Alleluia ! Non, vos yeux ne vous ont pas trompés, c'est bien un nouveau chapitre (très court et avec léger cliffangeur (faut que j'apprenne à écrire ce mot))\o/

Pour être honnête, je manque un peu d'inspi pour cette fanfic (la "faute" aux NOMBREUSES idées d'OS qui ne veulent pas me lâcher), mais comme certains attendent, me revoilà ^^

Allez, bonne lecture quand même ;)


Chapitre 4:

Chaud. Il faisait chaud, bien plus qu'il ne l'avait prévu. Étrange, pour un mois de mars...

Surpris, il ouvrit davantage sa veste et, d'un rapide coup d'œil, analysa la situation.

L'appartement qu'il venait de quitter donnait sur une petite cour qu'il suffisait vraisemblablement de traverser pour rejoindre la route. Un van de toutes les couleurs y était garé, mais, étrangement, il était convaincu qu'aucun de ses ravisseurs ne se cachait là. Il se baissa pourtant par prudence et avança silencieusement lorsqu'un jappement retentit.

Il se figea. Une suite d'aboiement reprit, suivit de coups sourds donnés de l'intérieur de la camionnette contre la porte de métal. Le chien de garde, celui qui avait failli le mordre hier !

Contrôlant comme il le pouvait ses émotions, il se releva pour marcher d'un pas plus pressé, faisant toujours un effort pour ne pas se faire remarquer. Plus que quelques pas, et il serait sur la route.

Il franchit le portail. L'allégresse le transporta un moment. Il se voyait déjà régler toute cette histoire et retrouver son chez lui, mais il frissonna lorsque le portail en question se referma derrière lui d'un coup sec. Trop sec pour être naturel.

- On essaie de se faire la belle, gamin ?

Non, pas lui. Il ne put combattre le réflexe de se retourner et se retrouva bien face à celui qu'il redoutait: le lui en noir.

Ses jambes tremblaient. Il aurait voulu courir, mais son corps ne répondait tout simplement plus à ce que son cerveau lui hurlait.

- Laisse-toi faire.

L'autre se rapprochait de lui, le poussant contre le mur avec un sourire malsain qui lui donna presque la nausée. Il n'aurait su dire qu'il devait s'estimer heureux ou non de ne pas voir ses yeux recouverts d'une paire de lunette noire. Qu'est-ce qui était pire au fond, voir son regard pervers ou se l'imaginer ?

Un genou se frotta contre sa jambe et, aussitôt, le reflex.

Un cri retentit tandis qu'il prit ses jambes à son coup. S'enfuir loin et le plus vite possible, ne surtout pas faire attention au reste. Juste courir. Ne pas se retourner.

Il vit apparaître devant lui des virages, des ruelles, et il les traversa sans se soucier de ceux qui se retournaient sur son passage. Et pourtant, la respiration finit par lui manquer et sa côte le brûla. Il se stoppa donc brusquement et s'effondra sur un banc public, ne grimaçant même pas devant l'insupportable odeur de la poubelle tout près de lui. Il haleta un moment tout en jetant un œil tout autour de lui. Il ne connaissait pas cette rue. Il n'avait jamais vu cette rue.

L'adrénaline engendrée par sa course disparut au profit d'une vague d'angoisse. Est-ce qu'il était vraiment SI loin de chez lui ? Et lui qui pourtant se croyait toujours à…

- Excusez-moi, jeune homme, vous sauriez m'indiquer le chemin le plus court jusqu'à la tour Eiffel ?

Une dame, assez âgée, seule autre personne dans cette ruelle. Il la fixa un instant les yeux ronds avant de rire. Un rire à la fois nerveux et amusé qui agit comme un calmant après toutes ces émotions.

- La tour Eiffel ? A Saint-Etienne ? S'étrangla-t-il entre deux éclats de rire

Il pouffa encore un moment avant de subitement se figer. Les rouages encore endormis de son cerveau se remirent lentement à tourner. La Tour Eiffel…

Il eut l'impression d'être douché à l'eau froide. La compréhension le gagna petit à petit mais, avant qu'il ne puisse faire un geste, l'unique personne qui aurait pu le renseigner disparaissait déjà au coin de la rue.

- Eh ! Non, revenez ! Dans quelle ville…

Trop tard, il était de nouveau seul.

Il hésita à lui courir après, mais sa fatigue et son besoin de réfléchir le clouèrent sur son banc. Il devait réfléchir, recoller les morceaux qu'il avait en sa possession et pointer du doigt ceux qui lui manquait.

Tout d'abord, le début. Il s'était réveillé sans explication dans un appartement inconnu, entouré d'une bonne dizaine de clones de lui-même. Bon. Pourtant, ces clones ne lui ressemblaient pas, n'étaient pas lui, puisqu'ils avaient tous une personnalité différente. Cet appartement dont il venait de s'enfuir était vraisemblablement à Paris… A moins bien sûr que cette femme qu'il avait croisé ne soit dans le coup, mais il en doutait… Les personnes qui l'avaient séquestré étaient pour la plupart dangereuses, celle qui prenait de la drogue devait être irresponsable et l'une d'entre elles avait tenté de le… violer…

Finalement, à côté de ça, la thèse de l'enlèvement extra-terrestre n'était pas si terrible…

Mais que devait-il faire, maintenant ? Il ne pouvait plus rejoindre le Mac Do' de Saint Etienne, n'avait nulle part où aller. Il ne connaissait rien de la capitale.

Il était perdu, autant intérieurement que géographiquement. Il n'avait pas le moindre ami auquel se confier.

Et puis, au fond de la poche de cette veste qu'il avait emprunté, comme pour répondre à son appel, une sonnerie retentit.


Oui, je sais, c'est court... Désolée ? ^^'