Bonus – Vous avez un message
Se situe entre les chapitres 11 et 12, en mars
PDV Rosalie
Thebeast : mais tu ferais comment puisque tu as toujours froid ?
Ims_ny : m'en fiche ! Je ferais un effort, six couches de vêtements, n'importe quoi pour y aller
Thebeast : vraiment tu es une drôle de nana
Ims_ny : je sais ! Ne me ressors pas que j'ai des couilles !
Thebeast : Lol, non
Ims_ny : tu n'imagines pas l'état dans lequel je me trouve en rentrant chez moi, après une heure dans un métro bondé et puant, je veux être seule !
Thebeast : je peux comprendre
Ims_ny : je sais ;-)
Thebeast : tu sais quoi, je vais faire une surprise à Mercedes et l'emmener là-bas avec moi !
Ims_ny : La chanceuse ! mais elle n'aura pas froid ?
Thebeast : T'inquiète
Ims_ny : c'est une dure à cuire
Thebeast : Oh oui !
« Il y aurait eu une manière plus romantique pour m'inviter. » râlai-je pour la forme.
Emmett me sourit et je l'embrassai tendrement, il savait que je ne le pensais pas, j'étais juste heureuse qu'il veuille bien passer du temps seul à seule avec moi.
Il était près d'une heure du matin, Bella n'arrivait pas à dormir tant elle stressait pour Sue qui devait accoucher d'un jour à l'autre et dont la fin de grossesse se passait mal. Le bébé, une petite fille, avait cessé de bouger au cours du septième mois, Sue avait fait une hémorragie mais avait été sauvée et le bébé aussi. Depuis, elle était au repos forcé et Bella n'en pouvait plus de ne pas être avec elle. Son chef de service lui avait refusé d'avancer ses congés et quand Bella avait évoqué un congé sans solde, il lui avait répliqué qu'il la virerait. Elle partirait comme prévu à Forks dans trois semaines, mi-avril. Son père faisait beaucoup pour aider sa femme et Leah était venue vivre chez eux jusqu'à la naissance.
J'avais suivi les conversations entre Emmett et Bella, cette dernière le savait et prenait souvent de mes nouvelles. Chaque anecdotes qu'Emmett pouvait raconter sans nous trahir la faisait rire, à travers mon mari nous devenions proches et lors des débats, elle me parlait en privé. Si elle savait...
« On part quand bébé ? » me questionna Emmett, déjà tout excité.
« Quand tu veux, le plus tôt possible. »
Il se connecta à un site de voyages, nous partions dans trois jours pour Reykjavik. Entre temps, nous devions aller chasser et apprendre l'islandais. Le matin de notre départ, Esmé et Alice nous accompagnèrent à l'aéroport. Nous avions évité Edward car il aurait finalement découvert qu'Emmett discutait avec Bella presque tous les jours.
Le vol fut assez calme, dans notre bulle, nous ne remarquâmes même pas les turbulences, les autres passagers en parlaient encore en débarquant.
Les premiers jours, nous visitâmes la capitale et la côte ouest, en ce mois de mars, il faisait au mieux 2°C l'après-midi, cela ne m'enchanta pas de m'habiller plus chaudement puisque je n'en avais pas besoin mais j'aurais eu l'air suspecte sans trois couches de vêtements.
Dès notre première nuit, dans un hôtel de luxe de la capitale, je me sentis différente. Quelque chose changeait en moi, quelque chose d'inespéré : j'étais résignée. Résignée à rester à jamais un vampire, résignée que mon destin ne soit en rien pareil à celui que, humaine, j'avais tant voulu. Résignée à tout donner pour l'homme que j'aimais. Je lui fis l'amour presque distraitement, parce que j'étais si heureuse de pouvoir me donner sans regrets.
Emmett et moi parlions peu, seulement pour partager ensemble notre émerveillement face à cette nature sauvage. Nous découvrîmes la cascade la plus puissante d'Europe, les maisons traditionnelles, les baleines et les phoques, un geyser montant à près de dix mètres de haut, les plages de sable noir. Nous prenions beaucoup de photos pour notre famille et Bella, sur certaines, nous posions avec des gens rencontrés au hasard, habitants ou touristes et tous nous crûmes originaires de l'île.
Au bout de deux semaines, nous terminions notre tour du pays et nous décidâmes de passer quelques jour sur une île au nord du pays. La liaison par ferry était sur rendez-vous, l'île était sauvage, envahie par les oiseaux marins, magnifique. Nous dûmes nous résoudre à nous nourrir de phoque, Emmett espérait croiser un ours polaire venant du Groenland, à la dérive sur un iceberg.
La maison était simple, constituée un grand salon et une cuisine au rez de chaussée, une chambre et une salle de bains à l'étage. Et dans le grand lit, pour la première fois, j'ouvris mon cœur à mon mari, sans tabous, sans peur au sujet de ma transformation et de notre vie depuis. Je lui dit pourquoi j'avais changé de comportement avec Bella et en quoi cela m'avait changé.
« Elle m'a montré qu'être humaine n'était pas toujours la meilleure des solutions. » expliquai-je.
« Tu le penses vraiment ? »
Je ne pouvais pas être étonné qu'il soit dubitatif.
« Oui, j'ai fait mon deuil de mon humanité en quelque sorte. »
« Oh bébé... je suis tellement heureux pour toi. »
« Je suis désolée Emmett, toutes ces années, tu as été mon lot de consolation et pourtant tu sais comme je t'aime. »
« Oui... eh ! »
Je reniflai, l'émotion me nouait la gorge mais je ne pouvais pas pleurer.
« Emmett, je t'aime encore plus, je t'aurais aimé si seulement nous nous étions rencontrés avant. J'en suis sûre et j'ai compris enfin pourquoi je devais mourir ce soir-là. »
« Non Rosalie, tu aurais du vivre. Tu ne peux pas non plus nier que... »
« Si ! Emmett je devais mourir pour te sauver et nous réunir. Ma vie humaine n'a été qu'un prélude à notre amour, je t'attendais et je suis tellement désolée de ne pas avoir compris plus tôt. J'ai laissé ma rancoeur gâché notre vie. Mais c'est fini, je te le jure. »
« Epouse-moi Rosalie Hale. »
« Oui monsieur Mc Carthy ! »
Il téléphona aussitôt pour réserver le ferry, Jasper nous faxa les documents nécessaires pour notre mariage. Nous allâmes à la ville la plus proche et je trouvais une robe blanche longue à volants, un col de fausse fourrure blanche, des bottines blanches. Emmett fut paradoxalement plus long que moi à choisir sa tenue, il avait opté pour un costume trois pièces mais sa carrure l'empêcha de trouver dans le prêt à porter. Le tailleur avait presque crié quand Emmett exigea que les retouches soient faites en une heure. Quelques billets avaient arrangé les choses et le soir même, dans une petite église luthérienne, je devins Mme Mc Carthy. C'était la dernière fois que je me marierais avec lui. Ce mariage ci était le plus important, le plus authentique et le plus sincère.
« Je vous déclare mari et femme. » annonça le pasteur.
Personne ne nous applaudit, nous étions seuls dans la petite chapelle, ça n'avait pas d'importance, j'étais devenue sa femme, pas par dépit mais parce qu'il était mon âme-soeur.
A notre retour sur la petite île, Emmett me conduisit vers la chambre. Il ôta les épingles de mes cheveux, mon manteau et mes bottes. Ma robe glissa ensuite, trop lentement pour moi, il me torturait comme jamais. Il était toujours si pressé de se perdre en moi, de me prendre et de nous faire jouir. Pour notre ultime nuit de noces, il me déclara vouloir savourer chaque instant. Et il le fit.
Voilà, cette histoire est vraiment finie! SNIF! Merci à toutes!
L'Islande et son histoire m'ont donné une idée pour un OS (ou une mini fic), donc je vous parlerai plus de ce pays à l'avenir !