-Chapitre 1-

De la façon la plus simple possible – elle allait faire l'amour avec lui.

Elle ne voulait pas faire l'amour avec lui. Elle ne rêvait pas de faire l'amour avec lui.

Elle le ferait tout simplement.

Il y avait d'autres candidats qu'Hermione avait en tête – des candidats plus adaptés à ses goûts personnels – mais qui auraient apporté des problèmes. Elle ne désirait pas avoir une relation. Elle ne désirait pas avoir des sentiments ou du sexe heureux, à fanfreluches et de conte de fée dans un lit à baldaquin.

Elle voulait du sexe dans la forme la plus simple et primitive.

Cela ne laissait qu'une solution et qu'un seul candidat pour mettre en œuvre cette solution. Son nom, bien sûr, était Drago Malefoy.

Il n'y en avait aucun comme lui.

Il n'y en avait aucun comme cet imbécile privilégié.

Elle ne pouvait risquer de tomber amoureuse. Elle ne pouvait risquer d'être accablée par des sentiments romantiques …et perdre sa virginité avec Drago Malefoy était sa seule garantie pour être sûr que ça n'arriverait pas.

Il n'y avait qu'un seul problème par ailleurs dans cette idée. Elle ne pouvait lui faire confiance. Pas même pour un moment. Il était, après tout, célèbre pour être un connard aux coups bas. Mais en sachant cela, elle savait qu'il serait d'accord pour sa proposition. Il n'avait rien à perdre. Selon les rumeurs, il avait perdu sa virginité aux environs de la cinquième année, avec une fille plus âgée de Serpentard nommée Helena Davis.

Pour Hermione c'était de la totale incompréhension, mais elle se fichait de la vie sexuelle de Malefoy. Plus il avait d'expérience, mieux c'était. La dernière chose qu'elle voulait était de perdre sa virginité avec un imbécile maladroit, qui ne pourrait différencier une bretelle de soutien-gorge d'une languette de bottes.

Le furet avait peut-être était un complet et total trou du cul, mais il s'y connaissait apparemment bien quand il s'agissait d'être dans une chambre à coucher.

Elle pensa que l'épreuve ne serait pas une misère totale, avoir à regarder sa forme nue pendant trente à trente-cinq minutes. Il était vulgaire et insensible, mais même Hermione ne pouvait pas nier qu'il suintait le sex-appeal. C'était l'une des raisons pour lesquelles elle le détestait autant. Ça aurait été plus facile d'éviter ses taquineries, s'il n'était pas si attirant.

Ginny était d'accord.

Elles avaient discuté de pratiquement chaque jeune homme de leurs deux années – à l'exception de Ron – parce que ça aurait été foutrement gênant. Les filles étaient allés jusqu'à faire une liste des célibataires les plus éligibles de l'école.

Harry, bien sûr, en tête de liste. Il n'était pas seulement bon et vertueux. Il y avait quelque chose d'intrinsèquement sexy en lui. Il était confiant sans être arrogant, et fiable sans être prévisible. Il était sans aucun doute l'un des plus grands et plus en forme physiquement des gentlemans de l'école. Cela sans aucun doute. Et putain ces yeux verts, à damner jusqu'en enfer.

Les autres étaient des choix évidents comme Dean Thomas, Michael Corner et même Théodore Nott. Ajouter Nott à la liste les avait amené à parler des autres garçons de Serpentard – la plupart d'entre eux étaient décidément magnifiques. Elles ajoutèrent éventuellement Blaise Zabini parce que, vraiment, qui pourrait résister à cette voix profonde et sensuelle ?

Puis vint la question imminente.

Qu'en est-il de Malefoy ?

Hermione caressa l'idée de prétendre qu'il n'existait pas, mais au fond d'elle-même, elle pouvait sentir ces yeux gris fumés déchiraient ses convictions. Son attraction physique n'avait jamais été un débat. Il allait sans dire que Drago Malefoy était attrayant – presque douloureusement cependant – et ça c'était une pilule dure à avaler.

Il aurait facilement pu être au même rang qu'Harry, mais il y avait une différence entre ces deux garçons. Malefoy savait absolument – sans l'ombre d'un doute – qu'il était attirant, ce qui n'était pas le cas d'Harry. C'était un petit détail mais ça faisait toute la différence du monde.

Les filles griffonnèrent à contrecœur le nom de Malefoy en deuxième, avec un point d'interrogation nécessaire à côté.

Hermione fixa la liste à côté de la fenêtre de sa chambre et la plia en dix aux moments où ses yeux passèrent sur son nom. Elle fit ensuite de la place sur son bureau et trempa sa plume dans un pot d'encre, avant d'envisager la première ligne de la lettre la plus ridicule jamais écrite.

Cher Drago. Je –

Non, trop personnel.

Salut ! Comment se passe ton –

Euh. Non. Raye ça.

Bonjour, c'est Hermione. Oui, Hermione, la fille dont tu as fait de la vie un enfer pendant les six dernières –

Ugh. Mon dieu, non. Profonde inspiration. Pense, Granger. Pense.

Je pense de temps en temps à toi dans ton uniforme de Quidditch de Serpentard quand je –

-C'est de la folie, décida-t-elle, sentant ses nerfs se relier sur son visage, son cou et ses doigts. Oh – et puis merde.

Malefoy,

Cette lettre va probablement être un choc, mais en dépit des récents évènements, je pense qu'il est nécessaire de te contacter avec quelque chose de bénéfique pour nous deux. Pour être franche, tu as ce dont j'ai besoin et j'ai ce qu'il te faut. Ce que je veux dire par là est que je suis prête à fournir une solution à ton problème, si tu es prêt à fournir une solution au mien…