Bonjour à tous !

Je sais que je me suis faite absente sur le fandom ces derniers temps, ce que je regrette grandement, soyez-en sûrs. Mais je me suis sentie prise d'une soudaine frénésie pour Supernatural (je me suis tapé huit saisons en quatre mois, c'est dire) donc j'avais besoin d'évacuer cette tension sexuelle entre Dean et Castiel sur le papier - sur l'ordi, en fait, mais bon.

Mais me revoilà ! Je ne sais pas si parmi ceux qui lisent ces mots, il y a des lectrices de Behind the Gates. C'est une histoire que j'avais entamée en juin dernier, il y a tout pile un an, et dont la particularité était que j'avais posté un chapitre par jour. Et bien j'ai le plaisir de vous annoncer que c'est également le cas de cette histoire, qui j'espère vous plaira autant que Behind the Gates l'avait fait.

Je profite de cette histoire pour remercier une guest, Sunset, qui a reviewé plusieurs de mes histoires sans que je ne puisse lui répondre. Alors, chère Sunset, si tu passes par là, merci mille fois, je t'adore.

Je finis enfin cette note plus longue que mon bras, et vous souhaite bonne lecture !


Il y avait beaucoup d'ironie dans cette situation. En fait, il y avait tellement d'ironie que c'en était presque malsain. Et peut-être que c'était ça qui faisait qu'il acceptait si facilement sa nouvelle condition, comme une vieille amie que l'on salut parce qu'on l'a toujours connue.

Tony Stark était ingénieur en radioactivité. Il inventait des scanners, des appareils de radiologie, des IRM, il traçait les plans de ces appareils qui vous inondent d'ondes plus nocives les unes que les autres dans le but de vous sauver la vie. Il avait été celui qui améliora la chimiothérapie, celui qui réduisit les risques d'expositions pour les femmes enceintes. Tony Stark était un génie dans son domaine, et c'était un fait reconnu qu'il était l'Einstein de sa profession.

Voilà pourquoi, quelque part, l'ironie de la situation suffisait à le faire pouffer de rire alors que tout ce qu'il voulait était de s'enfouir sous terre et de ne plus jamais en ressortir, était de se rouler en boule dans son coin pour oublier que vraiment, ce n'était pas juste, et que pourquoi, pourquoi lui ?

Ça avait commencé avec des maux de têtes. Mais son manque de sommeil permanent lui avait fait dire que ce n'était que passager et qu'il n'avait rien qui nécessitait son inquiétude. Puis novembre était arrivé, et avec lui ses épidémies de grippes et de gastros. Alors lorsqu'il avait été pris de nausées et de vomissements, il s'était fait porter pâle pour quelques jours, le temps normal d'incubation de la gastro, puis était retourné au travail.

Mais cela avait empiré, Tony avait continué à avoir mal à la tête, de vraies migraines, et à toujours être barbouillé, à deux doigts de vomir sur son plan de travail et ses schémas compliqués. Ensuite, on avait été à l'approche de Noël, les trottoirs étaient verglacés et Tony avait perdu l'équilibre et s'était écroulé, se cognant la tête. Il avait – bien évidemment – mit ça sur le compte du trottoir gelé. Mais même chez lui, il vacillait parfois.

Et puis vint le jour, un matin de janvier, où il ne vit plus le bout de son crayon qui traçait la puce de contrôle du dernier modèle d'IRM commandé par l'Institut National de la Santé Publique. Il y avait ses doigts qui bougeaient étrangement, les traits qui se dédoublèrent, et le bout de son crayon qu'il ne voyait toujours pas. Le mal de tête s'accentua, il eut envie de vomir, mais il secoua la tête et sa vision revint à la normale. Alors pas de quoi s'inquiéter, juste la fatigue résultant des fêtes de fin d'année.

Tony passa le mois de février sans encombres, et en mars il se disputa avec sa voisine de palier, Pepper. Mais pas disputer, comme se prendre le bec. Non, il lui avait hurlé dessus sans aucune raison, la traitant de tous les noms avant de cracher à ses pieds et de lui claquer la porte au nez. Le lendemain, il n'avait pas été au travail parce qu'il était roulé en boule dans son lit, pleurant toutes les larmes de son corps. Et dans la soirée, une euphorie incroyable s'empara de lui et il partit faire la fête dans un bar toute la nuit. Le lendemain, il vomit dans la ruelle alors que tout souvenir des deux derniers jours s'effaçait de sa mémoire.

Ce matin d'avril, Tony se présenta au travail en pyjama, incapable de se souvenir de pourquoi il était là, et surtout de qui il était. Son patron le cru saoul, avant qu'il ne s'aperçoive que le corps de Tony tremblait violemment et qu'il transpirait, tout en répétant qu'il avait froid. Alors le Directeur de la boîte, Mr. Fury, appela les secours. Le lendemain, après une nuit passée à l'hôpital et une dizaine d'examens – dont un dans l'un des précieux IRM qu'il avait fourni à l'hôpital du compté – la nouvelle tomba.

L'ennui, c'est que Tony ne savait toujours pas qui il était, et qu'il n'avait de toute manière jamais vraiment eut d'amis. Alors personne ne fut là pour le soutenir lorsque le Docteur Banner lui annonça qu'il avait une tumeur au cerveau en stade quatre. Que oui, c'était incurable, monsieur, mais qu'on pouvait tenter la chimio, monsieur, que ça pouvait lui faire gagner quelques mois, monsieur.

Tony fondit en larmes. Le Docteur Banner quitta la pièce. Pepper fut informée. Fury donna le bureau de Tony à un stagiaire. Et quelque part dans l'hôpital, un jeune homme aux cheveux noirs et aux verts rendit visite à son frère, opéré d'une appendicite.


C'est joyeux, hein ? Ouais, je sais. Mais on ne contrôle pas l'inspiration, et c'est l'inspiration que j'ai eu. Walla. J'espère que ça vous plaît quand même ! On se retrouve demain pour le prochain chapitre.

Je vous embrasse,

Amako.