I'm back !
Alors cette seconde partie de ce Two-Shot serait plutôt en M, je pense. Et c'est une song-fic, avec "Le Bien qui fait Mal" tiré de Mozart l'Opéra Rock. J'écoutais ça en écrivant, puis je me suis dit que j'allais l'y mettre... J'ai retranscrit moi-même les lyrics, alors pas de commentaires dessus. C'est assez amusant, parce que la chanson est SM, dans le pur délire de "J'ai mal c'est trop bon" alors que l'histoire est plutôt "J'AI MAL BORDEL"... Mais au final ça colle bien, et ça rentre dans des codes que je peux utiliser sans problèmes, d'ailleurs je comprends vachement bien la logique liant à l'écrit, mais faudrait que vous soyez très fort pour voir la même chose que moi. xD (Tarée)
Bref, enjoy !
Us
Seconde Partie :
« … Et il est trop tard, bien trop tard. Merde. »
Peur. Honte. Haine. Espoir. Peur. Honte. Peur, peur, peur… Le jeune homme étouffa un gémissement de douleur. Douleur. Peur. Honte. Haine. Douleur. Peur. Douleur, douleur, douleur… Il cracha du sang, mêlé à autre chose. Amer. Douleur. Peur. Amer. Douleur. Amer. Douleur. Amer, amer, amer… Des chuchotements, il s'écrasa contre le sol glacé. Glacé. Amer. Douleur. Glacé. Amer. Glacé. Amer. Glacé, glacé, glacé…
Mais d'où vient l'émotion étrange
Qui me fascine autant qu'elle me dérange
Des heures, des heures, des heures… Il ne savait plus. Il avait oublié, certainement. Rien n'arrivait à lui rappeler. Lui rappeler ? Quoi donc ? Trahison, trahison, trahison… Ses souvenirs fuyaient. Il ne saisissait pas ce qu'il se passait autour de lui. Mais il savait, puisqu'on le lui avait assez répété, que cela était la faute d'une seule personne… Un nom…
Je frissonne poignardé par le beau
C'est comme dans l'arme le couteau
Il se recroquevilla, sanglotant, tel un pauvre petit animal blessé. S'il le pouvait, il s'effondrerait encore, et encore, et encore… Mais il était déjà au sol, tremblant sur la seule chose tangible, d'une froideur glaciale. Le nom ! Oui… De lourds pas résonnèrent dans son crâne, ainsi qu'un rire, agressant ses sens sensibles.
La blessure traverse mon cœur
Et j'ai la joie dans la douleur
« I… za… ya… ronronna la voix, s'amusant de la réaction paniquée du petit corps à ses pieds. »
Je m'enivre de ce poison
À en perdre la raison
Izaya, Izaya, Izaya… Oui, on le lui avait assez dit, c'était de sa faute. Mais qui est cet Izaya ? Il ne savait pas, il ne savait rien, il ne savait plus, il n'en voulait plus… Qui était-il, lui, aussi ? Non, rien, il ne faut pas savoir… [Sincèrement, je déteste torturer Mika-chan, gomen. ;^;]
C'est le Bien qui fait Mal
Quand tu aimes tout à fait normal
Le Dollar se releva, riant grassement de la réaction du gamin. En plus de venger leurs chers camarades, ils pouvaient se faire un mignon étudiant, le briser, jouer avec amusement. Oui il comprenait, lui qui connaissait l'Orihara pour avoir fait affaire avec lui, pourquoi il les avait choisis, ce gamin et l'autre petit sauvage.
Ta haine prend le plaisir
C'est si bon de souffrir
Ordinairement, il évitait simplement le psychopathe, même lorsqu'il massacrait ses hommes, préférant se venger en gênant ses magouilles. C'est ce qu'il attendait, depuis quelques semaines. Mais deux semaines plus tôt, il eut vent de deux nouvelles majeures. Premièrement, l'informateur arrêtait toutes ses activités. Secondement, il avait deux compagnons.
Succombe aux charmes
Donne tes larmes
Immédiatement, l'idée du siècle lui est venue. Il deviendrait certainement une légende, pour ça. Alors pendant deux semaines il attendit. Il attendit que dans la nuit sortent les deux précieux trésors de son ennemi. Il n'eut presque rien à faire, puisqu'ils vinrent d'eux-mêmes dans ses filets. Il n'eut qu'à les cueillir.
C'est le Bien qui fait Mal
Quand tu aimes tout à fait banal
Il avait veillé à ce que l'Orihara soit non loin lorsqu'il relâcha le blond, à peine conscient. Il était certain qu'il lui obéirait. Et depuis l'instant où lui et ses subordonnés étaient partis, rejoignant leur entrepôt, il connaissait tous les faits et gestes de sa cible.
Ta peine, les vrais délices
Passent par le supplice
Étonné, il l'avait été, lorsqu'on lui avait rapporté que le ténébreux avait veillé à ce que son sauvageon soit entre de bonnes mains. Peut-être pouvait-il ressentir des sentiments positifs, qui sait ? Si ça se trouve, il est humain.
Baisse les armes
Donne tes larmes
Il avait appelé un certain nombre de personnes, visiblement, puisque cela faisait deux heures qu'ils étaient revenus à leur Q-G, et qu'aucun taré ne s'était montré. Un appel le tira de ses pensées, et il décrocha, relativement de bonne humeur, ne faisant aucunement attention au corps à ses pieds.
« Chef ! On a perdu Orihara, chef ! Et on est encerclé par la police, chef ! »
Et dans la nuit noire, l'éclat de la lune ne brillait plus de bienveillance. Dans la nuit noire, un hurlement déchirant résonna, un hurlement promettant vengeance. La bête noire d'Izaya était libre, et assoiffée de sang. Sa folie, son corps, et son esprit réclamaient leur compagnon. Rien, rien ne pourrait l'arrêter.
Je ressens de violentes pulsions
J'ai l'impression de glisser vers le fond
Sauf un peu d'amour.
Si j'ignore d'où vient ce fléau
J'adore l'avoir dans la peau
Kida leva une main tremblante, la posant sur la joue blanche de son aimé, figeant instantanément la montée de folie du brun. Il étendit son corps, passant ses bras scarifiés autour de son cou. Avec un ultime sursaut de force, il souleva son buste, et l'embrassa doucement. À son oreille, glissant sur le côté, il murmura simplement « Je t'aime », avant de sombrer dans l'inconscience, ravagé par la douleur et les larmes.
Envouté par des idées folles
Soudain mes envies s'envolent
Izaya dévisagea, éberlué, son blond, comme s'il le voyait pour la première fois. Puis, lâchant quelques larmes, il le serra fort dans ses bras, aussi fort que son amour.
Le désir devient ma prison
À en perdre la raison
« Je t'aime. »
Shinra répondit dès la première sonnerie. Il comprit immédiatement, à la voix hachée de son ami. Et alors qu'il préparait en vitesse son matériel, se précipitant vers l'endroit qu'il lui avait indiqué, il appela Celty et Shizuo. Leur aide ne sera pas superflue.
C'est le Bien qui fait Mal
Quand tu aimes tout à fait normal
Celty monta de suite une opération, profitant de l'occasion pour espérer coffrer le tristement célèbre gang. Confiant les rênes à son second, elle grimpa sur sa célèbre moto noire, accompagnée de son éternel casque jaune, faisant rugir le moteur.
Ta haine prend le plaisir
C'est si bon de souffrir
Shizuo, de son côté, jeta son tablier et défonça la porte. Il détestait la violence. La violence avait abîmé le petit Kida. Il haïssait la violence. Mais il haïssait encore plus ceux ayant usé de la violence pour abîmer le petit Kida. Oui, il les haïssait. Alors il allait être violent avec eux. Très violent.
Succombe aux charmes
Donne tes larmes
Le médecin fut le premier arrivé, auscultant sans tarder le jeune homme, toujours dans les bras du brun, s'étant quelque peu abrité dans une bâtisse abandonnée. Celty arriva rapidement, prévenant des mesures qu'elle avait prises, et attrapa au vol Shizuo avant qu'il ne blesse par inadvertance le blessé en lui sautant dessus.
C'est le Bien qui fait Mal
Quand tu aimes tout à fait banal
Izaya écoutait à peine leurs délibérations, son regard mélancolique fixé sur le visage blafard posé sur ses genoux. Il ne se demandait pas comment tout ceci était arrivé. Il savait que c'était son unique faute. Alors il prit une importante décision. De toute manière, où qu'il aille, il ne faisait que le mal. Mais cela ne l'amusait plus.
Ta peine, les vrais délices
Passent par le supplice
Et alors que les derniers détails se réglaient, après deux longues heures, il se leva enfin, déposant son précieux fardeau dans les bras de son ami médecin, le poussant doucement dans une voiture de police. Il restait encore un de ses compagnons en danger. Et il ne le supportait pas.
Baisse les armes
Donne tes larmes
Il se mit en marche, suivi d'une longue troupe de policiers, à laquelle s'était rajoutés des amis, des connaissances, de bons Samaritains, des curieux. Des centaines de personnes, soutenant le détesté Orihara.
Je ressens de violentes pulsions
J'ai l'impression de glisser vers le fond…
Il tremblait d'impatience, caché au milieu des voitures de police encerclant l'entrepôt de malheur. Il maudissait la paroi de tôle entre lui et son compagnon. Il maudissait ceux qui le retenaient prisonnier, qui lui faisait mal.
C'est le Bien qui fait Mal
Quand tu aimes tout à fait normal
Le signal d'attaque fut donné. Il ne savait pas si il y avait des morts, des blessés, des murs, des cadavres, face à lui. Mais il avançait. Il passait à travers de tout ça, ne ralentissant pas, même lorsque son bras fut touché par une balle perdue. Il n'était plus conscient, plus réellement sa folie avait repris le dessus.
Ta haine prend le plaisir
C'est si bon de souffrir
Tout allait très vite. Mikado ne pouvait pas suivre, il était égaré, laissé à moitié mort dans un coin où il tremblait. Il aurait pu être pris pour un cadavre, peu y aurait vu la différence. Après tout, il était brisé, brisé, brisé…
Succombe aux charmes
Donne tes larmes
Il ne pleurait plus, il n'avait plus de larmes. Pourquoi pleurer, alors qu'il n'avait rien à pleurer ? Non, plus rien… Un frisson le saisit, alors qu'un long manteau chaud, portant une odeur musquée familière se posa délicatement sur son corps frigorifié. Il ne s'en était pas rendu, mais qu'est-ce qu'il avait froid… Mais il était seul, il le savait. Et le noir tomba.
C'est le Bien qui fait Mal
Quand tu aimes tout à fait banal
Ils étaient à l'abri, dans une bulle que rien ne pourrait abîmer. Le brun, envahi par l'émotion, étreignit le petit corps glacial, se réchauffant peu à peu à son contact. Pourtant il n'ouvrait pas les yeux, ses beaux yeux bleus débordant d'amour. Un nouveau couteau se plantant dans le cœur du plus vieux, et la panique le reprit.
Ta peine, les vrais délices
Passent par le supplice
L'assaut était fini, et Shinra aux côtés des amants, prodiguant tous les soins possibles et imaginables à son élève. Mais il ne comprenait pas. Et chaque jour, il restait aux chevets de ses amants, abattu, pleurant toujours.
Baisse les armes
Donne tes larmes
[Fin ! Nan, ce serait cruel… :3]
Trois semaines plus tard, Izaya Orihara était enfin prêt. Tous avaient essayé de l'en empêcher. Mais peine perdue, il avait pris sa décision depuis longtemps. Kida, toujours en béquilles, le rejoignit auprès du lit de leur amant endormi.
« — Izaya… Tu ne devrais pas partir, essaya le jeune blond, retenant ses larmes.
— Comment es-tu au courant, Masaomi ? demanda l'Orihara, contrarié.
— … Tu croies vraiment que je n'aurais pas su cela ? Je sais bien que pour toi je ne suis qu'un jouet débile, mais pourtant je tiens assez à toi pour réfléchir. Ce que tu ne fais pas.
— Que veux-tu dire ? Je tiens énormément à toi… nia Izaya.
— Tu ne tiens pas assez à moi pour me dire que tu m'aimes. Tu es stupide, tellement stupide… C'est pour ça que Mika–
— Ne parle pas de lui. »
Kida grimaça douloureusement, mais tint bon.
« — C'est pour ça que Mikado ne revient pas. »
Le plus vieux crispa ses mains. Il s'en doutait à vrai dire. Il savait que Kida avait raison. Il avait aussi honte de son comportement. Mais c'était si dur pour lui… Et blesser son amant à ses côtés ne l'aidait pas. Mais il ne pouvait s'en empêcher. Il se relâcha.
« — Je sais Masaomi, je sais, putain oui je sais, mais je ne sais pas quoi faire… Cela fait si longtemps… murmura-t-il, la voix tremblante. »
Baisse les armes
Donne tes larmes
Kida sourit légèrement. Il avait enfin réussi à percer la carapace de son compagnon. Il se décala, sautillant de l'autre côté du lit de l'endormi.
« — Allez, Iza-kun, il est temps. »
L'Orihara dévisagea les yeux mordorés ayant retrouvé leur éclat sauvage, puis sourit tristement lui aussi. Il glissa son regard vers le visage inexpressif du plus jeune. Inspirant profondément, il se pencha vers les lèvres immobiles, lui rappelant tant de souvenir. Avec douceur il l'embrassa, puis se releva un peu, hésitant. Un bras familier l'enveloppa, l'encourageant, et le brun cala sa tête contre l'épaule de Kida, qui s'était avancé, comme lui.
Baisse les armes
« Je vous aime... »
Donne tes larmes
Et pour la première fois depuis de longues semaines, il plongea dans les yeux bleus tant aimés.
« Je vous aime. »
Dans une chambre, d'un hôpital, d'une ville, d'un pays, un miracle s'était produit. Et trois amants étaient là pour faire couler des larmes de joie, trop longtemps attendues et espérées.
Il ne s'en ira plus. Il ne fuira plus.
« Je vous aime ! »
Fin
Voilà voilà, c'est fini... Enfin, je vous rappelle le bonus ! :3 Peut-être que vous l'aurez, peut-être pas.
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