Auteur: Maeve Fantaisie (ou Maeve tout court :) )

Prompt: "Le souffle brûlant qui enflammait mon cou arrêtait ma pensée".

Couple: Aha. :'D

Disclaimer: Rien n'est à moi.

Note: Fic écrite pour le Marathon des Fanfictions, 2e round de l'année. Dédicace à Lyra, qui a trouvé le prompt. Cette chose est entièrement ta faute! xD

Note 2: ...Je ne sais toujours pas d'où vient ce texte.

Bonne lecture? :)


Alleluia

Un baiser, doux, tendre, lèvres qui se frôlent, sèches et timides. Un autre, plus intrépide, plus profond. Le troisième est plus chaud, Castiel posant une main sur sa joue, Dean glissant la sienne dans ses cheveux. Il s'est toujours demandé la texture qu'auraient ses cheveux : doux, ou rêches? Qui glissent ou qui s'agrippent bien? La réponse est entre les deux, doux mais solides comme des plumes, épis têtus et impétueux.

Un quatrième baiser, et Dean oublie les cheveux et s'accroche, s'accroche. Le cinquième baiser dévie, Castiel embrassant le coin de sa bouche, minutieux et tendre. Le sixième se perd dans son cou. Le septième se dépose derrière son oreille.

Un huitième baiser sur ses lèvres, fougueux, espiègle, et Dean bascule en arrière, sur le canapé. Sur un éclat de rire. Le neuvième baiser atterrit sur son nez, et Dean se trémousse un peu, chatouilleux. Le dixième n'arrive pas tout de suite : il flotte au-dessus de son cou, lèvres taquines, avant de l'enflammer et d'arrêter sa pensée. D'arrêter tout son.

Dean hoquette. Ils ont à peine enlevé leurs chemises, Cas ne fait que l'embrasser, et Dean hoquette.

Quelque chose est différent. Quelque chose...

- Cas...?

Castiel le regarde. Dans la semi-obscurité, Castiel le regarde, et Dean réalise qu'il ne l'a pas quitté des yeux une seconde. Ses prunelles bleues brillent, brillent, et battent d'un sentiment dont le nom serre la gorge de Dean et lui vole tout souffle.

Il n'est pas habitué à ça. Dean n'est pas habitué à ça. Il est habitué aux passions éphémères, relations intenses mais rapides; il est habitué à la chaleur, torride, laissant place le matin venu au vide de son lit ou à l'envie de fuir, pour peut-être tenter de trouver sa place une prochaine fois, ailleurs. Il est habitué aux figures jolies qui l'accompagne et dont il ne se souvient jamais du nom la nuit passée.

Castiel, lui, n'est pas pressé; il est langoureux quand il l'embrasse, calme, taquin. Il enflamme mais ne brûle pas. Il le prend dans ses bras comme si cela avait toujours été sa place.

Et, il le vénère.

Parce qu'il n'y a pas d'autre mot. Chaque baiser est une bénédiction, un mot affectueux, inscrit sur sa peau avec patience, malicieux ou doux ou fougueux mais toujours, toujours tendre, toujours sincère. Chaque baiser est une marque apposée au fer rouge, une louange; chaque baiser est une proclamation d'amour.

Dean pleure.

Castiel embrasse chacune de ses joues, bénit ses larmes, ses yeux, ses doigts.

- Cas...

Et toujours, toujours, Castiel le regarde.

- Je suis là, Dean. Je ne vais nulle part.

Alors, Dean sourit. Il sourit, se laisse faire, emmêle ses doigts dans ses cheveux, l'embrasse à son tour. Et décide de croire les trois petits mots imprimés sur sa peau un millier de fois par les lèvres de Castiel, ces mêmes petits mots qui lui hurlent qu'il est aimé en retour.

XXX

FIN.