Sérénade pour une sauveuse

Notes de l'auteur :

Cette histoire a été écrite durant la pause hivernale dernière. Elle débute donc directement après la scène finale du 3x11 « Going Home ». Maintenant que la saison est terminée, je préfère prévenir que je ne vais pas prendre en compte les éléments développés dans la deuxième partie de la saison : pas de Zelena, pas de nouvelle malédiction, pas de voyage dans le temps, tout ça tout ça quoi...

Ceci est donc une sorte de version alternative de la saison 3, avec un nouveau méchant (je n'avais pas pensé à la Wicked Witch en commençant), pas de Walsh (mais y'aura quand même un troisième homme), et un Henry un peu plus coopératif (parce que pour moi, il ne peut plus cesser de croire, c'est dans son sang).

Je dis « sorte » parce qu'en réalité, cette fic va se concentrer principalement sur Emma et Hook à New York. J'avais envie de profiter de la Grosse Pomme pour développer le personnage de Hook, parce que la simple idée de l'imaginer dans notre monde moderne, sans dénaturer son personnage, me plaisait. Et puis, avec le recul, je trouve que la résolution de l'amnésie d'Emma a été rapidement présentée, même si c'était probablement ce qu'il fallait pour ne pas faire durer l'intrigue éternellement. Ce qui suit est donc plutôt un interlude new-yorkais développé, car finalement, les autres ne seront présents qu'à travers des flashbacks.

Cette fic est terminée (je m'y oblige avant de poster sinon j'arrive jamais à finir), mais je ne dis pas que selon les réactions, il n'y aura pas certaines modifications, qui sait !

POV Hook parce que j'adore écrire à sa place ^_^

Flashback en italique, en POV extérieur.

Tout appartient à Eddy et Adam. Et un peu W. Disney. Et aussi JM Barrie, sans qui Hook n'existerait pas !

Bonne lecture !


CHAPITRE 1

Ce n'était pas la première fois que je me retrouvais dans cette situation…

Lorsque je faisais mes classes dans la marine royale, j'avais été sanctionné pour insubordination. Deux jours de travaux forcés qui m'avaient rendu particulièrement docile pour le reste de ma formation.

Dans les quelques jours qui suivirent mon retour à Neverland, après la mort de Liam, Pan m'avait retenu prisonnier plusieurs heures, piégé dans une cage de bois à trois mètres du sol. Il m'avait libéré lorsque j'avais consenti à lui rendre de petits services.

Il y avait eu l'épisode du haricot magique, où Emma m'avait menotté dans l'antre du Géant. J'étais resté plusieurs heures à attendre le réveil de mon ennemi pour qu'il m'accorde le droit de m'enfuir.

Enfin, je gardais un souvenir amer de ma séquestration par Greg et Tamara, à New York, puis à Storybrooke. Les kilomètres avalés dans le noir, à l'arrière de cette maudite camionnette. Et la terrible découverte d'un Crocodile encore en vie...

Non, ce n'était pas la première fois que j'étais enfermé.

Mais c'était la première fois que j'étais dans une cellule de commissariat.

Entourés d'une dizaine de types tous plus étranges les uns que les autres.

Je ne l'avais pas volé, certes. Mais je n'avais pourtant rien fait de mal.

Après une quête qui m'avait semblé interminable, j'avais enfin retrouvé la piste de la Sauveuse. J'avais réussi à rejoindre son monde. À la trouver. Seulement, la malédiction jouait contre moi. Elle ne m'avait pas reconnu. Ce n'était pas vraiment une surprise, je le savais, je m'y attendais. Pourtant, je m'étais senti totalement désemparé lorsqu'elle m'avait repoussé violemment.

Moi qui avais bêtement cru qu'un baiser réglerait la situation en un clin d'œil. Quel idiot je faisais ! Snow et Charming m'avaient pourtant prévu. Seul un véritable baiser d'amour aurait la force de réveiller sa mémoire endormie. Elle m'avait oublié, comme tous les autres.

Et si elle avait eu un jour des sentiments pour moi, ils s'étaient envolés avec tout le reste.

La tâche s'annonçait bien plus compliquée que ce que j'imaginais. Le Forêt Enchantée était en danger. Une terrible menace s'était abattue sur nous, sans que nous puissions nous défendre. Regina avait trouvé un ennemi à sa taille. Elle tentait bien que mal de nous maintenir à flot mais elle ne tiendrait plus très longtemps.

Nous avions besoin de magie.

Nous avions besoin d'espoir.

Nous avions besoin d'Emma...

Discrètement, je glissai ma main dans la poche de ma veste. Au fond, une couture décousue me donnait accès à une autre partie du vêtement, ayant échappé à la fouille que j'avais subi à mon arrivée. J'étais à la recherche de la petite fiole que la Reine m'avait donnée avant mon départ. J'ignorais si cette potion allait tenir ses promesses. Le baiser n'ayant pas fonctionné, elle était dorénavant notre dernière chance.

Malheureusement pour moi, retenu avec ces quatre murs, ma mission venait considérablement de ralentir. Je commençais à perdre patience ici. Je devais aider Emma à retrouver sa mémoire.

Je me jetai à nouveau contre les barreaux :

« S'il vous plaît ? Je voudrais sortir, je suis innocent »

Un garde en uniforme quitta sa chaise et marcha jusqu'à moi :

« C'est étrange, j'ai l'impression d'entendre ça tous les jours... »

« Est-ce que je pourrai voir le chef de cet établissement ? »

« Pour lui dire quoi ? Que vous promettez de ne plus jamais ennuyer les jeunes femmes de ce pays ? »

Il marquait un point. Même si je parvenais à sortir d'ici, convaincre Emma de m'écouter serait bien pire que de survivre à Pan.

C'était à cause d'elle que j'avais atterri dans cette cellule. Après nos malheureuses retrouvailles sur le pas de sa porte, je n'avais pas baissé les bras. Je l'avais suivie. Presque traquée. J'avais tenté en vain de lui raconter son histoire.

Mais j'avais échoué.

« Ecoutez, je sais que ça va vous paraître étrange, mais je connais Emma Swan. Elle m'a juste oublié. »

« Bien sûr. Et moi je suis le meilleur ami de Barack Obama ! » me rétorqua le gardien.

« J'ignore qui est cet homme mais si ça peut me faire sortir d'ici, je serai ravi de le rencontrer... »

Mes compagnons de cellule se mirent à rire. J'ignorai ce qui les amusait tant dans ma remarque et je m'en contrefichais à vrai dire. J'avais bien plus important à faire :

« J'ai vraiment besoin de sortie. »

« Je vais être clair... Pirate... ou quoi que vous soyez. Vous ne sortirez pas d'ici tant que nous n'aurons pas vérifier tous les mouvements que vous avez fait durant chaque année passée sur cette terre, compris ? »

« Seulement celles sur Terre ou vous comptez aussi vérifier mon passé au Pays Enchanté ? Par qu'ici, ça va être plutôt rapide. Mais si vous voulez tout vérifier, j'espère que vous avez du temps devant vous. A votre place, je me concentrerai sur Neverland. Mes années les plus prolifiques ! »

« Vous êtes un petit rigolo Jones ! »

Un nouvel éclat de rire général retentit dans la salle. Un autre gardien s'approcha et murmura quelque chose à l'oreille de mon geôlier. Ce dernier grimaça, visiblement agacé. Il remercia son collègue et revint dans ma direction :

« Bon, il semblerait que quelqu'un ait eu pitié de vous... Votre caution a été payée »

« Je suis libre ? »

Il sortit ses clés et les introduit dans la serrure :

« Tenez-vous à carreau. Sinon je vous repasserai les menottes avec grand plaisir. »

« Bonne journée à vous aussi, Sergent ! »

Avec bonheur, je retrouvai tout ce qui m'avait été retiré à mon arrivée : bagues et bijoux, bottes, dague, flasque... Je me félicitai intérieurement d'avoir laissé mon sac à l'hôtel, avant que la police ne m'embarque. Ainsi que d'avoir troqué mon crochet contre une main de fer. Répondre aux questions aurait été bien plus compliqué. Je saluai une dernière fois la charmante demoiselle qui m'avait ravitaillé en eau et regagnai la liberté.

Mes premiers pas dans la rue me firent l'effet d'une claque. La lumière agressante. Les bruits stridents de la ville. Les gens. La foule. Ce monde allait me rendre dingue, je le sentais. Je quittai les escaliers du poste de police quand j'entendis une voix familière :

« Mon fils a eu pitié de vous. »

« Swan. Quelle surprise ! »

Ma belle princesse s'avança vers moi, les bras croisés.

« J'ignore ce qui vous a pris de me suivre et de débarquer chez moi à l'improviste, mais je vous conseille de ne jamais recommencer. Sinon, je me chargerai personnellement de votre cas la prochaine fois. »

« J'adorai voir ça, Amour. »

Elle m'adressa un regard entendu, puis me quitta sans plus de cérémonie. Je ne pouvais pas la laisser partir comme ça. Je devais à tout prix la retenir.

« Emma, s'il te plait... »

« Quoi ? »

« Je dois vraiment te parler. C'est une urgence. Je te le promets. »

« Si je vous accorde une heure pour vos histoires à dormir debout, vous me promettez de disparaître définitivement de ma vie ? »

Avais-je vraiment le choix ?

« Évidemment. »

« Très bien. Dans ce cas vous avez une heure à partir de... maintenant. »

Top chrono.

Tic tac tic tac...


Voilà voilà. Alors alors... envie que je poste la suite ? ^^ *croise les doigts très fort*
A très vite !