laissant ses doigts toucher la joue chaude, si douce. Il n'avait jamais vu l'anglais se raser. Était-il imberbe?

Tu pourrais le voir très vite ça. Souffla une petite voix dans son esprit, et il rougit malgré lui quand cette pensée le traversa. Ses yeux se baissèrent vers les jambes du comte et il les détourna.

Vincent était beau. Terriblement beau. Il ne portait qu'une chemise blanche, longue. Couché sur le côté, un bras alanguis, l'autre sur l'oreiller. Diederich remarqua les longs cils du comte. Puis son regard descendit vers les fines lèvres roses et sans réfléchir, il les embrassa doucement, savourant leur douceur, leur goût merveilleux.

Il passa son bras autour de la taille mince et l'attira lentement contre lui.

Ne pas le réveiller.

Si il ouvrait les yeux maintenant, il se moquerait de lui pour des mois.

Vincent soupira doucement, et se nicha instinctivement contre lui. Sa chevelure sombre frotta contre la joue du plus grand.

«Hum...»

Diederich se figea. Reste endormi, reste....Il envisagea de fermer les yeux en voyant les paupières de son....de son quoi? Amant? Ils n'avaient encore rien fait....frémir. Et le fit, le cœur battant. Il espéra que...

Un silence et un léger grincement de lit Une main se posa sur sa joue. «Dee?» Une voix douce résonna à ses oreilles.

Il ouvrit les yeux. «Oui?

- Tu profite de mon sommeil?

- Qu...non!»

Vincent prit l'allemand dans ses bras lui posa un baiser sur le front. «Je suis heureux que tu ailles mieux.

- Désolé.

- Je t'ai dit que ça n'était rien.

- Mais...

- Dee! Ce n'est rien!»

L'allemand détourna les yeux «Mais tu l'as tué. Comment vas-tu faire pour l'enquête?» Sa voix tremblait légèrement. Il se sentait coupable, coupable d'avoir agir stupidement, d'avoir espéré...il ne savait pas vraiment. Pourquoi? Essayer de convaincre ce monstre? Il ne savait pas.

«J'ai une vague idée de ses projets. Ça suffira pour la reine.

- ….

- Et je ne voudrais pas que donner ton nom puisse entacher ton avenir.»

Diederich ouvrit de grands yeux. Il allait mentir et omettre pour lui? Gêné il murmura «Ne t'attire pas des ennuis pour moi.

- Cela ne risque pas d'arriver.

- Hum.

- Quoi Dee?» Il s'appuya sur le torse du brun, la tête posée contre ses bras croisés, un fin sourire aux lèvres. Ses cheveux sombres étaient en bataille, et le col de sa chemise plus ouvert que la normale.

«Je me demande juste pourquoi il me détestait comme ça. Je ressemble complètement à mon grand-père paternel et pourtant mon père était certain que j'étais illégitime. C'est pour ça qu'il m'a détesté pendant des années et des années.

- Tu ne serais pas devenu ce que tu es aujourd'hui sans ça.»

Effectivement.

Il ne serait pas allé à Weston, il serait devenu comme lui.

Une vague de dégoût le submergea.

Il n'aurait jamais rencontré Vincent.

«Et toi?

- Hum?

- Tes parents?»

Vincent eut un doux sourire. «Et bien. Ma mère était la vrai louve de garde avant moi. Mon père a fait tout le travail pendant qu'elle prenait soin de nous. Elle n'aimait pas l'idée de nous confier trop longtemps aux domestiques. A part ça, ils travaillaient ensemble.

- Tu as été heureux?»

Le lord le regarda, doucement. «Oui.» Il caressa les mèches sombres, amoureusement. «Je pense...»

Il n'avait jamais été maltraité. Son père était un peu sévère parfois mais n'avait jamais levé la main sur lui et n'avait jamais agit comme un idiot avec lui.

«Et toi Dee, tu te sens mieux?

- Je ne sais pas.» Il se sentait vide, triste «Pourquoi tant de haine? Pourquoi être si cruel? Pour une question de fierté? Et il n'avait aucune preuve, il a juste supposé.» Il détourna les yeux, et murmura, tristement «Je vais devoir retourner en Allemagne pour prendre la succession. Ma mère va être perdue toute seule.»

Vincent se redressa «Tu dois avoir des choses à faire.» L'idée de se séparer de l'allemand pour plusieurs semaines, voir plusieurs mois lui pinçait le cœur mais il savait que c'était nécessaire. Après tout quand il avait prit son ami sous ses ordres, c'était aussi pour le faire entrer dans l'armée allemande afin d'avoir un agent là-bas. Sauf qu'il s'était vraiment attaché à lui. Trop. Et il ne le regrettait pas du tout. «Ça ira?

- Déjà annuler le mariage que mon père avait prévu.» Une belle dispute à prévoir. Il n'en avait aucune envie. Une lettre ne suffirait pas cependant. Peut-être demander à sa mère d'annuler le mariage maintenant qu'il héritait du titre de son père? On ne pouvait plus rien lui ordonner dans sa famille maintenant.

Le comte lui caressa le torse, souriant «Il t'avait trouvé une fiancée et allait te tuer?

- Et supprimer ma mère pour pouvoir l'épouser elle.»

Le lord plissa les yeux «Et bien je ne regrettes vraiment pas de l'avoir tuer.

- Comment vas-tu expliquer sa mort?

- Assassiné au coin d'une ruelle sombre, aucun rapport avec l'enquête.» Le sourire du comte était diabolique, fier et assuré. Il s'approcha, appuyé au corps chaud «peut-être pourrais-tu commencer par une lettre, pour avertir ta mère. Ce serait peut-être plus correct qu'un courrier officiel.

«Et je lui dis ta version.

- Bien entendu.» Il l'embrassa doucement sur les lèvres, savourant le goût et l'odeur du germanique, se blottissant dans sa chaleur, dans ses bras.

«Mais...» murmura le brun en séparant ses lèvres de celles, fines, de son (futur) amant «Je devrais y aller pour les affaires.

- Hum.»

Le sourire tendre du chien de garde s'effaça pour laisser place à un sourire sournois «Tu as des projets d'avenir?

- Je...Tu ne voulais pas que j'entre dans l'armée allemande?»

Vincent haussa un sourcil «Mais toi?

- A vrai dire...je n'ai jamais pensé à un autre projet d'avenir. Ma famille est constituée de miliaires depuis des générations.»

Il se redressa, laissant le draps retomber sur ses hanches. «Je n'ai jamais pensé à un autre métier. Je suis l'héritier, je dois suivre le chemin de mes ancêtres.

- Je vais devoir me marier moi aussi.

- Tu as juste fondé une société de jouets et de friandises.

- Pour ne pas avoir l'air de ne rien faire ~» Rit doucement le lord, s'étirant voluptueusement. «Après tout l'argent que je reçois pour être chien de garde...ma fortune qui grandit comme ça...Et puis je m'ennuie.»

Diederich haussa un sourcil «J'ai du mal à t'imaginer créant des jouets.

- J'ai un côté doux.

- Où?»

Vincent eut un sourire moqueur et se leva, ramassant son pantalon et commençant à s'habiller. Diederich remarqua quelques cicatrices ici et là, sans doute du à son travail de Watch Dog. Il se leva, grimaçant quand sa cheville blessée toucha le sol mais marchant vers affaires.

«Tu...

- Je peux marcher.»

Il croisa le regard clair de son...de son quoi? Associé? Ami? Ce n'était pas ça...plus ça...Amant? Ils n'avaient encore rien fait ensemble. Il chassa ses pensées un peu trop perverses et détourna la tête, rougissant. Ne rien avoir fait pendant des mois, avoir toujours ignorer ses hormones, n'avait pas été une bonne idée, pas du tout.

«Alors.

- Alors?

- Que vas-tu faire?

- Il y a des choses qu'on ne peut pas faire par courrier. Et si je dois me marier...» Il déglutit, mal à l'aise. «Je ne suis pas intéressé par les femmes mais...» Les traditions, son devoir à faire naître un héritier.

Vincent soupira «Je vais devoir moi aussi.» Il attrapa l'allemand et le serra contre lui. «Tu pars quand?

- Je ne sais pas. Peut-être vais attendre la fin de l'hiver. Voyager à cette époque n'est pas simple. Il neige trop en ce moment.

- Hum.

- Je vais quand même écrire une lettre et je réglerais les affaires au printemps.»

Vincent eut un rire et se blottit dans les bras du brun, souriant «Je vais pouvoir profiter de toi encore deux longs mois...»

Diederich roula des yeux «Pauvre de Moi.»

Il n'aurait jamais cru que sa vie changerait à ce point.

Il n'avait jamais cru que il serait aussi heureux d'avoir perdu ce stupide pari.

Il avait gagné un ami, quelqu'un qui le respectait et l'aimait.

Il était libre de ses peurs d'enfance.

Le germanique enlaça le noble du mal, enfouissant son visage dans ses cheveux soyeux. Un fin sourire ourla ses lèvres.

Le loup blessé avait trouvé son maître.

Celui qu'il ne laisserait jamais.


Fin


Note de Fin

Cette fic se termine ici.

Pourquoi? Je voulais faire une fic sur la relation entre Vincent et Diederich, comment ils se sont rencontré, sont devenus amis puis amants.

Finalement je ne veux pas en rajouter trop. Leur relation est tissée. Ils sont liés.

S'arrêter lorsqu'ils découvrent leurs sentiments est une bonne fin. Et laisse une ouverture pour une fic séquelle. Des OS sur l'univers et tout. La fic est donc mise en complète.

Je l'éditerais si je veux rajouter un OS sur l"univers.

Je pourrais possiblement faire une courte séquelle. Le plan est dans ma tête.

Je préfère m'arrêter maintenant, plutôt que continuer des enquêtes qui pourrait être répétitive, et risquer que ma fic devienne ennuyeuse. Et répétitive.

Je finirais par être trop "c'est tout rose" et pour une famille de meurtriers/nobles du mal/chiens de gardes, c'est pas top.