Hijack Week : June

Salut tout le monde ! Voilà enfin la Hijack Week de juin. Le thème général est : citations de film.

Deux contraintes : écrire un OS sur le thème du jour, et insérer du hijack !

Si vous vous sentez inspiré par un thème, n'hésitez pas à écrire, je me ferai une joie de vous lire.

21/06 27/06

Day 1. I'm on the naughty list ? (ROTG)

Day 2. Then I won't speak. Just let me show you. (HTTYD)

Day 3. You know, sometimes all you need is twenty seconds of insane courage. Just literally twenty seconds of just embarrassing bravery. And I promise you, something great will come of it. (We bought a zoo)

Day 4. Why are you trying so hard to fit in when you were born to stand out ? (What a girl wants)

Day 5. Excuse me, barmaid ! I'm afraid you brought me the wrong offsprings ! I ordered a extra-large boy with beefy arms, extra guts and glory on the side. This here, is a talking fish-bone. (HTTYD)

Day 6. You're all hard work and deadlines, and I'm all snowballs and funtimes. (ROTG)

Day 7. I'm with you to the end of the line (Captain America 2 Winter soldier)

Merci à Aangelik pour sa correction et son joli fanart pour le Day 6, qui est maintenant comme image de couverture pour le recueil.

Paquerette San : Merci beaucoup pour ta review ! Je suis content que les OS te plaisent. Non, je ne compte pas vraiment développer l'idée du « Harold-chat ». Peut-être y revenir pendant une autre Hijack Week si le thème s'y prête, mais pas plus.

Et pour la fic avec les êtres surnaturels, je ne sais vraiment plus. Je sais que c'est une histoire où Harold les voient et que Jack est un Prince des Esprits, mais pas moyen de revenir sur le titre.

A bientôt !

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Day 7. I'm with you to the end of the line (Captain America 2 Winter soldier)

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C'est la veille de Noël. Le soir que pratiquement tous les enfants du monde attendent. Même dans la petite ville de Beurk, en Norvège.

Sur la place, un immense sapin avait été dressé. Il était décoré de guirlandes réalisées par les enfants de l'école primaire et de boules de Noël achetées grâce aux bénéfices de la vente de gâteaux de cette même école. À ses pieds, une montagne de faux-cadeaux subissait les assauts de la neige en tentant de garder une forme et une couleur plus ou moins correct. Autant dire que ce sapin était magnifique.

Pourtant, ce n'est pas lui qui nous intéresse aujourd'hui. Non, ce qui nous intéresse se passe dans une maison se trouvant à quelques rues de ce fameux sapin.

Devant cette maison, une boîte aux lettres où l'on peut lire « Famille Haddock ». Une famille qui, comme toutes les autres familles de Beurk, fêtait actuellement Noël.

Le repas venait de se finir. Valérie et Sven Haddock, plus couramment appelés Val et Stoïk, s'occupaient de ranger la table, entassant les couverts sales dans l'évier. La vaisselle attendrait bien demain matin.

Stoik jette un coup d'œil à l'horloge murale. 2h30 du matin. Il n'allait pas tarder.

Et en effet « Il » ne tarda pas, faisant entendre sa présence par un boucan que l'on aurait cru émis par un éléphanteau. Éléphanteau qui se révéla être un petit garçon de 7 ans faisant 30 kilos tout mouillé.

« - Papa, papa, il est passé ?

- Harold… Ne t'ai-je pas dis que tu devais attendre demain matin ?

- Mais…

- Retourne te coucher, Harold. Tu auras tes cadeaux demain.

- Mais je n'arrive pas à dormir !

- Si tu ne vas pas dormir tout de suite, le Père Noël va te mettre sur la liste des méchants enfants et tu n'auras rien.

- D'accord… »

En ronchonnant, le petit garçon remonta l'escalier.

« - Val… Tu ne penses pas que l'on devrait lui dire ?

- Il est encore jeune, laissons-le rêver encore un peu.

- Mais ce n'est pas la vraie vie, ça. Le Père Noël n'existe pas, pas plus que le Lapin de Pâques ou l'ami imaginaire avec lequel il joue ! Le jour où il va s'en rendre compte, il va nous en vouloir.

- C'est le lot de tous les enfants. Ils doivent passer par là pour grandir. Mais chacun à leur rythme. Laisse Harold aller au sien.

- Tu as raison, comme d'habitude, répondit Stoik en embrassant sa femme sur le front.

- Merci de le reconnaître, répondit celle-ci un peu moqueuse. Bon, je vais me coucher.

- Je vais mettre les cadeaux sous le sapin et j'arrive. »

En haut des escaliers, Harold se dépêcha de partir dans sa chambre, les yeux pleins de larmes. Arrivé dans celle-ci, il se réfugia sous ses couvertures.

« - Hic ? Qu'est-ce qu'il se passe ? intervint une voix.

- Mes parents… Ils disent… Ils disent que le Père Noël n'existe pas. Pas plus que Bunny. Et que toi non plus tu n'existes pas ! Ils ont tort, hein ? Dis-moi qu'ils ont tort ?

- Oui et non. North et Bunny existent. Moi aussi. Mais nous existons pour toi et les enfants. Quand les enfants grandissent et deviennent des adultes, ils ne nous voient plus et oublient que nous existons, parce qu'ils n'ont plus la foi.

- Mais… Mais si on la garde, la foi ? Si à vingt ans, on croit toujours au Père Noël, alors il existe encore ?

- Je ne sais pas, Hic. Je ne sais vraiment pas.

- Alors toi aussi tu vas disparaître ?

- Je ne sais pas non plus…

- Promets-moi Jack, que tu seras toujours là pour moi ? Promets-le-moi.

- Je te le promets Harold. Je serai avec toi, jusqu'à la fin.

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Une dizaine d'années plus tard, la même maison subit un tremblement de terre.

Enfin, c'est une façon de parler. La vérité c'était qu'Harold venait de rentrer et de claquer la porte d'entrée si fort qu'un vase était tombé de son perchoir.

« - Harold ? C'est toi ? demanda une grosse voix depuis la cuisine.

- Hmmm. J'monte dans ma chambre. »

Stoik, affublé d'un magnifique tablier rose, sortit de la cuisine, l'air quelque peu désespéré.

« - Je suppose que ça s'est mal passé, alors… »

Dans sa chambre, Harold s'était jeté sur son lit. Et actuellement, il tentait d'assassiner le plafond rien qu'avec les yeux. C'est sur ces entrefaites que jack arriva.

« - Hey Hic !

- Hmmmm.

- Houlà, Monsieur Harold serait-il de mauvaise humeur ?

- Laisse-moi, Jack. Ce n'est vraiment pas le moment. »

Jack abandonna son air jouette, arrêta de voleter dans la chambre de l'adolescent et se posa sur le lit.

« - Allez, dis ce qui ne va pas à Jack.

- …

- Fais pas ta mijaurée ! Astrid t'a rejeté, c'est ça ?

- Non. De toute façon, malgré ce que mon père et toi pouvez dire, elle n'est qu'une amie.

- Bon, si c'est pas Astrid, c'est ton père ?

- Non. Enfin, pas directement.

- Si tu ne me donnes pas la réponse, on va tourner en rond des heures. »

Harold soupira, puis regarda Jack. Pouvait-il se risquer à lui dire ? Après tout, pourquoi pas. L'esprit était quand même son meilleur ami.

« - Je… J'avais rendez-vous chez le psy, aujourd'hui.

- Ah, oui c'est vrai. Alors, tu es fou ?

- Selon lui, non.

- C'est une bonne chose ! Ai-je donc officiellement quitté le statut de création de l'esprit ?

- Ca, non. Mais apparemment, ce n'est pas à cause de ma folie que tu existes. Ce… Ce type a osé dire que je me créais un ami imaginaire à cause de la mort de ma mère. »

Jack grimaça. Bonne chance au médecin pour se rattraper après une bourde pareille. La mort de Val quelques années plus tôt était bien le dernier sujet à aborder avec l'adolescent. Se déplaçant sur le lit, il se mit à côté d'Harold et le prit dans ses bras.

« - T'inquiète pas pour cet abruti. Je m'occuperai de lui durant l'hiver. Une bonne petite couche de neige tombée du toit devrait lui remettre les idées en place.

- Tu es idiot, Jack, » répondit Harold, même si l'esprit le sentit sourire dans son cou.

Jack ferma les yeux. Le sommeil ne lui était pas nécessaire mais il aimait bien. Il allait s'endormir quand il réalisa quelque chose.

« - Ce n'est pas le seul problème, hein ?

- Pardon ?

- Ce que t'a dit le psy. Ce n'est pas la seule chose qui t'a mis dans cet état-là. Tu n'aurais pas claqué la porte comme ça, sinon. J'ai raison ? »

Harold soupira.

« - Jack ?

- Hmmm ?

- Tu seras toujours là pour moi, peu importe ce qu'il se passe ?

- Je serais avec toi jusqu'au bout, Hic'.

- Je fantasme plus sur Brad Pitt que sur Angelina Jolie. »

Jack ne répondit pas. Il serra juste Harold un peu plus fort contre lui.

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Une autre dizaine d'années plus tard, Harold se tenait devant un autel.

Derrière lui, toute sa famille, qui se résumait à son père, son oncle Snotlout et son cousin Rustik, ses amis et connaissances et même des gens qu'il n'avait jamais vu, des soi-disant « vieux amis de son père ».

À côté de lui, la femme qu'il aimait. À la base, il ne l'aimait pas assez et pas de la bonne manière pour l'épouser. Mais pour elle comme pour lui, c'était le seul choix possible.

Astrid ne voulait pas se marier. Elle ne souhaitait qu'une chose : rester libre. Pouvoir voyager à sa guise autour du monde, n'être liée que par ses désirs. Malheureusement pour elle, ses parents avaient voulu la fiancer avec Rustik, ce qui aurait mis à bas tous ses projets.

Harold, lui, aurait bien voulu se marier, mais ne le pouvait pas. D'abord, parce que l'autre parti était un homme. Ensuite, et surtout, parce que ce même homme était invisible.

Alors, lui et Astrid c'étaient mis d'accord : ils se mariaient, ce qui permettait à la jeune fille d'éviter Rustik et au jeune homme d'éviter les questions, quittaient Beurk, Astrid partaient de son côté et lui du sien. Tout le monde serait content.

C'était donc pour cela qu'il était devant l'autel, tout de noir vêtu. À ses côtés, Jack était quand même présent, dans son éternel sweat bleu.

Soudain, la marche nuptiale retentit et les portes de l'église s'ouvrirent en grand. Astrid, splendide dans sa robe de mariée, avançait jusqu'au chœur au bras de son père. Ce dernier l'amena à l'autel, lança un regard d'avertissement à Harold puis s'en alla s'asseoir à l'autel.

« - Mes amis, commença le prêtre, nous sommes aujourd'hui réunis pour célébrer l'union de deux êtres devant le seigneur. »

Harold n'écouta qu'à moitié le prêtre faire son discours. Jusqu'au moment où…

« - Astrid Offerson, voulez-vous prendre Harold Haddock pour époux ?

- Oui.

- Harold Haddock, voulez-vous prendre Astrid Offerson pour épouse ?

- Je le veux.

- Vous pouvez embrasser la mariée. »

Harold s'approcha, puis s'arrêta pour prononcer une dernière phrase.

« - Seras-tu toujours là pour moi ? demanda-t-il ?

- Toujours, répondit Astrid.

- Je serai là jusqu'à la fin », répondit Jack.

Harold sourit, puis embrassa sa femme sans aucun remord. Car seule la réponse de Jack résonnait dans son esprit.

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BIP . BIP . BIP . BIP .

La machine à laquelle était relié Harold émettait cet horrible bruit strident depuis maintenant 4 mois. Et le pire, c'est qu'elle le suivait partout. Pas qu'à 94 ans, il puisse beaucoup bouger, mais c'était pour le principe.

Le vieil homme était assis sur son lit d'hôpital. À ses côtés, Jack, toujours là malgré les ans. Et dans ses mains, un album photo.

Pour la plupart des gens, les albums photos étaient les contenants des souvenirs de leur vie. Pas pour Harold. Difficile de prendre des photos d'une vie que l'on partageait avec quelqu'un d'invisible.

C'était donc la vie d'Astrid qui se retrouvait dans les mains d'Harold. Cet album contenait ses photos, les cartes postales qu'elle avait envoyé et même des plantes séchées ramenées d'un peu partout.

Astrid. Sa meilleure amie et sa plus proche confidente. La seule qui savait pour Jack. Elle avait pris Harold pour un fou, au début, mais après l'apparition de multiples fleurs de givre aux fenêtres un trente-et-un juillet, elle avait bien été forcée d'y croire. Et elle avait voulu le faire à un tel point qu'elle avait fini par réussir à voir Jack. Un tour de force pour quelqu'un qui n'avait plus cru aux esprits depuis ses 6 ans.

Elle les avait quitté il y a maintenant une petite dizaine d'années. Tant mieux. Elle n'aurait pas aimé le voir dans un tel état, cloué au lit et impotent.

« - Toujours en train de déprimer, Hic ? »

- Salut Jack. Toujours aussi en forme, je vois.

- Pour un vieux de nonante balais, t'es pas mal conservé non plus.

- Dit l'éternel adolescent de 300 ans. »

BIP . BIP . BIP . BIP .

Le silence suivit cette déclaration. Éternel. Le mot était lâché. Harold allait mourir un jour, et Jack serait de nouveau seul. Moins seul qu'avant sa rencontre avec l'autre homme, vu qu'il avait intégré les Gardiens depuis, mais seul quand même.

« - Jack ?

- Oui ?

- Est-ce que tu seras toujours là pour moi ? demanda Harold, comme il le faisait au moins une fois par an depuis ses 7 ans.

- Jusqu'à la fin, Hic'.

Et Harold ferma les yeux.

BIP . BIP . BIP . BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP.

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Et voilà. Un OS tout triste pour clore notre semaine.

Je suis moi aussi un peu triste, déjà parce que cet OS m'a limite un peu déprimé et parce que j'aimais bien vous écrire un petit quelque chose pour chaque jour. Mais je crois qu'une semaine est plus que suffisante, on finirait par être dégouté.

Alors je vous dis à bientôt, dans une de mes fics ou pour une prochaine Hijack Week.