Bonjour, bonjour !

Qu'est ce que je fais encore là alors que j'avais annoncé le point final de cette fic ? Je savais que je vous manquais trop XD

Plus sérieusement, je vous propose ici un texte envoyé par une fan, j'ai nommé Diamly !

Donc, je n'ai aucun droit dessus, tout lui revient (sauf le titre du chapitre qui est de moi XD)! Mais ça collait parfaitement avec ce que j'ai moi même écrit et je trouvais dommage que ça ne soit pas partagé. Surtout que c'est bien écrit. Bien entendu, tout se fait avec son accord !

Si vous voulez être gentils, laissez lui une review pour lui dire ce que vous en pensez ;)


Bonus : les Vivants et le souvenir des Morts

Tout en ayant les larmes aux yeux, Lizzy ferma délicatement le précieux livre qu'elle venait de finir...

Alors, c'était vrai, finalement tout ça ? Ses parents n'avaient donc en rien exagéré les atrocités qui s'étaient déroulées avant sa naissance ? Apparemment, non, Sasha Blake venait de le lui prouver.

On avait donné ce livre à lire aux élèves de sa classe, bien que plusieurs parents aient refusé, les siens avaient trouvé indispensable qu'elle le lise, y jeter un œil, au moins. Mais Lizzy avait tout lu, vraiment tout. Même les passages annexes qui avaient été rajoutés, informations qu'on lui rabâchait pendant les cours, mais ces chiffres prenaient maintenant une tout autre dimension...

À présent, elle avait un regret : ne jamais pouvoir rencontrer Sasha. Elle avait envie de lui dire, qu'elle, n'avait pas peur de ce qu'elle avait fait, que c'était pour survivre et donc légitime, quand bien même certains gestes de la rousse (elle avait l'impression de la connaître) l'avaient fait grimacer.

Comment, après toutes les atrocités que la Survivante avait vécues, comment diable avait-on pu la traiter ainsi ? Oui, le virus était en elle, oui, elle avait vécu des choses que personne ne devrait avoir à vivre, oui, elle était effrayante, mais était-ce une raison pour la traiter comme on regardait maintenant tout animal venant de la mer ? Un regard écœuré, un rictus mauvais, et s'éloigner comme si l'on risquait d'être contaminé en un regard ?

Non, elle ne méritait pas ça.

Après tout ce qu'elle avait fait pour éliminer tous les monstres du Japon, et même d'autres pays, accompagnée d'autres Survivants, non elle ne le méritait pas. Cette lycéenne avait éradiqué sans doute plus de monstres que l'armée elle-même, et ce pour quoi ? La nationalité japonaise. Son seul «remerciement».
Elle a survécu, et a ensuite risqué sa vie pour quoi ? Quasiment aucune reconnaissance.

Elizabeth ne put s'empêcher de faire le lien entre les poilus et Sasha. Ils revenaient tout deux d'une guerre atroce et au fond, on leur était reconnaissants, mais dès qu'ils s'avançaient vers nous, on s'écartait sans trop les regarder.

Lizzy en était outrée. Dégoûtée.

Cette femme était une vraie héroïne. En lisant chacun des mots que Sasha avait écrits, elle se sentait plus proche de la jeune femme, comme si, elle lui avait confié ses peurs, ses doutes, ses douleurs, ses colères, ses joies, ses espoirs...

Chaque jour, pour se rendre en cours, la jeune fille avait maintenant une boule au ventre. Comment pouvait-elle ignorer ce qu'il s'était passé ?

Heureusement, dans cette société renaissante ses parents étaient plutôt bien placés : sa mère Anglaise qui était au Japon pour un échange scolaire, rallongé par La Sombre Époque, exerçait maintenant un métier dans le gouvernement. Quant à lui, son père, Japonais, avait fait des études de médecine, et faisait partie maintenant des rares personnes exerçant dans le corps médical.

De ce fait, elle étudiait dans une bonne école, et avait appris à tirer, à se battre avec un sabre, et au corps à corps. En clair, elle savait se défendre et même appris quelques gestes de survie indispensables.

Cependant, elle ne pouvait que se montrer admirative envers Sasha qui elle, ne sachant ni se défendre avec une arme blanche, ni beaucoup tirer (Elizabeth, elle, avait reçu une formation d'élite) avait réussi à survivre et à sauver également les quatre garçons l'accompagnant. D'ailleurs, le seul qui avait fondé une famille était Dan, le premier élève que Sasha avait sauvé.

Ce qu'elle aurait aimé le voir ! Comme les autres Survivants... Juste une envie, voir si il ressemblait à ce qu'elle avait lu... C'était comme pour lui prouver que ce qu'elle avait lu n'était pas que des mots sur du papier, mais bien la réalité.

xxx

Quelques jours après la fin de son livre, Elizabeth s'était rendue au cimetière où était enterrée Sasha. Le lieu était connu, car il y avait eu débat quant à ce qu'allait devenir son corps. Finalement, tous ses compagnons avaient réussi à obtenir gain de cause, et la Survivante avait pu avoir une sépulture décente. Celle-ci se trouvait loin et elle était assez sécurisée : son corps contenait toujours le virus, de ce fait, son cercueil était scellé et le plus solide jamais conçu, et dans un trou en béton armé. Du moins, c'est ce que racontaient les rumeurs urbaines...

Lizzy pensait plutôt que son corps avait été incinéré, mais qu'elle avait eu le droit à une tombe, où reposaient peut-être ses cendres.

La stèle était simple. Typique de celles qu'on trouvait dans les cimetières «normaux».

L'endroit reluisait de verdure, entouré de plaines où la faune commençait peu à peu à reprendre le dessus, on s'y sentait bien. C'était calme, et une aura de paix en émanait.

« Hm. Je n'ai pas trop l'habitude de faire ça, mais j'aimerais juste que vous sachiez que vous n'êtes pas morte en vain, que vous ne méritiez pas qu'on vous traite de monstre. Enfin, euh voilà... »

Elle posa sur la tombe un bouquet de fleurs champêtres qu'elle avait assemblé en les cueillant sur le bord de la route.

D'un coup, elle entendit un bruit de brindille qui craque, et elle sorti un des couteaux de chasse qu'elle avait amené. Oui, ces monstres avaient été éliminés, mais on n'était jamais trop prudent.

« Ouh la, du calme, c'est plus l'ère Zombie ! »

La jeune fille fixa le nouveau venu, levant ses sourcils d'un air sceptique. Peu de gens appelaient la Sombre Époque comme ça.

Grand, sûrement plus de la trentaine, brun et des yeux noisette.

« Vous êtes... ? lança Lizzy continuant de pointer son arme vers l'inconnu
— Shigeki. Le fils de Dan, un des amis de Sasha. »

Ses yeux s'écarquillèrent.
Shigeki ? ''Le'' Shigeki ? Le fils de Dan, et celui qui avait fait éditer le livre ?

Elle se trouva ensuite honteuse d'avoir été surprise en train de parler avec une... tombe. D'une personne qu'elle n'avait jamais vue en plus.

Shigeki s'assit devant la sépulture, sur l'herbe sèche. La jeune fille fit de même, toujours honteuse.

« Et toi tu es qui ?
— Oh, personne, répondit-elle simplement.
— Enchanté, Personne, récita-t-il le plus sérieusement du monde, le sourire aux lèvres.
— Lizzy, répliqua-t-elle amusée
— Et que fais-tu ici, Lizzy ?
— Eh bien… (elle scruta la tombe, encore gênée) Je venais voir la tombe de Sasha.
— Tu la connaissais ? interrogea le fils du Survivant
— Pas du tout, rigola la brune
— Pourquoi tu es venue alors ?
— Je sais pas. Comme ça, j'en avais envie… »

Seul le vent brisa le silence entre eux.

« Tu as lu son livre ?
— Oui, répondit la jeune fille après un temps
— Et tu en as pensé quoi ?
— Qu'elle ne méritait pas ce que les gens pensaient d'elle.
— Moi aussi, » dit-il en souriant

Elizabeth arrachait nerveusement l'herbe à ses pieds, Shigeki lui fixait l'horizon avec une concentration extrême.

« Vous pensez qu'on pourra vivre comme les gens d'Avant ? demanda-t-elle timidement
— Je ne pense pas.
— Ah bon ? Et pourquoi ?
— Avant les gens allaient à la mer, pêchaient, ne se méfiaient pas autant des pauvres, n'étaient pas encore tous parano au point de se balader avec une arme (il désigna son couteau), il n'y avait pas encore toutes les règles stupides qu'il y a maintenant.
— Ça devait être bien, le monde d'Avant… soupira Lizzy
— Je pense pas, c'était différent, c'est tout. »

Le fils du Survivant se leva, frotta son pantalon des saletés qui y étaient accrochées, et tendit sa main pour relever Elizabeth qui était encore assise.

« Et vous pensez que- commença-elle
— Encore ?! ricana-t-il
— Eh oui, je disais, vous pensez que ça peut recommencer ?
— Je pense que oui. C'est presque sûr. »

Elle ne sut pas quoi répondre, et se contenta d'épousseter son jean et de remettre son arme dans son étui.

« Au revoir, Lizzy-Personne, commença le brun avec le sourire
— Au revoir, Shigeki, » continua-t-elle en souriant également.