Chapitre 4 : Silence
Une vaste chaleur parcourut Godric, réchauffant chaque muscle à tel point que son corps se raidit, comme si l'inconscience du blond le sollicitait à la prudence face aux désirs ardents qu'il pouvait ressentir devant le danger. Mais Godric fit comme il avait l'habitude de faire, il passa outre cette impression, gardant son courage et s'engouffrant dans le danger qu'il aimait tant.
Il se retourna et tomba sur le regard indescriptible de Salazar. Une lueur amusée y régnait.
Godric n'eut pas le moindre mot à dire que Salazar comprit. Alors il fit volte-face et partit, sa cape voltigeant derrière lui tandis que Godric le suivait rapidement, incontestablement avide de découvrir ce que lui réservait un tel reptile. Et malgré toute l'anxiété de se retrouver avec cet homme, les doutes quant à ce qui risquait de se passer et la peur que Salazar ne cache ses véritables intentions, Godric entra dans le bureau.
La pièce se divisait en deux parties celle au premier plan avait pour unique meuble un grand bureau d'ébène et ses deux murs étaient recouverts de livres aux reliures plus sombres les unes que les autres. La seconde partie de la salle se trouvait juste derrière et semblait bien plus vaste et lumineuse.
Mais Salazar ne laissa pas le temps au lion de détailler plus encore la deuxième pièce, il se tourna vers lui et lui prit les deux mains, son air bien trop confiant donnant des frissons à Godric, et recula, forçant l'autre à s'avancer. Godric, captivé par le regard de Salazar qu'il ne quittait pas des yeux ne se rendit presque pas compte qu'il était dans la seconde partie de la salle. Au centre s'étendait un grand lit sculpté dans du bois noir cendré dont les couvertures en velours noir contrastait avec les rideaux blancs de la même matière. La pièce était plongée dans un halo de lumières vertes et bleues projeté par les hautes fenêtres sous le lac qui entouraient le lit.
Salazar fronça les sourcils en voyant que Godric ne prêtait pas suffisamment attention à lui. Il encadra alors le menton du lion de sa main droite, l'obligeant à le fixer. Il serrait tellement fort que si ses ongles avaient dépassé ils auraient transpercé la peau pâle de Godric. Puis il les fit tourner sur eux-même, positionnant Godric dos au lit. Il le fit contourner celui-ci arrivant sur son côté gauche, sa main toujours sur son visage, et fit allonger Godric dessus.
Godric, étendu sur ce lit d'un luxe évident, sentait qu'il était totalement à la merci de son ennemi, mais étrangement n'en éprouvait que peu de peur. Il se redressa, se tenant sur ses coudes en attendant de voir ce que Salazar lui réservait. Ce dernier enleva sa longue cape, découvrant son pantalon noir et serré et son haut de cuir et de tissu tout aussi foncé. Ses longs cheveux noirs lui tombaient sur les épaules, affinant son visage.
Godric se mit au centre du lit, sa tête et le haut de son dos reposant sur les nombreux oreillers en soie et suivit Salazar du regard lorsque celui-ci monta à son tour sur le lit. Puis le brun passa ses jambes autour du bassin de Godric, assis sur lui, et vint, tout en déboutonnant sa chemise rouge, murmurer à quelques centimètres de son visage :
-Dis-moi un mot. Un mot que tu aimes Gryffondor. Un mot commençant par un S...
Godric plissa les yeux, étonné par sa demande, et, pris au dépourvu, répondit le premier mot qui lui vint à l'esprit.
-Silence ?
Salazar sourit, et ce sourire éblouit son compagnon. Godric avait l'impression que le brun n'était plus le même quant il souriait, c'était un peu comment un paradoxe, quelque chose au-dessus de toute logique...
-J'aime ce mot, se justifia Godric.
-Mais aimes-tu sa signification ? chuchota Salazar à son oreille, son souffle brûlant caressant sa peau.
Godric frissonna.
-Tout dépend de ce que j'entends.
-Et aimes-tu Godric, ce que tu entends en ce moment ?
Salazar revint lui faire face, ses yeux plongeant dans ceux de Godric. Ce dernier ne put que hocher la tête, s'humectant inconsciemment les lèvres.
-J'adore, répondit-il simplement.
-Silence as-tu dit ? Alors voyons cela...
Il termina de déboutonner la chemise et posa ses mains fortes sur le torse du blond. Puis il les passa sur ses hanches, allant jusqu'à son dos, et remonta jusqu'aux épaules pour enlever entièrement la chemise, non sans en profiter pour caresser chaque parcelle de peau qui s'offrait à lui.
-Solicite bientôt de tes beaux mots mon sang si chaud.
Godric sentit une incroyable chaleur se propager en lui quand Salazar débuta son poème tandis qu'il passait ses mains sur sa nuque et dans ses cheveux.
-Idole de tes reins mon sinistre et doux parfum.
Ses lèvres parcoururent le visage du blond, et sa langue traça un chemin jusqu'à la bouche pleine de Godric, venant ensuite lécher ses lèvres. Une des ses mains descendit dans son dos et vint s'immiscer dans son pantalon.
-Languis sous mes caresses lorsque j'embrasserai tes fesses.
Godric hoqueta quand Salazar appuya sur ses fesses tandis que celui-ci souriait contre sa peau. Puis de ses deux mains, il défit la ceinture du blond et enleva son pantalon, obligeant Godric à se soulever un court moment où il ne demandait qu'à retrouver les lèvres si chaudes de son ennemi. Il voyait bien à quel point il s'amusait avec lui, mais cela était tant plaisant qu'il pourrait bien devenir son jouet toute une vie que ça ne le dérangerait pas !
Et cette pensée s'affirma lorsque le brun passa ses doigts sur la bosse que formait son caleçon en coton rouge. Godric sentit une vague qu'excitation le parcourir. Mais il voulait plus, il voulait le corps de Salazar, il voulait le toucher, l'embrasser. Alors il commença à enlever sa chemise, caressant la peau brûlante du brun, glissant ses mains sur tous ses muscles. Le brun le laissait faire, fasciné par le besoin indéfinissable de le toucher qui emplissait les sens de Godric. Et quand il croisa son regard, il ne le quitta pas une seconde. Il finit lui-même par enlever son propre pantalon et vint embrasser le blond, léchant ses lèvre puis sa langue tandis que son corps se frottait contre le sien. Puis Godric les fit échanger de position, et voyant Salazar sourire encore plus, il vint embrasser sa clavicule, reprenant les frottements de plus belle, puis lécha ses tétons, et descendit jusqu'au nombril, rompant le contact de leur excitation. Il passa sa langue lentement vers son érection. Salazar s'arrêta de respirer, la bouche entre-ouverte, les yeux clos, et quand Godric enleva entièrement le caleçon et lécha son excitation, Salazar dû s'accrocher aux couvertures de toutes ses forces.
Mais il n'aimait pas se retrouver à la merci du blond alors en un instant il les refit basculer, enlevant après quoi le caleçon de Godric. Il l'embrassa alors, bougeant sa langue dans sa bouche, pendant que sa main titillait la hampe du blond. Après quoi il descendit et écarta les fesses de Godric. Celui-ci dans l'appréhension de ce qui allait suivre se contracta, mais Salazar ne l'entendait pas ainsi et lui murmura simplement de se détendre. Godric respira un grand coup, tentant de penser à autre chose, mais il hoqueta quand il sentit la langue de Salazar lécher son antre, l'enfonçant presque. Elle passa et repassa, chaude et dégoulinante. Puis Salazar remonta jusqu'à son visage, sans oublier de donner un coup de langue sur l'érection de Godric, le faisant presque suffoquer.
Il prit alors son sexe et le plaça entre les cuisses de Godric, posant ses jambes sur ses épaules, et s'enfonça en lui. Godric s'arc-bouta, s'accrochant à son tour aux couvertures de toutes ses forces, fermant les yeux pour mieux ressentir l'étrange et douloureuse sensation. Il ne se rendit qu'à peine compte qu'il retenait sa respiration. Salazar alla encore un peu plus loin, et encore, à tel point que la douleur fit crier Godric, la sueur coulant sur son front. Salazar aimait cette image, et il la voulait encore plus intense. S'équilibrant d'une main posée à côté de la tête du blond, il prit l'érection de Godric de l'autre, le faisant haleter sous ses caresses. Puis, il entreprit de lents mouvements de va-et-vient.
-Elance-toi de tes hanches et goûtes à ma semence...
-Serpentard...
Il accéléra la cadence, faisant de même pour sa main sur le sexe du blond, toujours plus vite, toujours plus profond. Une vague de plaisir commença à les prendre, les faisant continuer encore plus intensément, malgré la sueur qui perlait sur leurs corps. Soudain, Godric sentit ses muscles se tendre, un plaisir immense s'empara de lui, traversant chaque parcelle de son corps, décuplé par les caresses de Salazar. Tous ses sens étaient en ébullition, ils semblaient si intenses...
Puis Salazar, continuant ses mouvements, ressentit la même sensation, appuyant sa tête sur l'oreiller, à côté du visage rouge de Godric. Enfin, dans un dernier coup de rein, il cria, tandis que le blond fermait la bouche pour s'empêcher de hurler, atteignant tous deux l'orgasme.
Puis, Salazar se retira, trempé, en feu, et rouvrit les yeux. Il avait envie de rester allonger, là, simplement, mais il n'attendit que quelques secondes avant de se relever alors que l'autre gardé les yeux clos, épuisé.
Mais en sentant le brun sortir du lit, Godric rouvrit les yeux, et se leva à son tour, cherchant ses vêtements. Mais en relevant les yeux il vit Salazar porter sa chemise.
-Je hais le rouge, dit-il alors, s'asseyant devant son bureau.
-Alors tu me hais.
Godric mit son caleçon et son pantalon, et vint se placer devant le brun, attendant de récupérer son habit.
-En effet, répondit Salazar en écrivant quelque chose sur un morceau de parchemin. Le seul rouge que j'aime est celui du sang.
Puis il se releva, et se dirigea de nouveau vers la seconde pièce où il prit quelque chose.
Il revint vers Godric et lui tendit une chemise, verte comme l'émeraude. Le blond s'en saisit, comprenant pourquoi les paroles de Salazar étaient si contradictoires avec ses actes.
-Je n'aime pas plus le vert, souffla-t-il.
Serpentard sourit.
-Alors tant mieux.
Alors Godric mit la chemise et sortit. Ce ne fut que arrivé dans son propre bureau qu'il vit, dans un miroir, un bout de papier dépasser de la poche de sa chemise, sur son cœur. C'était les dernières lignes du poème.
Je n'aime pas les choses inachevées. Tout commencement doit avoir une fin comme toute fin a également son propre commencement.
Nous Gryffondor, nous n'en sommes qu'au début...
N'ais jamais besoin de comprendre cette attirance qu'ont mes membres,
Car tu es mien à part entière redresse-toi et ais l'air fier.
Enfin, embrase nos deux corps, sois confiant et reste fort.
Je te ferai grand
Salazar.