Le sourire de Steve.
Certaines personnes avaient un don pour donner le sourire aux autres, grâce à leur propre sourire.
Steve Rogers était de ces personnes-là. Le pauvre garçon de Brooklyn n'était pas très expressif, il ne montrait pas ses émotions, et son sourire était de ce fait plutôt rare. De plus, s'il n'avait jamais été vraiment malheureux, il n'a jamais été pleinement heureux non plus, de par sa précarité, sa faible condition physique, son isolement ou tout simplement de par cette guerre qui enveloppait le monde sous une couche d'horreur. N'ayant eu que très peu d'occasions de sourire, Steve n'en avait pas l'habitude. Alors, lorsqu'il souriait, il le faisait toujours avec beaucoup de sincérité, ce qui rendait le moment précieux et fantastique.
Peu de personnes avaient eu la chance de le voir à ces moments. Sa mère, Mrs Rogers, fondait littéralement devant, répétant inlassablement qu'il avait le sourire de son père, dont elle était très éprise. Peggy Carter avait eu la chance de le voir, une fois, alors qu'ils étaient seuls près des frontières allemandes et qu'elle l'avait complimenté. Ce jour-là, la résistante s'était promis de le complimenter plus souvent, mais elle n'en eu plus jamais l'occasion. Son meilleur ami était certainement celui qui avait le plus vu Steve sourire. En fait, Bucky recherchait souvent son sourire, peut-être parce qu'alors, lui-même souriait. Car toutes les personnes qui avaient assisté à ce simple étirement de lèvres avaient elles-mêmes souries. Les raisons étaient floues, peut-être était-ce dû à la douceur de ce geste, ou à la tendresse du regard, mais le sourire qui s'épanouissait peu à peu sur le visage de Steve faisait sourire les personnes l'entourant.
Pour Bucky, c'était les deux plis qui se formaient aux coins de ses lèvres. C'était son nez qui, à cause du mouvement inhabituel, frémissait doucement. C'était ses paupières qui tombaient, rétrécissant ses yeux qui prenaient la même forme que celles de ses lèvres. C'était ses yeux qui semblaient briller. C'était la délicatesse du mouvement. C'était la joie d'avoir réussi à faire sourire son meilleur ami. C'était le sourire de Steve, qui le faisait irrémédiablement sourire.
Steve sourit, Bucky sourit, et alors Bucky se souvient.
Bonjour, bonsoir, chers lecteurs et lectrices !
Je vous remercie de m'avoir lue, et m'excuse par avance s'il reste des fautes ayant réchappées à mon attention.
Cette toute petite fiction, qui fera 5 chapitres relativement courts, vient à la base d'une idée totalement différente. Je songeais à ces personnes ayant un don pour me redonner facilement le sourire, ce qui m'a donné l'envie de l'écrire. Au début, je voulais offrir ce sourire contagieux à Bruce Banner, pour en faire un fort contraste avec Hulk. J'ai totalement dévié, puisque Steve en a hérité, et que ce qui devait être un simple OS s'est transformé en 5 chapitres basés sur les 5 sens. De plus, ils sont déjà tous écrits, et je posterai le prochain mercredi après-midi.
J'espère que vous apprécierez, et n'hésitez pas à me laisser une petite review, je les adore.
À mercredi prochain.
Prochain souvenir : Le rire de Steve.