Cette fois, c'est vraiment la fin. Mes yeux pleurent...

Happy End guimauve, fin alternative. Donc se référer à la fin du chapitre 17.

Les joyeux drilles ne m'appartiennent toujours pas. (« joyeux drilles » ... paye ton appellation beauf)

Bonne lecture.


Quand il se réveilla, Mathieu ne pu que se blottir contre son comparse. Bordel quelle intensité, quelle puissance, c'était magique comme nuit. Il se mordit la lèvre inférieure en se remémorant avec gourmandise certains détails. Antoine était bel et bien le meilleur coup de sa vie, mais comme ce dernier ne savait pas exactement ce qu'il voulait, ça l'angoissait pas mal. Le petit YouTuber resserra l'étreinte avec possessivité, histoire de dire « Tu es à moi Antoine Daniel ». Et comme il ne contrôlait pas trop sa force, il sentit le touffu remuer entre ses bras et l'entendit grogner. Très matinal, vraiment.

Allaient-ils vraiment tout foirer ?

Parfois Antoine se disait bien que rien ne pourrait les atteindre, que tout irait bien vu que l'aîné prendrait les choses en main, et son autre lui lui hurlait que ça ne servirait à rien d'essayer. Attends, ta gueule. Il voulait essayer, bien sûr qu'il le souhaitait. Ses petits bras l'emprisonnant lui rappelaient à quel point son compagnon de vol était aussi génial, bienveillant et fait pour le brun. Ils étaient d'excellents amis, alors pourquoi pas amants ? Et tant pis pour les fans, soit ils l'annonceraient soit ils se cachaient un moment. Mais quoi de plus flippant que d'être connu et en couple avec son meilleur ami aussi renommé que soi ? En couple. Un couple. D'hommes. Bah putain mon gars... Jamais il n'aurait cru penser ça avant tout ce foutoir. Il l'aura chamboulé au plus haut point ce con de nimbus. Distraitement le grand déposa un léger baiser sur le front du Mathieu, ce dernier devenu enthousiaste face à l'éveil de l'autre.

« Enfin sortit de ton rêve érotique ?

- Si tu savais. »

En fait Antoine avait juste rêvé qu'il écrivait des fictions d'eux sur une terrasse face à une superbe vue au pied des Alpes. Il était plutôt étrange comme rêve (sachant que c'est ma vie que je résume) et bizarrement il l'avait apprécié, mais ça il ne l'avouerait jamais. Il se surprit à sourire niaisement, les yeux rivés sur la nuque du châtain. L'aimait-il assez pour envisager une quelconque relation ? Et de quelle manière l'aimait-il ? Il ne savait pas, tout était tordu dans son esprit. Il en perdrait la tête à se poser autant de questions. Mais n'avait-il pas pris son courage à deux mains pour oser venir jusqu'ici ? Il avait osé malgré ses peurs et ses doutes. Se sentait-il enfin prêt ?

Mathieu avait une seule et unique question qui lui brûlait les lèvres depuis hier soir, depuis qu'Antoine s'était ramené : « Tu joues avec moi où c'est sincère ?». Il savait pertinemment bien qu'il aurait la réponse dans les heures qui suivaient, mais rien ne l'empêchait de ne pas se rapprocher du chevelu. Il s'amusait avec ses nerfs, avec son angoisse et le rendait fou. Le châtain appréciait la douce torture qu'il lui infligeait, le caresser, l'embrasser, se blottir contre son torse dénudé. Tout ça pour marquer son territoire, lui faire comprendre qu'il devenait sien et basta. Antoine devait finir avec Mathieu.

« T'es heureux avec moi ? »

Cette simple question lâchée comme une bombe par Antoine. Plus direct, tu meurs. Mathieu écarquilla grand les yeux et bloqua pendant près de cinq putain de secondes. Question idiote. Il est comblé à ses côtés. Que demander de plus ?

« Tu me rends plus qu'heureux. »

Le brun soupira. Déception ou joie ?

« Tu me supportes à quel point ? interrogea-t-il avec une pointe de crainte dans la voix.

- Antoine, c'est quoi ces questions ? Tu sais très bien que je t'apprécie comme tu es, y'a pas à débattre là-dessus.

- Ouais, j'sais bien.

- Tu me dis pourquoi tu me demande tout ça, maintenant ?

- Et si... on essayait ? »

Un grand vide s'installa chez Mathieu. Il était sérieux, du moins il en avait l'air. Après tout ce foutoir, toutes les déceptions, tout ce mal-être qui lui était infligé, il voyait enfin pointer le bonheur du bout de son nez. Antoine avait sûrement pris beaucoup de recul, s'était remis en question et ça portait ses fruits. Alors c'était vrai ? L'espoir. Le seul sentiment que ressentait le châtain à ce moment là. Il ouvrit plusieurs fois la bouche sans qu'aucun son ne sorte, alors il la refermait aussitôt. Il avait l'air perdu.

« Dis moi que ce n'est pas une blague, souffla-t-il en le toisant de son regard bleuté.

- Je ne plaisante pas avec ça. J'ai beaucoup réfléchis, mis de côté des sentiments, et j'essaye tout bonnement de faire taire la partie de moi qui flippe comme un connard.

- Alors tu m'aimes réellement ? »

Antoine baissa les yeux, ne pouvant restreindre un sourire, il releva le regard sur son petit homme.

« Je t'aime Mathieu Sommet.

- Bordel de merde.

- C'est l'effet que je te fais ? rigola le grand touffu.

- C'est juste la première fois que tu me le dis sans craintes, c'est plutôt... agréable à entendre, répondit timidement le petit.

- Mais encore ?

- Je t'aime Antoine Daniel.

- Je me disais aussi. »

Son rire fût étouffé par un baiser langoureux, doux, amoureux. Les fines et petites mains se laissaient se perdre dans sa fabuleuse tignasse, tandis que les siennes encadraient le visage angélique de Mathieu. Il essayait tant bien que mal de refouler ses peurs et réflexions qui lui pourrissaient bien la vie. Il profitait juste de chaque instant avec le châtain, savourant ses lèvres, son corps et son plaisir. Il se sentait bien à ses côtés et après tout, ils ne faisaient rien de mal. Ils étaient simplement deux jeunes hommes amoureux et quoique un peu perdus, heureux ensemble. Ils étaient chamboulés, terrifiés, mais une fois réunis, leur amour cassait la baraque.

Un mouvement de langue fit perdre la raison à Antoine. Il était fou de lui, de ses yeux, de sa voix, de son rire, son sourire, son être. Mathieu avait raison sur un point : il pouvait faire abstraction de pas mal de sentiments perturbateurs. Et ça, c'était beau. Un nouveau mouvement. Bon sang, était-ce légal de faire autant tourner la tête que ça ? Alors il s'agrippait aux courts cheveux châtains autant qu'il pouvait, laissait une de ses mains glisser contre son dos brûlant de désir, appréciant les lamentables gémissements de l'aîné.

Leurs souffles se faisant rares, c'est avec déception qu'ils se séparèrent.

« Promets moi que tu ne t'enfuiras pas comme un enfoiré pendant la nuit, ricana doucement Mathieu.

- Je te laisserai mon caleçon en souvenir, si c'est ce qui t'inquiète. »

Cette réponse lui valut un superbe point dans l'épaule, et leurs rires redoublèrent. Leur rêve psychédélique commençait. Tout ne serait pas toujours rose mais aucun couple n'est parfait. Même si à leurs yeux la personne en face frôlait la perfection.

Après un énième baiser et quelques enlacements, ils restèrent dans les bras l'un de l'autre, Mathieu écoutant le battement de cœur du brun, l'apaisant au point de l'endormir. Antoine lui adressa un sourire tendre avant qu'il ne ferme les yeux à sont tour, bercé par la respiration régulière de son amant. Oui, il se sentait bien dans ses bras.

Ils seraient enfin heureux à deux.


Un dernier chapitre aussi court me fais bien chier. Maiiiis il est guimauve un minimum.

Désolée de la longue absence mais j'avais pas la foi de la faire cette Happy End. En tout cas j'espère que c'est assez dégoulinant d'amour pour nos petits cœurs.

On se retrouve pour la prochaine fiction ? En attendant, je vous remercierai jamais assez pour toutes les reviews, les vues toussa toussa (merde mais je réalise toujours pas oh).

Love sur vos fesses *-*