Aie aie je sais, je suis très en retard... J'avais promis ce chapitre pour il y a presque deux semaines... Mais j'ai été très occupée, alors excusez-moi ^_^
D'autant plus que le bac approche, donc je risque d'être un peu moins présente dans le coin...
N'oubliez pas une review. Ce chapitre a été un véritable challenge, d'autant plus que je l'ai fais sans aucune traduction (dictionnaire, traducteur...), donc j'ai vraiment tout fait à ma sauce... J'espère que ça rend quand même bien.
Merci de me lire.
0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0
Le cœur de Cas pulsait bruyamment dans sa poitrine. Ses paumes étaient en sueur, et son esprit embrouillé par les nerfs et l'appréhension.
Si ce que Sam avait dit était vrai, et que Dean s'était véritablement retenu de lui en parler par respect pour lui... Le cœur de Cas fondit. Il n'avait jamais pensé qu'il pourrait se mettre à aimer Dean plus encore.
Il avait été manipulé et trompé par tant de personnes. C'était réconfortant de savoir que Dean, au moins, ne tenterait pas de tirer partie de lui.
Ceci dit, dans ce cas, Dean n'aurait pas eu besoin de s'inquiéter. Les sentiments que Cas avaient pour lui étaient profond et sincère, lavant et resculptant le granit du noyau de Cas pour former d'infiniment beaux canyons. Dean était une force de la nature et il s'était creusé une place dans le cœur de Castiel.
Il espérait que Dean sache qu'il ne se sentait plus redevable envers lui ; le besoin de la rédemption était toujours présent et intensément ressenti, mais complètement séparé de ceci.
Parce que ceci, Cas le voulait pour lui-même.
Il avait longtemps voulu pouvoir aller réveiller Dean le matin, pouvoir se tenir à ses côtés sans raison, pouvoir le tenir dans ses bras et être serré en retour. Cas voulait l'embrasser et être embrassé, le toucher et être touché. Il voulait de l'intimité.
Si Dean voulait lui aussi vivre ça avec lui...
Si tout ce qui se tenait sur le chemin était la peur de Dean qu'il le fasse sans le vouloir, il l'ignorerait simplement. Si Dean voyait que ces désirs étaient de longue date et complètement ceux de Castiel, totalement indépendant de la situation dans laquelle ils se trouvaient, peut-être que Dean se laisserait aller à être heureux. Peut-être qu'il les laisseraient avoir ce qu'ils voulaient tous les deux si désespérément, si seulement il arrivait à être convaincu que Cas choisirait cette vie dans tous les mondes, dans toutes les circonstances, à partir du moment où il en aurait la liberté.
Castiel trouva finalement Dean dans la cuisine. Il chantonnait une mélodie sans queue ni tête, tout en enfournant quelque chose qui sentait divinement bon. Cas prit une longue inspiration. Son propre pouls semblait couvrir tout le reste, tant il faisait de bruit dans ses tympans.
- Dean, héla-t-il soudainement, mais avec douceur.
L'intéressé eu un sursaut, s'immobilisa, puis se retourna vers Cas.
- Bon sang, Cas, on va devoir t'acheter une cloche.
Même si son ton était tranchant, il y avait de l'affection dans la moue que formaient ses lèvres, et aux coins de ses yeux. Cas lui rendit un faible sourire.
- Le dîner est presque prêt, dit Dean en se détournant à nouveau. Je pense que tu aimeras les fajitas.
Castiel fit un pas en avant, quelque chose de chaud pulsant dans sa poitrine. Il prit une grande inspiration.
- Ce n'est pas pour ça que je suis venu, répondit-il.
- Quelque chose qui ne va pas ? demanda Dean.
Il finit de préparer le repas tandis que Cas le regardait faire en silence, réfléchissant pas où commencer. Considérant les désastres qu'avaient causé les mensonges dernièrement, il serait probablement mieux de commencer par la brutale vérité.
- Je suis amoureux de toi, dit-il simplement.
Son pouls lui sembla tripler, en même temps qu'un poids énorme se soulevait de ses épaules. Il se redressa légèrement.
La bouche de Dean s'ouvrit d'un coup. Il fixa Cas, le choc et l'espoir bataillant dans son regard ; avant qu'un soudaine vague de suspicion ne bloque à nouveau ses émotions. Il ferma les yeux avec une sorte de douleur. Cas grimaça, ouvrit la bouche pour continuer, mais Dean fut plus rapide :
- Cas...
Il avala sa salive avec difficulté, avant de continuer :
- As-tu parlé à Sam ?
- Oui, répondit Cas, perplexe.
Dean prit une inspiration difficile, les lèvres pincées, et se détourna.
- Sors de ma cuisine, prononça-t-il en détachant ses mots. Juste... Retourne dans ta chambre ou quelque chose, je ne sais pas.
Cas fixa son dos sans bouger, se demandant comment la conversation avait pu tourner si mal en si peu de mots.
- Dean–
- Cas, asséna-t-il sans se retourner, la tête basse.
Il y avait une urgence dans la voix de Dean, une requête désespérée pour un peu de solitude, mais Cas se refusait à lui offrir.
- Sam ne m'a pas demandé de faire ça pour toi, dit-il. Il ne m'en a pas parlé de cette manière, si c'est ce que tu penses.
Dean ricana amèrement.
- Il n'aurait pas besoin de le faire, pas vrai ? demanda-t-il à mi-chemin entre l'amertume et le cœur brisé. Tout ce qu'il aurait besoin de faire est de le mentionner, et–
Dean prit une profonde inspiration et leva un instant la tête vers le plafond, toujours dos à Castiel, avant de reprendre :
- Tu me dois que dalle, Cas. Fais toutes les foutues corvées que tu veux, si ça te fait te sentir mieux, mais... Pas ça. Ne fais pas ça.
Il y avait à nouveau cette urgence dans sa voix, et un silencieux "ne me fais pas ça" que Cas entendit comme s'il avait été prononcé. Dean était tendu et sur la défensive, et Cas souffrait de ne pas savoir quoi lui offrir comme réconfort.
Et puis, il sut quoi faire.
Il s'avança, aussi proche qu'il l'osait, et posa une main sur le dos de Dean. Sa respiration se fit plus courte, mais il ne se retourna pas vers lui.
- Dean dit-il calmement. T'a-t-il seulement effleuré l'esprit que, peut-être, moi aussi je te voulais ?
Dean déglutit. Cas pouvait sentir les muscles de son dos jouer sous sa paume. Puisqu'il ne semblait pas désireux d'apporter une quelconque réponse il décida de continuer, sans rien taire de ce qu'il pensait.
- Je t'aime depuis très longtemps, admit-il doucement. Je ne sais pas depuis combien de temps ; mais le temps que je réalise ce que je ressentais, j'étais déjà amoureux.
- Quand ? souffla Dean avant d'éclaircir sa gorge. Quand as-tu réalisé ?
Ces ferma les yeux un court instant.
- Stull. [[NDT : rappel, le cimetière Stull est le lieu des événements de la fin de la saison 5, quand Lucifer et Micheal sont enfermés dans la cage, que Dean est quasiment agonisant et Cas mort ; Cas réapparaît, et guérit Dean]]
Dean frissonna sous la main de Cas, qui osa se rapprocher un peu plus.
- Je ne mentirais pas à propos, ajouta-t-il avec détermination, un peu plus bas.
Un court moment de silence passa.
- Si c'est vrai... Pourquoi n'as-tu rien dit jusqu'à aujourd'hui ?
Dans sa voix la suspicion était toujours là, mais un peu plus faible. Cas le sentait proche de capituler, et de le croire. Il tourna légèrement la tête sur le côté, attendant la réponse de Cas.
- Et toi ? répliqua celui-ci. Pourquoi n'as-tu rien dit jusqu'à aujourd'hui ?
Dean se retourna lentement, plein d'espoir mais toujours en proie à un conflit violent.
- Cas...
Dean plaça sa main par-dessus celle de Cas, qui reposait à présent sur sa poitrine.
- Tu es... Tu ne...
Sa voix était hachée et hésitante. Cas sourit gentiment.
- Je veux être avec toi, dit-il simplement en fixant Dean bien droit dans les yeux, appuyant ses mots.
Cas réalisa soudainement combien leurs deux visages étaient proches l'un de l'autre. Suffisamment proches pour qu'il puisse sentir chaque bouffée d'air que Dean soufflait, et les mouvements de sa poitrine quand il inspirait. Un tout petit mouvement vers l'avant, un léger décalage, et il s'embrasseraient.
Cas pensa qu'il aimerait sûrement ça.
- Promets-moi, dit Dean en articulant peu, promets-moi que c'est ce que tu veux, que je ne suis pas– que Sam n'a pas– (il prit une nouvelle inspiration) Tu sais que tu n'es pas obligé, hein ?
- Je sais, répondit Cas avec calme.
- Parce que jamais je ne–
- Dean, je sais, confirma Cas avec douceur.
L'intéressée déglutit et hocha la tête, les yeux papillonnant légèrement. Son regard se porta sur les lèvres de Cas, puis revint sur ses yeux.
- Tu me veux aussi ? questionna-t-il encore d'une petite voix.
Cas s'autorisa à nouveau un sourire.
- Oui, répondit-il après une petite pause ménagée pour être sûr d'être cru.
Dean lui sourit enfin, d'un air encore hésitant, et s'avança un peu plus. Le cœur de Cas s'accéléra.
- Je peux– tu veux...
Dean prit une grande inspiration, et prit en coupe le visage de Castiel.
- C'est bon, je peux faire ça ?
- Oui, répondit Cas, plus détendu et toujours souriant.
Dean se rapprocha encore un peu. Leurs nez se touchèrent. Leur respiration se mêlèrent.
- Tu veux– commença Dean.
- Oui, répondit Cas, tentant de rendre sa voix la plus crédible possible sans dépasser le murmure. Dean, embrasse-moi.
De la gorge du chasseur s'échappa un bruit étranglé entre le sanglot et le soulagement, puis il franchit les quelques centimètres qui les séparaient encore. Cas se fondit instantanément dans le baiser, le sang coulant bruyamment dans ses oreilles et son cœur s'emballent violemment. Il était à peine conscient qu'il avait posé ses mains dans le dos de Dean pour le rapprocher de lui, si soudainement que tout son corps semblait pressé contre le sien, et que sa peau lui semblait comme du feu contre la sienne.
Le baiser dura une éternité, et était terminé en un instant. Quand Dean s'écarta, respirant avec difficulté à cause du mélange d'émotions, les lèvres de Cas fourmillaient toujours.
- Cas– prononça Dean, une question dans la voix.
- Je t'aime, Dean Winchester, le coupa Castiel, aussi solennel que s'ils se trouvaient devant un autel. Je t'ai aimé, et je t'aimerais encore de ma propre volonté. Je serais avec toi quelle que soit ma vie, l'univers, ou les circonstances.
Il laissa doucement tomber son front contre celui de Dean, s'appuyant avec légèreté sur lui pour retrouver son contact.
- Est-ce ça répond à tes questions ?
Dean sembla chercher de l'air un instant, la respiration encore irrégulière.
- Oui, ça y répond, dit-il finalement. Cas, je... Enfin, tu sais. Je t'aime.
La dernière partie était hésitante, bancale, les mots bloqués sur ses lèvres et sa langue, même s'ils étaient plus que pensés avec honnêteté.
Cas sourit largement, son cœur s'effondrant à ce son.
- Je sais, dit-il.
Et il l'embrassa à nouveau.