Disclaimer : Gintama, ainsi que ses personnages de m'appartiennent pas, ils sont toujours au Gorille (alias Sorachi-sensei) en revanche l'histoire, ainsi que tout ce que le manga ne nous apprend pas, sort bien de mon imagination
Prologue
Là où tout peut commencer
L'histoire qui va vous être racontée commence bien avant le début du manga lui-même. A cette époque, Gintoki n'était alors qu'un enfant. Peut-être même que sa route n'avait pas encore croisé celle de Shouyou, et qu'il n'était encore qu'une âme errante entre les cadavres et les corbeaux.
Gintoki ne sera pas le héros de cette histoire. Il n'en sera même pas l'un des protagonistes. Car cette histoire prend place sur un tout autre champ de bataille, sur une autre planète, bien loin de la Terre. Il s'agit d'une planète que vous connaissez, que vous parvenez facilement à vous imaginer, mais dont on sait trop peu de chose. Une planète dont on ne connaît pas même le nom.
Dans ce monde sans couleur, le ciel est perpétuellement chargé de nuages gris, lourds de pluie. Lorsqu'un rayon de soleil parvient à percer entre les nuages, c'est toujours un moment exceptionnel, vécu à la fois avec crainte et fascination. Une terre de désolation, sans règle ni loi, mais toujours emplie d'une certaine mélancolie.
Sur ces terres sombres et silencieuses se dresse une ville. Une ville toute tordue, ravagée par l'érosion, et peut-être par d'étranges catastrophes naturelles qui y ont laissé des cicatrices indélébiles. On pourrait la croire dénuée de toute vie, telle une ville fantôme, mais à bien y regarder, on peut parfois apercevoir des ombres furtives se déplacer silencieusement, rasant presque les murs.
Dans cette ville, il y a une sorte de terrain vague, cerné par des murets en briques. Par le passé, ces briques qui constituent ces murets devaient être d'un rouge vif profond. Aujourd'hui, seule une triste teinte subsiste. Le sol y est glissant et boueux. On distingue quelques corps décharnés de vieux arbres, et les squelettes rouillés de deux ou trois bancs, ainsi que de quelques jeux pour enfants. Dans un passé lointain, cela devait être un petit parc, mais à présent c'était un endroit où plus nul n'allait. Rien d'intéressant, trop à découvert. Parfait.
C'est ici qu'ils avaient choisi de faire leur nid.
Umibouzu déposa précautionneusement la dernière tuile. Enfin, elle était achevée. Sa maison. Non. Leur maison. Il s'épongea le front avec le bas de sa manche. Ce n'était pas très gracieux, mais il ne cherchait pas à l'être. Puis il sauta souplement au sol, et se retourna pour contempler le résultat de son dur labeur, aux côté de sa fiancée.
La maison qu'il avait bâti était pittoresque, comparée aux buildings du centre-ville, situés à quelques kilomètres de là. Elle était peut-être même trop fragile pour accueillir les deux oiseaux qu'ils étaient, mais elle était loin de tout, et sa petite taille avait quelque chose de chaleureux, de presque intime. La jeune Yato avait l'air songeuse. Umibouzu jurerait que quelque chose ne lui convennait pas. Il voudrait lui demander, mais s'il le faisait, il était presque sûr que cela aboutirait à une dispute. Encore.
On ne pouvait pas dire qu'ils vivaient le grand amour. Toujours en opposition, leur relation était conflictuelle, explosive même. Mais il ne saurait dire pourquoi, c'est à ses côtés qu'elle avait choisi de marcher. En se disant cela, et en la regardant elle, si belle et si vive, il ne pouvait s'empêcher de se sentir fier. Le destin avait toutefois décidé de leur jouer un drôle de tour, et ils étaient maintenant liés pour la vie, bien plus que ce qu'ils avaient envisagé.
Malgré les vêtements, Umibouzu n'avait aucune difficulté à imaginer le ventre arrondie, abritant la vie.
« Voilà. Maintenant, nous pourrons tous les trois appeler cet endroit « maison ».
L'expression qu'affichait Umibouzu était pleine de tendresse lorsqu'il s'imaginait quelques années plus tard, vivant paisiblement avec sa femme et son enfant.
- Parce que toi tu appelles ça une maison ? Chez moi, on appelle ça « cabane à jardin », ou « vieille bicoque ». Je te préviens, il est hors de question que je vive dans ce truc. Je suis pas une homo sapiens moi. Reconstruis-là.
Le visage de l'homme se décomposa au fur et à mesure que la femme crachait son venin, pour finalement avoir les traits déformés par la colère.
- Tu te fous de moi, c'est ça ? C'est déjà la deuxième fois que tu me la fais reconstruire. T'es vraiment chiante. Tu te rends comptes, je pense déjà au divorce alors qu'on n'est même pas encore marié ! Si tu refuses de vivre dedans, moi je refuse de vivre avec une abominable femme comme toi !
- Alors c'est réglé. Tu vivras tout seul là-dedans et tu finiras par devenir un homme des cavernes. Tu m'excuseras, je retourne auprès de la civilisation. Adieu. »
Cette femme avait vraiment le don de l'exaspérer. Elle le faisait sortir de ses gonds en un instant, comme personne ne savait le faire. Toujours à le dévaloriser, à ne jamais être d'accord et à imposer son avis. Mais ce qui l'énervait le plus, c'est qu'elle avait toujours le dernier mot.
Alors qu'elle faisait mine de s'en aller, elle pointa soudainement son parapluie en direction de la maison, et tira. Il n'avait suffi que d'un seul tir pour que le petit nid douillet qu'il avait construit soit réduit en poussière.
Elle ramèna sa main devant la bouche et prit un air faussement choqué. Puis, avec une voix absolument insupportable, elle déclara :
« Oups. Ma main a glissé ».
Umibouzu craqua. N'y tenant plus, il s'empara de son propre parapluie et bondît vers la source de sa fureur, prêt à en découdre. Mais la femme était une créature mesquine. Elle porta ses mains à son ventre, et se recroquevilla en gémissant. Ça eut l'effet d'une douche froide sur Umibouzu, dont la fureur s'estompa pour laisser place à la panique.
« Quoi ! Qu'est-ce qu'il se passe ? Le bébé arrive ? Oh mon dieu, que dois-je faire ? AMBULAAAAANCE ! Quelqu'un, vite ! »
Face à tant de stupidité, la jolie rouquine eut du mal à continuer de jouer la comédie. Accoucher au bout de trois mois ? Elle ne put s'empêcher de rire, tellement qu'elle s'en tenait les côtes, et ça n'avait rien à voir avec le bébé.
Umibouzu comprit qu'encore une fois, il avait été berné. Mais il n'était plus fâché. Il était bien incapable d'éprouver de la colère envers elle lorsqu'elle riait comme ça.
Cette femme était têtue, obstinée, mesquine, n'avait pas la langue dans sa poche, un appétit monstrueux, ils passaient leur temps à se disputer sur tout et n'importe quoi. Bref, c'était une chieuse professionnelle, et elle lui pourrissait la vie. Mais elle était franche, pleine de vie, incroyablement expressive. Son rire était sincère, son sourire une bénédiction. Il adorait toutes les intonations que prenait sa voix et connaissait chacune des expressions de son visage. C'est aux côtés de cette femme qu'il avait choisi de marcher.
Son nom est Kagerou.
Ohayo minna-san ! Me voilà cette fois encore sur le fandom de Gintama, avec une histoire qui sera centrée sur les Yato, et plus particulièrement autour de Kamui et sa famille. Cette fiction comportera plusieurs chapitres (vous vous en doutez sans doute puisque ceci est le prologue) par contre je ne peux pas vraiment vous dire combien exactement, environ une dizaine. Les chapitres ne se suivront pas. Ce que je veux dire, c'est qu'il seront postés dans l'ordre chronologique des évènements, mais plusieurs mois, voire années, s'écouleront entre chaque. En fait, chaque chapitre pourrait très bien être considéré comme un OS, mais ils seront en quelque sorte tous liés.
Cette fiction est pour moi en quelque sorte un défi, puisqu'il s'agit de ma première véritable fiction à chapitre. En l'écrivant j'espère également améliorer mon style d'écriture, aussi les critiques constructives seront très appréciées !
Comme nous ne savons rien de la mère de Kagura et Kamui, j'ai pris la liberté de lui donner un nom. Kagerou signifie "éphémère". J'ai également lu qu'il pouvait signifier "Loup de l'ombre". Dans les deux cas, je pense que ce nom convient bien au personnage dont on ne sait rien mis à part qu'elle est morte de maladie, d'où une vie à la fois éphémère et emplie d'ombre.
Je m'excuse par avance si jamais vous trouvez des fautes, qui auront certainement échappé à ma vigilance.
Je posterais le Chapitre 1 certainement le week-end prochain. En attendant j'espère que vous aurez apprécié ce prologue, et qu'il aura su titiller votre curiosité.