On était presque qu'à la fin des vacances, il ne restait qu'une semaine avant la rentrée. J'avais attrapé la varicelle pendant les vacances, il avait été difficile de le cacher à mon père qui luttait tous les jours pour m'appliquer la crème qui était censé, je dis bien censé apaiser les démangeaisons.

C'était les premières vraies vacances d'été que je passais paisiblement. Je ne m'étais jamais sentie aussi bien de toute ma vie. J'avais reçu des nouvelles d'Harry et les autres pendant les vacances d'été. Il était censé se rendre à la coupe du monde de Quidditch, moi aussi j'étais censée y assister, elle allait se tenir dans 2 jours mais j'avais malheureusement attrapé la grippe.

Je crois bien avoir été malade toutes les vacances à mon plus grand désarroi, je ne pouvais pas faire un pas sans me faire gronder par ce cher maître des potions qui n'avait pas l'air de comprendre le mot espace. Il m'avait même puni d'une façon assez enfantine en m'obligeant à m'asseoir pendant trois jours au coin dans son bureau pour me punir de ma mauvaise humeur.

Malgré ses petits désagréments, je passais un agréable moment à ses côtés surtout qu'il était tout gentil avec moi, cependant ces derniers jours, il agissait bizarrement. Il ne cessait de se frotter le bras gauche comme s'il le faisait souffrir. Le soir, je ne parvenais presque pas à dormir. Sa douleur et son désarroi étaient si grand qu'il me parvenait me rendant plus mal que je ne l'étais.

J'avais l'impression de fixer un trou béant à chaque fois que je le regardais. Il ne me disait rien mais je sentais qu'il souffrait. J'avais essayé à plusieurs reprise de l'aider mais toutes mes tentatives se soldaient pas un échec. En parlant du loup, le voilà qui sortait de son laboratoire

- Je croyais vous avoir demandé de rester au lit, demanda-t-il sévèrement

- …, je plongeais ma tête dans mon livre ne prêtant pas attention

- Remontez immédiatement dans votre chambre, ordonna-t-il en se plaçant devant moi

- Mais je ne suis plus malade, dis-je boudeuse

- Au lit, ordonna-t-il plus fermement

- Mais papa, protestai-je croisant les bras sur la poitrine avec les sourcils froncés

- J'ai cédé hier et résultat 40 de fièvre, réprimanda-t-il

- Mais papa, dis-je en boudant, je ne suis plus malade

- Ça suffit les caprices, reprit-il en s'approchant, soit vous y allez sans protester soit je vous y envoie à coup de pied aux fesses, prévint-il

- Vous n'oserez pas ! Dit-elle sur un ton de défi

En le voyant remonter ses manches, je me levais et montais à toute vitesse dans ma chambre. J'étais à peine arrivée à destination que je le voyais débarquer avec des fioles de potions qui apparemment m'étaient destinés. Je m'étais calé dans mon lit alors que lui sortait un thermomètre de sa poche

- Ouvrez, demanda-t-il

- Papa, commençai-je en le regardant inquiète mais après une brève hésitation je me désistais, rien

- Généralement lorsque tu m'interpelles ce n'est jamais pour rien, commença-t-il. Qui a-t-il ? Demanda-t-il calmement

- Même si je vous le demandais vous ne me répondrez pas, dis-je tristement

- Je sais où tu veux en venir Lily, dit-il en s'asseyant près de moi. Je vais bien, dit-il sur un ton assez rassurant

- Je sais que vous mentez, répondis-je, actuellement votre bras vous fait encore souffrir. Pourquoi vous refusez que j'apaise votre douleur ? Demandai-je irrité par la situation

- Baisses d'un ton jeune fille, demanda-t-il sévèrement

- …, je croisais les bras sur ma poitrine vexée et furieuse qu'il ne me fasse pas confiance

- Ecoutes-moi attentivement, demanda-t-il plus calmement, je vais bien, tu t'inquiètes pour rien, dit-il sûr de lui

- Je veux au moins essayer ! Rétorquai-je plus calmement

- La magie ne soigne pas tout, expliqua-t-il, et étant malade tu dois te ménager

- C'est pour ça que vous avez confisqué ma baguette ? Demandai-je en faisant la moue

- La magie est interdite en dehors de l'école, reprit-il en regardant le thermomètre

- Elle est débile cette règle, répondis-je l'air renfrogné

Il me donna les potions une à une avant de me laisser me reposer. Je m'allongeai, regardant mon plafond pensive. Pourquoi refusait-il de me laisser l'aider ? J'étais sa fille et je ne supportais pas de le voir ainsi. Il ne pouvait savoir à quel point il m'embêtait avec ça et encore moins à quel point j'avais une envie meurtrière à chaque fois qu'il affirmait qu'il allait bien. Je m'étais endormie fatigué par les médicaments qu'il m'avait donnés et énervé qu'il ne me laisse pas faire.

Deux jours plus tard, je n'avais presque plus de fièvre et je pouvais m'asseoir un peu sur la terrasse prendre l'air. J'avais dormi deux jours non-stop à cause des potions, je sais qu'il est ridicule de penser cela mais je me demandais s'il ne me les donnait pas exprès pour que je dorme et ne ressentes pas sa douleur. A ma sortie du lit il avait l'air de moins souffrir, voir plus du tout.

Cela ne faisait qu'un an que j'étais plongée dans un monde inconnu, un monde qui m'était à la fois familier et étranger. Depuis mon retour de Poudlard, je n'avais cessée regarder mon dos où quelques cicatrises subsistaient encore. Que cherchait-il sur moi ? Que voulait-il de moi ?

Il m'arrivait le soir de faire des cauchemars et de le voir lui au pied d'un fauteuil avec le serpent que j'eus affrontée l'été dernier et qui me valut une ou deux côtes cassés. Même si je voulais ignorer ses derniers évènements, je devais avouer que je ne pouvais cesser d'y penser surtout à mes heures perdus et principalement lorsque j'étais seule.

Même si tout le monde ne disait rien, je savais que j'étais unique et différente des autres. Personne dans mon entourage n'utilisait les éléments ou ressentait ce que les gens ressentaient ou ne soignaient les gens.

J'avais toujours peur d'être différente, être sorcière me rapprochait un peu plus de ma mère et ma peur s'étouffait peu à peu mais je devais l'avouer, ces temps-ci, elle commençait à refaire surface et pour une raison que j'ignorais elle était bien plus dominante.

Je poussais un long soupir avant de chasser ses pensées absurdes de mon esprit et de me saisir le journal. Mes amis et mon père tenaient à moi, si ce n'était pas le cas, Hermione ne m'aurait pas menacé à plusieurs reprise de me changer en grenouille et mon père de me chauffer les fesses.

En ouvrant le journal, la coupe de Quiddicth m'interpella mais pas comme on pourrait l'imaginer. Je survolais rapidement l'article avant de courir en direction du laboratoire de mon père. J'avais dévalé les escaliers quatre à quatre et je me mise à marteler la porte comme une hystérique.

- Que vous arrive-t-il Evans ? Demanda-t-il en me regardant de haut en bas

- Je veux parler à Ron ! Dis-je paniquer

- Avant de vous lancer dans des explications, il vous sera gréé d'enfiler ses chaussons, je n'abrite pas une clocharde sous mon toit ! Dit-il sévèrement

- Oh, commençai-je avec désinvolte, je m'en tape des chaussons, je dois parler à Ron maintenant, je veux savoir s'ils vont bien !

- Enfilez-moi ses chaussons jeune fille et que je n'ai pas à le répéter ! Dit-il sévèrement

- Papa ! Protestai-je, campant sur ma position

Enfiler une paire de chausson ne me coûtait rien mais j'étais trop inquiète pour obéir à une futilité pareille surtout ne savant pas ce qui c'était passé là-bas. Il me lança un regard qui me fit reculer jusqu'à me heurter à la table un peu bancale de son laboratoire et faire renverser une potion. Je me retournais horrifiée de ce que je venais de faire alors que la potion coulait lentement sur la table avant de trouver son chemin pour le sol, mon père me souleva et me conduisit en haut. Une fois qu'il me lâcha, il me claqua rapidement les fesses 5 fois avant de me faire asseoir et me mettre ses stupides chaussons

- Vos amis vont bien ! Je viens juste d'avoir Arthur Weasley, dit-il sévèrement. Je vous l'aurais dit si vous aviez en premier lieu accepté de mettre vos chaussons au lieu de marcher pied nu et surtout dans un laboratoire de potion, gronda-t-il. La seule chose que vous venez de faire est de gagner une punition, dit-il sur le même ton

- Je voulais juste savoir s'ils allaient bien, répondis-je sur la défensive

- Vous êtes puni du reste de la journée, vous allez rester assise ici et ne pas parler, dit-il les bras croisés

- Mais …, protestai-je alors que lui me lançait regard qui ne prêtait pas à discussion. Je suis désolée, ajoutai-je prestement

- Un pied en dehors de ce sofa et ce n'est pas une vulgaire claque que vous recevrez, prévint-il ! Suis assez clair pour vous ? Demanda-t-il sur le même ton

- Ce n'était une mais cinq claques que vous avez donné, marmonnai-je dans ma barbe

- Je vous demande pardon ? Dit-il avec une voix menaçante

- Oui papa, modifiai-je prestement avant qu'il ne décide de s'occuper sévèrement de moi


Voici une mise en bouche pour vous faire patienter la suite