Bonjour / Bonsoir tous le monde ! Vous allez bien ? Alors déjà j'aimerais vous remercier de vos commentaires itout itout, ça fait vraiment chaud au coeur. Donc merci à : Haru-carnage (ça va pas aller en s'arrangeant vraiment en fait ...), StormTrooper2, Fan-de-Drarry, A.F (c'est vrai que les changements de persos étaient un peu brouillon mais c'était un peu le but, surtout pour Luna xD Contente que tu aimes Draco et tu as un bon point sur la relation entre Harry et Tom, quoiqu'elle continuera d'évoluer un peu. Ouiiiii ~ Sévérus et Harry vont aller mieux !), et Himechu95670.

Ensuite, OUI ! Il y a un nouveau titre, il faut bien avouer que l'autre était bateau et moche. Celui-là est plus accrocheur et en plus il colle avec la prophétie que vous ne connaissez pas encore. Bref. Voici la deuxième partie du sixième chapitre, qui est encore plus longue que l'autre partie. J'espère que ça vous plaira ~

Chapitre 6, Partie Deux :

La tendresse dans l'engueulade.

Tom le regardait d'un air tellement ahuri qu'il en était presque risible. Doucement mais sûrement cet air fut remplacé par un masque de dégoût et trahison qui figea le brun. Oh non … Tom réagissait comme les autres. Il s'écarta vivement de l'autre et fonça vers la chambre. Il fallu quelques secondes à peine avant que le châtain ne le rejoigne quasiment furieux. Harry sentit un sentiment paniqué l'envahir et il déglutit rapidement en le voyant approcher de plus en plus de lui pendant qu'il reculait jusqu'à un coin de la pièce.

« Tu parles fourchelang et tu ne m'as rien dit ? Comment ça se fait Harry ?! Me fais-tu si peu confiance ?

-Quoi ? Mais ce n'est pas ça du tout … Pourquoi es-tu rageur ? Ce n'est pas comme si …

-Oh arrête un peu avec ça. Je tiens à toi, point. Maintenant, vas-tu m'expliquer pourquoi tu ne m'as pas dit que nous étions de la même famille ?

-... Nous ne sommes pas de la même famille.

-Ah vraiment ? Alors comment expliques-tu ce don ? Seuls les enfants de la lignée de Serpentard peuvent en hériter.

-C'est sûrement à cause de Voldemort, ou toi dans ma tête. Je n'ai aucun lien avec Salazard Serpentard, dit Harry, tremblant.

-Cela reste étrange... Il faudra mettre ça au clair. Désolé. J'ai cru que … Enfin je pensais que tu m'avais menti.

-Mais pourquoi je mentirais sur quelque chose comme ça ? Je n'ai pas de famille, cracha le brun, des larmes coulant sur ses joues pâles.

-Par Morgane, Harry ne pleure pas. Aller, viens t'asseoir sur le lit, souffla Tom, décontenancé par la réaction du plus jeune.

-Désolé. Avec tout ce qui se passe en ce moment je pète facilement un câble.

-C'est rien, dit Tom en tentant un sourire alors qu'il ne comprenait même pas l'expression.

-Je suppose que tu veux en savoir plus sur ce qu'il s'est passé ?

-Plutôt, oui. »

Dans le silence de l'étrange dimension spirituelle, coupés de la réalité, les deux jeunes hommes, enfin seulement pour l'un d'eux, l'autre ayant bien une cinquantaine d'années, s'étaient installés sur le lit du châtain. Tom était assis avec flegme, les jambes croisées, et observait, l'inquiétude bien présente dans la lueur de ses yeux, le jeune brun aux yeux véronèses, pommelés d'Émeraude. Il s'était simplement mis en tailleur sur la couverture douce du lit et tripotait ses cheveux en cherchant que dire. Il était tellement mal à l'aise, c'était comme si tout tremblotait en lui sous le poids de ses émotions. Il se détestait de se montrer si vulnérable de ce côté-là.

« Harry? Ça va aller ?

-Ouais … Je sais juste pas par où commencer.

-Tu veux que je te pose des questions ? Il hoche la tête, OK. Alors déjà où es-tu ? Depuis le moment dans l'Océan.

-Eh bah, il hésitait et se passa machinalement une main un peu moite sur la nuque, Je suis chez mon professeur de Potions.

-... Le directeur de la maison Serpentard? Celui qui t'est, comment dire, antipathique ?

-C'est le moins qu'on puisse dire … Si on ne dit pas qu'il me hait.

-Ah, tant que ça ?

-Hum. Il s'appelle Sévérus Snape.

-Rien d'intéressant. Vous vous entre-tuez ou il faut un entremetteur pour permettre un traité momentané de paix ?

-Quand même pas, pouffa Harry en levant les yeux au ciel, Même si c'était le cas avant. En fait non, on pouvait même pas lever le drapeau blanc, il aurait été brûlé au passage.

-Tant mieux alors. Bon remontons dans le temps. Ton oncle de moldu ?

-Ah, lui … n'était pas la joie. Ça ne l'a jamais été je pense.

-Il te frappait, non Harry ? Tenta avec un ton adouci Tom.

-Sûrement depuis mes sept ans. Mais avant c'était supportable, il y allait pas trop fort. Par contre depuis l'entrée à Poudlard, ça a empiré ...

-Ah, je me ferais un tel plaisir de sortir de ta petite tête et courir lui infliger les Flammes du Souffragore, pendant des heures et des heures, souffla Tom, lugubre.

-Je ne veux même pas avoir ce que c'est, marmonna le brun.

-Pourtant c'est réellement intéressant ! Tu vois et bien …

-Non ! Ça va Tom, merci.

-Tsk. Et moi qui voulait parfaire ta culture sorcière ! Pauvre petit inconscient, tu ne …

-C'est ça, c'est ça, répliqua Harry, habitué aux élucubrations théâtrales du châtain.

-Je t'apprendrais tout ça plus tard, tu as raison gamin ! S'exclama-t-il en lui ébouriffant les cheveux.

-Hé !

-Et donc. En toi, tu te sens comment ?

-Cette quoi c'te question …

-Je veux juste savoir si tu es en état de réfléchir à ce qui a dû t'arriver pour que ça te mette dans un tel état. Parce que te retrouver en pleurs, alors que tu n'es pas sensé arriver avant un bout de temps, ça a de quoi surprendre.

-... Tu veux que je te dise quoi hein ? Que j'en ai marre, que je suis un moins que rien, immonde, couvert de cicatrices, de blessures, monstre à magie, anormal, et premier idiot qui se jette dans tout et n'importe quoi ?!

-C'est comme ça que tu te sens ? Prononça Tom d'une voix un peu sourde.

-C'est comme ça que je suis.

-Non.

-Si.

-Non. Je ne te vois pas comme ça alors tu ne l'es pas. Par Morgane, tu n'es pas idiot, tu as été bridé par les autres en général ! Ta magie n'est pas anormale ou monstrueuse, elle peut aider des gens quand bien même elle n'a pas besoin d'avoir une utilité ! Et tu n'es certainement pas immonde. Par Salazard, jura un Tom un peu secoué par la vision du brun de lui-même, Tu es fin, gracieux, et à ta manière puissant et fragile. Tu es beau et tu seras superbe quand tu te seras remplumé.

-Je … Putain... Arrête de dire des conneries ! Cria le brun en pleurs, choqué, incapable de comprendre ou imaginer la possibilité d'une telle réalité.

-Et pourtant il en est ainsi . Je le répéterais autant de fois qu'il le faudra, gamin.

-Mais non ! Arrête !

-Et puis quoi encore ?!

-Je suis un être stupide ne le sais-tu pas ? Incapable d'un moindre devoir seul, incapable de contrôler sa propre magie, incapable de se faire à son propre monde !

-Il suffit de l'apprendre, quand on ne naît pas dedans ce n'est pas inné. Je t'apprendrais gamin.

-Ouais et puis en plus l'histoire de la magie, les sortilèges, la Légilimentie, l'Occlumentie et blablabla … Comme si j'allais te croire. C'est impossible que je le mérite.

-Harry ! Ça par contre c'est bel et bien stupide. Tu n'as pas besoin d'un quelconque mérite espèce de gryffondor ! Et puis franchement, vous n'avez plus de cours de culture ?

-Jamais entendu parler, grogna le brun.

-Bizarre mais on reparlera plus tard. Bon au moins ça c'est réglé.

-Parce que t'es sérieux en plus ?!

-Évidemment. Pour qui me prends-tu ? Un simple homme à promesses jamais tenues ? S'agaça le châtain.

-...Désolé.

-Humpf. Viens-là espèce de griffon au cœur de serpent.

-Hey ! » Protesta vainement Harry à l'expression.

Sans faire cas de la vexation enfantine du brun, Tom s'approcha de lui et dans un geste protecteur qu'il n'avait jamais eu auparavant, le prit dans ses bras. Harry se tendit, étranger au contact qui lui lançait des picotements partout. Peu à peu la chaleur de Tom l'envahissait et il se détendait légèrement. Il se sentait tellement plus en sécurité que tout à l'heure. Avec délicatesse et timidité, il se réfugia au plus près de lui alors qu'il glissait ses mains dans le dos du châtain. Le jeune homme aux yeux verts souffla vaguement qu'il devait avoir les yeux et le nez aussi rouges qu'un drapeau à l'effigie de Gryffondor mais il n'ajouta rien d'autre, gêné. Après un moment comme ça, le brun un peu assoupi et le châtain amusé de ce fait se détachèrent.

« Ça va un peu mieux? On aurait dit un elfe de maison qui croit avoir fait une connerie quand tu t'es enfui.

-Pfft. Et toi alors ? Paniqué non ? grogna l'autre.

-Ta faute. Tu vas faire quoi ?

-Je sais pas. Il faut déjà que je sorte d'ici.

-Ouais. Tu connais la Légilimentie ?

-Déjà étudié mais franchement ça n'a pas été une réussite.

-Bah, essaye juste de faire ce que je vais te dire. »

Bien que sceptique, Harry se prit au jeu, non sans avoir lancé un petit soupir avant de se décider à écouter. Tom, d'une voix calme et mesurée lui dit de fermer les yeux, de calmer son souffle. Alors qu'il pose ses mains sur ses épaules raides, il se détend. Il lui demande de se souvenir de son corps, de son poids, de la consistance de son enveloppe charnelle et de celle du réel. Le brun se fixe dessus. Il sent un baiser sur sa joue. Il se réveille en sursaut, les yeux soudainement ouverts. Une main tient la sienne et un léger ronflement résonne. Il tourne la tête à droite. Snape s'était endormi sur une chaise à ses côtés.

. o0O0o.Sévérus.o0O0o.

Dans son sommeil, sombre et inquiet, le potionniste avait la sale impression de vivre un tremblement de terre. Pas qu'il en ait cependant déjà subi un. Sans se poser de questions, après tout il était en train de dormir, il grogna et secoua la tête de droite à gauche. Les secousses redoublèrent et il eut l'impression de valdinguer dans les airs de la même manière qu'un balais ayant décidé de danser la javanaise … Qu'est ce que c'était cette danse déjà ?

« Professeur ? Professeur Snape ?

-Grmmblblbl.

-Mr Snape ? ….. Snape ?

-Nngrrrmblblbl.

-Hé ho, Sévérus !

-Quoi ?! S'écria l'homme dérangé dans sommeil qui bien qu'inconfortable le mettait toujours dans cet état de larve infiniment désagréable.

-Hum … Bonjour ? Est-ce que vous pourriez me rendre ma main ? Vous la serrez trop fort.

-...Harry ?! Par Salazard, tu …. Tu vas bien ?

-Oui oui. Donc ma main s'il vous ... »

Harry n'eut pas le temps de finir de prononcer un mot qu'il sentait une odeur de potions et la chaleur de l'homme en noir le submerger. Il se sentit bizarre pour la seconde fois en peu de temps … Snape le prenait dans ses bras … Le professeur Snape le prenait dans ses bras avec force … presque rassuré ? Par Merlin c'était tellement étrange. Pourtant il se rapprocha de l'homme, un peu ému, et enfouit sa tête contre son épaule. Après quelques secondes comme ça, ils s'écartèrent et le brun pût voir l'air à la fois apaisé et énervé de Snape.

« Par la baguette de Morgane ! Harry Potter, si tu recommences à paniquer comme ça, sans me laisser t'approcher, je te jure que tu risques de passer un sale quart d'heure ! Tu crois quoi ?! Que je ne m'inquiète pas ? Bordel … Arrête de te croire seul, abandonné Harry !

-Je … Toutes mes excuses. Je n'ai pas vraiment voulu ça.

-Ah oui ? Pourtant c'était très bien réussi.

-Je suis désolé, fit Harry, honteux du moment où il avait fermé les yeux en rabaissant l'homme.

-Tu peux l'être. Tu vas mieux ?

-Un peu. Tom m'a aidé quand j'étais en moi-même ! Lance presque joyeusement le jeune homme insouciant et inconscient.

-...Tom ? Qui est Tom ? … En toi-même ? Demande Snape en levant un sourcil.

-...Je n'ai rien dit ?

-Tsk. Potter, explique toi.

-C'est compliqué et je n'ai pas envie d'en parler.

-Je ne te jugerais pas Harry …

-Ce n'est pas un ami imaginaire, grogna-t-il en comprenant ce qu'insinuait l'autre, Et vous ne me croirez pas.

-Alors montre moi. Si c'est en toi-même, c'est dans ton esprit.

-Non ! C'est hors de question, se buta le brun.

-Réfléchis donc ! Pourquoi je te ferrais du mal après m'être donné du mal à te soigner ?

-Tss, vous faites ça pour vous donner bonne conscience, et si ça se trouve pour ma Mère ! Mais certainement pas pour moi, cracha vénéneusement Harry.

-Petit idiot. » Prononça en détachant chaque syllabe le professeur de sa voix grinçante et mielleuse. Et allongé dans son lit, son esprit fut une nouvelle fois violé.

Si seulement il avait pu éviter ça … Mais le gamin entêté ne voulait rien savoir et plus il refusait de lui confier les tenants et aboutissants de cette crise, puisqu'il ne trouvait pas d'autres mots pour nommer ce qu'il s'était déroulé, plus il avait l'impression d'étouffer, plus il avait l'impression qu'un pieux de bois s'enfonçait dans son cœur, les fibres flottant en lui, déchirant muscles et nerfs, douloureusement. Il avait réagit trop rapidement, trop fortement et il savait que le brun aurait beaucoup de mal à ne serait-ce qu'interagir avec lui après ça …

Lui, vieux bâtard graisseux, profanateur d'esprit songea-t-il amèrement. Mais il n'était pas temps d'y penser. A peine le sort avait franchi ses lèvres qu'il se retrouva projeté dans la tête du plus jeune. Une obscurité aveuglante, étrange comparé à ce qu'il avait pu observer il y a bien deux ans, accapara sa vision. Cet agencement ressemblait tellement à un esprit protégé. Il frissonna. Il y avait quelque chose d'autre ici. C'était puissant et par Morgane, largement plus sombre que ce qu'il avait pu voir jusqu'à maintenant. Un cri le surprit dans les ténèbres silencieuses. Il l'a reconnue sans y réfléchir ou ne serait-ce que hésiter une seule seconde. Après tout, n'était-ce pas la voix de la femme qu'il considérait comme sa sœur ?

Il tourna la tête, vif, cherchant la provenance du souvenir sordide de la mort de la ce qu'il parvint à repérer ce fut un point bleu marine si foncé que l'on devait s'abîmer la rétine pour le repérer et un autre point, ou quelque chose en ayant la forme, d'un vert tout aussi indiscernable de la couleur omniprésente de l'ébène que l'autre point. Hum … Potter ne placerait jamais, si il en était capable, ou même inconsciemment, sa mémoire dans un espace à la couleur de son ennemi. Sans aucune hésitation il fonça dans le bleu. Il eut tord. Tord parce qu'il pensait que « Tom » était une personne imaginée par le gamin. Mais ce n'était pas exactement ça. Pas ça du tout en vérité.

.o0Harry0o.

« Bah, tu es déjà de retour ? S'étonna le châtain, une tasse de thé à la main, un sourcil élégamment relevé.

-Par Merlin, il a osé, ragea-t-il sans se préoccuper plus que ça de son compagnon mental.

-Ah ? Qui, quoi ? Viens t'asseoir.

-Eh bien, commença-t-il alors qu'il s'asseyait, Snape. Je t'ai … Mentionné. Il est entré dans mon esprit et je me suis retrouvé je ne sais comment ici.

-Oh tu n'es pas très discret Harry.

-C'est tout ce que tu trouves à dire ? Il va me prendre pour un fou ! Comme si j'avais un … Ami imaginaire, cracha-t-il.

-Ou bien un morceau d'esprit dans la tête. Enfin, Tout mon esprit, lança orgueilleusement Tom.

-Ah toi, franchement, ferme ta gueule.

-Que d'impolitesse ! » fit théâtralement Tom avant de se lancer dans un long monologue, ou discours, qui sait ? Lui, il n'écoutait plus.

Harry l'ignora donc comme il en avait l'habitude et s'enfonça dans le canapé. Il chopa la tasse abandonnée par l'autre et la bue sans prêter attention à la tirade enflammée contre l'impolitesse de la jeunesse de Tom Riddle. Et alors qu'il pensait que tout allait se passer comme d'habitude, après tout comment Snape pourrait-il rentrer dans un autre morceau d'esprit, c'était impossible non ? C'est à dire ignorer l'autre, boire du thé, se reposer et bavarder, rien ne se passa comme prévu. Un pop résonna, interrompant l'un dans son somnolage et l'autre dans sa réplique ignorée.

« Ah un invité ? Bien. Je pourrais lui faire part de mon avis sur l'éducation ! » s'exclama le plus âgé avec engouement. Si Harry n'avait pas été si terrifié, il se serait moqué du châtain mais là sincèrement, il avait juste l'impression de se noyer dans la peur.

.o0O0o.Sévérus.o0O0o.

Mais où est-ce qu'il avait atterrit ? Il était dans le souvenir d'une chambre. Celle de Potter ? Aucune chance, quand il avait récupéré ses affaires, elle ne ressemblait pas à celle-ci, trop grande, et bien fournie. Il grogna d'agacement en se demandant pourquoi il se retrouvait régulièrement dans des situations étranges, entre l'autre Bâtard Suprême et le Vieux Citronné. Il se releva, épousseta ses robes noires, renifla sèchement, repéra une porte sur sa droite et passa par celle-ci.

Ce qu'il vit le stupéfia aussi efficacement que la vision d'un gryffondor réussissant une potion et lui fit marquer un moment d'arrêt. Un salon. Joliment décoré, là n'était certainement pas le problème. Non. Ce n'était pas ce qui le dérangeait. Au contraire, c'était la présence sur le sofa de deux jeunes hommes. Un brun, un châtain. Harry et …. eh bien, probablement le dit Tom. Le brun aux yeux verts était immobile et le fixait d'un air terrorisé, tendu, les yeux ouverts grands comme des cognards. L'autre le regardait malicieusement et il se leva avec une grâce assez surprenante au vu de sa précédente position, une genou plié sous son autre jambe.

« Bienvenue dans ma part d'esprit dans la tête de Harry. Monsieur Snape je suppose ?

-Tom ! Tu es définitivement timbré, non, barge peut être ?! Tu l'accueilles ? Sans rien dire ?

-Oh, un peu de silence jeune homme, lança hautainement le plus âgé.

-Merci, votre courtoisie est profitable, répondit poliment Snape, faisant de son mieux pour paraître insensible aux étrangetés de la situation.

-Oh mais c'est bien normal. Ravi de faire votre connaissance. Je suis Tom Riddle.

-Pardon ?! C'est totalement ridicule ! S'étrangla Snape qui sans hésiter une seconde s'empara du bras du jeune homme brun aux yeux verts pour le tirer vers lui, l'obligeant à se lever et ainsi s'éloigner du châtain qui le regardait d'un air sceptique.

-Je peux savoir ce que vous faites ?

-Il est tout simplement strictement impossible que je laisse Harry vous côtoyer Voldemort, cracha-t-il, glacé.

-Professeur, ce n'est pas …

-Tss. Silence Potter, claqua-t-il, Avez-vous conscience de la situation ?! Il sait où vous êtes, ce que vous faites, tout ce qui vous passe par la tête ! C'est bien pire que les cauchemars qu'il vous envoyait.

-Puis-je savoir de quoi vous parlez ? Questionna vaguement Tom.

-Oh vous savez très bien de quoi nous parlons.

-Humpf. De quoi vous parlez professeur, nuance. Je vais vous expliquer. C'est assez …Compliqué.

-Il n'y a rien à dire. Il faut s'en aller, que je trouve une façon de vous l'enlever de la tête, fit-il en s'éloignant, le brun toujours en poigne.

-Je vous assure que ça n'a rien à voir avec ce que vous pensez. Tom n'est pas Voldemort.

Vous pourriez me lâcher qu 'on en discute ?

-Harry, soupira Snape, sais-tu qui il est ? Réellement sois dit en passant.

-Mieux que vous très certainement.

-Il te fait croire une chose qui n'est pas réelle. Dois-je vraiment te présenter Voldemort ?

-Ne me comparez pas à cette chose immonde et répugnante qui est en pleine décrépitude, me violant mon esprit, profanant mon corps ! Siffla alors Tom, frigorifiant et lassé de jouer les polis.

-Il est hors de question que je crois encore vos paroles envoûtantes, trancha la terreur des cachots, toxique.

-Calmez-vous un peu tous les deux, tenta Harry .

-Il ment ! S'exclama Snape.

-Il ne comprend pas ! » Fit en même temps Tom.

.o0Harry0o.

Et ainsi leur joute verbale commença-telle, au grand damne du brun. Tantôt Tom racontait son histoire en la sifflant de manière venimeuse et digne de l'Arctique, tantôt Snape jetait celle du mage noir et sa puissance de serpent rusé de la même manière qu'il retirait des points aux gryffondors, mielleux et tranchant. Il était cependant nettement clair pour Harry que le potionniste ne pouvait plus que croire les propos du châtain. Celui-ci avait d'ailleurs les yeux brillants, sans souffle d'avoir crié la douleur de son début de vie.

Harry, rapidement lassé d'attendre debout, s'était assis dans le fauteuil le plus éloigné possible des deux espèces de … Il ne savait pas trop comment les nommer sinon autrement que fous furieux. Il avait commencé à siroter un thé, qu'il s'était imaginé comme quand Tom lui avait expliqué le comment du pourquoi il avait une maison dans sa tête qui changeait tous les quatre matins, c'est-à-dire au grès des humeurs et désirs du plus vieux. Il fut donc plutôt surpris quand la voix sèche de Snape résonna.

« Je vous crois.

-...Vous...Vous me croyez ?

-Oui. Je suis assez confus de vous avoir contraint à tout me dire mais j'y étais obligé. Je devais être certain que vous n'étiez pas Lui.

-Ah. C'est enfin fini, souffla Harry.

-Oh toi hein, tais-toi ! Tu n'as rien fait pour m'aider, bouda Tom, partagé entre le soulagement et le sentiment étrange que la situation était largement trop surnaturelle à son goût.

-Et m'interposer entre deux sorciers prêts à en venir aux baguettes ? Il vaut mieux rêver, je tiens à ma peau.

-Harry, peut-on discuter seuls à seuls ?

-Hum … Oui bien sur. Tom, on peut t'emprunter ta chambre ?

-Harry. Le plus simple serait de sortir d'ici.

-Il est vrai que tu as été très pour ne pas dire trop présent ici pour le moment et je veux dormir. Tu sais bien que pour conserver mon teint de porcelaine je dois dormir plus de seize heures par jour gamin. Tu sais comment t 'en aller, lança Tom avant de passer une main dans ses cheveux, les décoiffant un peu plus et de partir.

-Bien. C'est bien que tu saches faire ça. On appelle d'ailleurs cette méthode la transe. Allons-y. » dit Snape, un peu étonné. Et sans plus tarder, il ferma les yeux. Haussant les épaules, Harry fit de même.

.o0Draco0o.

Draco avait envie de balancer quelque chose contre le sol. Pourquoi Ô grand pourquoi était-il si respectueux des règles de la Maison Malfoy ? Incommensurable question étant donné qu'il ne s'entendait pas à merveille avec le le seul Malfoy de pure souche de la maisonnée. Enfin du Manoir plus exactement. Quoiqu 'il en soit, il était bien obligé de se rendre au dîner. Ah quel doux plaisir entrevu que de revoir sa chère et tendre tante. Si ça se trouve, il aurait même l'extrême bonheur de voir son paternel adoré. Joie et réjouissance, railla-t-il.

Il s'essuya les mains sur un torchon et se saisit de sa baguette pour mettre sa préparation sous sort de conservation. Il vérifia si la préparation était en ordre, après tout il était hors de question qu'il s'amuse à recommencer ce qu'il avait fait, puis sortit du laboratoire de potions. Il s'empressa de rejoindre ses appartements . Par Salazard il avait pu apercevoir l'état de ses cheveux et c'était tout bonnement insupportable d'immondice. En plus il devait se changer. Il soupira et entra vivement dans son dressing. Chemise blanche en soie, veston noir en peau de Dragon et pantalon à pince de la même couleur. Il remonta ses manches et se dirigea d'un pas sûr vers la salle de bain. Il allait remettre en état sa coiffure !

Des pas avec un rythme lent, le buste droit, le port altier, le menton relevé, la démarche sûre et féline, un accent méprisant au bord de ses prunelles et un mot supérieur au bout de ses lèvres fines, Draco Malfoy était désormais arrivé dans la salle à manger du Manoir. Il analysa en vitesse la pièce et goûta sa température. Glaciale. Son père et sa tante s'entendaient toujours aussi bien. Sa mère gardait son rôle de maîtresse de maison et le dialogue entre les trois continuait, bien heureusement d'ailleurs. Il aurait été regrettable de retrouver des tâches de sang sur le tapis si ancien des Malfoy. Et surtout tellement dommage de perdre Bellatrix … Une grande perte qui ne sera pas mise au point cependant.

« Tiens, Draco. Tu arrives enfin, prononça son père en détachant chaque syllabe dans une ressemblance effroyable de médiocrité avec son parrain.

-J'avais à faire. Une potion sur le chaudron est relativement dangereuse si nous n'y faisons pas attention, répliqua le blond avec froideur et éloquence.

-L'important est que tu sois arrivé à temps, calma sa mère.

-Oui mon cher neveu, tu sais bien que j'avais hâte de te voir n'est ce pas ? Comment vas-tu ?

-Oh très bien.

-Honoré non ? J'espère bien que ta mission est en cours, murmura-t-elle avec un sourire mordant.

-Tout à fait. La potion en est l'arme, bien que j'en prévois d'autres. Ce vieillard est relativement accroché à la vie.

-Il ne faudrait pas se tromper, il est vrai que ce serait bien triste pour la famille Malfoy, ajouta d'une voix sucrée à outrance la sorcière.

-Exact ma chère belle-sœur, pour une fois que nous sommes d'accord sur un même fait.

-Avez-vous donc finit ces mises au points ? Un dîner nous attends et Bella, il est comme tu les aimes.

-Ne me dis pas qu'il y a des fruits rouges ? S'excita Bellatrix

-Bien sûr que si ma sœur. D'ailleurs ... » Draco décrocha. Il maudissait les mondanités.

.o0Harry0o.

Harry rouvrit les yeux dans son lit, ses prunelles percutant toujours le même plafond blanc. La main de Snape était toujours dans la sienne et le professeur de potion était en train de se relever un peu de sa chaise pour mieux s'asseoir quand il le remarqua. Il sursauta presque, provoquant chez le brun une certaine surprise. Depuis quand Snape était-il si … familier avec lui ? Toujours est-il que l'homme lâcha délicatement sa main avant de s'étirer. Ils se regardèrent dans le blanc des yeux sans rien dire pendant une bonne minute. Et soixante secondes à attendre quand on ne sait pas ce qui va se passer ensuite, et bah c'est très long et stressant. Harry avait joint ses mains et jouait vaguement avec ses pouces, sans en détourner ses prunelles véronèses.

« Il semblerait qu'au moins tu n'étais pas totalement seul pendant que tes monstres de tuteurs te faisaient du mal, débuta le potionniste.

-Oui … Heureusement d'ailleurs.

-Tu aurais pu m'en parler plus tôt, ça change absolument tout. En as-tu conscience ?

-Je le sais bien Monsieur mais …

-Arrête un peu avec tes ''Monsieur'', interrompit sèchement l'homme alors que le brun écarquillait les yeux, Nous allons vivre ensemble le reste des vacances. Tu peux m'appeler Sévérus.

-Euh … D'accord.

-Bien, reprit plus calmement Snape, enfin Sévérus, Il faudra savoir qui est réellement Voldemort, et savoir si Dumbledore est au courant.

-Il ne sait pas, affirma sérieusement le jeune homme, Tom m'en a déjà parlé. Dans son esprit, quand il a été enfermé dans sa propre tête, il n'a ressenti aucunes intrusions. Le directeur, il cracha ce mot, ne le sait donc pas.

-Et ce serait un esprit … Je n'ai aucune connaissance là-dessus.

-Mons … Sévérus, vous n'avez pas l'air très choqué ou chamboulé, est-ce que c'est déjà arrivé ? Demanda prudemment le plus jeune.

-Non. Pas à ma connaissance. Tu sais Harry, j'ai dû faire face à tellement de choses étranges, semblant impossibles que peu peuvent maintenant me surprendre.

-Je vois, fit Harry en pensant à sa situation d'espion, Qu'allez-vous faire ?

-C'est-à-dire ?

-Par rapport au citronné.

-Garder une place dans l'ordre est important mais servir les intérêts personnels de quelqu'un n'est plus dans mes cordes.

-Donc vous aller continuer d'espionner.

-Ce n'est pas comme si j'avais vraiment le choix. Que vas-tu faire toi, en sachant le vrai visage du vieillard ? demanda Sévérus avec le moins de sécheresse possible dans la voix.

-Je ne sais pas exactement. Mais c'est sûr que je ne peux plus être avec lui, ou de son côté. C'est impossible, murmura-t-il la gorge serrée.

-C'est normal. Tu as encore du temps avant la rentrée pour savoir ce que tu veux faire.

-Je crois que je vais demander de l'aide à Ron et Hermione.

-Weasley n'est peut être pas une bonne idée … Ou tout du moins celui-ci. Avec William et Perceval en plus de leurs parents ils sont les plus adeptes des idées de Dumbledore.

-Voyons, il est mon meilleur ami, il comprendra, s'emporta un peu Harry devant l'acidité des paroles du professeur de potion.

-Vous verrez bien. Granger ne devrait pas être un problème, j'ai des regrets de l'avouer mais elle est intelligente. Essaye quand même de voir si d'autres ne seraient pas plus en accord avec toi.

-Ils sont restés, dit froidement Harry, étonnant Sévérus, bien qu'il le cache, par sa

réplique aux accents de serpentard.

-D'accord, prononça-t-il d'une voix rauque, Comment te sens-tu, à part ça ?

-Plutôt bien. Juste vidé.

-Vu l'état dans lequel tu as mis mon salon avec ta magie c'est bien normal.

-Désolé pour ça d'ailleurs.

-J'aurais réagit de la même manière, répondit-il, Que comptes-tu faire de tes vacances?demanda-t-il en changeant de sujet.

-Aucune idée …

-Commence donc par tes devoirs. La bibliothèque t'es ouverte et il y a une partie sur les potions en bas. Je te montrerai.

-Et ensuite ? Je n'ai rien d'autre à faire, ce n'est pas comme si j'avais un hobby ou quoi que ce soit y ressemblant, se plaint presque le brun.

-Et bien la lecture est bénéfique Potter ! Répliqua avec rogue le professeur agacé.

-... Désolé, murmura-t-il.

-Non c'est moi. Je devrais le savoir vu votre ancien mode de vie avec ces … choses. Mais lire pourra peut-être vraiment vous aider. Il n'y a pas que les grimoires de cours. Vous pourrez toujours voler. Ensuite nous verrons bien.

-D'accord. Et Sévérus, merci pour tout.

-Il n'y a rien à remercier, grommela le potionniste avant de se lever de sa chaise, Je vais voir Istan et le salon puis je reviens pour te faire correctement visiter le manoir, en attendant prends donc une douche et change toi.

-OK. » Sans attendre, il fonça à la salle de bain dans l'espoir d'avoir le temps d'écrire les lettres.

.o0Andrew0o.

L'air des cachots était désagréable et elle avait l'impression que chaque respiration pouvait la faire vomir en réponse aux odeurs que son cerveau enregistrait. Définitivement, Andrew voulait foutre en l'air sa situation et sauver ceux qu'elle aimait d'une autre manière que de s'agenouiller aux pieds d'un sorcier à la tronche de serpent. Elle le haïssait plus que tout au monde. Et ce sale bâtard l'obligeait à voir la déchéance de ses parents et la perdition des jumeaux. Ils ne pouvaient plus rien faire et leurs parents se tuaient à la tâche pour satisfaire leur maître-chanteur. Elle devait s'attendre au pire. Jusque là seul son talent pour les potions avait été employé, mais elle savait que ce n'était que le début. Quelque chose de mauvais se préparait. Elle le sentait jusque dans ses entrailles alors qu'elle remontait vers la salle dite ''du trône'' où siégeait le Lord.

Les mangemorts la saluaient, habitués à la voir et relativement reconnaissants qu'elle fournisse les remèdes et poisons les plus utilisés avec Snape. Elle étouffa un soupir. Elle ne l'avait croisé qu'une fois. C'était très étrange. Ils avaient été Maître et apprenti pendant qu'elle finissait la création de sa potion de Diplôme. Il n'avait sûrement jamais imaginé qu'elle ferait un jour parti des fidèles du mage noir. Elle, elle savait qu'il en était un mais aucune parole n'avait été échangée à se propos. Alors quand ils s'étaient revus au détour d'un couloir, elle avait juste souris et salué l'homme. Enfin arrivée dans l'antre du Serpent elle se fit prudente et ferma son esprit, plaquant un air enjoué sur son visage en essayant de penser à son chat.

« Mon Lord, salua-t-elle en s'inclinant, J'ai cru que vous m'aviez faite appeler.

-Exacte Miss Stetson. J'ai une mission des plus importante pour toi, prononça-t-il avec passion, imposant hélas par sa prestance.

-Ce serait un grand honneur pour moi de vous servir dans ce cadre mon cher Lord.

-Bien, bien, bien. Il se trouve que ça ne t'empêchera pas de faire vos potions. Les Stetson, vous avez des liens avec la famille Lovegood n'est ce pas ?

-Oui. Ma famille est proche de Xénophilius Lovegood, mes parents étant de grands chercheurs de créatures magiques pour le moins introuvables, comme vous le savez, je l'ai rencontré très régulièrement, répondit la jeune fille en se demandant où il voulait bien en venir.

-Et sa fille ? Luna Lovegood.

-Je l'ai rencontrée une ou deux fois quand on était plus jeunes, avant que sa mère ne décède.

-Au moins es-tu proche du père, siffla presque le seigneur des Ténèbres, Tu vas devoir te rapprocher d'elle d'une manière ou d'une autre. Il se trouve qu'elle est la dernière de la lignée des Cybèles.

-... Les Cybèles ? A-t-elle un lien avec les dons de voyance et tout ce qui entoure leur mystère ?

-Exact. Votre connaissance est surprenante, prononça-t-il, mesquin et arrogant, Il se trouve que la grand-mère de cette fille était la sœur de Heather Malfoy, membre de cette lignée que j'ai tué hier soir. Cette vieille idiote n'est pas une grande perte, persifla-t-il.

-Que dois-je faire précisément ?

-Te rapprocher d'elle. T'en faire une amie ou plus. Peu importe votre relation, il faut qu'elle soit suffisamment en confiance pour te confier son histoire et ses visions probables.

-Bien. Je m'y met dès aujourd'hui. Peut être serait-il intéressant d'intégrer Poudlard, mon Seigneur ?

-De quelle manière ?

-Eh bien, je pourrais contacter Monsieur Snape pour devenir stagiaire et suppléante en cours de potion. Pas que l'enseignement ne m'intéresse cependant, grommela-t-elle un peu.

-Cela, il faudra le voir avec lui, peu m'importe. Tu peux t'en aller.

-Merci mon cher Lord. Puisse la noirceur triompher, salua-t-elle avant d'attendre un signe de tête lui permettant de se retirer.

-Elle triomphera. »

Elle se hâta de rentrer dans ses appartements du Manoir. Une fois arrivée elle retira sa cape bleu nuit pour rester en pantalon et chemise noirs. Elle tomba presque sur son fauteuil de bureau et posa la tête sur le haut du siège, tournée vers le plafond. Par les chaussettes de Mordred, mais qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir faire ?! Et comment ? Putain, elle détestait jouer les hypocrites quand il ne s'agissait pas de sauver sa peau du plus grand mage noir du siècle et là elle allait devoir tromper une gamine tout en l'espionnant. Dans quelle bouse de Dragon était-elle encore tombée ? Et à coup sûr, la fille allait être méfiante et pour avoir sa confiance elle allait devoir faire ses preuves et s'en rapprocher au point de sortir avec. Sinon l'autre face d'écailles n'aurait pas insinué quoi que ce soit. Elle grogna en même temps que son estomac, passant une main dans ses cheveux châtains coupés en carré, triturant sa mèche la plus longue. Elle espérait qu'elle et son cœur qui se cramponne, mouais, s'agrippe plutôt, facilement, ne s'attacheront pas à la jeune fille.

.o0Harry0o.

Ravi d'avoir pu se rafraîchir rapidement, le brun aux yeux verts attrapa sans attendre de quoi écrire. Il regarda sans vraiment les voir ses vieux vêtements et soupira en se demandant si il pourrait un jour en changer. Il s'assit à son bureau ... ou le bureau ? Et puis merde, et entama l'écriture des lettres. Une fois cela finit, il les donna à Hedwige, qui s'était installée sur un des pied du lit en bois sombre. Il espérait vraiment qu'ils pourraient le conseiller. Bon, bien sûr il n'avait pas parlé d'où il était, ou de sa situation. Juste de Dumbledore et sa propre allégeance. Il soupira doucement et posa les coudes sur l'ébène du bureau, déposant sa tête sur ses mains.

Il ne pourrait pas aller chez Ron. C'était une certitude et il avait prévenu son ami à la fin de la lettre, quand il s'en était rendu compte. Il ne savait pas comment Dumbledore réagirait en apprenant qu'il était là-bas. Il avait peur qu'il l'oblige à retourner chez les Dursley. A chaque fois que l'idée l'effleurait il se sentait déchiré. Mais en même temps … Et si c'était ce qu'il lui fallait ? Il se sentait sale, une saleté anormale qu'on devait corriger pour le ramener dans le bon chemin. C'était si présent en lui, cette certitude, que quelques fois, il avait juste eu envie de la sortir d'une manière ou d'une autre. Mais il ne savait pas comment, alors il n'avait rien fait. D'habitude c'était son oncle qui le faisait.

Il perçu un discret cognement et tourna la tête vers la porte. Snape … Non. Sévérus était dans l'entrebâillement de celle-ci. Il laissa un léger sourire filtrer et le potionniste entra. Il eut une moue agacée en le regardant, ce que le brun ne comprit absolument pas. Levant les épaules, il se tourna vers l'homme qui le fixait d'un regard qu'il estimait critique. Sans pouvoir vraiment s'en empêcher, Harry passa une main dans ses cheveux, gêné.

« Il va falloir que nous fassions quelque chose pour … Ça.

-Ça ? Ça quoi ?

-Tes vêtements. Ce n'est pas possible.

-Oh. Oui. Je me suis fait la même remarque.

-Parfait. Nous irons un jour sur le chemin de traverse. La semaine prochaine probablement. Tu viens ? Je vais te faire visiter.

-Oui Mons … Sévérus, se reprit Harry.

-Bien, apprécia le potionniste alors qu'ils sortaient de la chambre.

-Est ce qu'on pourra passer voir Sirius ?

-Si tu veux. Tu peux aller le voir sans demander, en plus il est au même étage que toi.

-Merci. J'irai plus tard.

-C'est normal. Donc nous sommes au deuxième étage. Il y a des chambres et leurs salles de bains. Au dessus, l'agencement est différent mais on retrouve les mêmes pièces. Il y a un salon à chacun des deux étages. Au premier, il y a mes appartements et mon bureau. Mais ça tu connais, se moqua-t-il un peu alors qu'ils descendaient les escaliers, Il y a aussi un salon, quoique plus grand, et une salle d'entraînement.

-Une salle d'entraînement ? S'exclama un brun surpris.

-Magique et physique. Ne sois pas aussi étonné. Je suis un espion, et il vaut mieux être en forme pour ce type de travail, ironisa l'homme, Vient ensuite le rez-de-chausser. Deux salons, une grande salle à manger, l'entrée, la cuisine et la bibliothèque. Les elfes ont une maison dans le parc.

-C'est immense … Par Merlin ! C'est quoi cette entrée de château ?! Fit le brun, estomaqué.

-Juste l'entrée du Manoir, railla Sévérus avant de reprendre pendant qu'ils descendaient encore, Ici, il y a la partie de la bibliothèque sur les potions et mon laboratoire, avec les ingrédients.

-Votre antre.

-Exact, sourit le potionniste. On a fait le tour. Vu l'heure, je pense qu'Istan a eut le temps de nous préparer un brunch. Remonte à la salle à manger. J'avais oublié une potion.

-D'accord. A tout à l'heure.

-Hum. » répondit vaguement le professeur de potion alors qu'il réfléchissait déjà à comment rattraper sa mixture.

Harry remonta doucement vers l'endroit où il pourrait manger. Il avait assez faim tout de même ! D'un pas presque joyeux, il atteignit l'endroit voulu. Istan le salua avec entrain, ce qui fit sourire le jeune homme en lui rappelant Dobby. Il commença à manger. Petites bouchées par petites bouchées, il se remplit l'estomac. Une fois finit, il attendit l'autre homme. Quand l'elfe de maison lui dit franchement qu'il ne devrait pas attendre vu que, comme à son habitude, le potionniste avait dû perdre la notion du temps en préparant ses potions. Le jeune homme se demanda franchement si il était motivé pour débuter l'achèvement de ses devoirs de vacances ou si il préférait commencer par découvrir la bibliothèque. Sans trop d'hésitations il choisit la seconde option. Peut être n'aurait-il pas dû.


Et voilà donc ~ Enfin l'apparition d'Andrew Stetson ! C'est un OC qui sera plutôt importante ... et aussi une de mes préférée. Avancement entre Sévérus et Harry, et Tom et Harry (quoiqu'un peu moins). Je crois que c'est tout. J'espère qu'il n'y a pas de fautes. Je remercie Kurochan et MementoMorri pour leurs lectures et corrections Bisous et à bientôt avec un prochain chapitre prévu pour quand je pourrais l'écrire parce que de toute manière si je fixe une date je m'y tiendrais pas ! Mais j'ai déjà un titre : "Il commença son récit ... Ou pas !"