Note de l'auteur :Et oui c'est le dernier chapitre, je m'excuse pour mon retard et j'espère me faire pardonner avec cette fin ! Merci à tous et à toutes pour vos reviews qui m'ont donné du peps pour écrire ! Je me permets également de remercier JuriiGothic pour m'avoir aidé à écrire ce Lemon ! Elle possède de superbes idées très bien construites et si jamais vous êtes en panne d'inspiration demandez-lui conseil ! Sur ceux Bonne Lecture !

Un petit mot pour toi Jurii :Je ne te remercierai jamais assez pour ton aide si précieuse, merci infiniment ! :D Je te fais plein de bisous, régale toi pour ce dernier chapitre ;) Kiss.

Réponses aux reviews :

JuriiGothic : Ahah merci beaucoup je trouve qu'on a fait du super boulot toutes les deux ;) Et oui notre Tsuna en a vu de toute les couleurs dans cette fin ^^ Moi aussi je te dis a très bientôt et bonne chance pour écrire tes fictions :3

Ondie-Yoko : Je suis super contente que tu es adoré cette fiction :3 Mes autres fics sont légèrement moins appréciées de par le manque de Lemon mais aussi par la partie historique qui est plus imposante, mais ça me fais plaisir que tu es pris la peine de les lires et surtout que tu les aies aimé :) Alors pour les futures histoires je ne sais pas s'il y en aura car je rentre en terminale et je pense me concentrer sur mes études sans avoir à me dire que je dois écrire... Je suis d'accord avec toi il n'y a pas énormément d'histoires concernant le R27 et c'est bien dommage :/ En tout cas merci beaucoup pour ta review ! :D A la prochaine !

Minami212 : Tu m'étonnes ces punitions devraient même remplacer celles du manga ahah ;D C'est super que le petit nom de Tsuna est fait son effet sur Reborn mais également sur les lecteurs (trices) j'en suis fière ^^ Merci d'avoir suivi cette fiction et merci pour ta review bye :3

Keiyner : Oui malheureusement elle est finie ^^ Je n'avais vraiment plus d'autres idées et comme tu peux le voir mes autres fictions ne sont pas bien longues... Je suis contente que le chapitre et la fin t'es plus :D Merci pour ta review à plus !

Alycia Panther : Excuse-moi pour cette réponse tardive je rentre seulement de vacances ^^ Je te remercie pour ta review je suis contente que tu es accrochée à cette histoire. Si tu as aimé le caractère de Tsuna j'espère que tu lieras ma prochaine et future fanfiction qui n'était pas prévue ^^ Je ne sais pas quand elle sera publiée ^^

Cavallone D Taila : Oh merci hihi, je suis fière de cette fiction je pense que c'est la meilleure parmi mes autres histoires et le fait que tu es ADORE me fais très plaisir :D C'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup d'auteur française qui écrit du R27 c'est triste :'( Merci pour tes encouragements et ta review ! :D

Lilum : Je t'en prie ;3

Claraseth : Oui effectivement mais le sadisme de Reborn est plus fort que le reste ^^

- Paroles

- Pensées

- Paroles indirectes de Byakuran

Chapitre 8 : Un Vagabond De L'Ombre, Un Détective De La Lumière Et Une Pièce

Soudain Reborn se pencha vers moi, me fixant intensément, s'approchant de millimètres en millimètres, j'avais l'impression que cela durait une éternité, jusqu'à ce que ses lèvres ne rencontrent à nouveau les miennes…

Un baiser doux, sans accroche, presque timide venant de sa part. Mais on parlait de Reborn, il réaccentua la pression me faisant oublier cette sensation de timidité avant d'entre ouvrir légèrement ses lèvres tout en se collant à moi. Sa langue quémanda l'accès qui la séparait de sa jumelle, ce que je lui accordai rapidement. Le rouge me monta aux joues lorsqu'un balai sensuel se déroula entre les deux sœurs.

Sans que je ne m'en rende compte, mes doigts avaient réussi à dégager les barrières de tissus qu'abordait son costard noir, parcourant son torse ferme et musclé. Pendant plusieurs minutes nous restions là, à nous caresser l'un l'autre sous les pâles rayons lunaires. Quelque part, j'imaginais mon père débouler dans la chambre et nous trouver dans cette position, et franchement, je m'en fichais complètement, cette idée renforçait la sensation de danger, augmentant d'un cran l'excitation qui nous gagnait.

Soudain, un groupe de passant se fit entendre non loin de la fenêtre ouverte. Reborn me porta à la manière des princesses de l'ancien temps et me déposa sur le lit, sans me laisser quelques marques brulantes au cou lors de de son passage. Il en profita pour retirer ma chemise d'un geste vif et calculateur tandis que j'essayais tant bien que mal de défaire ses boutons bien trop petits à mon goût. Il interrompit notre baiser et reporta son regard sur la tâche que j'essayais d'exécuter, un léger sourire aux lèvres.

- Tu as peur ? Me demanda-t-il.

- Non.

Je ne ressentais pas la peur pour le moment, simplement un désir fort pour l'homme qui me surplombait de toute sa hauteur. Cette scène n'avait pas de place pour le mensonge et il le savait. C'est en regardant mes doigts que je compris le motif de sa question, mes mains tremblaient…

Ses yeux perçants le comprirent. Il arracha sa propre chemise avant de la jeter au sol. Je ne pus détacher mes billes caramel de cette vue magnifique, comme hypnotisé.

Sans prévenir je me rapprochais d'un seul coup vers ses tétons si désireux pour enfin les parcourir avec ma langue comme il se doit. Plusieurs morsures légères se joignaient à cette danse saliveuse alors que je sentais mon vagabond se raidir lorsque je passais sur cette zone si sensible…

J'inversai les rôles et me retrouvai au-dessus, toujours en train de téter la zone hétérogène de son anatomie. Pour reprendre mon souffle, je délaissai quelques instants ces petits boutons de chairs roses sur lesquels je m'amusais, tout en ressentant un plaisir et un désir intensément fort dans tout mon corps.

Mauvaise idée...

Mon vagabond utilisa cette occasion pour se remettre en position de dominant et m'enleva mon haut, avec toute la facilité permise, puis commença à faire le contour des suçons déjà commencé avec sa langue. Il posa ses lèvres au creux de mon cou, le léchant avec avidité, puis descendit jusque sur mon poitrail.

Ses mains, ne restant pas inactives, suivirent le mouvement, glissant lentement sur mes bras pour enfin arriver à mon bas-ventre, me procurant des frissons d'excitations. Le bouton de mon pantalon sauta et la braguette coulissa vers le bas. La langue de mon partenaire passa sur mes tétons, léchant, suçotant, mordillant les bouts de chairs m'étant si sensibles à moi aussi.

- Ahh…

-Terriblement mignon, pensa Reborn.

Ce dernier ne s'attarda pas plus sur mes tétons, mais descendit plus bas, tout en me laissant de belles marques signifiant sa possession sur tout le chemin menant vers mon bas-ventre. Les mains de mon compagnon abaissèrent mon pantalon, ne me laissant qu'en boxer noir me moulant parfaitement bien le bas du corps. Je me mis à rougir, bien malgré moi, et acceptai un nouveau baiser de Reborn.

Profitant du fait qu'il soit moins sur ses gardes, je basculai nos deux corps entrelacés de manière à ce qu'il soit en position de faiblesse. Je retirai moi aussi son pantalon, puis remontai lui faire des suçons sur le cou.

Mais ce sur lequel je ne m'y attendais pas, c'est que cette zone soit... Chatouilleuse. Très chatouilleuse. Pendant que ma langue s'y aventurait, Reborn essayait de tout son possible de se retenir de rire, pouffant tout de même quelques fois. Mais pour une fois, j'avais envie d'entendre le rire de mon partenaire si mystérieux, pour la première fois. Je continuais donc de lécher cette partie-ci…

Et ce qui devait arriver arriva.

Il partit d'un fou rire contagieux qui me fit me joindre à lui dans un grand élan de plaisir. Bien sûr, on pourrait croire que ce moment aurait fait échouer tout désir venu depuis le début de cette démonstration d'amour. Et bien en fait, cela ne fit que rajouter dans les yeux et le corps de Reborn un désir charnel. Pourquoi ? Peut-être que me voir rire lui insufflait encore plus de désir que prévu. Vu la bosse se formant bien en évidence dans son caleçon, c'était fort possible.

Pour se venger de cette petite partie de rigolade, mon noiraud passa sa main sur cette fameuse bosse qu'abordait mon boxer, me faisant tomber en douceur sur son torse si finement sculpté. Mon amant me déposa contre un mur d'oreillers de façon à ce que je sois assis. Il passa sa main baladeuse en dessus de la dernière barrière de tissus et titilla ma verge. Mon souffle saccadé et mes gémissements plus qu'aguicheurs firent qu'il continua sa douce torture pendant deux minutes qui me semblèrent interminables, puis il la prit en main et commença des mouvements de va-et-vient. Je ne me retenais désormais plus et gémissais ardemment. C'est dans ces moments-là que je remerciais les murs d'être totalement insonorisés.

Reborn me retira mon boxer et commença à passer sa langue chaude sur mon gland. Après un moment qui me parut interminable, il continua sa course le long de cette partie si tentatrice avant de la prendre totalement en bouche.

- Ah !

La sensation était étrange mais pas désagréable. Mon vagabond avançait et reculait à différentes allures sur mon sexe, limitant parfois le plaisir ou le faisant grimper d'un seul coup. Mes mains trouvèrent refuges dans son épaisse chevelure noire, comme raccrochées à une bouée de sauvetage. En entendant mes gémissements toujours plus bruyants, il accéléra l'allure jusqu'à ce que je me déverse entièrement dans sa bouche. Il ne broncha pas et avala le liquide blanchâtre.

Il me réembrassa possessivement, me faisant goûter à ma semence et m'installa sur lui de façon à ce qu'il puisse me voir en hauteur. Il me présenta trois doigts que je léchai avec avidité. Dès qu'ils lui parurent assez humidifiés, il les retira de ma bouche et en enfonça un dans mon entre. Je me crispai un peu et en sentis un deuxième qui me fit beaucoup grimacer.

- Détends-toi. Dit-il avec une voix calme et sensuelle.

J'expirai et inspirai l'air pour essayer de me calmer sans grand succès. De son autre main libre mon amant effleura ma verge, réinsufflant le plaisir ce qui me détendit. Sans prévenir un troisième doigt rejoint les deux autres alors que je basculais mon visage sur son torse, cachant un début de larme. Mon vagabond me mordit gentiment l'oreille pour que je relève mon regard et ainsi lécher les petites perles salées qui coulaient sur mes joues. Reborn me déposa sur le lit tout en retirant ses doigts qui me laissaient une sensation inconfortable.

- Si tu veux on peut s'arrêter là…

- Non, continu ça ira. M'exclamais-je en vrillant mes billes caramel dans ses iris.

De nouveau nos lèvres se rencontrèrent tandis qu'il retirait son boxer d'un geste vif. Il me présenta sa verge et commença à s'engouffrer petit à petit sans me lâcher une seule seconde du regard.

- Argh…

- Ca va aller…

Alors qu'il arrivait enfin au bout, une étoile passa me faisant oublier la douleur. Reborn le comprit et s'engagea une nouvelle fois. Au début, ses va-et-vient étaient lents afin que je m'habitus sans trop me brusquer, puis après que j'ai donné mon accord, celui-ci accéléra, augmentant mes cris de plaisir mais également les siens.

Il se rapprocha de moi pour avoir un meilleur appui, j'en profitai pour enrouler mes bras derrière son cou. Je pouvais sentir son cœur s'affoler à ce nouveau contact tandis qu'il poussait toujours plus fort et frappait toujours plus loin. Ses coups répétés sur ma prostate ne cessaient de me faire monter au septième ciel, le plaisir me submergeait comme jamais auparavant…

- Ah ah ah ! Vas plus vite !

- Mmh je n'ai pas bien entendu…

- Vas plus vite… Ah ! S'il te plaît Reborn…

Mon vagabond accéléra comme jamais avant de donner un dernier coup de bassin sur cet endroit si sensible…

- Tsuna !

- Ah ! Reborn…

Mon amant venait de se déverser en moi, me marquant comme sien avant de se laisser tomber sur le côté pour m'enrouler dans ses bras…

- Tu vas bien ? Demanda-t-il.

- Mmh, je suis fatigué et trempé de sueur mais ça va et toi ?

- En pleine forme.

- Menteur.

- Une pointe de fatigue alors…

- Qui l'aurait cru venant du grand Reborn ahah.

- Dors au lieu de dire des âneries.

- Je sens que je vais avoir mal quelque part demain.

- Surement.

- Tu seras responsable de ça mais également de l'attitude de Natsu.

- Pourquoi ?

- Regarde là-bas.

Reborn décala légèrement sa tête pour apercevoir un certain chat qui nous fixait de ses grands yeux sans bouger…

- Je crois qu'on l'a traumatisé.

- Il devra s'habituer.

- Pauvre Natsu…

XxXOoOoOoOoOoOoOoOXxX

Cela faisait quelque temps que je n'avais pas aussi bien dormi. Il faut dire qu'à force de sortir et de vivre à l'envers des autres on commence à faiblir psychologiquement. Mais ce matin était différent de ses semblables. En sortant du sommeil, une sensation de confort et de chaleur commençait peu à peu à m'envahir…

Bien que je ne comprenne pas vraiment d'où elle pouvait provenir, je décidai d'ouvrir lentement mes yeux pour enfin découvrir le dénommé Reborn qui me fixait. J'avoue que j'eus sur le coup un mouvement d'éloignement dû à la surprise mais il me rapprocha instinctivement de lui, évitant de peu une nouvelle rencontre avec le somptueux parquet.

Je le regardais intensément, repensant aux événements que nous avons partagé, ensemble. Un vague de chaleur commença peu à peu à réveiller ma partie inférieure sous les épaisses couvertures. Et comme par hasard, la main de mon invité se trouvait à proximité…

- Tu n'en as pas eu assez cette nuit ? Me demanda-t-il.

Cette question eut le mérite de me faire sourire, mais pas un de ces sourires timides, non, un sourire joueur et plein de promesses…

- Mmh je ne sais pas, tu es tombé si vite de sommeil après tout…

- Je ne m'en souviens pas, tu es sûr que ce n'était pas toi, juste après avoir prononcé mon nom dans un ralle à réveiller le voisinage ?

- Que… !

De toute évidence, Reborn me surpassait dans ce petit jeu et il n'hésitait pas à accentuer certaines parties sensibles de notre soirée passée. Soudain, il m'offrit un baiser dont il avait le secret avant de s'occuper de mon érection naissante, me faisant gémir de plaisir.

Toc Toc…

- Tsuna voulez-vous bien descendre. S'exclama mon père derrière la porte d'entrée.

Malheureusement, le plaisir ne se fit que de courte durée avant que je ne me lève rapidement. Une violente douleur me prit au niveau de bassin alors que je me dirigeais vers la porte, évitant maladroitement le tas de vêtements qui se trouvaient sur le sol.

- O…Oui on arrive… Dis-je d'une voix mal assurée.

- Grumph…

Je me retournais pour faire face à Reborn qui se trouvait toujours dans mon lit, abordant une mine frustrée.

- C'est plutôt moi qui devrais grogner non ? Demandais-je.

- Je peux m'en occuper si tu veux. Dit-il en se rapprochant avec une drôle de lueur dans les yeux.

- Non merci mon père nous attend je te signale.

Je soupirai en pensant que je venais de refuser une très bonne offre avant de me diriger vers la salle de bain.

- Je vais prendre une douche froide.

- J'arrive alors.

- Non non surtout pas !

Il marcha tranquillement dans ma direction alors que je m'élançais vers la porte pour la refermer d'un geste vif, sans oublier le verrou qui assurait ma sécurité contre le fauve qui me chassait.

Quelques minutes plus tard je rejoignis Reborn qui m'attendait. En arrivant dans la cuisine, mon père nous invita à prendre place ce qui me procura une nouvelle grimace.

- J'ai reçu ça ce matin. Dit-il en glissant une enveloppe sur la table.

Je l'ouvris pour y découvrir un carton d'invitation noir. Je m'empressai de lire à haute voix la fine écriture calligraphique blanche qui me laissait au fur et à mesure de ma progression une sensation désagréable…

Cher Sawada,

J'ai le plaisir de vous inviter dans ma demeure afin de célébrer le bal masqué des Millefiore qui a lieu tous les onze ans. Celui-ci accueillera également une annonce d'une importance cruciale et qui, j'en suis sûr, changera le futur.

Je vous demanderai de vous munir de costumes blancs pour les hommes et de vêtements noirs pour les femmes, les couples auront pour accessoires une cape de couleur respective pour favoriser leur amour mais aussi pour inciter les célibataires à trouver leur moitié. J'espère vous voir avec de magnifiques masques fantaisistes mes chers convives.

Le bal aura lieu ce soir vers vingt-et-une heure, bien entendu, toute la ville haute sera présente.

Au plaisir de vous revoir,

Byakuran.

- Nous sommes invités à un bal ? Il est dit qu'il a lieu tous les onze ans mais je ne me souviens pas y avoir participé.

- Lorsque tu étais encore enfant tu es tombé malade et de ce fait ta mère et moi avons refusé l'invitation. Mais contrairement à celle-ci elle ne comportait pas d'annonce…

- Byakuran mijote quelque chose, on ne peut se permettre de refuser. Argumenta Reborn.

- Je pense que l'entrée sera surveillée, il vaudrait peut-être mieux que tu restes ici Reborn, Byakuran te croit surement mort à l'heure qu'il est.

- Mais papa on aura besoin de tout le monde pour gérer cette situation.

- Qui plus est Byakuran doit savoir que ton fils habite dans cette ville, lors du bal il le cherchera, s'il est seul il le repéra, et pour couronner le tout il lui suffira de rassembler les adolescents habiller en blanc. Tu veux courir ce risque ?

Les lèvres de mon père se pincèrent jusqu'à laisser une fine ligne qui indiquait que Reborn avait vu juste et que cela ne plaisait pas à mon père. Dans un sens il voulait à tout prix nous accompagner mais dans l'autre, je ressentais plus une sensation d'inquiétude qu'une véritable envie de se fondre dans la foule lors du bal, et cela me réchauffait le cœur.

- Et comment ferais-tu pour entrer ?

- J'attendrai que tous les invités soient présents et j'assommerai un garde pour prendre sa place. Je devrai entrer vers vingt-et-une heures trente, vingt-deux heures.

- Nous ferons comme ça alors.

- Par contre Tsuna je veux que tu prévois une tenue noire, tu te changeras dans une autre pièce juste après être entré.

- Tu veux me faire passer pour une fille Reborn ? Demandais-je en accrochant son regard.

- Oui, exactement.

XxXOoOoOoOoOoOoOoOXxX

Vingt heures cinquante-quatre, nous sommes à proximité de la maison Millefiore. Celle-ci est une immense bâtisse datant du milieu du dix-septième siècle, entouré de jardins symétriques protégés d'une grille.

Je me dirige en compagnie de Reborn dans les broussailles alentour afin d'éviter les regards indiscrets et voir son angle de vue par rapport à l'entrée. Mon père est allé chercher ma mère chez nos voisins, et d'après ses dires, ils seront là dans quelques minutes…

- Tu penses réussir à dénicher un costume ?

- Oui ce n'est pas la partie la plus difficile.

- Tu fais référence à Byakuran je suppose.

- Malheureusement oui… Mais il faut que cette histoire se termine.

- Tu retourneras dans la ville basse après ? Demandais-je d'une voix éteinte.

Cette phrase… J'y pensais depuis quelque temps… Je voulais une réponse sincère, après tout il s'agissait de mes sentiments et peut-être de mon avenir…

Je fixais l'entrée de la demeure, il m'était impossible de soutenir son regard surtout après cette question… On aurait dit l'appel d'un chiot, comme s'il regardait son maître en pensant « ne m'abandonne pas ». Je ne veux pas paraître pathétique, cela ne me ressemble pas mais quand on éprouve des sentiments pour une personne nous devenons fragiles et dépendants d'elle.

Soudain je sentis une main chaude s'amuser dans mon épaisse chevelure m'incitant à relever les yeux, ce que je fis.

- Tu as peur ? Me chuchota Reborn en se rapprochant.

- Je ne sais pas, c'est assez mitigé…

- Un peu…

Je me perdais peu à peu dans cet océan de ténèbres, il pouvait me submerger, m'engloutir, il me contrôlait comme jamais. Mon cœur battait à deux cents à l'heure, malheureusement le contact se rompit alors que nos visages se touchaient presque…

- Tes parents sont arrivés.

Je me retournais pour les voir dans la rue principale, marchant tranquillement, leurs mains liées.

- Tsuna…

Il m'embrassa doucement alors que je m'empressai de lui répondre. J'étais accro à ses baisers, si vous pouviez les goûter, je suis sûr que le reste vous paraîtrez insuffisant…

- Change-toi rapidement, on se revoit dans trente minutes.

Il m'avait redonné le sourire, malgré le fait qu'il n'ait pas répondu par des mots, je sentais que ses actions en disaient tout autant.

- Ne sois pas en retard.

Je le quittais pour rejoindre mes parents habillés de leurs costumes respectifs. Arrivé devant la grande porte de bois, les gardes blancs nous demandèrent notre carton d'invitation et donnèrent à ma mère une cape noire tandis que me père en recevait une blanche. Ils nous souhaitèrent la bienvenue et un bon amusement.

- Tsu-Tsu j'espère que tu trouveras ta moitié lors du bal, tache d'être correcte mon chéri. Dit-elle en m'adressant un clin d'œil.

Personnellement je trouve cela étrange quand notre propre mère nous incite à ce genre de chose…

- Je ferai au mieux. Répondais-je avec un grand sourire.

Nous voilà enfin dans le hall. Les Millefiore ont vraiment le sens de l'esthétique quand on voit cette magnifique décoration. On pourrait presque se croire dans un opéra, le toit est fait de baies vitrées qui laissent entrevoir le ciel remplit d'étoiles, des colonnes de pierre descendent le long des murs incurvés, comme un dôme. Le pavé de la salle tire sur de l'or, reflétant le ciel, brillant, et incite à la danse. Vers le fond, plusieurs pare-avant de bois en forme de losanges cachent l'orchestre de violons et d'autres instruments. Diverses tables nappées se trouvent sur ma gauche et ma droite comportant des buffets tandis que quatre balcons en hauteur reprennent la forme du losange.

Il y a déjà beaucoup de personnes qui se sont joint à la danse, faisant virevolter leurs capes noires et blanches… Certains portent des masques à plumes, d'autres du maquillage. Les serveurs sont reconnaissables avec leurs chapeaux hauts de forme blancs brodés d'un grand M doré.

Je cherche une salle à l'abri des regards en empruntant un couloir relié au hall d'entrée. Par chance je me retrouve dans une petite pièce vide où je commence à enfiler ma tenue ténébreuse. Il s'agit d'un pantalon noir légèrement plissé ainsi que d'une veste de même couleur. Mais au lieu de me munir d'un masque j'opte pour un maquillage noir, légèrement brillant autour des yeux, type arabesque que j'applique comme un tatouage. A l'aide d'un gel de bonne qualité j'aplatis au maximum mes cheveux tout en laissant quelques-unes de mes mèches en avant. On m'avait souvent dit dans ma jeunesse que j'avais le visage fin, presque féminin. Mais en voyant mon reflet dans le miroir qu'abordait la pièce, je ne pouvais nier ce fait, je ressemblais à une fille dans cette tenue…

Au risque d'éveiller les soupçons je retournai rapidement dans le hall en compagnie des invités apparemment tous présents. Les portes venaient enfin de se fermer alors qu'une voix se répercutait de part et d'autre des colonnes, limitant sa poussée. En relevant les yeux, je pus apercevoir Byakuran sur l'un des balcons, habillé lui aussi d'un costume blanc pur…

- Mes chers convives, j'ai le plaisir de vous recevoir ce soir en ma plaisante compagnie, j'espère vous faire passer un agréable moment. Bien entendu je vous rejoindrai dans quelques minutes afin de vous saluer convenablement mais en attendant amusez-vous !

Des applaudissements suivirent alors que Byakuran se retirait de son « pied d'estale ».

Pour ma part je me faufilais à travers le hall à la recherche de Reborn même si la tache se révélait être plutôt compliquée. C'est alors que deux mains s'abattirent sur mes épaules tout en m'accrochant quelque chose dans le dos. L'individu me dépassa par la droite pour me faire face, un petit sourire en coin.

- Alors tu t'amuses ? Me demanda-t-il.

- Je n'ai pas encore expérimenté la chose et toi ?

Et oui comme vous l'aurez sans doute deviné il s'agissait bien là de Reborn. Son costume blanc lui allait à ravir, il s'accordait parfaitement avec son fedora de couleur neige et son masque de même teinte.

- Alors il est temps que je m'en occupe.

Il accompagna ses paroles en déposant ses mains au-dessus de mon bassin tout en se rapprochant tandis que je portais les miennes à son cou. Nous rejoignons les autres danseurs ou plus précisément les autres couples, car oui, tout à l'heure Reborn m'avait accroché une cape noire en accord avec sa jumelle contraire.

Ici, Byakuran avait fait une faute qui était en notre faveur, la paire de costumes ainsi que la danse nous permettaient de nous fondre dans la masse et ainsi recueillir des informations.

Après plusieurs valses, Byakuran se décida enfin à nous rejoindre bien que nous restions éloignés. Les femmes célibataires l'entouraient et lui posaient beaucoup de questions avec une pointe de sensualité et de regard coquin. D'autres essayaient d'en savoir plus sur cette fameuse annonce tout en émettant divers gémissants plaintifs face à ses réponses négatives mais néanmoins joueuses.

Alors que j'allais détacher mon regard de « l'ange » pour me rendre au buffet, celui-ci l'intercepta mais se retrouva vite démuni face aux personnes qui ne cessaient de s'entrecroiser et donc, de nous cacher l'un l'autre.

C'est en choisissant l'entrée que mon père nous rejoignit alors que sa femme l'avait abandonné pour retoucher son maquillage dans les toilettes…

- Il semblerait que les Vongola n'ont pas étaient invités mais il n'empêche que certains se sont introduit ici.

- Ils vont arrêter Byakuran ?

- Non, ou du moins pas sans mobil. J'ai également un petit présent pour vous, venant de leur part. Tsuna, ta mère voudrait savoir comment tu vas mais tu sais comment qu'elle est, elle s'inquiète toujours…

Mon père nous tendis une boîte bleu nuit avant de retourner près des danseurs, attendant certainement sa moitié.

- Chaque membre des Vongola en possède un. S'exclama Reborn après avoir ouvert la boîte.

- Cela pourrait nous être utile, il est relié à quelque chose ?

- Je pense qu'ils se sont occupés de tout. Nous devrions peut-être prendre place sur l'une des tables et attendre l'annonce de Byakuran.

- D'accord, mais il faut d'abord que je passe voir ma mère. Je te rejoins juste après. Dis-je en pressant mes lèvres sur les siennes avant de filer à la recherche de mes parents.

Bien que mon paternel venait de nous quitter il y a quelques minutes, je pensais réussir à le retrouver sans trop de difficulté, malheureusement ce ne fut pas le cas. J'évitais le plus possible le milieu de la pièce, préférant regarder de loin et ainsi éviter une quelconque demande de danse même si ma cape me démarquait.

Soudain, la musique s'arrêta alors qu'un homme se raclait la gorge sur le même balcon, faisant à nouveau lever les têtes…

- Bien bien bien, j'espère que vous prenez tous du plaisir à la fête mes chers invités. Je sais que vous êtes tous impatients et je n'oserai point vous faire attendre plus longtemps… Je vous prierai de bien écouter, votre soif de curiosité va enfin s'éteindre pour laisser place à une joie intense et incontrôlable ! Il y a peu, j'ai reçu énormément de plaintes concernant la ville basse. Celles-ci reflétaient la peur de vous savoir en danger face aux événements qui se sont passés. Sachez que je vous comprends et que je ne supporterai pas plus longtemps que votre aise vous soit retirée ! Ce que je vais vous annoncer a déjà été réfléchi par le passé bien que il n'est pas été réalisé jusqu' à lors… Nous avons donc décidé, en accord avec plusieurs autres maisons, de supprimer définitivement la ville basse et ainsi vous redonnez la liberté que vous méritez tant ! Fini cette angoisse constante, fini les visites des vagabonds et autres criminels, nous réentendrons notre territoire sur l'ancienne ville pour enfin nous présenter au monde extérieur et devenir une métropole complète et indépendante !

Des applaudissements retentirent encore et encore sous ce discours incroyable accompagnés de sifflements. Pour ma part, ses dires m'avaient horrifié à tel point que des tremblements ne cessaient de parcourir mon corps tout entier. Je ne cherchais qu'une chose en ce moment, l'appui d'un regard familier…

- Vous êtes avec moi !? Répéta Byakuran d'une voix forte.

A nouveau, aucune protestation ne se fit entendre. Pour la population, les vagabonds allaient seulement partir dans une autre ville en voyant leur « foyer » tomber un à un sous les nouvelles constructions, mais la réalité était tout autre…

- Je partage votre bonheur ! Il ne suffira que d'un geste, que d'un seul ordre pour avancer vers le futur ! Sur ceux, je vais vous rejoindre afin de fêter pleinement ce nouveau départ.

- Mes doutes sont confirmés…

J'y pensais depuis un petit moment, même si ce projet semblait être trop important pour être réalisable, Byakuran venait de tout confirmer avec cette annonce… Je devais immédiatement en informer Reborn et les autres avant qu'il ne soit trop tard ! Je croisais son regard pendant plusieurs secondes avant qu'il ne fronce légèrement ses sourcils face à mon regard paniqué. Alors que je m'apprêtais à le rejoindre et à traverser la foule, plusieurs serveurs me barrèrent la route…

- Veuillez nous excuser pour le trouble que nous vous occasionnons mais maître Byakuran souhaiterait avoir un petit entretien en votre compagnie, si vous voulez nous suivre s'il vous plaît…

Mon cœur rata un battement alors que je les accompagnais sans possibilités de refuser leur demande, ou plutôt, leur ordre. Je regardais discrètement Reborn tout en essayant de lui faire comprendre la situation à travers mes iris bien que lui non plus n'était pas rassuré par ce soudain appel…

Quelques minutes plus tard, les domestiques m'installèrent au bout d'une table longue dans la bibliothèque me priant d'attendre leur maître. Celle-ci était la plus grande et la plus organisée de la ville haute. Bien rares sont ceux qui y ont un jour mis les pieds mais les plus grands savants et autres riches n'ont cessé de tarier des éloges sur ce regroupement de connaissances…

C'est alors que les lourdes portes de bois s'ouvrirent sur le maître des lieux. « L'ange » se dirigea vers moi avant de prendre ma main droite et d'y déposer un baiser tout en souriant.

- Nous n'avons pas encore été présenté ce que je regrette… Enchanté de faire votre connaissance, comme vous devez déjà le savoir je suis Byakuran mais puis-je avoir le nom d'une si charmante demoiselle ?

- Il faut que j'adoucisse ma voix sinon…

- Je me nomme Kyoko je suis enchanté de vous connaître.

- Ce nom vous va à ravir. La fête est-elle à votre goût ?

- Elle est magnifique et tellement agréable, vous ne cessez de nous impressionner…

- J'espère que mon annonce ne vous a pas trop choqué, il est vrai que pour les jeunes de votre âge, le changement est parfois effrayant, surtout quand il implique votre avenir.

- Je vous remercie de vous inquiéter, il est vrai que j'ai eu un moment difficile mais ces changements sont pour notre bien.

- Je suis rassuré de votre réponse Kyoko. S'exclama-t-il en me proposant sa paume pour me lever.

- Puis-je vous poser une question ?

- Naturellement. Dit-il sans me lâcher pour autant.

- Est-ce pour cela que vous m'avez convoqué ?

- Pas exactement… Je dois vous avouez que vous me fait penser à une personne…

Cette simple phrase tendit en un rien de temps mon corps déjà proche de Byakuran.

- Une personne dites-vous ? Une amie ?

- Pas exactement, plutôt une connaissance…

- Je ne sais quoi répondre…

- Voyez-vous, Kyoko, c'est en vous voyant de dos que j'ai eu cette impression… Lorsque vous vous élanciez en dehors de la piste…

Byakuran se rapprocha jusqu'à nous coller l'un à l'autre.

- C'est bien dommage que je n'ai pas pu avoir une danse à vos côtés… Bien que je trouve cela très agréable de passer du temps avec vous, je ne puis détacher mon regard de vos iris… J'aimerai garder cette image voyez-vous. Je suis sûr que vous maitrisez parfaitement la danse, après tout, vous possédez un attribut qui pourrait en rendre jaloux plus d'un, cette souplesse, cette agilité, je me demande tout de même si…

Un petit clic métallique se fit entendre alors que Byakuran se reculait pour me faire entièrement face…

-Si vous seriez capable d'éviter des balles… Malgré vos neuf vies…

J'avalais difficilement ma salive en apercevant un révolver en métal argenté munit d'une crosse en ivoire pointé dans ma direction. Byakuran m'avait reconnu et ceux, depuis le premier regard. Il ne servait plus à rien de jouer la comédie…

- Enfin je devrais plutôt dire huit puisque tu en as perdu une en plongeant dans le ravin il y a quelques nuits de cela.

- Je n'avais pas vraiment le choix…

- Je suppose que cet abruti de sadique est toujours en vie ?

- Qui sait…

Toc Toc Toc…

« L'ange » marche en direction de la porte tout en jetant quelque coup d'œil en ma direction. D'après la silhouette il s'agissait de l'un des serveurs qui réclamait sa présence auprès des convives. J'en profitais pour m'élancer à toute vitesse dans l'immense bibliothèque alors que la porte se refermait dans un claquement et qu'un coup de feu avait été tiré. Je trouvais refuge derrière une étagère, écoutant n'importe quels bruits qui pourraient me permettre de localiser Byakuran.

- Tu veux jouer petit chat ? Ou devrais-je plutôt dire Tsunayoshi ? Je sais qui tu es, je possède toutes les informations te concernant, toi, ainsi que ton mafieux de père !

- Dites surtout que ce sont vos domestiques qui font tout le travail ! M'exclamais-je en courant vers une autre allée, évitant de peu un second coup de feu.

- Tu ne sais pas ce que c'est de diriger une ville, il est vrai tu préfères y nuire en collaborant avec des vagabonds !

- Ils ne nuisent pas à la ville au contraire, ils essayent de la protéger de vous et de toutes vos idées farfelus ! Dis-je en renversant une étagère près de lui.

- Je ne fais que redonner une vie paisible aux citoyens !

- Vous parlez des meurtres et des attaques qui ont eu lieu ? Vous savez très bien qu'ils ne sont pas responsables mais que l'auteur de ces méfaits c'était vous !

- Tch, pour qui me prends-tu ? Demanda-t-il en tirant trois fois sur divers livres qui se trouvaient près de moi.

- Pour ce que vous êtes, un faux dirigeant, un être humain qui se prend pour un roi égoïste et imbu de lui-même. Votre annonce en est la preuve !

Je courus jusqu'à une petite table simple avant de m'y accroupir, entendant encore un coup de feu qui cette fois-ci était dirigé vers le plafond. Un bruit de frottement se répandit dans la bibliothèque saccagée étouffée pour un autre bruit métallique, signifiant certainement sa prise sur un second révolver…

- Oh ? Vraiment ?

- Lorsque vous êtes venus en personne dans la ville basse, plus exactement à la décharge de métaux, vous avez dit que vous « repériez les lieux », ce qui était effectivement vrai.

Apparemment mon début d'explication ne lui plaisait pas puisqu'il tira deux nouvelles fois sur la table renversée qui me protégeait, avançant petit à petit…

- Plus tard des explosions ont eu lieu dans l'ancienne ville où vous accusiez les vagabonds d'avoir placé ces explosifs dans la ville neuve, sauf qu'en vérité les bombes se trouvaient déjà dans la ville basse, et c'est vous qui les aviez caché. Grâce à cela, vous pouviez aisément provoquer la peur et la contrôler à votre guise.

- Tu insinues que je suis un manipulateur ? Il argumenta ses dires en appuyant sur la gâchette qui libéra une balle mais qui s'arrêta néanmoins dans le bois.

- Je n'insinue rien, j'affirme. Ce soir vous avez annoncé que l'ancienne ville serait totalement supprimée. Encore une fois la population vous a cru en pensant que tout cela se ferait en douceur mais il y a toujours une part d'ombre dans vos propos... Vous avez énoncez « Il ne suffira que d'un geste, que d'un seul ordre pour avancer vers le futur » La réalité n'est pas aussi belle…

La dixième balle perfora la table à la hauteur de mon visage, elle frôla ma joue qui laissa écoulée un liquide carmin jusqu'à mon menton pour enfin se déposer sur le sol.

- Argh…

- Ce n'est que le début. Tu as saccagé ma bibliothèque et tu te permets de la repeindre avec ton sang, ah la jeunesse…

Alors que mon intuition me conseillait vivement de m'aplatir au sol, deux nouvelles balles rencontrèrent l'étagère en face de moi, m'évitant de peu une nouvelle fois. Je me relevais de ma cachette tout en continuant mon explication, l'affrontant du regard.

- Votre présence à la décharge de métaux, les bombes, la peur, tout cela est relié pour ne faire qu'un. Car oui, lorsque l'on place de la dynamite enrobée de carbone en présence de métaux comme le niquel ou le fer en grande quantité et que l'on allume le tout, une réaction se produit, à tel point qu'une énorme explosion pourrait raser toute une zone, comme l'ancienne ville par exemple… Et ce soir-là, vous repériez les lieux pour être sûr qu'il y est assez de métaux. Il ne vous restait plus qu'à installer les préparatifs et d'appuyer sur le détonateur ou d'en donner l'ordre, tuant des milliers de personnes pour votre petit plaisir personnel…

A cet instant, Byakuran se trouvait à moins d'un mètre, bras tendu, révolver pointé sur mon front.

- Ahahahahahahah ! Je dois t'avouer que tout cela m'a beaucoup amusé, ta déduction était plutôt remarquable, surtout pour ton âge. Enonça-t-il en se passant une main sur le visage.

- Alors vous assumez tous mes propos ?

- Oui, tous bien sûr, qui aurait eu un plan aussi murement réfléchit appart le chef de la famille Millefiore ? Mais je ne peux m'empêcher de me dire que tu aurais pu être un bon pion sur cet échiquier ou même un bon partenaire… Pourquoi être venu dans la gueule du loup Tsunayoshi ? La vérité ne sera jamais apprise par qui que ce soit, cela restera entre nous.

- Vous croyez ? Et si en vérité vous faisiez fausse route ? Et si j'étais venu dans le seul but de me retrouver dans cette situation ?

- Juste pour être sûr que tes doutes étaient confirmés ? N'est-ce pas trop gros ?

- Si je vous disais que tout le hall, même que toutes les deux villes nous écoutaient, que feriez-vous ?

- C'est impossible. Dit « l'ange » en resserrant sa prise sur son arme jumelle.

Un grand sourire me fenda les lèvres alors que je me remémorais le cadeau venant de mon père. Il s'agissait d'un micro émetteur et d'un micro récepteur collant qui permettait de retranscrire en temps réel les paroles émises par celui qui le portais jusqu'à ceux qui se trouvaient sur la même fréquence pour les écouter. Bien entendu les Vongola avaient pensé à tout, le récepteur pouvait être relié à n'importe quelle machine électronique par un code, et devinez où nous l'avions branché ? Bingo c'est exact, sur les hauts parleurs placés stratégiquement dans le hall mais également sur ceux de la ville haute qui pouvaient être entendus par les habitants des deux villes.

- Regardait sur la couture de votre chemise.

C'est à ce moment que Byakuran comprit le stratagème en voyant le micro émetteur que j'avais collé entre les coutures lorsqu'il se trouvait trop proche de moi.

- Sale petite fouine je vais te tuer !

Alors que je le regardais avec insistance celui-ci appuya sur la gâchette qui se bloqua, indiquant le manque de munitions dans l'arme à feu.

- Chaque révolver comporte une réserve de six balles, vous avez utilisé deux armes. Lorsque vous vous acharniez sur moi, vous avez oublié de compter le nombre de balles qui restait. Vous en avez tiré douze, je n'attendais que cela pour vous faire face. Vous avez perdu à votre propre jeu Byakuran, je garde mes huit vies…

Alors que nous discutions vers le fond de la bibliothèque, plusieurs coups successifs retentirent à travers la pièce, comme si l'on percutait la seule porte d'entrée.

- On dirait qu'ils essayent de pénétrer ici, ces satanés Vongola… J'ai peut-être perdu cette partie mais je peux toujours en commencer une autre !

Soudain, Byakuran m'agrippa avant de me projeter violemment contre la lourde étagère qui laissa échapper plusieurs livres anciens. « L'ange » en profita pour s'assoir sur moi et ainsi me maintenir allongé sur le sol froid…

- Nous sommes à égalité.

- Ce n'est plus un jeu Byakuran !

- Oh mais si !

Il sortit une lame préalablement cachée sur sa jambe droite avant de l'abattre dans ma direction. Je parais son attaque en lui agrippant le poigné tout en le déviant sur le côté, elle continua sa course jusqu'au sol avant qu'il ne retente une nouvelle fois l'expérience.

Cette fois-ci il redirigea l'arme vers mon cou que j'attrapais à mains nues. Il força le passage en appuyant avec son autre paume, nous tremblions tous les deux sous l'effort bien que la lame descendait au fur et à mesure. Ma prise perdait peu à peu de sa force, elle glissait à cause du sang qui s'écoulait de la plaie occasionnée par le métal tranchant, me procurant une grimace.

- Tu m'as mis des bâtons dans les roues jusqu'à présent mais je vais m'assurer que cela n'arrive plus !

Alors que la lame tremblait de plus en plus contre ma peau, le poids de Byakuran disparût en un instant tout comme la présence du métal taché de rouge qui tomba un peu plus loin. Plusieurs pas pressés se dirigèrent vers « l'ange » pour le neutraliser tandis que Reborn me portait pour me relever.

- Byakuran nous vous arrêtons pour tentative de meurtre ainsi que pour vos autres crimes que nous vous exposerons lors de votre interrogatoire. Veuillez nous suivre.

Les Vongola sortirent de la bibliothèque, me laissant seul en compagnie de Reborn…

- Tu as fait du bon travail Tsuna, même s'il a fallu en payer le prix…

Mon vagabond combla l'espace qui nous séparait pour enfin reprendre possession de mes lèvres, il se décala ensuite sur ma joue et commença à lécher la plaie comme pour la soigner. Il amena ensuite ma paume pour en faire tout autant ce qui me fit rougir alors qu'il me regardait, une lueur joueuse dans le regard.

Mais comme à chaque instant où nous pouvons rester ensemble, une nouvelle interruption nous stoppa lorsqu'un certain duo pénétra dans la salle.

- Oh est-ce qu'on interromprait quelque chose hey ?

- Ouh ! Reborn qui s'occupe des blessés c'est plutôt rare !

- Je m'occuperai bientôt de ta moto si tu continus Skull.

- Touché… Mais tu sais après tout le travail que nous avons fait tu pourrais nous être reconnaissant.

- Vous avez aidé les Vongola c'est bien ça ? Après avoir supplié Verde de maintenir la connexion des micros récepteurs ?

- On dirait que le gamin à tout découvert hey !

- Un vrai Sherlock Holmes !

- Il est temps de sortir d'ici, il ne reste plus que nous dans cette maison…

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Quelques jours plus tard, Byakuran avait été jugé et emprisonné, la peine de mort n'ayant plus d'influence sur nos méthodes, l'emprisonnement à vie prenait alors le flambeau. La famille Millefiore avait également été dissoute et leur demeure condamnée pour un temps incertain.

Les Vongola informèrent les deux villes de la situation et une décision fut adoptée par un vote des habitants de la ville haute. Le mur allait être détruit et revenir à l'état de poussière. Les vagabonds allaient être entendus par les Vongola, certains seraient libres de recommencer une nouvelle vie alors que d'autres devront payer pour leur acte grâce aux informations collectées par le groupe de Reborn. L'ancienne ville serait reconstruite avec l'argent des maisons ayant tirées profit de la situation…

Et moi dans tout ça ? Et bien je continuais mes cours à mon domicile, l'entrainement avec mon père comme si rien ne s'était passée… Enfin une chose avait changé, Colonello et Skull travaillaient en compagnie des Vongola tandis que j'hébergeais un ex-vagabond dans ma demeure...

Oui, mes parents avaient accepté puisque Reborn avait gentiment proposé son aide pour me donner des cours lors de son temps libre, en échange il pouvait vivre ici.

Je comprenais pourquoi Byakuran l'appelait « le sadique », oh oui je le comprenais très bien maintenant. Une seule mauvaise réponse me coutait un baiser en moins, parfois plus, tout dépendait de mon idiotie. Par contre, lorsque mes testes dépassaient un certain nombre de points, je peux vous dire que mes nuits ne me servaient pas qu'à dormir… Et lorsque Reborn était de bonne humeur, je pouvais encore négocier une nouvelle chance avec « un pile ou face ».

Vous ne trouvez pas qu'une simple pièce résume parfaitement cette histoire ? La ville haute représente « pile » alors que la ville basse représente « face ». Pour nous deux c'est exactement pareil. N'oublions pas qu'une pièce a le pouvoir d'échanger les places… Nous sommes les deux faces de cette même pièce, chacun peut revenir du côté de la lumière ou bien des ténèbres. Il peut prendre le rôle qu'il souhaite à condition qu'il saisisse sa chance. Byakuran l'avait bien compris, ses costumes étaient basés sur le même thème, le noir et le blanc…

- Ah au fait Tsuna j'ai oublié de te demander quelque chose. M'interpella Reborn.

- Hum ? Marmonnais-je en buvant un verre.

- Qui est-ce cette Kyoko ?

Sur le coup j'avalais de travers, j'essayais de calmer ma toux tout en cherchant une réponse appropriée…

- C'est une amie d'enfance qui a déménagé il y a quelques années…

- Pourquoi as-tu pris son prénom ?

- Je… Je ne sais pas, c'est la première qui m'est venue à l'esprit.

- Tu es sorti avec elle.

- Comment tu sais ça !? Demandais-je en rougissant fortement.

- C'est une évidence.

- On était jeunes ! Je devais avoir huit ans…

- Ce n'est pas une raison, prévoit deux heures en plus dans ton emploi du temps cette semaine.

- Quoi ! Tu me fais une crise de jalousie juste pour une relation que j'ai eue quand j'étais jeune et en plus tu veux me donner plus de cours ! C'est injuste !

- C'est pour ton avenir. On ne discute pas.

- Mais Reborn !

- Tant qu'on y est tu seras privé de sexe ces trois prochains jours.

- Quoi ! Mais non ! Juste pour ça !?

Un micro sourire décora merveilleusement son visage sadique avant qu'il ne me tende quelque chose.

- Je te propose de lancer cette pièce, si tu tombes sur « pile » ta punition s'annulera…

Je m'exécutai rapidement, la pièce virevolta dans les airs jusqu'à atterrir sur le sol entre nous deux…

- Quel dommage, c'est « face » ta punition va doubler, prépares-toi à en baver Tsuna.

Reborn partit en direction de la porte d'entrée pour se rendre chez les Vongola tandis que j'inspectais la pièce sous un pressentiment.

- Attends Reborn ! Tu as trafiqué cette pièce ! Dans tous les cas elle tombera sur « face » ! Donc ça ne compte pas !

- Bienvenue du côté des ténèbres. S'exclama-t-il en passant la porte.

- Attends ! Reviens ici espèce de jaloux manipulateur ! Reborn !

FIN

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Et oui c'est fini ! J'espère que vous avez apprécié cette fin et que je suis pardonné pour mon retard ! :D Peut-être que certains l'auront découvert mais elle ressemble légèrement à un épisode de « Détective Conan » quand Conan esquive les balles dans un château en feu tout en faisant part de son raisonnement à la coupable, bien qu'elle n'avait qu'un révolver :) Qu'en avait-vous pensé ? Bien ? Pas bien ? Une petite review pour me faire part de vos impressions :D