Bonjour à toutes ! (et à tous ? toujours pas de monsieur dans la salle ? alleeeeer levez la main ! Nan ? bon ok...).

Voici le tant attendu (ba si faites semblant au moins quoi ! ) nouveau et dernier chapitre de cette fic. Je suis vraiment désolé pour l'attente et le délais de parution...

Attention petit pavé 3615 my life (pour les djeunz, 3615 c'est lié au minitel... vous savez, avant internet... le truc qui ressemblait à une télé là... naaan, pas un écran plat, les anciennes télé, les gros trucs moches.. . ouais nan laissez tomber...). Quoi qu'il en soit vous pouvez zapper directement jusqu'au début du chapitre si vous vous foutez de ce que je raconte (je ne vous en tiendrais pas rigueur, si si c'est promis !)

On m'a fait remarquer, à juste titre, que cette histoire était un peu en dessous des précédentes, que ce soit niveau écriture ou idées. Je suis tout à fait d'accord. J'ai démarré cette histoire avec du temps et de la motivation, je l'ai finie sans l'un et sans l'autre.
Je n'aime pas du tout poster de manière aussi chaotique, même si mon histoire était tracée depuis le début dans ma tête, j'aime poster de manière régulière sans avoir à faire poireauter 3 plombes entre chaque chapitre.. Du coup j'étais moins motivé, et surtout beaucoup, beaucoup moins passionné par tout ça. Non pas que je n'aime plus écrire, loin de là, mais sincèrement la ship SwanQueen ne me tente plus tellement. J'aime toujours l'alchimie entre les persos et elle restera toujours à mes yeux la meilleure ship de l'univers ouat (bien au dessus de ce truc tout dégueux et dégoulinant qu'est le OQ, désolay s'il ya des shippeurs dans la salle :p) mais en fait la série me sort par les trous de nez, ce qui influe de manière directe sur mon attrait pour le SQ.
Je me suis fait chier devant la saison 3B, et encore cent fois plus dans la 4A (et j'ai franchement peur de ce qui va arriver dans la 4B...).
Pour moi la série est morte et enterrée, bien loin de cette superbe surprise qu'était la saison 1 et par la suite la saison 2. Je ne regarde Ouat que pour une seule chose : Lana. Sans elle j'aurais abandonné il y a longtemps..
Donc voilà.. ce n'est pas une excuse mais ça explique pourquoi cette histoire n'est pas aussi développée que les autres.

J'avais commencé à écrire la suite de Meurtre à Storybrooke mais je pense que ça n'ira pas plus loin. Jugement est certainement ma dernière fic SQ. Peut-etre qu'à l'occaz, si l'envie m'en prends j'écrirais un OS mais j'en doute.

Dans tous les cas, je tiens à vous remerciez toutes (et tous ? nan ? toujours pas ?) pour votre gentillesse, toutes vos reviews (même toi la guest qui laisse des trucs bien moisi), vos mises en favoris, vos suivis ici ou sur twitter, etc, etc. Mes histoires, toutes stats confondue cumulent plus de 112.000 vues, plus de 1000 reviews... c'est sûrement très peu comparés à certaines fics d'auteurs bien plus douées, mais pour moi c'est woooaaw, énorme !

Donc encore merci, merci, merci à toutes pour votre suivit.

Je finirais (enfin) avec un énoooorme méga merci à ma Sculder pour son aide, ses idées, ses conseils et ses relectures depuis le tout début, merci à mon ptit lutin pour ses corrections et ses idées, merci à ma ninja OQ qui risque sa vie à chaque fois qu'elle laisse une review :D et puis bien sur un gros coucou à toutes les foldingues avec qui je discute sur twitter (ou ailleurs) et particulièrement la demoiselle qui me fou des coup de ciseau, punaises et autres ustensiles :D

Bonne lecture et à bientôt :)

Gott.


Chapitre 14 : Régina

La porte d'entrée claqua violemment, ce qui réveilla le jeune homme en sursaut, comme chaque soir depuis presque trois semaines.
Jetant un œil au réveil en plissant les yeux, Henri soupira en voyant apparaître les chiffres indiquant qu'il était presque quatre heure du matin.
Se retournant de l'autre côté, remontant sa couette jusqu'au nez, il secoua machinalement la tête en imaginant sa mère blonde en train de râler et d'insulter tout ce qu'elle trouverait dans le salon. Fermant les yeux, il essuya rapidement les larmes qui coulaient sur sa joue et fit son possible pour se rendormir rapidement.


Dans le hall d'entrée, Emma jeta sa veste sur le porte manteau et se déchaussa violemment, envoyant valser ses bottes à plus d'un mètre d'elle. Posant son arme et son insigne sur le meuble qui trônait dans le couloir, elle se rendit machinalement dans la cuisine, comme chaque nuit, pour avaler un grand verre de lait.
Elle avait vraiment, vraiment envie de boire quelque chose de bien plus corsé, mais Henri lui avait fait promettre de ne pas se soûler chaque soir. Il avait besoin de sa mère, et elle avait besoin de garder les idées claires pour continuer à chercher Régina..

Régina... la blonde prononça muettement son prénom..
Cela faisait maintenant trois semaines que la brune avait été exilé aux frontières de la ville. Trois semaines qu'Emma avait vu disparaître la berline noire au loin, criant désespérément le nom de sa compagne, qui ne se souvenait même plus de son existence.

Elle avait bien tenté de sauter dans sa voiture pour la suivre immédiatement, mais sur la demande de David et Snow, Rumpelstilskin l'en avait empêché en l'entravant par magie pendant plus de trois heures.
Son père lui avait expliqué que malgré la douleur qu'elle pouvait ressentir, elle se devait d'accepter, comme l'avait fait Régina, la décision du jury et de toute la ville.
Emma avait hurlé, insulté, maudit toutes les personnes se trouvant devant elle et qui ne firent pas un geste pour l'aider, mais cela ne changea strictement rien..
Quand enfin le sort magique fût levé, Rumpel n'eut pas le temps d'esquiver l'uppercut que la blonde lui envoya dans la mâchoire, et elle dû faire preuve d'un grand sang froid pour ne pas tabasser son Roi de père à coups de pied.

Sans réfléchir, elle sauta immédiatement dans la voiture de patrouille et démarra sur les chapeaux de roue, sans laisser le temps à Henri de monter à ses côtés.
Vert de rage, le jeune homme laissa échapper quelques jurons qui firent écarquiller les yeux de sa grand-mère, ne laissant aucun doute sur le fait que la blonde incendiaire était sa mère.

Roulant à tombeaux ouverts, Emma tenta d'imaginer l'endroit où sa Reine avait pu se rendre.
La route qui reliait Storybrooke au reste du monde était directe pendant presque vingt kilomètres, sans autre croisement que de petits chemins conduisant à diverses clairières dans la forêt. La blonde n'imaginait pas sa compagne s'aventurer sur ce genre de chemin, elle continua donc jusqu'à arriver au premier vrai embranchement, séparant la route en deux. Boston ? Lawrence ? dans quelle direction une femme amnésique déciderait de se rendre ?
Suivant son instinct, la blonde choisit de suivre la route qu'elle connaissait la mieux, la conduisant dans la ville qu'elle habitait lorsque son fils vint la retrouver.. Est-ce que Régina avait fait de même ? Est-ce que la vue du nom "Boston" lui aurait vaguement rappelé quelque chose, l'incitant à prendre cette direction ? Emma l'espérait du fond du cœur...
Roulant comme jamais elle n'avait roulé, la voiture de patrouille du Shérif avala les kilomètres, laissant défiler les lignes blanches sur le bas côté à une vitesse folle.
Le cœur de la blonde s'arrêtait de battre chaque fois qu'elle apercevait au loin une voiture noire, s'imaginant avoir réussi à rattraper son amante, mais chaque fois l'espoir laissa place à une grande déception, qui l'aidait à appuyer encore un petit peu plus sur la pédale de l'accélérateur.

La vue du panneau "Boston" lui coupa le souffle. Elle avait roulé des heures, sans retrouver la Mercedes Noire. Elle avait regardé attentivement chaque aire de repos, chaque station essence le long de la route, s'était arrêtée à chaque intersection pour regarder au loin dans toutes les directions... mais nulle trace de Régina.
Des larmes de rage et de déception coulant sur ses joues, Emma frappa une dizaine de fois sur son volant et son rétroviseur intérieur qui lui renvoyait l'image d'une femme en détresse qu'elle ne pouvait supporter.
S'arrêtant sur le bas côté, la blonde se laissa tomber contre le dossier de son siège et éclata en sanglots. Ses larmes de colère laissèrent rapidement place à celles du désespoir. Elle en voulait à son père, à sa mère.. à Storybrooke, au monde entier de lui avoir arraché la femme qu'elle aimait.
Pendant quelques secondes elle se mit à haïr Henri. Ce sale gosse l'avait sorti de la vie qu'elle s'était construite pour lui faire connaître cette femme dont elle était maintenant folle amoureuse, tout ça pour qu'on lui arrache violemment.
Prise de nausées à l'idée d'en vouloir à son propre enfant, Emma descendit rapidement de la voiture et laissa son corps expulser sa rage et sa bile dans un bruit atroce.
S'essuyant la bouche du revers de la main, elle remonta dans sa voiture et respira doucement. Il fallait qu'elle essaye de faire le vide dans sa tête.
Après tout, avant d'atterrir à Storybrooke, Emma avait été une chasseuse de prime reconnue. Retrouver des personnes disparues faisait parti de son quotidien.
Fermant les yeux quelques secondes, elle sourit en voyant en songe le visage de la brune qui la regardait amoureusement.

« Tu es mon âme sœur » murmura la blonde en reprenant ses esprits. « Je te retrouverai, je te le promets ! »

Sans même regarder dans son rétroviseur, Emma repartit de plus belle sur la route, avec pour ferme intention de parcourir Boston de long en large s'il le fallait. Elle allait retrouver Régina, et vite !

Posant son verre dans l'évier, la blonde pouffa de rire. Un rire sec, nerveux, presque dépité.
Trois semaines... trois semaines qu'elle partait régulièrement pour Boston, ne revenant que pour prendre soin de son fils, prendre une douche et s'occuper d'un peu de paperasse. Puis elle repartait, encore, et encore.. sans jamais trouver la moindre trace de la mère adoptive d'Henri.

Elle avait contacté son ancien réseau d'informateurs, ses anciennes connaissances dans la police, dans les hôpitaux.. mais rien. Aucune trace d'une brune amnésique, que ce soit à Boston ou à cent kilomètres dans les environs.
La blonde était consciente que Régina pouvait se trouver n'importe où, un simple vol en avion pouvait l'avoir emmené à des centaines, voire des milliers de kilomètres d'ici... mais sans pouvoir expliquer pourquoi, Emma était sure que sa compagne n'était pas si loin. Elle ressentait au fond d'elle la présence de son amante.

Comme chaque soir quand elle se trouvait dans la cuisine, Emma prit quelques minutes pour s'asseoir sur le plan de travail et ferma les yeux, la tête en avant, sa main gauche lui massant doucement le crâne. Ce geste la détendait légèrement, l'aidait à se calmer, à réfléchir...
Puis comme à chaque fois, elle monta dans la chambre de Régina et sans prendre le temps de se changer, elle se jeta sur le lit et fixa le plafond.
Même après tout ce temps, cela lui faisait extrêmement bizarre de dormir dans ce lit, dans la grande maison de la brune. Mais elle savait qu'Henri en avait besoin, que le fait de se sentir chez lui l'aiderait à patienter le temps qu'elle retrouve son autre mère.
Alors, dans un soupir de fatigue, Emma se tourna sur le côté, la tête sur l'oreiller de la brune et inspira fortement. Le parfum de sa belle l'apaisait et l'aidait à s'endormir paisiblement. Jusqu'à ce que le réveil sonne et qu'elle reparte à la recherche de Régina.

« Emma ? Emma chérie réveille toi.. »

La blonde marmonna quelque chose d'incompréhensible et soupira en grognant. Comme chaque nuit, elle rêvait de Régina et sa voix résonnait en permanence dans sa tête, la rendant presque folle.

« Emma... »

En sentant la chaleur d'une main sur sa joue, la jeune Shérif sursauta et se releva brutalement, prête à frapper la personne qui avait osé s'introduire dans sa chambre. Mais quand le visage de Régina apparut devant ses yeux embrouillés de fatigue, elle ne put retenir un sanglot de joie et se jeta sur elle.

La brune éclata de rire et fit son possible pour ne pas tomber à la renverse. Sans dire un mot elle laissa le temps à la blonde de se réveiller et de se rendre compte qu'elle était vraiment là, dans ses bras.

Les yeux embués de larmes, Emma se recula doucement et fixa la brune droit dans les yeux, essayant de se persuader que ce n'était qu'un rêve de plus, qu'elle espérait sans fin.
Mais la chaleur du corps de la brune, son parfum, son sourire... tout était si réel.

Battant rapidement des yeux, la blonde posa la main sur la joue de sa belle et chercha ses mots.

« Je... tu... tu ... tu te souviens ? » demanda-t-elle, la voix pleine d'émotion.

Régina hocha la tête en souriant et embrassant délicatement la main de sa compagne.

Puis sans dire un mot elle la fit basculer doucement sur le lit et se cala contre elle, dans un câlin qui la fit soupirer de plaisir.

Elles restèrent collées l'une contre l'autre pendant plus d'une heure, sans dire un mot, profitant juste de la douceur de leurs retrouvailles et sombrèrent dans un sommeil qui les emporta loin dans leurs rêves.
Seule la lueur des premiers rayons de soleil parvinrent à les arracher aux bras de Morphée.

Emma embrassa alors son amante une bonne dizaine de fois, n'arrivant pas encore à se rendre compte que Régina était là, à ses côtés, sur son lit après tout ce temps.

L'ancienne Reine décida alors qu'il était temps de donner quelques explications à la blonde, qui avait bien assez souffert ces dernières semaines.
S'asseyant contre le mur, elle prit les mains de la brune et les caressa de longues secondes.

« Où étais-tu ? » demanda immédiatement Emma sans lui laisser le temps de commencer ses explications. « Je t'ai cherché, partout.. où est-ce que.. et comment tu peux te souvenir de moi ? je... je ne comprends rien. Tu es partie, je t'ai vu partir et.. »

Régina posa sa main sur le visage de la blonde et la caressa doucement.

« Calme toi chérie, je vais tout t'expliquer » murmura-t-elle en remettant une mèche de cheveux dorée derrière l'oreille de sa belle. « En fait... je n'ai jamais été bien loin de toi » ajouta-t-elle doucement.

En voyant l'air totalement perdu de la blonde, elle sourit et continua son récit.

« Je me cachais dans les bois de Storybrooke. Dans la caravane de Pinocchio très exactement... »

« La... caravane ? » s'exclama Emma totalement surprise. « Tu... tu es en train de me dire que ça fait trois semaines que je te cherche partout alors qu'en fait tu étais... dans les bois ? à moins d'un kilomètre de nous ? mais.. »

« Pourquoi ? » répondit la brune sans laisser finir Emma. « Tout simplement parce que je l'avais promis. Je ne pouvais pas faire autrement, il fallait que ma disparition reste crédible. » ajouta-t-elle en baissant les yeux, désolée d'avoir fait du mal à la blonde.

« Promis ? » demanda Emma totalement abasourdie. « Promis quoi ? à qui ? ... je... je ne comprends rien Régina. »

La brune se leva doucement et fouilla dans le sac à dos qui était devenu son meilleur ami depuis trois semaines. Elle en sortit un petit attrape rêves de quelques dizaines de centimètres et revint s'asseoir aux côtés d'Emma.

« Le mieux.. c'est que je te montre » dit-elle en fermant les yeux quelques secondes, faisant apparaître une image aux teintes bleutées au centre du rond de corde.

Sans dire un mot, Emma hocha la tête et fixa l'objet magique avec une curiosité sans bornes. Elle plissa les yeux quand elle se vit apparaître dans la vision, ainsi que sa mère, son père, Régina et tant d'autres.

« C'est... c'est le jour de ton départ ? »

« C'est ça. » répondit doucement Régina. « C'est juste avant que tu ne me dises au revoir... »

Dans la foule des gens présent s'avançait Rumpelstilskin, le visage empreint d'un air totalement désolé, s'approchant de Régina. La vision se concentra alors sur le vieux magicien, qui prit les mains de la brune sans dire un mot.
Puis posant ses mains sur ses hanches, il glissa une main dans la poche de l'ancienne sorcière et fit apparaître un objet qu'Emma ne put distinguer.
Serrant la brune contre lui, il l'embrassa sur la joue.

Malgré sa concentration la blonde ne parvint pas à comprendre les paroles de Rumpel. Quelques secondes plus tard, leur étreinte se terminait et le sorcier laissait sa place à Henri.

« Je... qu'est-ce qu'il t'a dit ? » demanda la blonde en regardant sa compagne d'un air totalement perdu.

Régina sourit et posa l'attrape rêve sur le lit, la vision s'étant totalement effacée.

« Ses mots exactes furent " jouez le jeu ma chère! ".»

« Jouez le jeu ? quel jeu ? Régina je ne comprends pas, qu'est-ce qu'il a voulu dire ? »

Tout en continuant de sourire, la brune plongea sa main dans sa poche et en sortit une chaîne en or. Lorsqu'elle ouvrit la main, Emma écarquilla les yeux en voyant apparaître son pendentif en forme de cygne.

« Merde mais... c'est.. c'est toi qui l'avait ? je pensais l'avoir perdu... je... » marmonna-t-elle en touchant machinalement son cou sur lequel reposait en temps normal le porte clé qu'avait volé Neal des années auparavant.

« Tu ne l'avais pas perdu ma chérie » répondit la brune en s'approchant d'Emma, tendant ses mains en avant pour lui attacher la chaîne autour du cou. « C'est Rumpel qui te l'avait.. emprunté. »

« Mais.. pourquoi faire ? je ne comprends pas.. » bafouillait la blonde en tripotant nerveusement le pendentif qui avait reprit sa place habituelle.

« Tu te souviens quand vous êtes parties à Manhattan... du fait qu'il avait besoin d'un objet auquel il tenait particulièrement, afin de l'enchanter. »

« Oui.. » répondit la blonde en fronçant les sourcils. « Il avait avec lui l'écharpe de Neal.. enfin de Baelfire.. cela lui permettait de franchir la frontière sans perdre la mémoire et de... oh merde » s'exclama-t-elle en comprenant ou Régina voulait en venir. « Il... il.. il a... »

« Il a enchanté ton médaillon et me l'a glissé dans la poche » répondit la brune afin de terminer son explication. « Ainsi j'ai pu passer la frontière de la ville sans oublier la moindre seconde de ma vie à Storybrooke. »

« Mais pourquoi.. pourquoi mon médaillon ? »

« Ce sort ne fonctionne qu'avec un objet qui compte énormément pour la personne qui veut franchir la limite. Quoi de mieux que l'objet de plus précieux aux yeux de la femme qu'on aime ? »

Sans dire un mot, Emma se jeta sur sa compagne et l'embrassa fougueusement. Leur baiser s'enflamma rapidement, la langue de la brune venant chercher celle de la blonde, s'engageant rapidement dans un combat frénétique pour garder le contrôle de cet instant tant attendu.

Après plus d'une minute de caresses et de soupirs, leurs lèvres se séparèrent enfin, laissant les deux jeunes femmes à bout de souffle.

« Et.. ensuite ? explique moi ! » s'exclama Emma en se retenant de sauter une nouvelle fois sur sa compagne.

« Ensuite j'ai roulé » répondit la brune en souriant de plus belle devant l'impatience de sa belle. « J'ai roulé une bonne demie heure, puis je me suis arrêtée et j'ai fait demi tour. Je ne savais pas si tu allais me suivre immédiatement ou non alors je suis revenue sur ma route et j'ai bifurqué dans les bois. »

« La maligne.. » répondit la blonde, mi amusée, mi outrée.

« Oui » acquiesça Régina avec un clin d'oeil. « Puis je suis revenue en arrière pendant la nuit, à pied. Rumple m'attendait juste à la frontière de la ville. Il m'a expliqué qu'il t'avait retenu puis que tu étais partie, certainement en direction de Boston.»

« Quel petit saligaud d'enfoiré de nain vicieux » maugréa Emma en serrant le point, ce qui déclencha un éclat de rire cristallin de la part de la brune.

« Il l'a fait pour moi Emma... pour nous. Le procès lui a permis d'ouvrir les yeux. Il s'est rendu compte qu'il m'avait fait beaucoup de mal par le passé et cette aide était un moyen pour lui d'essayer de rattraper ses erreurs. »

« Mouais.. » murmura la Shérif en grimaçant. « Et ensuite ? »

« Ensuite il m'a emmené jusqu'à la caravane qu'occupait Auguste... Il m'a apporté de quoi manger, de quoi me changer et me tenait au courant de tout ce qui se passait en ville. J'avais pour consigne de ne pas bouger, le temps que les choses se tassent et que les gens commencent à parler d'autre chose. »

« Et moi j'étais comme une dingue, à parcourir des centaines de kilomètres pour te retrouver, folle d'inquiétude ! »

« Je sais Emma » répondit la brune en fermant les yeux. « J'en suis terriblement désolée mais je n'avais pas le choix.. »

Le cœur serré par la visage triste de sa Reine, Emma la prit dans ses bras et la serra le plus fort possible.

« Tu m'as tellement manquée.. »

« Tu m'as manqué aussi chérie » répondit Régina en soupirant. « Je venais chaque nuit te visiter discrètement pendant ton sommeil tu sais ? »

« C'est vrai ? » demanda la blonde en souriant.

« Oui. Chaque nuit. Je restais là » expliqua la brune en montrant l'autre bout de la chambre « à te regarder pendant plus d'une heure. Puis j'allais voir Henri et je disparaissais de nouveau, pour retrouver cette caravane perdue dans les bois. Jusqu'à ce que Rumple me contacte il y a quelques heures, en me disant qu'il était temps.. »

Emma sourit alors et sentit son cœur se gonfler d'amour. Enfin elle avait retrouvé Régina. Enfin sa vie allait pouvoir recommencer. Elle n'avait aucune idée de la manière dont elles allaient faire pour que le retour de la brune se passe sans scandales. Allaient-elles le dire au reste du monde ? allaient-elles partir loin de Storybrooke ?
Ni elle, ni Régina n'en avait la moindre idée. La seule chose qu'elle savait, et dont elles étaient persuadées, c'est que dorénavant plus rien ne les sépareraient.

Se levant du lit, Emma tendit la main à Régina.

« Viens chérie... allons voir notre fils. »


« Emma ? » demanda doucement la brune en cajolant la main de son amoureuse, se laissant bercer doucement par le rythme de la balancelle, profitant du calme dans le jardin de leur grande maison. « Qu'est-ce que tu penses de Elsa ? »

« Elsa ? » s'exclama la blonde un peu surprise. « La folle qui vend des glaces en chantant qu'elle a été libérée ? Elle est pas mal... » ajouta-t-elle en levant les yeux pour réfléchir, sans entendre le soupir de désespoir de Régina. « Mais pour un plan à trois je préférerais une fille plus.. chaude... tu vois, genre Ariel ? j'ai toujours adoré les rousses... »

« Emma » s'exclama la brune en écarquillant les yeux !

« Quoi ? t'aimes pas ? Aurore alors ? elle me file des frissons cette nana.. je lui montrerais bien ma façon de la réveiller.. »

« Mais t'es pas possible ! » s'exclama la brune en éclatant de rire. « Je te parle sérieusement et toi tu ne penses qu'à t'envoyer en l'air avec d'autres femmes ? »

Emma se mordit la lèvre et embrassa sa belle dans le cou en souriant.

« Je te taquine ma Reine. Tu sais bien que je n'ai d'yeux que pour toi.. »

« Mouais.. » répondit Régina avec un air faussement vexé. « Tu n'as pas répondu à ma question, femme de peu de foi ! Qu'est-ce que tu penses d'Elsa ? »

La blonde se tourna légèrement et chercha le regard de sa compagne.

« Je ne comprends pas. Qu'est-ce que je pense d'Elsa à quel niveau ? »

« Le prénom Elsa, tu en penses quoi chérie ? »

Emma ferma les yeux quelques secondes et les rouvrit en souriant.

« J'aime bien.. c'est joli, mignon.. pourquoi ? »

Prenant la main de la blonde, Régina enlaça leurs doigts et vint les poser sur son ventre.

« Je me disais que ça ferait un superbe prénom pour notre fille... » répondit la brune en plongeant son regard dans les yeux couleurs émeraudes de la blonde qui sourit alors comme jamais, les yeux pétillants de joie.

Sans dire un mot, elle posa les mains sur la nuque de Régina et l'attira contre elle, l'embrassant passionnément.