Prélude : Extraits de la Grande Guerre…

« J'ai appris durement que la vie s'accompagne de son lot de moments inoubliables, qu'ils nous comblent ou nous déchirent […].»

Année 1995, Harry Potter assiste impuissant à la mort de Cédric Diggory et au retour du mage noir.

«De tous les souvenirs, les bons s'estompent et deviennent flous cédant peu à peu leur place à d'autres. Les douloureux, eux, ne disparaissent jamais […].»

Sirius Black se sentit projeter en arrière sous le regard triomphant de sa chère cousine Bellatrix Lestrange. Fin juin 1996, Harry Potter voit son parrain traverser le voile de l'arcade et perd son dernier parent au département des mystères.

« […] C'est lorsque l'on comprend cette vérité que, finalement, on grandit et commence à guérir » Citation de H. Potter.

« J'ai toujours cru pouvoir faire n'importe quoi pour atteindre mon but, jamais je ne me suis plus lourdement trompé. Cette année-là, je compris douloureusement que je n'étais pas différents des autres, simplement humain » Citation de D. Malefoy.

Année 1997, Dumbledore survit à sa blessure et Draco Malefoy, ne pouvant le tuer, échoue dans la mission confiée par le mage noir. Severus Rogue, enchaîné par son serment inviolable, prend la responsabilité de l'échec de son filleul. Celui-dont-on-prononce-pas-le-nom entre dans une fureur noire mais après de nombreuses tortures, les épargne finalement pour lui avoir ramené la baguette de Sureau, arrachée de force au directeur Dumbledore.

« J'ai toujours cru qu'en instillant la peur de l'échec et la soumission à mon fils, celui-ci survivrait dans ce monde. La seule chose que j'ai finalement eu, ce n'est, ni son respect, ni sa crainte, seulement sa haine. […]»

« […] Je n'avais jamais remis en question mes choix. Mais le visage lourd de reproches et de regrets de ma femme m'a mis plus bas que terre en quelques secondes. » Citation de L. Malefoy.

Lucius Malefoy, en disgrâce pour l'échec de son fils, se retrouve enfermé dans un cachot de son propre manoir.

«Ce qui reste à faire est plus important que ce qui a déjà été fait. Au seuil de la vie d'adulte, il est important de croire que nous créons nous-mêmes notre propre destin. » Citation de M. Potter d'après le moldu M. Conte.

Le 31 juillet 1997,

Harry Potter fête son 17ème anniversaire chez les Weasley et se prépare par la même occasion à sa septième année à Poudlard.

Hermione Granger a reçu avec une fierté et une joie non dissimulée son insigne de Préfet en Chef ! Elle se charge d'ailleurs de le rappeler à qui veut bien encore l'écouter au Terrier. Elle essaye tant bien que mal d'oublier qu'un mois plus tôt, elle effaçait la mémoire de ses parents pour les mettre en sécurité.

Ron Weasley a, quant à lui, enfin eu droit à de nouvelles robes de sorciers, les autres lui arrivant à mi-mollets ! Il a gagné en maturité (en plus de quelques cm au grand dam de Mrs Weasley) depuis son séjour au département des mystères et plus encore maintenant qu'il sort avec Hermione.

Ginny Weasley en a eu assez d'attendre qu'Harry se décide à lui avouer ses sentiments ! Elle a pris les choses en main, lui arrachant un baisé de force alors qu'ils repartaient de l'école dans le Poudlard Express.

Mrs Weasley est en joie avec tout ce monde qui l'entoure et la préparation du mariage de son fils Bill et de Fleur Delacour. Elle se charge de maintenir tous ces jeunes couples dans le droit chemin ! « Pas de ça avant le mariage ! »

Draco Malefoy doit quant à lui faire face à son échec et vivre avec des Mangemorts sous son toit !

À l'Heure du Renouveau…

Quelque part sur une des nombreuses îles de la mer de Chine

POV Externe

Il faisait une chaleur étouffante dans ce réduit qui lui servait d'appartement. La jeune fille se rinçait les cheveux avec le reste d'eau contenu dans la bassine. Le nez froncé, elle jeta un regard mauvais, comme un défi, aux bidons posés à côté de la porte d'entrée. Sur les cinq, il n'en restait plus qu'un seul remplit au trois quart. Elle allait bientôt manquer d'eau et devoir retourner au puits. « Quelle plaie ! » Résignée, elle soupira en attrapant la serviette posée près d'elle, et entreprit de se sécher les cheveux. Lorsqu'elle redressa la tête, elle observa son reflet dans le miroir et d'un sourire s'adressa à son double :

- Tu vois Max ! J'ai toujours raison ! Même en travaillant à la fabrique je n'y arrive pas. Toi et moi on sait très bien que si on veut partir il va falloir voir plus grand !

La jeune femme contempla son image d'un œil critique. Ces cheveux noirs corbeaux ondulaient autour de son visage encore gorgés d'eau et gouttaient sur le sol. Elle eut un sourire satisfait et murmura :

- Chassez le naturel et il revient au galop !

Elle jeta la serviette sur la seule chaise de la pièce, enfila un débardeur kaki et un short de couleur assortie. Elle s'avança vers la porte et sortit. Dehors, le soleil brillait toujours plus fort et l'air était lourd.

- Génial ! Je transpire déjà !

Max se dirigea d'un pas rapide et décidé vers le bâtiment de l'autre côté de la rue.

POV Max

-Pff ! Il fait trop chaud !

« A croire que même le destin est contre moi ! Je devrais peut être me planquer chez moi, la tête sous le ventilo ! »

Je serais bien resté au frais « Frais !? Enfin tout est relatif ! » Mais il me manquait trop d'argent pour pouvoir quitter ce bled et je n'avais plus le choix. Enfin, disons plutôt que je n'avais plus la patience d'attendre. Ça faisait maintenant presqu'un an que je créchais dans cette chambre miteuse ! « Pas comme si j'avais connu mieux ! Mais bon ! » Il ne me restait à présent qu'un seul recours et ça ne me réjouissais pas plus que ça !

Toute à mes pensées, je traversais la rue et me dirigeais vers le bar d'en face. Je poussais les portes battantes et examinais le décor miteux de la pièce en fronçant le nez. Les habituels saoulards sifflèrent à mon passage. Je me retournais pour leur sourire. De façon provocante je passais ma langue sur mes lèvres et mes dents. Lorsque fière de moi, je regardais à nouveau devant, le barman, lui, ne souriait pas mais affichait plutôt un air de reproche.

- Salut Bassim ! Je peux téléphoner ?

L'homme approchait de la trentaine et devait mesurer pas loin du mètre quatre-vingt-dix. Il semblait m'avoir dit un jour être originaire du Caire. Il essayait visiblement de se donner un air sévère, mais il m'avait toujours adoré.

- Max, je croyais t'avoir dit d'arrêter d'aguicher mes clients ! C'est dangereux ! Et, puis tant que j'y suis je te rappelle qu'avant de demander quoi que ce soit, je serais ravi que tu règles ta note.

Je lui servis mon plus beau et innocent sourire avant de répondre :

- Heureusement, que tu es là pour veiller sur moi !

Bassim ria.

« C'est dans la poche ! »

Je pris alors le combiné puis hésitant une seconde, je composais finalement ce numéro que je ne connaissais que trop bien.

- Hello, Sein speaking !

Entendre la voix nasillarde et trainante de ce type me donna envie de raccrocher. Mon visage se crispa. Je pris sur moi et répondit en anglais à voix basse.

- Hey Sein ! C'est moi.

- Que veux-tu ?

Il était soudain tendu et méfiant.

- Stress pas voyons ! Ce n'est pas après ta petite personne que j'en ai. J'ai besoin d'un job bien… -je marquais une pause- très bien payé !

- Je ne vois pas pourquoi je t'aiderais.

« Ce salaud n'a même pas hésité avant de répondre !? Il mérite bien une petite frayeur ! »

- Well, well Sein ! Dis-je menaçante. Tu ne voudrais pas me mettre en colère ? Après tout, tu as une dette envers moi et certaines personnes seraient heureuses de savoir où tu te caches.

Il sembla réfléchir un instant comme pour peser les conséquences réelles de ma menace. Il soupira et lâcha d'une voix trainante :

- Très bien, mais après je ne veux plus avoir affaire à …

Je le coupais d'un ton cinglant et sans appel :

- Tu n'es pas en position de négocier ! C'est moi qui décide quand on sera quitte. Qui ?, quoi ?, où ? Et combien ?

Je l'entendis déglutir avant de répondre :

- Mo… mon client, voudrait mettre la main sur le livret des transactions d'armes des trois dernières années que détient un certain Dhul en sa possession. Et crois-moi, il y mettra le prix !

Je souris. Visiblement son client convoitait le monopole des ventes d'armes des alentours. C'est comme si j'entendais ses dents rayés le parquet.

- Dhul !? Tu parles du chef de ce gang minable du coin ?

-Un gang !? Ils font de la piraterie dans les alentours ! Ils sont dangereux, ce sont des trafiquants d'armes et qui sait quoi d'autre.

-Tss… de la piraterie hein ! Je te sens fébrile ! Tu trembles mon petit Sein !

- Méfis toi ! Je ne t'aime pas mais s'ils te chopent, ils remonteront jusqu'à moi et je ne veux pas d'emmerdes.

- Sein, Sein, Sein ! Je te rappelle que je n'en suis pas à mon premier contrat. Je connais la mer de Chine et ses dangers mieux que personne. Par contre, tu me verseras la totalité de la prime et ne touchera rien.

- Tu rigoles j'espère !?

- Je ne crois pas non. JE prends les risques, personne ne remontera jusqu'à toi et je disparais pour toujours du paysage local. C'est à prendre ou à laisser ! « Enfin, ce n'est pas comme si je te laisse le choix ! »

Il sembla comprendre qu'il était dans une impasse car il dit après quelques secondes de réflexion.

- It's a deal ! Mais tu tiens ta promesse, je ne veux plus avoir à faire à toi. La totalité et nous sommes quittes !

- Quittes !? Non disons plutôt que je te foutrais la paix un long moment. Mais ne t'inquiète pas, MOI, je tiens toujours mes promesses, Sein ! Je veux les informations au même endroit que d'habitude.

Je raccrochais sans lui laisser le temps de répondre et me tournait vers le barman.

- Bassim ? Sers-moi un verre de rhum, tu veux ?

- Max, rappelle-moi ton âge !

Je lui souris de toutes mes dents alors qu'il me donnait quand même ma boisson avec des glaçons.

- Max, je ne parle peut-être pas anglais et ça ne me concerne pas, mais…

Il posa le verre qu'il était en train d'essuyer et me regarda droit dans les yeux.

- …je croyais que tu en avais fini avec les ennuis ? Et crois-moi, avec Dhul, ce n'est que le début !

- Dis-moi Bassim, où irais-tu si tu avais de l'argent ?

- Tu noies le poisson petite fille ! Mais, vu les problèmes que tu vas t'attirer, j'irais le plus loin possible et je disparaitrais ! Pourquoi pas l'Amérique ou l'Europe de l'ouest ?

POV Externe

La jeune fille porta le verre à ses lèvres et sourit. « L'Europe, hein ? Pourquoi pas en effet ! »