Hey people !

Voici un petit début de fiction qui ne donnera pas lieu à quelque chose de très long, mais il y aura évidemment une suite. Dites-moi ce que vous en pensez !

Waaaarning : yaoi Destiel, avec même un petit lemon dans ce chapitre, donc si vous avez du mal avec ça...

Il me faut absolument votre avis, alors faites péter les reviews !

P.S. : Cette fiction est pour Mariposa, qui m'a donné sans le vouloir l'idée, en me faisant des remarques pourries !

Enjoy :)

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Si Dean avait peu conscience de certaines de ses capacités, il savait qu'il pouvait retirer une immense fierté de sa lucidité : au fil des années, il avait en effet réussit à apprendre à différencier le rêve de la réalité. Et même si ses nuits étaient bien souvent courtes, il profitait de son sommeil pour se balader dans ce que pouvait lui offrir son esprit. S'il ne contrôlait pas tout ce qui s'y passait, c'était uniquement par curiosité.

Il se laissait bien souvent emporter dans les histoires que son cerveau créait, et se réveillait, comme tout le monde, frustré ; car ce n'était pas parce qu'il savait que c'était un rêve qu'il ne voulait pas qu'il continue pour le restant de sa vie.

Ses rêves découlaient la plupart du temps de son quotidien de chasseur. Il traquait, trouvait, éliminait. D'autres de ses rêves étaient des sortes de souvenirs. Il revoyait entre deux portes sa mère cuisinant, son père l'embrassant avant de se sauver. Sammy jouant dans un coin d'une pièce, inconscient de tout ce qui l'entourait.

Et puis, évidemment, il avait ces rêves que tout personne pubère fait de temps en temps. C'était probablement les seules fois où il regrettait de savoir qu'il rêvait, parce qu'il n'arrivait pas à se persuader d'entrer tout à fait dans le jeu, sachant que rien n'était réel.

Cette nuit, il était sur une chasse au Rougarou avec Sam. Alors que Dean poussait la porte d'un entrepôt qui n'avait rien à faire là, Sam lui hurlait de faire attention à la tarte géante qui les surveillait. Avec un calme professionnel qui lui était habituel il referma la porte derrière lui, et se retourna sur une vaste campagne qu'il connaissait, par laquelle il était passé quand il était enfant.

Sam apparut au loin, l'appelant de toutes ses forces. Il était enchainé à un arbre, le visage meurtri. Dean jura, terrifié, et commença à courir vers lui. Puis, il se souvint que ce n'était pas réel en sentant le sol se dérober sous ses pieds, l'empêchant d'avancer. Il se fit force et ferma les yeux en se détournant.

Quand il les rouvrit, le décor avait encore changé. Il se trouvait dans la chambre d'un quelconque motel, en face d'un lit au draps d'un blanc sale. Il tourna sur lui-même, cherchant pourquoi son esprit l'avait emmené ici. Alors qu'il revenait sur sa position initiale, il vit qu'il y avait une silhouette qui se tenait dans l'ombre, près de la porte. Elle fit un pas en avant.

- Cas ?

L'ange leva la tête, et le considéra d'un air grave.

- Dean.

Sa voix était encore plus basse que d'habitude. Dean fit un pas vers lui, perplexe. L'ange en fit deux.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Dean, répéta Cas comme si ce prénom était la réponse.

Et puis, il se jeta sur lui.

Il se jeta sur ses lèvres, sans aucune retenue. Il fourra ses mains dans les cheveux de Dean qui ne bougeait toujours pas, sous le choc. Et tandis que Cas l'embrassait encore et encore, passionnément, il tentait de rassembler ses pensées.

S'il avait souvent fait des rêves du genre, ceux avec des hommes étaient rares. Il avait finit par accepter le fait qu'il avait ce genre d'attirance, même s'il n'avait encore rien véritablement essayé – pas trouvé l'occasion, pas trouvé le temps. Non, le plus choquant restait que la personne qui occupait un tel rôle dans son rêve lui était proche ; et à plus forte raison, qu'il s'agissait de Cas !

Il attrapa l'autre par les épaules, pour l'écarter de lui. Il observa son front, son nez, ses lèvres. C'était bien Cas, parfaitement reproduit par son imagination. Sauf que ses cheveux étaient trop en bataille et ses joues rougies, telles qu'elles ne l'étaient jamais.

- Dean...

La voix rauque et pleine d'incompréhension éveilla quelque chose en lui. Il pensa qu'il s'en voudrait bien plus tard pour avoir rêvé de l'Ange de cette manière, et que son cerveau faisait de toute façon ce qu'il voulait bien faire.

Alors, sans plus réfléchir, il attira l'image de Cas vers lui, et plaqua ses lèvres contre les siennes. Elles avaient un goût indescriptible, et c'était mieux ainsi. Dean bénit son imagination.

Il passa ses mains sur son menton mal rasé, sur sa nuque, dans ses cheveux. Il vint déposer un baiser dans son cou, inspirant du même coup l'odeur de sueur et de désir qu'il dégageait. L'image de Cas devenait doucement plus réelle, plus tangible. Dean était en train d'oublier qu'il rêvait.

Cas posa une main sur son ventre, et Dean prit une grande inspiration. Il posa sa joue contre la sienne, ferma les yeux. Puis il avança les mains, et commença, un peu tremblant, à détacher la cravate de l'Ange. Lui était occupé à le débarrasser de sa veste.

- Dean... murmura-t-il encore à son oreille.

Il ne portait plus qu'un T-shirt gris, et Cas n'avait plus que sa chemise blanche à moitié déboutonnée sur lui. Dean ne pouvait plus s'arrêter de l'embrasser, encore et encore. Son sang pulsait à ses oreilles comme jamais il ne l'avait fait dans un rêve. La peau de Cas sentait trop bon pour qu'il puisse s'en détacher.

Il défit les bouton qui lui restait, le poussant en même temps vers le lit. Ils tombèrent ensembles, et Dean se releva un court instant pour retirer son T-shirt. Sa peau contre celle de Cas l'électrisa. Il embrassa sa peau, ici, là, plus bas, encore, pendant que l'autre gémissait. Il ferma les yeux, laissant ses doigts dessiner le contour du torse de l'autre.

Un grognement satisfait lui échappa. Il posa la main sur l'entrejambe de l'autre, qui se cambra, les yeux révulsés. Dean ne dit rien. Il continua de passer sa main à cet endroit, le front collé à son torse, les yeux toujours fermés, tandis que Cas s'agitait.

Bientôt il n'y tint plus, et passa sa main de l'autre côté du tissu. Ils se tordirent de plaisir à l'union, et Dean commença lentement à bouger sa main. Il prenait son temps. Il était bien, ainsi blottit, et il ne savait pas si ce rêve allait un jour se présenter à nouveau à lui.

Il passa son autre main dans les cheveux trempés de Cas, et déposa un baiser sur sa mâchoire. Il tordit légèrement la nuque en arrière, et Dean posa sa tête contre son torse. Il ferma à nouveau les yeux, se concentrant sur les mouvements de sa main. Lorsque Cas poussa un nouveau gémissement, il ouvrit les yeux pour que son regard tombe sur l'entrée de la chambre.

Sauf qu'il y avait quelqu'un.

Et que ce quelqu'un portait un trench coat beige sur un costume.

- Dean ?

Dean réagit finalement. Il se détacha du corps sous lui avec un vitesse fulgurante, retirant avec déplaisir sa main de son pantalon. Il bondit du lit et se remit debout, comme si ça pouvait masquer la scène qui était en train de se dérouler.

- Cas ! fit-il avec un air faussement ravi.

Sur le lit, la silhouette torse nu se releva sur ses coudes.

- Dean ? Je... tu... Pourquoi tu t'es arrêté ?

Ses pupilles étaient dilatées. Beaucoup, beaucoup trop dilatées. Il passa une main sur son front trempé de sueur, et jeta un œil vers son pantalon.

Dean releva les yeux vers le Cas qui se trouvait vers la porte. Pas de doute, celui-ci était le vrai. Ses cheveux étaient coiffés comme d'habitude, et ses pupilles avaient une taille raisonnable.

- Dean, je... Je suis désolée de débarquer comme ça. J'ai des informations de première importance à vous transmettre.

- Cas...

Dean passa sa main sur son visage, et attrapa son T-shirt sur le sol.

- On avait parlé de tout ça. Que tu évites de débarquer dans mes rêves, et tout.

Il réfléchissait à toute vitesse, se demandant s'il pouvait changer le décor de son rêve alors qu'un Ange se tapait l'incruste. Le-dit Ange jeta un rapide coup d'œil un peu intrigué à la silhouette sur le lit, qui ne semblait pas l'avoir vu, puis releva le regard vers Dean.

- Je sais. Mais il y a urgence, et je suis surveillé. Je... Termine tout ça si tu veux, mais rendez-vous dans tu-sais-quel-restaurant dans la journée.

Dean ne comprenait pas. Même pour un Ange, le comportement de Cas était étrange. Il ne semblait pas se trouver dérangé plus que ça par le fait que Dean rêve de lui de cette manière, et ne s'attardait même pas réellement sur son alias allongé dans le lit.

Un moment de silence, le plus long de la vie de Dean, passa. Puis, avec une neutralité habituelle, Cas déclara juste :

- Je vais y aller. Si je maintiens la connexion, ils pourront me repérer.

Un instant plus tard, il avait disparu. Dean cligna des yeux, puis les baissa sur la silhouette sur le lit. Le Cas de son rêve avait toujours ces pupilles dilatées et ces joues rosies, et il le regardait droit dans les yeux, avec une patience contredite par la sueur qui perlait sur son front.

- Dean... prononça-t-il encore une fois. Viens.

Dean se passa la main sur le visage, puis la retira pour se retrouver dans la maison de Bobby, vide. Il s'affala dans le canapé, réfléchissant à toute allure alors qu'il attrapait sa veste à côté de lui pour la remettre.

Cas avait semblé un peu surpris de trouver Dean dans ce genre de rêve, mais il n'avait pas fait de commentaire particulier. "Termine tout ça si tu veux". Il n'y avait aucune ironie dans ces mots, si seulement un Ange était capable de faire de l'ironie. Alors quoi ? Il n'était véritablement pas dérangé de se voir ainsi dans l'esprit de Dean ?

Alors, la conclusion la plus évidente et la plus stupide se présenta à Dean : et si Cas ne s'était tout simplement pas reconnu ? Après tout le corps que Dean connaissait n'était qu'un vaisseau, et Cas n'avait pas l'air de véritablement prêter attention à son apparence.

Dean enfouit son visage dans ses mains, un coude appuyé sur chaque genou. De toute manière, le mal était fait. Il faudrait quand même qu'il en parle avec lui, pour tirer les choses au clair.

Il poussa un long soupir et se leva, se dirigeant vers le frigo. Il se saisit d'une canette de bière qu'il ouvrit, puis porta à sa bouche ; mais il fut brutalement tiré de son rêve.

- Dean ! Dean, bon sang ! Ça fait dix minutes que j'essaie de te réveiller !

- Sam ? demanda-t-il, la voix rauque et les yeux fermés. Qu'est-ce qu'il se passe ?

- C'est le bordel dans la ville, le Nid est parti en chasse. Il faut aller trancher quelques têtes.

Dean se releva avec difficulté sur ses coudes, ébloui par la lumière. Il puisa frénétiquement dans ses souvenirs, s'efforçant comme à son habitude de retenir le maximum d'informations de sa nuit. Quand il fut sûr que tout était bien ancré dans sa mémoire il ouvrit tout à fait les yeux, et s'extirpa du lit.

- Je suis désolée, Sammy, mais on va devoir partir plus tôt que prévu, dit-il sans regarder son frère.

- Quoi ?

Sam attrapa et enfila sa veste, puis cala son arme sous sa ceinture.

- J'ai reçu la visite de Cas. Il y a des ennuis en vue.

- Bien sûr qu'il y a des ennuis, Dean, il y a une dizaine de vampires qui se baladent au-dehors et prennent la ville pour un McDo géant !

Dean enfila lui aussi sa veste. Il commença à rassembler grossièrement les coupures de journaux posées sur la table, et referma les quelques livres ouverts.

- Il y a d'autres chasseurs sur le coup ? demanda-t-il.

- Oui, évidemment, mais pas ass–

- Alors on part.

Dean ferma sans délicatesse l'ordinateur, qu'il fourra dans les mains de son frère.

- Si Cas a besoin de nous, c'est probablement plus urgent qu'une poignée de vampires.

- Dean, tu–

- Pas le temps de discuter, Sam ! asséna Dean avec rudesse. On y va.

Il finit d'empiler les livres empruntés dans un coin, passa son pistolet dans sa ceinture, et ramassa les clefs de l'Impala.

- Appelle quelques chasseurs en renfort. On doit partir, Cas était catégorique.

- Et depuis quand tu écoutes autant ce que dit Cas ? lança Sam dans le dos de son frère.

Il n'obtint pas de réponse.r