Bon, j'ai commencé à écrire ce machin et au final je me suis dit que le publier pourrait être sympa, alors voilà. C'est publié. Pouf.
Bien sûr les personnages de Teen Wolf ne m'appartiennent pas et tout le tralala. Nan parce que si c'était le cas, Boyd, Erica et Allison et Aiden seraient encore vivants mais bon je ne vais pas m'aventurer sur ce terrain parce que j'en aurais pour des heures et que ça me blase déjà. Donc, un petit chapitre pour commencer. Bon c'est pas du sérieux hein mais ce n'est pas dit que ça reste si léger tout du long. Dépends dans quelle direction je vais partir et comme je le sais pas encore moi-même…lalalala.
D'ailleurs je tiens à m'excuser pour mon humour déplorable.
Voilà. Je vous dis donc à bientôt.
Tchus'
« Tadaaaa ! »
Avec un grand sourire, je me tourne vers mes amis, pressé de voir leur réaction. Mon sourire se fane rapidement toutefois quand je vois la tête qu'ils tirent. Je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche que je suis enseveli sous plusieurs critiques, plus ou moins mordantes selon la personne.
« Je ne te savais pas si pauvre Stilinski.
- Tu…comptes vraiment habiter ici ?
- C'est horrible.
- On dirait qu'il va s'écrouler au moindre coup de vent ton machin… »
Ils sont doués. Ils viennent de réussir à faire disparaitre toute trace d'enthousiasme de mon organisme en deux secondes. Je remarque alors que je les regarde la bouche grande ouverte et m'empresse de la refermer.
Ok je me suis peut-être avancé un peu vite en disant qu'ils allaient adorer l'immeuble.
« Je vous déteste. »
Oui, je viens de leur balancer ça avec une moue boudeuse et j'ai bien conscience d'avoir l'éloquence d'un gamin de cinq ans mais tant pis. C'est la seule répartie qui me soit venue sur l'instant. Ils haussent les épaules.
« Stiles, tu sais que tu n'es pas obligé de déménager tout de suite. »
Je fixe Allison et tombe sur son sourire hésitant mais sincère. C'est la seule qui a fait un effort jusqu'ici et j'ai envie de lui faire un câlin. Je me retiens, cependant. Parce que je suis quand même vexé.
« Je ne comprends pas ce qui vous déplait tant dans cet immeuble. Et non, je ne resterai pas une journée de plus à l'appartement ! »
Pas après avoir vu ce que j'ai vu.
Mes pensées doivent se refléter sur mon visage puisque que la brune reprend, d'un ton agacé cette fois :
« Oh ne fais pas ton prude Stilinski ! C'est arrivé une fois et tu te doutais bien qu'on ne jouait pas au scrabble quand tu n'étais pas là ! Oui tu nous a vus en pleine act-
Non, on s'était promis de ne plus jamais en reparler ! Je plaque mes mains sur mes oreilles et me met à brailler de toute mes forces pour ne pas l'entendre.
- Urgh, Scott fais quelque chose ou je l'étrangle ! »
J'entends mon meilleur ami soupirer mais garde mes mains sur mes oreilles, au cas où. Scott ne fera rien. Je le sais et il le sait. Il y a un accord tacite entre nous qui stipule qu'il n'a pas le droit de prendre le parti de sa petite-amie contre moi. Parce que je suis celui qui lui a présenté la jolie brune – et que sa vie serait nulle à chier si je n'étais pas là-.
- Bon, tu nous le fais visiter ton appart' ou tu nous a juste trimbalé ici pour qu'on admire ce…truc ?
Je lance un sourire narquois à Scott et réplique, comme j'ai l'habitude de le faire : « Im-meuble, Scotty. Je sais que c'est dur pour toi de retenir certains mots mais-
- La ferme.
Mon sourire s'agrandit en entendant son grognement. Lydia et Jackson ricanent. C'est trop facile. On pourrait croire qu'après toutes ces années à mes côtés, il aurait développé un certain sens de la répartie mais non ce n'est pas le cas.
Ignorant mes traitres d'amis, je me dirige vers l'entrée et compose le code de l'interphone. Une pointe de satisfaction s'insinue en moi quand j'entends le bruit caractéristique de la porte qui s'ouvre. Je me tourne une nouvelle fois vers mes amis avec un grand sourire. Ils me regardent tous et je crois qu'ils sont amusés cette fois. Lydia secoue la tête d'un air…attendri ? Je me trompe surement parce que la rousse n'a jamais l'air attendri. Ça n'existe pas. Un air effrayant, démoniaque, machiavélique : oui, mais un air attendri : nop', ça jamais.
Je tiens la porte et les laisse passer devant moi, même s'ils ne le mérite pas.
Le hall d'entrée est modeste, mais propre. Et c'est tout ce qui importe non ? Des boites aux lettres recouvrent le mur de gauche et je pointe du doigt celle qui porte maintenant mon nom. Mes amis suivent la direction que je leur indique et soupirent de concert.
Quoi encore ?
« Tu as déjà emménagé ? », me demande Lydia d'une voix incrédule.
Ah, je ne leur ai pas précisé ?
Merde.
J'acquiesce vivement parce que mine de rien, je suis enthousiaste à l'idée d'habiter seul pour la première fois en 23 ans de vie.
« La dame de l'agence a dit que je pouvais emménager quand je voulais, alors j'ai pas trainé. »
Je grimace avant d'ajouter : « Vivre avec mon père ne m'avait pas manqué.
- C'est pour ça qu'on t'avait dit de rester le temps de trouver quelque chose. Ally aurait pu attendre un mois de plus pour s'installer tu sais ? », me dit Scott en fronçant les sourcils.
Je balaye sa réponse d'un geste de la main pour lui montrer que ce n'est rien.
« Et alors qu'on a visité plein d'appartements ensemble, tu en choisis un que je n'ai pas vu et qui en plus ressemble à un squat ?! »
Je déglutis difficilement et me tourne vers Lydia qui me lance son regard assassin n°36. Le ton est clairement accusateur et j'avoue ne pas savoir quoi lui répondre. Elle m'a trainé dans des dizaines d'endroits, voulant me trouver la « perle rare » comme elle disait mais il n'y a juste pas eu de déclic. Ici, quand j'y suis allé –seul parce que je savais que la jeune femme ne serait pas d'accord- je m'y suis tout de suite senti bien. Le quartier n'est pas très bien réputé mais au moins ici les gens vivent leur vie sans s'occuper des autres et je trouve ça agréable. Pas de jugement, contrairement au quartier où vivent Lydia et Jackson. Merde, nous n'avons jamais pu faire de fête sans que les vieux d'à côté appellent le poste du shérif en se plaignant du tapage nocturne.
Et ce n'était pas du tapage nocturne.
Je le sais, puisque je travaille là-bas et que c'est moi qu'on appelle quand il y a du vrai tapage nocturne. Croyez-moi, c'est pas du tout le même délire.
« Tu travaillais. Et il n'est pas si mal que ça. Ok la façade laisse à désirer mais je vous promets que l'appartement vaut le coup d'œil. »
Lydia me regarde suspicieusement un instant avant de finalement hausser les épaules d'un air indifférent.
Ouep. Elle va totalement se venger.
Je soupire et sent au même instant une main se poser sur mon épaule. Jackson me regarde sans rien dire et il se passe un de ses instants étrange où nous partageons une certaine complicité. C'est rare, majoritairement parce que le blond est un enfoiré de première quatre-vingt-dix pourcent du temps mais quand ça arrive, je réalise pendant quelques secondes que nous sommes vraiment amis.
« Allez, montre nous où tu fais pousser ta drogue! »
Bien sûr, il finit toujours par gâcher ces moments en ouvrant sa grande gueule.
Je me dégage brusquement pour lui montrer qu'il est con et il ricane, fier de lui. Ally et Scott ont rejoint Lydia devant l'ascenseur et ils regardent à présent la machine d'un air peu rassuré. Je soupire. « Il marche très bien, non personne n'est mort à l'intérieur et il n'y a pas de pisse non plus. Cet endroit est clean, quand est-ce que vous allez finalement le reconnaitre ? »
« Quand ça ne sera plus drôle, réplique Jackson et je lève les yeux au ciel en voyant les autres acquiescer.
-…Donc vous le faites exprès pour me faire chier ? »
« Ouep ! », répondent-ils tous en cœur, un sourire aux lèvres.
Pourquoi je suis ami avec eux déjà ?
Je me précipite hors de l'ascenseur et me met presque à bondir sur place tant mes amis sont lents.
« Et en plus il a fallu que tu prennes l'appartement qui se trouve au dernier étage. »
J'hausse les épaules. Il y a un raison à ça bien sûr mais je ne vais pas leur expliquer maintenant. Il faut qu'ils le voient, comme moi je l'ai vu. Un sourire aux lèvres, je traverse le palier et me dirige vers la porte d'entrée de mon tout nouvel appartement. En face de celle-ci, au bout du couloir se trouve une autre porte. L'appartement est déjà occupé mais je n'ai pas encore rencontré son locataire. L'agent immobilier a fait une tête étrange quand je l'ai évoqué mais elle n'a rien dit. Ça a titillé ma curiosité. Elle avait l'air à la fois effrayée et intriguée, ou intimidée. Difficile de savoir. J'ai bien envie de faire des recherches sur le mec du coup pour éviter les mauvaises surprises du style voisin meurtrier ou toxico…ou les deux. Putain. Je me mets à penser comme Lydia et Jackson. Faut que j'arrête. Peut-être que j'ai rêvé et que c'est un papy tout sympa qui joue de la clarinette le dimanche.
Ou aux échecs.
J'aime bien les échecs.
Je sors de mes pensées en entendant mon meilleur ami m'appeler. Il fait un geste vers la porte et je remarque que je suis planté devant depuis une bonne minute. Personne ne commente. Ils ont l'habitude en même temps. Mon TDHA provoque souvent ce genre d'absences et ils n'y font plus attention. Pareil pour le flot ininterrompu de paroles, ils s'y sont fait, en quelques sortes.
Je plonge mes mains dans mon gilet à capuche et en ressort un trousseau de clé monstrueusement chargé. Jackson hausse les sourcils avant de secouer la tête et j'hésite à lui tirer la langue. Il ne peut pas comprendre. Il n'a aucuns hobbies. Si ce n'est le sport. Et encore, seulement s'il joue.
J'enfonce les clés dans la serrure et me plaque contre la porte juste après l'avoir déverrouillée. Mes amis me regardent comme si j'étais taré et j'avoue éprouver une certaine satisfaction à l'idée qu'ils puissent encore s'étonner de mes actions après tout ce temps.
« Fermez les yeux ! »
Lydia lève les yeux au ciel et les autres continuent de me fixer.
« Fermez les yeux je vous dis ! Ou vous rentrez pas ! »
Ils finissent par m'écouter et je me décolle de la porte. J'attrape la main de Scott et leur dit de faire de même. Ils s'exécutent bon gré mal gré et je me retiens de pouffer en entendant Jackson râler. Je les conduis ensuite à l'intérieur et m'arrête à l'endroit que je pense être le plus approprié. Avec une certaine appréhension je lâche la main de mon meilleur ami et leur dit d'ouvrir les yeux.
Je ne quitte pas leur visage du regard tandis qu'ils ouvrent leurs paupières.
Le silence s'installe dans la pièce et je souris.
Parce qu'ils ont exactement la même réaction que moi lorsque j'ai pénétré dans cet endroit.
Les yeux grands ouverts, mes amis fixent la grande baie vitrée qui se trouve en face d'eux. Celle-ci s'étale sur toute la surface du loft et illumine la pièce. De là où nous somme, on peut voir toute la ville s'étaler sous nos yeux et le soleil couchant embelli encore un peu plus ce tableau. C'est la raison pour laquelle j'ai choisi cet endroit. La vue.
Pour la surface aussi. Le loft est grand et je peux y accueillir du monde sans qu'on ne se marche dessus. La cuisine se trouve dans un coin, séparée de la salle à manger par un long comptoir. La table vient de chez mon père. Elle était dans le garage et ne servait pas à grand-chose alors je l'ai prise. C'est une vieille table en bois longue et large. Très familiale. Ou tout du moins c'est l'idée que je m'en fais. A gauche de la cuisine, il y a la salle de bain. Seul pièce fermée de tout le loft. Ce qui est normal, je suppose. Pratique et fonctionnelle. Douche, toilette, lavabo. Boum, emballé c'est pesé.
Dans le coin opposé, on trouve le salon. Deux vieux canapés en cuir y trônent, vieux et usés, encerclant le meuble télé. Je l'ai ai trouvés dans une brocante et s'ils ont l'air d'avoir vécu la guerre ils n'en sont pas moins les canapés les plus confortables dans lesquels je me suis jamais vautrés. Et je me suis vautré dans beaucoup de canapés. Plusieurs cartons sont posés çà et là. Je n'ai pas encore eu le temps de tout vider dans la mesure où je n'ai emménagé qu'en début de semaine. J'ai installé un tapis au sol, parce que c'est doux et que j'aime pas les chaussons. Il est gris, pour aller avec les murs en briques et les canapés marron. Je crois. Je ne suis pas très porté déco, à vrai dire, je préfère que ce soit confortable et Lydia me le reproche assez quotidiennement –surtout quand il s'agit de mes fringues-. Sur le mur opposé à la vitre se trouve ma bibliothèque. Elle s'étale sur plusieurs mètres et est rempli de romans, bd, comics et dvd en tout genre. En face, mon bureau. Présentement en bordel. Parce que j'ai ramené tous les dossiers de mes enquêtes et que je n'ai pas eu le temps de les ranger. A côté de celui-ci, un tableau, sur lequel sont affichés tous les éléments du dossier en cours. Ma chambre se trouve au-dessus du salon, sur la mezzanine. Elle est seulement composé de mon lit et d'une commode parce que je n'y suis quasiment jamais.
Personnellement, je m'y sens bien. J'espère juste que ce sera le cas pour eux aussi.
Pour l'instant je n'en sais rien, vu qu'ils n'ont toujours pas ouvert leur bouche. Ils observent le loft silencieusement et je trépigne sur place.
« Ok, mec je m'excuse pour ce que je t'ai dit, il est génial ! »
Voilà, je savais bien qu'il était mon meilleur ami pour une bonne raison ! Le visage de Scott se fend en un grand sourire et je sais que j'arbore le même. Il va ensuite s'affaler sur un canapé et pousse un gémissement de bien-être. « Enorme. », murmure-t-il et j'éclate de rire parce que c'était tellement prévisible.
« La vue est magnifique Stiles, je comprends pourquoi tu l'as choisi ! »
Cette fois-ci je cède à ma pulsion et emprisonne Allison dans un câlin étouffant. La brune éclate de rire. Si je n'étais pas plus porté sur les hommes et que ce n'était pas la copine de mon meilleur ami, je crois que je l'épouserais. « Merci, partenaire. »
« Hum, il manque encore quelques détails mais c'est acceptable. »
Lydia observe la pièce d'un œil critique et je sens qu'elle va me forcer à acheter des trucs dont je n'ai totalement pas besoin. Démon. Jackson ne dit rien, parce qu'il est trop fier pour admettre qu'il s'est trompé mais je le vois hocher la tête d'un air appréciateur et cela me suffit.
« Cet endroit va clairement devenir notre lieu de rassemblement. », résonne le murmure qui provient de la banquette.
J'éclate de rire, parce que Scott dort déjà à moitié.
Quand j'arrive enfin jusqu'à la porte, je souffle comme un bœuf et suis trempé jusqu'aux os. Voyant que les portes de l'ascenseur commencent à se refermer, je ne réfléchis pas et hurle : « Arrêtez cette machine ! »
Oui, j'ai toujours été un peu dramatique.
Je pourrais attendre qu'il redescende mais je suis épuisé et trempé. Il fait froid et je tiens à bout de bras quatre sacs plastiques remplis de provisions.
Reprenant ma course effrénée je finis par atteindre les portes, qui sont à présent maintenues ouvertes par une main. Je me glisse à l'intérieur et pose mes sacs par terre sans attendre. Je dois vraiment me remettre à faire de l'exercice, ça devient pathétique.
Je lève la tête, un sourire reconnaissant aux lèvres. Je m'apprête à remercier mon sauveur mais les mots se coincent dans ma gorge quand je croise les yeux froncés du mec. Dans d'autres circonstance je me serais surement extasié devant leur couleur, un magnifique vert clair mais vu la gueule que l'autre tire, je m'abstiens.
« Merci beaucoup. »
Il continue de me fixer sans ouvrir la bouche et cela me met mal à l'aise. J'en viendrais presque à me balancer sur mes pieds mais il finit par parler, après avoir poussé un soupir.
« Quel étage ? », marmonne-t-il, les sourcils toujours froncés.
A croire qu'il est né comme ça.
Ah oui, l'étage ! Putain, il pouvait pas le dire plus tôt au lieu de me fixer comme un autiste ? Je jette un coup d'œil aux boutons et remarque que celui du sixième est déjà allumé. Alors c'est lui, mon voisin de palier ? Définitivement pas un papy qui joue de la clarinette le dimanche. Je comprends mieux la réaction de l'agent. C'est qu'il a pas l'air commode Mr-sourcils-froncés.
« Je m'arrête moi aussi au dernier étage. »
Voilà, une phrase. C'est comme ça qu'on communique nous les humains. Peuh. Je garde ma pensée pour moi parce que me friter avec mon voisin n'est pas vraiment un de mes objectifs de la semaine. Je le fixe et il hoche la tête avant de retirer sa main. Les portes se ferment et j'ai comme l'impression soudaine de me retrouver piégé.
Alors comme d'habitude quand je suis mal à l'aise…je me mets à parler :
« Oh, je ne me suis pas présenté…je m'appelle Stiles et je viens d'emménager. »
Je tends ma main et il la regarde un instant sans la prendre. Ah, ses sourcils sont haussés maintenant, je prends ça comme une amélioration.
« Stiles ? »
J'hausse les épaules. « Crois-moi c'est toujours mieux qu'un prénom polonais imprononçable. Mes parents ont essayés de l'employer pendant les six premières années de ma vie avant d'abandonner. »
Bordel mais pourquoi je raconte ça à ce mec.
Mec qui ressemble exactement au type de mec qui vend de la drogue ou qui assassine des gens…ou les deux. Putain !
« Derek. »
« Hein ? »
Il me serre la main et je fais enfin le lien dans ma tête. « Oh. Derek…ah oui, ok. »
Je croise son regard une nouvelle fois et remarque qu'il semble un peu moins crispé. Ses sourcils sont haussés dans ce qu'il me parait être l'équivalent d'un sourire moqueur. Bordel, je suis en train d'avoir une conversation avec des sourcils, c'est fou.
« T'habites ici depuis longtemps ? »
Les mains de retour dans les poches de sa veste en cuir –…évidemment-, il pose sur moi un regard indéchiffrable et je me fais rapidement à l'idée que c'est une habitude chez lui, de fixer les gens sans leur répondre.
L'ascenseur s'arrête et les portes s'ouvrent. Je ramasse mes sacs et remarque qu'il tient la porte pour éviter qu'elles se referment avant que je puisse sortir. Ok, c'est étrangement gentil et je ne sais plus quoi penser. Peut-être qu'il est juste timide ? Je ne sais pas pourquoi mais cette pensée me donne envie de rire. Je me retiens cependant parce que ça serait bizarre de rire maintenant, comme ça, sans raison.
« Quelques mois. »
Les bras chargé, j'atteins enfin le palier. Mes pieds produisent un bruit peu reluisant à cause de la pluie et j'ai l'impression d'être encore plus ridicule que d'habitude. Tant pis. Je souris doucement en me tournant vers mon voisin. Parce qu'il m'a quand même répondu. Il est bizarre dans son genre mais je le trouve plutôt sympa finalement. « Merci, encore une fois ! Enchanté de t'avoir rencontré Derek. Je suppose qu'on se reverra bientôt. Tu sais où me trouver si tu as besoin de quelque chose !»
J'ai repris mon débit rapide de parole sans m'en rendre compte et je vois ses yeux s'élargir un peu sous la surprise. Pour éviter d'avoir l'air con, je lui lance mon plus grand sourire et me dirige vers la porte de mon appartement après l'avoir salué une dernière fois. Je sens son regard sur ma nuque mais l'ignore.
Où sont mes clés ?
Putain.
Ah ! Victoire.
Je me tourne une dernière fois, juste à temps pour le voir disparaitre dans son propre loft.
Hum. Peut-être qu'il tue des gens et qu'il vend de la drogue mais putain, il a un joli petit cul !
Mouais, finir sur cette phrase…j'aurais presque honte. Presque….
En fait je m'en fous, parce que c'est Derek putain !
Verdict ?