Coucou tout le monde! Me revoilà avec le 15ème chapitre de cette fanfiction!

Je remercie encore toutes celles qui follow, mettent en fav', et reviews. Vous êtes géniales!

JustePhi: Haha, y'a un début à tout! :p Oui, malheureusement pour moi, je n'en suis qu'au stade de la 3ème. Maths et histoire, j'ai de gros doutes, mais français, je pense que ça va aller! Moi aussi ça me manque un peu j'avoue :p Mais je ne peux pas mettre des engueulades à chaque chapitres, et ne t'inquiète pas, ça va revenir très vite ;) Les reviews de Lavi'La Biche sont TOUJOURS! archi détaillées xD Effectivement, elle est pas très intelligente. Et je me suis peut-être un peu inspiré de moi pour ce côté, "Ca passe ou ça casse", sans la pilule x) Bon pas dans cette situation, mais ce trait de caractère en général :') Ca... Tu verras. Je peux rien te dire pour le moment ;) Merci beaucoup! J'espère que ce chapitre te plaira :) 2ème review: Euuuh... Je peux absolument RIEN te dire. Sur tout XD Sauf les deux dernières phrases: C'est peut-être un peu plus clair dans ce chapitre. En fait c'est juste que dans cette histoire, Antoine est un gros blaireau. Voilà. Et donc quand il voit Mathieu, il fait genre de rien. Parce que ni l'un ni l'autre ne sont au courant des sentiments de l'autre, si sentiments il y'a. Après c'est sûr qu'ils s'invitent à déjeuner en mode tranquille, mais la situation est quand même trèèès tendu, et Mat' ne peut pas décider du jour au lendemain de faire la gueule à son meilleur pote, ce serait cheum. Merci beaucoup de tes reviews, (Encore :p) et j'espère que ce chapitre te plaira!

Moi: ^^' Encore désolé pour l'attente, mais contente qu'il t'ai plu! Et contente que tu détestes moins Antoine, quand même le pauvre, tout le monde va finir par le haïr à force :p Hippy? xD J'avais jamais pensé à l'écrire comme ça. Hmm.. Moi je ne vois pas le Patron complètement sans cœur. J'aime bien l'imaginer avec des sentiments à l'égard du Hippie ^^ Il n'est pas vraiment "amoureux", ça reste le Patron, mais il a des sentiments. Fais mourir Marion? XD C'est drôle que tu me demandes ça... Merci de ta review, et très bonne lecture! :)

zowiaki: Oh je ne l'ai pas du tout mal pris t'inquiète pas, au contraire ça m'a fait beaucoup rire :p ! Ah, c'est pour ça que t'es contente? :p Et bien tu verras comment ça se passe... En tout cas, merci de ta review, et je suis heureuse que le chapitre t'es plu ^-^ Bonne lecture !

lea89: Merci beaucoup! :) Ouais c'est chaud, bon courage, je sais ce que c'est :p J'espère que la suite te plaira ^^ Bonne lecture ;)

Harmonie: Merci ^^ Contente que ça t'ai plu ! L'inspiration est revenue plutôt vite heureusement, j'espère que ça te plaira ! Bonne lecture! :)

Alice: LA SUITE EST LLLAAA :P Contente que ça t'ai apparemment plu en tout cas, bonne lecture! :)

Les personnages ne m'appartiennent pas, excepté Marion qui est l'unique OC. Mathieu Sommet et Antoine Daniel s'appartiennent tout seul, et les personnalités de Mathieu sont son oeuvre.

Bonne lecture!

Chapitre 15: Tempête.

_Tu es fatiguée?

La Fille soupira, reposant une énième assiette dans le range couverts. Elle détestait faire la vaisselle, mais elle avait besoin de s'occuper l'esprit et les mains. Et de penser à autre chose.

_Ça va.

_Tu devrais aller te reposer, au moins faire une sieste.

Depuis ce matin, le scientifique ne voulait pas la lâcher. Insupportable, il ne cessait de lui demander d'aller dormir dès qu'ils se croisaient. Et depuis une heure, ne voulait plus la quitter des yeux.

_Je ne suis pas fatiguée. Je vais bien, et j'ai pas fini la vaisselle.

_Je la ferais, ce n'est pas un problème.

La blonde se tourna vers lui, les bras accoudés à l'évier et les sourcils froncés. Ses cheveux n'étaient pas coiffés aussi soigneusement que d'habitude, et des cernes marqués lui creusaient le visage.

_J'ai pas besoin que tu te conduises comme une mère poule. Si j'ai envie de dormir, j'irais.

Le génie ne répondit rien, se contentant de pincer les lèvres. Lui qui dormait avec la blonde, il savait mieux que personne à quel point ses nuits étaient courtes et agitées ces derniers jours. Et la voir aussi fatiguée lui faisait mal au cœur.

_Tu es sûr? Murmura-t-il doucement.

_Absolument sûr. Je suis pas aussi fragile que tu crois.

_Je sais que tu n'es pas fragile. Mais je m'inquiète, le manque de sommeil aux vertiges, aux troubles digestifs, aux problèmes cardiaques et bien d'autres encore.

Elle roula les yeux, exaspéré quant-au comportement de son compagnon.

_Je te le dirais quand j'en serais à ce stade.

Elle se retourna, reprenant une assiette en la passant sous l'eau chaude, tandis que le châtain à lunettes s'accouda à côté d'elle.

_Tu repenses encore au rêve d'hier?

Il n'était pas décidé à lâcher le morceau si vite.

_J'ai pas très envie d'en parler.

_Il faut bien pourtant. Tu ne dors pas de la nuit, tu fais des cauchemars, tu te réveilles en pleurant.

_Et qu'est-ce que j'y peux?

_Tu peux essayer de prendre des somnifères.

_J'ai déjà essayé, ça stop aucun cauchemars. C'est même encore pire. Je rêve, mais je n'arrive pas à me réveiller. Et... ça dure encore plus longtemps.

_... Tu fais toujours le même?

_Plus ou moins. Soit je saute d'une falaise, soit je... Je suis dans une cage, sous la terre. Très loin sous la terre. Et je n'arrive pas à respirer. Je ne peux pas casser les barreaux, et autour de moi, il n'y a que le vide... Ça me terrifie. A chaque fois que je me réveille. A chaque fois que j'y repense. Murmura-t-elle.

Le Prof frissonna violemment.

Les yeux de la blonde, perdu dans le vide, lui donnait l'impression d'être loin, très loin du monde réel. Perdu dans les abysses de ses souvenirs, la jeune femme ne rajouta rien pendant plusieurs secondes, avant que son amant ne la fasse revenir sur terre.

_Et cette histoire d'eau?

_C'est le seul rêve agréable que j'ai ces temps-ci. Le seul rêve ou je ne me réveille pas en pleurant. Conclut-elle en riant faiblement. Mais j'l'ai fait qu'une seul fois, dommage...

Le scientifique réfléchit quelques instants, analysant ce qu'elle venait de lui dire. Il posa un bras réconfortant sur son épaule.

_Il faut que tu arrives à te calmer l'esprit. Ces cauchemars que tu fais, ils ne sont dû qu'au stress et à la pression qu'il y'a dans la maison. A cause... Du Patron et du Panda. Et de Mathieu.

_...Tu crois?

_Tu vois bien ce qu'il se passe en ce moment. Même si en surface, ça s'est un peu calmé... Tu sais aussi bien que moi que le Patron continue à être de plus en plus froid et distant. Et que Mathieu ne va pas bien. Ça se répercute sur toi, et tu en fais des cauchemars. Il faut que tu arrives à t'en détacher, et à prendre les choses moins à cœur.

La Fille posa sur lui un regard plein de rancœur et de colère, le fusillant des yeux.

_Que je prenne les choses moins à cœur? Cria-t-elle à moitié. Ma famille se détruit de toute part! Personne ne se parle plus, Mathieu est malade, assez dépressif pour aller voir un psy, le Hippie se terre dans son van en se défonçant encore plus que d'habitude, et j'attends tous les jours le moment ou le Patron pètera les plombs! Alors ne me dit pas de prendre les choses moins à cœur!

_Ce n'est pas en te faisant du mal que tu vas arranger les choses! Comme tu l'as dit, Mathieu est déjà assez mal comme ça. C'est pas en te détruisant la santé que vas arranger son cas!

_Tu dis ça comme si c'était de ma faute! Mais moi je les ai pas demandé ses putains de cauchemars, tu crois que ça me fait plaisir?!

Toute rouge, les poings serrés, les sourcils déformés par la rage et la tristesse, la Fille paraissait sur le point de craquer à son tour.

D'enfin déferler de toute cette colère, et le chagrin qui grimpait un peu plus chaque jours. Elle connaissait les moqueries, les regards désobligeants et les mauvaises blagues sur sa personne. Dans sa vie d'avant, elle avait surmonté bien des piques et des personnes qui avaient voulu la détruire, et malgré les mots imprimés au fer rouge dans son âme, en était ressortie plus forte. Mais jamais, ô grand jamais, elle n'aurait cru voir un jour sa famille se déchirer.

Et cela lui était insupportable.

_Je suis désolé. Murmura le Prof. J'aurais pas dû dire ça. Je sais bien que ce n'est pas de ta faute. Mais je m'inquiète pour toi, énormément... Et je veux juste que tu ailles bien.

Il posa une main douce sur sa joue, regardant cette femme si chère à ses yeux à bout de nerfs, à cause de disputes sans queue-ni-tête qui ne faisaient que du mal.

_Va te reposer. Je vais finir la vaisselle.

Epuisée, la blonde hocha la tête. Elle approcha sa tête de celle du Prof, et posa ses lèvres sur les siennes dans un baiser empli de douceur.

_Si je refais un cauchemar, réveille moi.

Le Prof acquiesça, la regardant monter les escaliers en silence.

Il remonta ses manches, attrapant le produit vaisselle et une éponge.

Dans l'eau, à travers les petites dunes de savon flottantes, son visage amer et ses yeux humides se reflétaient.


Lorsque Mathieu observait le ciel, il pensait à tout un tas de choses.

Par exemple, quel effet cela faisait d'être un oiseau? De voler sans contraintes. De ne penser qu'à être libre et à manger, sans obligations ni décisions? Qu'il aurait aimé être un oiseau. Parcourir le ciel, plongeant dans les tons bleus et roses de l'aurore, après avoir observé la lune toute la nuit, perché sur la plus haute branche d'un arbre.

Il pensait à sa mère, aussi. A ce bleu azur qui caractérisait si bien les yeux de sa défunte génitrice. Et il se demandait furtivement ce qu'elle aurait pensé de lui, accoudé là au balcon, à penser à tout en gardant le regard levé bien haut. Aurait-elle était fière, même un peu, de ce qu'était devenu le fruit de ses entrailles?

Il tira une taffe sur sa cigarette, inspirant longuement la chaude fumée qui emplit ses poumons. Peut-être qu'un jour, ce truc allait le tuer. Mais ça l'étonnerait, il avait survécu à pas mal de trucs tout au long de sa vie.

Sur le balcon, l'air était agréable en ce tout début de mois d'août. Un temps doux, chaud, malgré la nuit qui arrivait doucement. Pas un temps de Paris, alors pour une fois, il pouvait en profiter.

Capsule de Bière aboya, confortablement allongé sur l'herbe verte de l'allée. Mathieu baissa les yeux. Le chien était près du van de son maître. La porte était fermée, et aucune musique ne s'y faisait entendre.

Il venait de terminer de poster l'épisode 85 de Salut Les Geeks.

En y repensant, il soupira de soulagement. La mise en scène avait été un enfer, et il avait dû faire appel à toute son imagination et sa débrouillardise. Heureusement, le "Papa de l'internet", et Alexis et son frère lui avaient été d'un grand secours.

Derrière lui, il entendit la baie vitrée du balcon s'ouvrir, et des pas lents et lourds se diriger vers lui.

Il n'eut pas besoin de se retourner pour reconnaître l'arrivant.

_J'étais justement en train de me demander ou t'étais passé.

_J'avais besoin de te parler Gros.

Le camé s'accouda à la rambarde, dont la peinture verte commençait à s'écailler. De l'angle ou il était, son créateur pouvait apercevoir ses deux grands yeux bleus limpides, cachés derrière de trop grosses lunettes.

Mathieu laissa échapper un rire.

_Tu sais, tu es celui auquel les yeux ressemblent le moins aux miens.

Une moue songeuse déforma les lèvres du Hippie, qui se gratta le menton.

_J'aurais plutôt dit le petit Gros.

_Le Geek?

_Ouais.

_Oh non. J'avais cette même innocence plus jeune. Moins marqué, mais bien là.

_Je sais pas trop ce que je dois en penser Gros.

_Rien du tout, c'était juste une anecdote. Sourit le présentateur d'SLG.

Pendant quelques minutes, ils se contentèrent de fumer en silence. De temps en temps, le Hippie proposait son joint à Mathieu, mais celui-ci n'avait pas le cœur à fumer. Sa cigarette finit même par le dégoûter, mais ne voulant pas alerter sa personnalité sous stupéfiants, il ne dit rien, se forçant à la terminer.

_Tu penses à quoi quand tu regardes le ciel Gros?

Mathieu écarquilla légèrement les yeux, surpris par la question. Il n'aurait pas imaginé que le camé ai le même cheminement pensive que lui. Décidément, le Hippie l'étonnerait toujours.

_Et toi, tu penses à quoi?

_A la liberté.

_... Ça te manque ?

_De quoi Gros?

_De voyager.

_... Plus que n'importe quoi.

Mathieu soupira légèrement. Il tourna son regard métallique sur le ciel. Peut-être pourrait-il l'attraper du bout des doigts? Comme lorsqu'il était au fond au fond du précipice?

_Je t'emmènerais bien au Tibet ou au Népal mec, mais j'ai pas de sous.

_Je sais Gros. Mais je veux pas partir. Pas maintenant.

_Pourquoi pas? Ça te ferait du bien, un peu d'air frais...

_...J'ai encore des choses à faire. Et je veux pas vous laisser tomber.

_Nous laisser tomber?

_... Je veux pas te laisser tomber Gros.

Son créateur ne dit rien, fermant les yeux en silence. Mais à ses côtés, le Hippie continua sur sa lancée, bien décidé à aller jusqu'au bout.

_Qu'est ce qui se passe avec la blonde?

_Quelle blonde? Marmonna Mathieu.

_La copine d'Antoine... Celle qui dégage que des mauvaises ondes…

_Il se passe rien du tout avec elle mec. C'est la copine à Antoine, point.

_C'est ça qui te dérange, que ce soit sa copine?

_Pourquoi ça me dérangerait? S'exclama le youtubeur.

_Parce que t'es jaloux gros.

La vérité, annoncée si purement et si simplement de la part du Hippie, fit l'effet d'une bombe.

_... De quoi?

_T'es jaloux gros. Ça se voit. Soit t'es jaloux, soit t'en as trop pris...

Mathieu fixa le drogué quelques secondes, abasourdi. Son double était sérieux. Plus que ce qu'il ne l'était sur bien des sujets. Il ne riait pas, ni n'affabulait. Il avait vraiment réussi à comprendre qu'il était jaloux de Marion.

Il finit par soupirer, hésitant entre rire ou se frapper. Même le plus gros toxico de cette terre avait réussi à le percer à jour.

Alors il secoua la tête, un sourire triste et amusé aux lèvres. Et même si le ciel ne lui était d'aucun secours, il continua à plonger son regard dedans.

_Ça n'a plus aucune importance tout ça. Murmura-t-il.

Sous leurs pieds, la porte d'entrée claqua, et les deux sursautèrent légèrement. Aucuns n'avaient remarqué un des leurs traverser l'allée.

_Si t'as besoin de quoique ce soit Gros... Je suis là. Hein. Et les lamas d'Afrique aussi, peace.

Ça aurait dû être à Mathieu, de parler ainsi. De lui dire ces mots. Mais le Hippie se réconfortait à grands coups de peace and love et d'hallucinations, tandis qu'il essayait d'oublier un peu sa noyade à lui, toujours là pour celui qui l'avait créé. Et ça, le présentateur de Salut les Geeks ne l'oubliait pas.

_GAMIN!

Cette fois, les deux sursautèrent franchement. Ils reconnurent immédiatement le cri du Patron, et mécaniquement, sans vraiment y penser, échangèrent un regard inquiet.

Ils entendirent les pas lourds et rapides du criminel en noir, faisant soupirer Mathieu.

_Je suis sur le balcon!

Ils attendirent quelques secondes, et le pédophile apparut dans leur champ de vision. La veste de travers, les cheveux en vrac et les manches retroussés, l'irritation transpirait par tous ses pores.

_T'aurais pas pu me dire que la bagnole avait un problème?

_Comment ça?

_Je me suis retrouvé à 2 kilomètres de la baraque, bloqué sur la route parce que le moteur a pété!

_Attends mec... T'as pas défoncé ma voiture?

_C'est pas moi qui l'ai défoncé, c'est le moteur qu'a explosé. Tu t'es pas rendu compte qui y'avait un problème?

_Tu l'utilises plus souvent qu'moi il me semble. Pour le coup démerde toi tout seul, c'est pas moi qui vais payer les réparations.

_J'ai appelé le garage, figure toi que c'est déjà fait. Faudra venir la chercher dans une semaine.

Mathieu soupira, exaspéré. Il suffisait d'une intervention, d'une parole du Patron, pour que sa journée en soit gâchée. Il se tourna vers le Hippie, et remarqua avec étonnement que celui-ci s'était reculé vers le mur, et qu'il fixait obstinément son chien, comme une statue fondue dans le décor.

_Désolé mec, je te laisse. J'ai besoin d'un café.

Il passa à côté du criminel, lui lançant un regard acéré au passage, et s'engouffra dans la cuisine.

Il y'eu un silence de mort, pendant lequel le Hippie n'osa pas respirer.

Le claquement de la fermeture de la baie vitrée le fit sursauter, en même temps qu'une montée de panique le gagna.

Penser à autre chose. Au Tibet, aux montagnes, à la mer, aux palmiers, à la weed...

_Je veux te parler.

La voix rauque et dure du criminel le fit revenir sur Terre avec la force de frappe d'un éclair.

Le Hippie n'avait jamais beaucoup aimé l'orage.

Il sentit le Patron se rapprocher de lui. Il le sentit, et l'entendit. L'homme en noir portait toujours ce même parfum fort et entêtant. Un parfum qui lui ressemblait. Qui sentait la vanille et le patchouli. Qui s'imposait à tout le monde.

Le bras du criminel frôla le sien, et il dû user de toute sa retenue pour ne pas bondir d'un mètre.

_Tu vas m'éviter éternellement?

_T'éviter Gros? Je t'évite pas, peace...

Le poing du Patron vint se fracasser contre le béton, à deux centimètres de sa tête, et le camé n'eut pas d'autre choix que de brutalement se coller contre le mur, pétrifié.

Le visage de son double en noir était aussi froid que la glace. Plus glacial que l'iceberg le plus froid de la banquise.

_Te fous pas de ma gueule. Rabaisse moi, évite moi, méprise moi, haïs moi, mais surtout, ne me prend pas pour un con.

Le Hippie avait peur. Mais surtout, il était surpris. Autant qu'en colère et peiné, peut-être. Mais tout cela était si habituel... Si habituel comparé au léger tremblement dans tout le corps de son plus parfait contraire.

Sa voix lui parût pâteuse lorsqu'il prononça ses mots.

_J'ai pas envie de te parler Gros. Pas maintenant. Pas comme ça.

Un rire amer secoua le Patron.

Cela faisait combien? 3 semaines? 3 semaines qu'ils ne s'étaient pas adressé la parole? 3 semaines qu'ils s'évitaient comme la peste? Que lorsque le Patron le regardait un peu trop intensément, le Hippie détournait les yeux? Et lorsque le camé posait un regard trop insistant ou trop triste sur le pervers, celui-ci durcissait son visage, et partait précipitamment?

3 semaines. Depuis qu'ils avaient faillis s'embrasser. Depuis que le débauché avait failli être faible.

_Pourquoi t'as appelé chez l'autre schyzo?

Merde. Merde.

"C'est pas bon pour mon karma ça gros... Pas bon du tout."

_De quoi tu parles?...

_Tout à l'heure. T'as appelé chez lui là. Kriss.

_Et alors gros?

_T'as encore parlé à l'autre?

Le Hippie faillit en rire, tellement la situation était cocasse.

_Je fais ce que je veux! Si j'ai envie d'appeler mon pote je l'appelle, j'ai pas de comptes à te rendre.

Le criminel ouvrit la bouche, comme pour rajouter quelque chose, mais du la refermer quelques secondes plus tard.

Il n'avait absolument rien. Aucuns arguments pour justifier ni sa colère, ni ce qui, il en était bien conscient, pouvait s'apparenter le plus à de la jalousie.

Mais le Patron n'était pas jaloux. Le Patron était possessif. Et on ne touchait pas à ses affaires.

_Tu peux pas continuer. Craqua le camé. Tu peux pas continuer à être comme ça. A m'ignorer toi aussi, et à me reprocher tout un tas de trucs dès que ça te convient pas Gros! C'est pas possible! Faut que tu me dises ce que tu veux, maintenant. Tu peux pas continuer à me laisser me démerder avec ce que j'ai sans rien avec. Alors... Qu'est-ce que tu veux?

Leur visage n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Et tout recommençait comme la dernière fois. Leurs lèvres étaient proches. Si proches.

Le criminel se mordit l'inférieur, détournant le regard, cherchant, lui aussi, la réponse dans l'immensité des cieux.

Quelques secondes passèrent ainsi, et à chacune d'écoulées, le drogué sentait son cœur battre un peu plus vite. Surtout quand il sentit une des mains de son double passer derrière sa nuque.

Le Patron, dans un geste aussi rare que précieux, posa son front sur celui du Hippie.

_Je pourrais jamais avoir ce que je veux Gamin.

Lorsqu'il rentra à l'intérieur, il n'y eu que les cieux qui furent témoin des sanglots étouffés du pacifiste. Et comme dans un soutient silencieux, quelques gouttes dégringolèrent des nuages, pleurant eux aussi la souffrance de leur trois enfants.


Quelques jours plus tard

Il eut l'impression qu'on lui arrachait les boyaux à mains nues.

Qu'une longue coulée d'acide perforait sa gorge, et que chacun de ses muscles se déchiraient, à force d'incessants soubresauts de douleur.

Avec difficulté, il parvint à se traîner jusqu'au lavabo, ouvrir le robinet, et se rincer la bouche.

_MATHIEU! TÉLÉPHONE!

Il ne retint pas le gémissement qui s'échappa de ses lèvres entrouvertes, obligatoire pour respirer. Parler à quelqu'un était la dernière chose qu'il avait envie de faire tout de suite.

Il laissa retomber sa tête contre la fraîcheur du lavabo en verre, savourant ce contact contre sa chair brûlante.

_MATHIEU! C'EST ANTOINE! BOUGE!

Antoine. Une autre nausée le prit à cette pensée. Le brun était vraiment la dernière personne avec qui il avait envie de communiquer d'une quelconque façon.

Mais il n'avait aucune excuse à donner pour éviter un appel de son officiel meilleur pote.

Il se releva péniblement, tirant la chasse au passage qu'il sortait de la salle de bains. Il descendit les escaliers lentement, encore faible.

Dans le salon, malgré la sonnerie stridente du téléphone, Mathieu tomba sur une scène qui le fit doucement sourire. Le Geek, assis sur le plan de cuisine, passait un doigt gourmand tout le tour du grand bol en fer, encore rempli de pâte à gâteau chaude. Des traces du cacao étaient bien visibles sur ses joues, de la commissure de ses lèvres jusqu'à la pommette. Lorsqu'il passa devant lui, le gamer releva vers lui des yeux pleins d'étoiles, souriant chaleureusement.

_Tiens mec.

Il remercia le Panda d'un hochement de tête.

'Merci. Merci de me le rendre si heureux.'

Du coin de l'œil, il vit l'ursidé se diriger vers son amant, se mettre sur la pointe des pieds, et embrasser ses lèvres tout en passant ses bras autour de sa taille.

Il décrocha.

_Allô?

_Allô mec! Comment ça va?

La voix criarde d'Antoine l'agressa presque, et il dû reculer le combiné de son oreille.

_Ça va... Et toi?

_Très bien, je voulais te parler d'un truc.

_Je m'en doute, sinon t'aurais pas appelé...

_Ohoh. Monsieur le cynisme est revenu?

Mathieu serra la mâchoire, puis releva légèrement un sourcil. Antoine se comportait comme avant. Avant tout ça. Comme si... Rien ne s'était passé. Et même si il y'avait toujours une légère différence dans sa voix et dans ses mots, un pas que le châtain n'appréciait pas du tout venait d'être franchi de l'autre côté du combiné.

La douloureuse morsure de l'amertume se referma sur son cœur, déjà bien lacéré.

_Y faut croire...

_OK, t'es pas d'humeur. Mais ça, ça va te remettre d'aplomb: J'ai une putain d'idée pour l'épisode 35 de What The Cut?! !

_T'es au courant que tu viens de le sortir y'a pas longtemps? Pourquoi t'y pense déjà?

_Je sens l'inspiration me venir. Et il faut absolument que t'entendes ça, c'est un truc dingue. Tu passes chez moi?

Le châtain roula des yeux, une main inconsciemment posé sur son ventre.

_Je suis désolé mec, mais je vais pas pouvoir là...

_Mat', je te jure que ça, ça va te refoutre la pêche.

_J'en doute pas une seconde. Soupira le plus petit. Mais là...

_Tu peux vraiment pas?

La voix déçue d'Antoine serra le cœur de Mathieu. Une seconde. Une petite seconde.

"T'es au courant que c'est qu'un con aveugle? Pourquoi tu te soucies de si il est déçu ou pas? T'en as rien à foutre, rembarre le!"

Il tourna son regard vers le Panda et le Geek. Ils s'embrassaient en alternance, un sourire espiègle aux lèvres, mélangeant baiser et chocolat.

Tout allait bien. Tout allait si bien... Si bien comparé il y'a quelques mois...

_Je suis tout seul.

Un air surpris se peignit sur son visage. Antoine était seul. Mais surtout, il trouvait important de lui préciser. Bien, peut-être que le brun n'était pas si con que ça après tout.

_...D'accord mec. Je suis là dans une petite heure.

_D'acc, à tout' Mat'.

_A tout..

Il soupira fortement lorsque le Boss Final des Internets raccrocha.

_Un problème Mathieu?

_Rien t'inquiète. Juste Antoine. Je passe chez lui dans une petite heure.

_C'est pas trop chiant à pied? Questionna le Panda.

_Si. Mais le Patron a pété la bagnole. Alors j'ai pas trop le choix.

Il ouvrit la fenêtre derrière lui, inspirant un peu l'air frais. Le temps était à la pluie, et une légère brise lui caressait le visage. Depuis combien de temps n'avait-il pas mis le nez dehors?

_Mais c'est pas grave, ça va me faire du bien de marcher un peu.

_Comme tu le sens.

Le chanteur haussa les épaules, et retourna à son occupation première, embrasser son petit Geek.

Mathieu enfila ses chaussures, attrapa son chapeau, sa veste, ses clefs et son téléphone, avant de se tourner vers le couple.

Lorsqu'il les regarda, un drôle de sentiment, qu'il ne sut pas vraiment définir, s'empara de lui.

_... Les mecs?

_Hummm..?

Ils se détachèrent, l'interrogeant du regard. A côté d'eux, le bol de chocolat vide avait été délaissé.

Le châtain au chapeau hésita quelques secondes.

_... Soyez heureux, tous les deux.

Les yeux du Panda s'écarquillèrent légèrement, mais un sourire remplaça la précédente expression.

_Merci Mathieu.

Le Geek sourit timidement, puis sourit également à son créateur.

_Merci Mathieu...

Le présentateur de Salut Les Geeks leur lança un dernier regard, avant de sortir de l'appartement.

Le claquement de la porte sembla ricocher longtemps, sur chaque murs.

_Alors... On en était où? Demanda mielleusement l'ursidé.

Il s'attendait à recevoir un autre baiser, mais le Geek ne répondit pas, les yeux toujours fixés sur la porte.

_Mon cœur?

Le gamer se reconnecta à la réalité, et fixa Maître Panda avec de grands yeux inquiets.

_... Qu'est-ce qui se passe?

_J'ai un peu mal au ventre...

_Merde, tu sais d'où ça vient?

_Je sais pas... Je me sens pas très bien...

_T'as mangé trop de chocolat. Ria légèrement l'ursidé. Vient, on va s'allonger.

Le plus jeune attrapa la main de l'autre tout en descendant du plan de travail, se collant à lui. La chaleur et la douceur des poils de son kigurumi le rassuraient étrangement.

Ils montèrent à l'étage, laissant derrière eux Wifi les fixer silencieusement, et Capsule de Bière aboyer dans le jardin.


"Qu'est-ce que c'est moche..."

Mathieu, pensif, observa le ciel pollué de sa ville. Devenu gris par les usines et les voitures, il renvoyait bien piètre allure à quiconque levait les yeux vers lui.

Il y'a quelques jours, il l'avait aimé, ce ciel. L'avait trouvé beau. Agréable à contempler. Aujourd'hui, cela lui foutait plus la migraine qu'autre chose.

Il avait mal aux jambes, le ventre vide et le temps était à la pluie et au vent. Les courbatures de ses mollets lui rappelaient sans cesse à quel point il avait été stupide d'accepter la proposition d'Antoine.

Tout ça pour parler de sa foutue émission.

Tout ça pour qu'il continue à ne faire semblant de rien, encore une fois.

Ils s'étaient enlacés silencieusement dans cette chambre, voilà maintenant quelques jours. Et depuis... Depuis, Antoine faisait semblant. N'avait rien dit à propos de sa maladie. Mis à part quelques coups d'œil inquiets pour savoir s'il mangeait bien. Pas d'allusions. Ni soutien, ni réconfort.

Tout puait le faux. Faux rires, faux sourires, faux clin d'œil, faux gestes, fausses paroles.

Il avait l'impression qu'on lui avait arraché son meilleur ami, pour le remplacer par un Pinocchio désarticulé par ses propres règles.

Mais des règles, il n'y en avait plus. Ils étaient tous les deux largués au milieu du plateau. Ils n'avaient plus de lois, ni dés, ni pions, ni cartes. Leur regard ne pouvait aller jusqu'aux limites du plateau, comme deux fourmis larguées sur un iceberg à la dérive. La moindre vague, et ils chavirent. Tous les deux stagnes sur la case prison. La seule règle, c'était de tenir dans le paraître le plus longtemps possible.

Mais Mathieu n'avait plus d'intérêt. Il était fatigué. Fatigué de devoir comprendre et analyser chaque mouvement des joueurs, fatigué même de devoir gérer les siens.

Pour un peu, il aurait presque abandonné la partie. Tout ça ne l'amusait plus. Stop, ce jeu idiot.

Mais il ne pouvait pas vraiment abandonner. Pas après tant d'efforts. Pas après tant de douleur. Bloqué depuis ce qu'il lui semblait une éternité, il attendait... Il attendait le coup de pouce de dame fortune, ou la bombe qui lui explosera à la gueule.

Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas tout de suite que ses pas l'avaient enfin mené jusqu'à l'appartement d'Antoine.

Réfléchir si philosophiquement, ça avait du bon.

Les escaliers du brun étaient interminables. Longs, avec de grandes marches. Et une insupportable odeur de pisse de chat, qui venait de la vieille du deuxième étage.

Lorsqu'il arrive devant la porte de son ami, il toqua mollement trois fois, malgré son envie paradoxale de rentrer au plus vite pour se réchauffer devant le radiateur.

Il entendit des pas derrière la fine cloison, et le bruit de la chaînette. La porte s'ouvrit, laissant apercevoir le visage souriant du touffu, les cheveux encore plus explosés que d'habitude.

_J'ai l'impression qu'à chaque fois que je te vois, tes cheveux sont de pire en pire.

_Hé mec, j'essaie de les coiffer pourtant.

En temps normal, Mathieu savait exactement ce que le brun aurait répondu.

"Tu peux parler mec, t'as vu ta gueule?"

Il haussa un sourcil. Antoine avait l'info de sa maladie dans la caboche. C'était plutôt surprenant. Il sourit narquoisement, laissant de côté ses tourments.

_Bizarrement je te crois pas.

_Tant pis pour toi. Entre!

L'appartement d'Antoine sentait le parfum. Partout ou passait son nez, l'odeur du parfum qu'il identifiait comme du Nina Ricci emplissait les pièces. Il songea rapidement que si le brun ne s'y était pas accommodé, cela devrait être un enfer à vivre.

_Ça te dérange pas trop?

_De quoi?

_L'odeur.

_Ah... Le parfum? Plus vraiment, je m'y suis habitué. C'est un peu dur au début mais bon...

_Ouais. C'est ça d'habiter avec une nana.

_Voilà. Répondit Antoine en riant légèrement. Tu veux un truc à boire?

_T'as du coca?

Le plus grand se figea, les yeux écarquillés. Il mit quelques secondes à répondre.

_... Tu me demandes pas une bière?

_Non, pas aujourd'hui. Coca s'teuplait, si t'as.

_Ouais, doit m'en rester une canette dans le frigo...

Le Prof lui avait bien dit, le coca cola atténuerait les maux de ventre. Et l'alcool les accentuerait. Mathieu n'était pas quelqu'un de spécialement prudent et préventif, mais il ne voulait vraiment pas courir vomir dans les toilettes d'Antoine dans la demi-heure.

Lorsque que le plus jeune revint, une canette de coca à la main, ils s'assirent face à face autour de la table.

Mathieu posa son chapeau, et s'empara de sa boisson.

_Alors, de quoi tu voulais me parler.. ?

_De mon prochain What The Cut mec! Il va déchirer. J'ai déjà le scénario en tête, mais je veux être sûr que tu trouves ça cool tu vois, pour avoir un première avis.

_Je t'écoute...

_J'ai pensé à un truc avec des extras-terrestres qui viennent m'enlever. Un truc qui inclue encore Nyo, si possible. -faut que je pense à lui demander d'ailleurs.- Genre Richard qui serait de mèche avec les martiens, pour tout ce que je lui ai fait subir, -alors qu'entre nous... C'est pas vraiment lui qu'a la pire place-. Et Samuel vient me sauver, pour me rendre la pareille de l'épisode 34!

_Ca à l'air méchant mec. Vraiment. Du coup une intro de folie à chaque début d'épisodes maintenant? Demanda le plus vieux en buvant une gorgée.

_Sûrement. Bah, comme la tienne en fait. Rigola Antoine.

Voilà deux jours que Mathieu avait sorti l'épisode 85 de Salut Les Geeks. Et le tôlé de réactions positifs lui avaient redonné confiance. En lui, et ses capacités de réalisateurs. Bien sûr, sans ses personnalités, Alexis, son frère et FujixGuru, il ne serait arrivé à rien... Mais l'émotion qu'il ressentait à chaque commentaires clamant que SLG était la meilleure émission du web l'étonnerait toujours.

Dans l'heure ou la vidéo fut postée, Antoine fût le premier de son répertoire à lui envoyer un message, pour lui dire à quel point il avait apprécié son travail.

Et le plaisir avait été plus immense qu'il ne l'aurait dû l'être.

_Tu peux pas savoir combien j'ai galéré pour tout réaliser...

_J'imagine. Putain mais d'où ça t'es venu? En quoi... Deux semaines?

"En pensant à toi et à tout ce qu'on a foutu en l'air."

_A peu près... On peut dire que je me suis déchiré.

Un léger silence s'installa. Mathieu attendait. Antoine l'avait fait venir à pieds jusqu'ici, pour lui parler de son prochain WTC qu'il promettait épique. Mais au final, il n'avait qu'un résumé bâclé de l'intro et un silence un peu tendu.

_Est-ce que tu vas bien Mathieu?

Le châtain releva ses yeux bleus vers lui.

_Pardon?

_Est-ce que tu vas bien? En ce moment. Murmura le brun. Juste en ce moment.

L'étonnement qui l'envahit. Pourquoi lui poser cette question? Pourquoi, justement, "juste en ce moment", lui poser cette question?

Pour son anorexie? Le brun ne l'avait pas oublié, mais pourtant, il ne semblait pas s'en inquiéter outre-mesure.

_Oui, je vais bien. Je mange plus, déjà... Le Prof y veille.

Mensonges. Mais comme d'habitude, Antoine n'avait pas besoin de le savoir.

_Je ne parle pas de ta maladie. Et je sais bien que tu continues à ne rien manger. Faut croire que je suis pas aussi con que ça...

Mathieu ne sût pas quoi répondre. Ne savant ni ou le brun voulait en venir, ni ne saisissant le sens caché de ses mots. Il se contenta d'attendre en silence qu'il finisse, un doux air de réalisation progressive aux yeux.

_Comment tu vas... Psychologiquement?

"Par rapport à moi, mec. Par rapport à moi. Mais ça, je sais pas si j'ai le droit de le dire."

_Je vais... Bien. Le Patron ne cherche plus à se foutre sur la gueule avec tout le monde, le Hippie... Le Hippie va mieux. Le Panda et le Geek sont heureux. La Fille et le Prof aussi. Tout va bien.

Il y'eu un silence. Et Mathieu eu la désagréable, affreuse impression, qu'Antoine le passait sous rayons X. Si le brun n'avait pas yeux de couleur particulièrement impressionnante, ils étaient d'une intensité rare, et qui mettait le châtain mal à l'aise.

_Et toi, en ce moment?...

_Bien. Ça se passe bien avec Marion. On avance, doucement.

Mathieu aurait volontiers partagé son bonheur, si ces mots ne lui avaient pas fait aussi mal.

_Je me sens vraiment bien avec elle. C'est vraiment une fille... Incroyable.

17h sonna.

Sans doute que le présentateur de Salut Les Geeks, youtubeur, schizophrène et anorexique à plein temps ne sut jamais, ce jour-ci, si Antoine avait vraiment provoqué les choses. Ou s'il n'était vraiment que l'abruti fini défini par tous.

1 coup.

_C'est peut-être bizarre de dire ça... Mais je crois que je pourrais passer ma vie avec elle.

2 coups.

Il ne sut jamais non plus pourquoi une telle folie l'avait pris. Ces paroles qui lui faisaient si mal? Ce regard tant amoureux dans les yeux de l'autre? Ou ces deux yeux bleus métalliques, si semblables aux siens, cette autre paire, qui s'imposèrent à son esprit?

3 coups.

Un sourire nerveux, un peu fou, prit place sur ses lèvres. Et il vit l'autre froncer légèrement les sourcils. Alors, sans réfléchir, sans se poser une seule question sur l'avenir qui leur était réservé, il continua à le fixer d'un air triste.

4 coups.

Et sans prévenir, il s'avança d'un bond, posant brusquement ses lèvres sur celles d'en face.

5 coups.

Il n'aurait jamais pu imaginer que sa bouche avait ce goût-là. Un mélange de sucre et de miel. De maturité et de jeunesse. De douceur et de rugosité.

6 coups.

En cherchant plus loin, il sentit une légère senteur d'humidité. Celle des forêts à la rosée du matin. Celle qu'il n'associera plus qu'à Lui.

7 coups.

Une grande main aux doigts fins se posa derrière sa nuque, tandis que la sienne partait se perdre sur le flanc du plus grand. L'autre, plus joueuse, s'aventura dans les cheveux indomptables.

8 coups.

Son cœur courait le marathon. S'emballait de plus en plus vite. Et sa tête était légère, si légère... Dans les champs de blés et de coquelicots. Il se serait presque cru au paradis.

9 coups.

Il sentit la langue de l'autre, qui s'accrochait fermement à lui, traçant le contour de ses lèvres, quémandant l'entrée.

10 coups.

Ce n'est que lorsqu'il entrouvrit les lèvres, accueillant sa partenaire, que le feu d'artifice explosa.

11 coups.

Rien n'avait plus d'importance. Il n'y avait plus que lui. Le monde aurait pu s'écrouler, les morts se réveiller pour se mettre à danser, tandis que le ciel s'effondrait, rien n'avait plus d'importance. Il n'y avait que lui. Lui et sa touffe de cheveux brune, Lui et ses grandes mains qui le soutenaient, Lui et ses lèvres qui comblaient les siennes.

12 coups.

Il se donnait complètement à l'autre. En parfaite osmose avec cet amant d'une minute.

13 coups.

Il se demanda un instant comment un simple baiser pouvait lui procurer de telles sensations. Comment un simple baiser pouvait le faire monter si haut, et se sentir si bien. Le faire planer haut, très haut. Là où il pourrait devenir oiseau.

14 coups.

Ils continuèrent leur ballet. Passion contre passion. Tendresse, douceur, impatience et fièvre. Et en cet instant, tout était parfait.

15 coups.

Mais alors, il sentit l'autre se détacher un peu de son étreinte. Son appui se faire moins insistant, sa chaleur se faire plus froide.

16 coups.

Et comme un merveilleux rêve auquel on nous arrache, l'autre se détacha doucement de lui. Sans brusquerie, en douceur, et dans une infinie pudeur.

17 coups.

Mathieu observa Antoine sans vraiment y croire. Ses joues rougies et ses lèvres gonflés, ses cheveux encore plus décoiffés, et ses mains qui tremblaient légèrement.

Il attendit la conclusion de ce baiser de 17 coups de cloches, qui avait peut-être tout changé entre eux.

Mais le plus jeune ne disait rien. Il regardait le châtain. Peut-être réfléchissait-il, peut-être attendait-il lui aussi?

Antoine ferma les yeux, semblant reprendre ses esprits. Et toujours en douceur, il repoussa légèrement Mathieu, puis se releva de sa chaise.

_On ne doit pas faire ça.

Il avait murmuré ses mots, mais à son grand regret, le châtain les entendit très bien.

_Pourtant on l'a fait.

Murmurés eux aussi, les mots avaient un ton plus doux, plus douloureux. Plus brisés.

_Et c'était une erreur.

La voix claqua. Froide. Tranchante. Qui n'admettait rien. Ni contestations, ni répliques. Et le plus vieux le reçu comme un grand coup de fouet sur le cœur. Pauvre petit cœur en lambeau.

_Ça ne se reproduira plus. Continua Antoine, plus doucement. Ça ne se reproduira jamais plus. C'était une erreur. Une erreur.

Et telle une litanie, il se répétait ces mots. "Une Erreur. Une Erreur. Une Erreur. Une Erreur..." Comme pour se persuader lui-même. Se persuader que tout ça n'était qu'une Erreur.

Et plus il le répétait, plus Mathieu s'effondrait. Avec la pire des conclusions de ce baiser de dix-sept tintements du glas. Celle que si un jour, Antoine avait eu un semblant de sentiments pour lui, il n'y avait plus rien aujourd'hui.

Et tout ça par sa faute. Parce qu'il avait paniqué. Parce qu'il avait craqué. Qu'il avait tout précipité.

Il sentit les larmes lui monter aux yeux. Et il prit la parole difficilement.

_Je suis désolé.

Parce qu'il n'avait que ça à dire.

Ni l'un, ni l'autre, ne parlèrent pendant de longues minutes. Il n'y avait que le bruit de la pluie, et les sanglots du châtain pour perturber le dur silence.

Lorsque le plus petit fut calmé, il se leva, puis se dirigea sans un mot vers la cuisine, pour laver toutes traces de ses larmes. Quant-il revint, le brun se tourna vers lui.

_On ne parle de ça à personne. Et on oublie. Tout. Tu comprends?

Mathieu hocha la tête.

_J'aime Marion. Plus que tout. Je m'en suis rendu compte... Il n'y a pas si longtemps. Même si ça ne fait que quelques mois. Je veux une belle maison avec elle, je veux une belle vie et un couple qui durera avec elle... Je veux des enfants, avec elle.

Chaque petites lettres lui faisaient l'effet d'un coup de poignard.

Derrière les mots du brun, c'est tout autre chose qu'il pouvait comprendre.

"Je veux tout ça avec elle. Et toi, tu n'as pas la place d'y être."

_Je ne pensais pas que tu irais jusqu'à m'embrasser. J'ai été... Surpris. Mais je ne peux pas faire ça à Marion.

Le souvenir du deuxième métier de la blonde le fit sourire froidement.

_Je comprends, Antoine.

Mathieu ne vit pas le présentateur de What The Cut?! tressaillir légèrement face au ton glaciale qu'il avait pris.

A cet instant précis, ils entendirent tous les deux le bruit caractéristique de la serrure de la porte.

Et quelques secondes plus tard, Marion apparut, un sac de courses à chaque main, le visage souriant.

_Coucou mon ange! Comment tu... Ho...

Elle se stoppa net en voyant Mathieu, droit comme un piquet près de la table, le visage fermé. Si elle remarqua l'ambiance tendue de la pièce, elle ne fit cependant aucune remarques.

_Bonjour Mathieu, comment vas-tu?

Le châtain retint de justesse une nouvelle nausée. Voir l'étudiante en médecine était la dernière des choses qu'il voulait.

_Bien, et toi?

_Très bien. Et toi mon amour, ta journée?

_Tranquille.

Elle déposa les deux sacs plastiques sur la commode de l'entrée, et se dirigea vers Antoine pour l'embrasser doucement.

Même après tout ce temps, Mathieu songea que les voir était toujours aussi douloureux.

Un éclair indescriptible passa dans les yeux de Marion lorsqu'elle se détacha du brun, mais elle ne dit rien, et se tourna vers le châtain.

_Tu restes jusqu'à ce soir?

_Non. J'allais... J'allais justement partir.

_Oh... D'accord. Mais ça m'étonne, j'ai pas vu ta voiture en bas.

_Ouais... Je suis venu à pieds.

Antoine releva les yeux vers lui.

_A pieds?

_Le Patron a pété ma bagnole. Faut que j'aille la chercher demain ou après-demain.

Les jambes de Mathieu tremblaient. Il avait du mal à tenir debout, et ses cernes témoignaient de son énorme manque de sommeil.

_Tu vas pas rentrer à pieds mec. La voix d'Antoine était dénuée de toutes émotions, mais avec de l'attention, on pouvait sentir sa réelle inquiétude.

_Et comment tu veux que je fasse? J'ai pas d'argent pour le taxi.

_Marion va te ramener.

Les deux rivaux écarquillèrent les yeux simultanément. Et tout deux lancèrent un regard un peu incrédule à Antoine.

_Ça te dérange pas mon cœur?

_C'est à dire que... Je dois préparer à manger...

_C'est pas un problème ça. Tu pourras le faire après.

Mathieu comprit très vite que le brun voulait à tout prix éviter de se retrouver avec lui dans un espace aussi confiné que celui d'une voiture. Et il ne savait pas s'il devait en pleurer, ou pour l'instant, s'en sentir soulagé.

La blonde tourna un léger regard vers le châtain, qui lui répondit par un regard usé. Ils ne pouvaient pas refuser, sans donner une réelle raison au brun à lunettes.

Elle retint un soupir bien placé, et sourit à son compagnon.

_D'accord, je suis là dans une demi-heure.

_A tout à l'heure mon ange.

Elle attrapa ses clefs, et son manteau qu'elle venait d'enlever, puis lança un léger signe de tête à Mathieu.

_On y va, y commence à pleuvoir sévère.

Mathieu observa d'un air absent les longues boucles blondes qui descendaient déjà les escaliers.

Il enfila ses chaussures et sa veste, et s'apprêta à partir à son tour, quand une main lui retint le bras.

Les deux yeux bruns d'Antoine le regardaient avec un sentiment indéchiffrable.

_Moi aussi, Mathieu... J'suis désolé.

Le châtain le fixa quelques secondes.

Puis, en silence, il se retourna, et partit sans un mot.

Derrière lui, son fidèle chapeau oublié trônait toujours sur la table, observant tristement cet homme à qui son maître tenait tant s'écrouler au pas de sa porte.


La pluie tombait de plus en plus fort. Les gouttes de pluies s'écrasaient sur le pare-brise avec violence. Dehors, les voitures étaient peu nombreuses, et les rares conducteurs peinaient à conduire.

Mathieu, les yeux rivés contre la vitre, aurait voulu arriver à s'endormir. Mais encore une fois, alors que le moment aurait été parfait, il n'y arrivait pas.

Dormir pour échapper à ce silence de mort.

Heureusement, la blonde à sa gauche avait allumé la radio à peine rentrée dans la voiture, et une chanson de Noir Désir se faisait entendre en fond.

Le châtain ne remarqua pas les quelques coups d'œil froids que la blonde lui lançait.

Mais finalement, elle aussi, elle en eu ras le bol. Sans ralentir, elle prit la parole, les yeux toujours rivés sur la route.

_Pourquoi tu lui as jamais dit?

Le plus petit se décolla légèrement de la vitre en verre, surpris.

_De quoi?

_Pour mon frère. Pour mon... "Métier." Tu aurais pu détruire notre couple si facilement en quelques mots…

_Pour voir Antoine se tirer une balle dans la tête dans les jours qui suivent? Ça me disait trop rien.

_Tu sais très bien qu'il ne l'aurait pas fait. Il ne m'aime pas tant que ça.

_T'en es bien sûr?

La blonde ne répondit rien. Elle sembla réfléchir quelques instants. Tandis que dehors, les gouttes tombaient de plus en plus fort.

Un petit sourire amer vint s'installer sur ses lèvres.

_Je suis pas aveugle tu sais.

Un mauvais pressentiment envahi Mathieu.

_Je sais que tu l'as embrassé. Ou peut-être lui. J'en sais rien. Mais je sais sentir les lèvres d'un autre sur celles de mon homme. Surtout lorsque je l'embrasse après.

_C'est moi qui l'ai embrassé. Répondit-il immédiatement. C'est pas lui, c'est moi. Et il m'a repoussé.

La blonde tourna brièvement la tête vers lui, avec un air d'incompréhension.

_Pourquoi tu le défends?

_Parce que j'ai compris que je pourrais jamais l'avoir. Que quoi que je fasse, c'est toi qu'il préférera.

_...Il a des sentiments pour toi. Et tu le sais.

_Je sais. De réels sentiments, des bribes de sentiments, des légers ressentis... Mais pas assez fort pour ce qu'il a pour toi. Et ce ne le sera jamais. Et tu sais pourquoi? Parce que j'ai pas de vagin.

Il y'eu un silence, et Marion sourit légèrement.

_Alors j'ai gagné, hein?

_...Ouais. T'as gagné.

_Évite de te faire exploser le crâne.

_Ça parait pas, mais je tiens à lui.

Elle hésita quelques instants.

_A qui?

_A mon crâne.

_Ah.

Il y'eu un énième silence. Pendant lequel Mathieu observa cette femme qui lui avait tout prit.

Ignorant la crevure dans son cœur qui s'élargissait un peu plus à chaque secondes.

Perdu. Il avait perdu. Ce long combat était terminé. Antoine ne l'aimait pas. Tout ça à cause d'elle. Antoine ne l'aimerait jamais.

_Je t'adorais avant, tu sais. Murmura-t-elle. Je te trouvais génial, je trouvais tes vidéos géniales.

_Ne dis pas que tu trouvais mes vidéos géniales. C'est la seule chose qu'il me reste.

_T'as ta famille.

Mathieu laissa échapper un grand rire noir.

_Ma famille? Tu veux parler de mes personnalités? C'est vrai, ils me restent eux... Mais ils sont tous déchirés, eux aussi. Je les pensais intouchables, mais non. Même ma famille se brise.

Marion ne dit rien. Elle n'était ni désolé, ni heureuse. Elle s'en foutait simplement.

_Je ne t'aime pas.

Elle tourna brièvement les yeux vers lui.

_Je n'aime pas tes manières. Je n'aime pas tes longs cheveux blonds. Je n'aime pas ton visage. Je n'aime pas ton rire si hypocrite, je n'aime pas les mots qui sortent de ta bouche. Je n'aime absolument rien chez toi.

Peut-être que ça le défoulait, de sortir tout ça. Alors il lui crachait à la gueule, se foutant bien, lui aussi, de ce que ça pouvait lui faire.

Mais la blonde ne broncha pas. Elle sourit même un peu. Un sourire qui ne plut pas à Mathieu. Un sourire qui mélangeait tristesse, joie, amertume, et aussi un peu de résignation.

A la radio, Come As You Are de Nirvana commençait.

_Je suis enceinte Mathieu.

Le châtain se figea.

Une ville entière s'écroula sur lui.

Et l'envie de vomir vint toute seule. Une violente nausée qui lui remonta le long de la gorge.

_Ça fait presque deux semaines que je le sais. Deux semaines.

Mathieu aurait eu envie de lui crier d'arrêter la voiture. Là, tout de suite. Et de descendre pour courir très loin d'elle. D'elle, et de son bébé.

_Antoine le sait pas. Je comptais lui dire ce soir. Maintenant que je suis sûr que tu n'es plus un obstacle.

Elle tourna ses yeux, si semblables aux siens, vers lui.

_Et tu ne seras plus jamais un obstacle. Tu n'as pas la place dans cette nouvelle vie à trois. Tu n'y auras jamais la place. Moi. Antoine. Notre enfant. Pas de Mathieu Sommet dans l'addition. Je continuerais à faire mes petites affaires, à maintenir mon frère en vie et à aimer mon copain et mon enfant. Tu pourras continuer à être son meilleur pote, et à déconner avec lui sur des sujets lambda, mais je vais m'assurer qu'il ne retombe plus entre tes pattes. Et pour ça, on va commencer par déménager loin de cette ville.

Elle prit un virage un peu serré, puis se retourna vers lui.

Dehors la pluie tombait. Fort.

_T'as compris Mathieu. On est une famille maintenant. Et tu ne briseras pas ma famille.

Les mots de Marion se répétaient. En écho à ceux silencieux d'Antoine.

"J'aime Marion. Plus que tout. Même si ça ne fait que quelques mois. Je veux une belle maison avec elle, je veux une belle vie et un couple qui durera avec elle... Je veux des enfants, avec elle."

Tu n'as pas ta place. Tu n'as pas ta place dans cette nouvelle vie. Loin de ton meilleur pote. Loin de l'homme que tu aimes. Parce qu'elle est enceinte. Elle va lui donner ce que tu ne pourras jamais lui offrir. Elle va lui donner un enfant.

"Come doused in mud, soaked in bleach

As I want you to be.

As a trend, as a friend, as an old memory

Memory, yeah

Memory, yeah

Memory, yeah..."

Mais outre le brouillard qui remplissait son crâne de coton trempé dans l'acide, tant son mal de tête lui paraissait insupportable, ce fut autre chose qui interpella Mathieu.

Marion ne roulait pas vite. Et, trop victorieuse de son annonce, ne faisait pas des plus attention à la route.

Et un gros éclair blanc se dirigeait vers lui.

Et la pluie tombait de plus en plus.

Il n'eut pas le temps de crier.

Le camion percuta de plein fouet la voiture.


Dans la vie, rien n'est droit.

L'existence n'est pas un fil bien tendu. Tout est penché, tout bascule dans le vide. Et tout est courbé. Des pentes et des virages. Voilà comment est modelé ce fil. Quiconque le conteste est un idiot.

Il y'a des trous. Des moments où on grimpe la pente, que l'on aperçoit le soleil, et que l'on se dit: "Tiens, il fait chaud aujourd'hui." Et d'autre ou on reglisse, qu'on se prend les pieds dans la liane et qu'on tombe tête la première.

Lorsque le fil craque. Et qu'il y'a la chute... Voilà, le vrai désespoir.

Fin de la partie I


Voici, mesdames et messieurs, la fin de la première partie de cette fanfiction.

Oui, j'avais dit qui y'aurait entre 20 et 25 chapitres, mais en fait, j'ai totalement changé l'organisation de cette histoire, du coup... Voilà.

Et oui, c'est pas cool de vous laisser en plan sur ce moment-là. Surtout que je ne sais pas du tout quand arrivera le premier chapitre de la partie II, sûr, pas avant 2015, mais après, je ne sais pas. J'ai quand même pas mal de boulot, le rapport de stage que je n'ai pas terminé, pas mal de devoir, un livre à lire, et autres... Surtout que c'est Noël et le jour de l'an en approche!

La Partie II sera postée en tant qu'autre histoire, cette fiction est officiellement terminée, et plus aucuns chapitres n'y sera posté.

La deuxième partie s'intitulera "Sept Nuances De Noire".

Ça fait vraiment bizarre d'avoir déjà terminé la première partie O.o Et merci à toutes ces reviews, follows et favoris... Même aux lecteurs fantômes x)

Laissez-moi vos impressions en reviews, que je sache si ça vous a plu, si vous aimez le fait que je coupe l'histoire en plusieurs parties, et me laissez vos avis tout simplement pour que je sache si la direction que prend l'histoire vous plaît! Ça ne prend pas longtemps, et ça me fait énormément plaisir! Comme tout auteur dans ce monde quoi :p

Sur ce, je vous souhaite un très joyeux Noël, (Je voulais vous poster ce chapitre pour le 25 mais... Vous comprenez que comme cadeau de Noël, c'était un peu déprimant xD) et un joyeux réveillon.

(Et je redis, les infos sur la sortie des prochains chapitres sont sur mon profil dans la rubrique "News".)

A la prochaine!

Peace and Love. 'HippiqueAndYDeaLD