Swinging Pendulum
Pendule oscillant
Note du traducteur: ceci est une TRADUCTION de la superbe fic de Cywscross Swinging Pendulum elle est actuellement en cours et compte 5 chapitres
Disclaimer : Bleach appartient à son auteur et cette fic à CYWSCROSS
Résumé : « Trop dangereux pour vivre », déclara la Centrale 46. Enfermé à Muken avec des blessures à moitié guéries et une rage impuissante, Ichigo gagne une autre chance de sauver ses camarades Vaizards lorsque le Roi des Esprits l'emporte et lui propose un marché. Il l'accepte et se retrouve dans le passé. Du genre, vraiment LOIN dans le passé. Ichigo devrait vraiment être habitué à ce que des choses impossibles lui arrivent.
General Warnings: AU, GEN, Time/Dimension Travel, Ichigo-centric, violence, langage.
Chapitre 3
Shunsui se précipita à travers la porte de son bureau à huit heures et demie du matin. « Juu-chan, devine ce que j'ai trouvé hier soir. »
Juushirou jeta un regard au sourire d'enfant malicieux de son meilleur ami, et il souhaita promptement d'avoir quelque chose de plus fort que du thé sous la main. La dernière fois que Shunsui avait eu cet air là (des décennies plus tôt), Juushirou avait fini avec la pire de toutes les gueules de bois le lendemain.
« Qu'as-tu trouvé hier soir, Shunsui ? » demanda obligeamment Juushirou, parce que voir Shunsui être vraiment excité était à la fois quelque chose qui arrivait une fois tous les trente-six du mois et une situation qui pouvait potentiellement donner la migraine, situation qu'il faudrait mieux dépasser et faire en sorte que tout soit réglé aussi vite que possible.
Shunsui, ignorant très probablement l'inquiétude grandissante de Juushirou, s'assit dans l'une des chaises libres, son sourire s'étirant encore plus. « Tu ne vas pas le croire, Juu-chan. Tu sais à propos de la mission d'hier soir ? »
Juushirou hocha la tête avec circonspection, curieux à contrecœur de la lueur d'enthousiasme dans les yeux de Shunsui. « Oui, j'ai envoyé Kaien avec une équipe, mais il est revenu tard hier soir, et il avec un problème de Clan dont il devait s'occuper ce matin, donc je ne l'ai pas encore vu. En fait, son rapport devrait être … »
Juushirou tendit la main pour saisir l'un des dossiers qu'il avait encore à étudier, mais la main de Shunsui s'abattit sur celui-ci le maintenant fermé.
Juushirou leva les yeux, un peu inquiet. « Shunsui, devrais-je m'inquiéter de quelque chose ? »
Shunsui fit un geste de sa main libre. « Bien sûr que non tu t'inquiètes beaucoup trop. Mais crois-moi – tu préféreras de loin l'entendre de moi que de le lire sur une de ces feuilles de papier ennuyeuse qui auraient dû faire une faveur au monde des années plus tôt en se noyant dans la chasse des toilettes.3
Juushirou résista à la tentation de rouler des yeux il allait probablement se fouler quelque chose en essayant d'exprimer toute la profondeur de son exaspération. La paperasse et Shunsui ne s'était jamais entendus
« D'accord, soupira-t-il, lançant à son meilleur ami un regard entendu. Qu'est-ce qu'il y a alors ? »
Shunsui se renfonça dans son siège, un air de triomphe planant autour de lui. « Pour la mission d'hier soir, j'ai emmené avec moi deux étudiants de l'Académie, pour qu'ils aient de l'expérience du terrain bien sûr.
- Bien sûr, répéta ironiquement Juushirou, qui devinait déjà ce que Shunsui allait lui révéler. Par hasard, l'un d'entre eux ne se trouverait pas être Ichigo-kun, n'est-ce pas ? »
Shunsui lui fit un sourire où le remord était tout à fait absent. « Tu me connais trop bien, Juu-chan. Mais c'était une bonne décision, et j'ai aussi emmené une autre étudiante – Matsumoto Rangiku. Elle n'est pas mauvaise, somme toute. »
Shunsui s'arrêta et secoua la tête. « Je m'éloigne du sujet. Pendant la bataille, un nouveau type de Hollow – des Hollows qui peuvent devenir invisible apparemment, ou en tout cas qui essayent de le devenir je suis sûr que Yama-jii va faire une réunion à propos d'eux très rapidement – enfin bon, l'un d'entre eux a essayé de se faufiler sous la garde de Hirako. Ichigo-kun l'a apparemment vu mais je crois qu'il ne voulait pas laisser Matsumoto-chan seule donc il a choisi de libérer son Zanpakutou. »
Juushirou leva les sourcils. « Il l'a déjà atteinte ? je crois qu'Ichimaru-kun lui-même ne l'a atteinte que juste avant d'être diplômé. »
Shunsui se pencha en avant, ses yeux pétillaient. « Je n'ai même pas encore atteint la partie intéressante. Le Zanpakutou d'Ichigo est comme le nôtre, Juu-chan. Il utilise deux lames. »
Juushirou se figea, ses yeux s'écarquillant sous la surprise. « Vraiment. Il n'y en a pas eu depuis nous deux ! la forme scellée de son Zanpakutou est un unique katana, n'est-ce pas ? »
Shunsui hocha la tête. « Comme le tien, pas le mien, s'il faut en venir à cela. Mais il se sépare définitivement en deux lames, un trench knife et un Khyber knife, les deux entièrement noirs. Et tu aurais déjà dû voir son reiatsu quand il a activé son shikai. Il était rouge et noir, et il a éliminé absolument tous les Hollows dans un rayon de vingt pieds autour de lui. Ses réserves sont hallucinantes.
- Il doit avoir un contrôle d'acier sur son reiatsu alors, dit pensivement Juushirou. Je n'ai rien ressenti de la sorte lorsque je l'ai rencontré.
- Moi non plus, convint Shunsui. A côté de cela, il n'en utilise pas moins deux lames. »
Juushirou fronça les sourcils, une idée de où cela allait les mener commençait à se former dans son esprit, en partie parce qu'il connaissait Shunsui presque mieux que son meilleur ami ne se connaissait lui-même, et en partie parce que … eh bien, parce que Juushirou le pensait lui-même. « Et ? …»
Le regard de Shunsui était aiguisé par la flamme d'acier que la plupart des gens n'apercevaient presque jamais dans leur vie. « Nous allons devoir le voler.
- Quoi ?! ne put s'empêcher de glapir Juushirou. Il s'était attendu à quelque chose dans le genre de 'je le veux dans mon escouade', pas… Shunsui, dis-moi que tu plaisantes. Comment proposes-tu que nous volions un étudiant de l'Académie ? »
Shunsui, qui visiblement avait perçu le refus imminent de Juushirou de prendre part à son nouveau plan, fit une moue boudeuse pour faire bonne mesure. Juushirou se pinça l'arête du nez.
« En fait, nous n'avons pas vraiment d'autre choix, insista obstinément son meilleur ami. Hirako a déjà tâté le terrain hier soir. Ce gars a même réservé une position de siège pour Ichigo en guise de pot-de-vin ! et lorsque Yama-jii le découvrira, il se pourra même que même lui tente de chopper Ichigo en tant qu'autre protégé, et je ne te parles même pas des autres capitaines lorsqu'ils entendront parler de lui. »
Juushirou fit un soupir d'une patience à toute épreuve. Comment quelqu'un avec autant de siècles sous la ceinture que Shunsui pouvait-il être aussi gamin par moment, il ne le comprendrait jamais.
« Il a déjà écarté ta division toutefois, » ajouta Shunsui, d'un air désolé.
Juushirou acquiesça, il n'était pas surpris. « J'aurai été heureux de l'avoir dans ma Division mais comme son cousin est mon lieutenant, je doute vraiment qu'Ichigo veuille aussi rentrer dans la Treizième.
- Il a aussi écarté la Seconde, la Quatrième et la Douzième, lista Shunsui. Il n'a pas écarté la Huitième toutefois. Qu'est-ce que tu en penses ? est-ce que je devrais aussi lui proposer une position de siège ? »
Juushirou retint un sourire amusé. « Tu n'aimes pas habituellement accepter un membre de la population masculine dans ta division. Lisa est généralement celle qui se retrouve collé avec la tâché de te faire en accepter quelques uns. »
Shunsui écarta la question d'un geste de la main. « Eh bien, je n'aime pas particulièrement leurs atouts les femmes sont bien plus agréables à regarder. Mais tu sais que je te piquerais Kaien-kun en un éclair si jamais tu le laissais tomber... »
L'homme rit lorsqu'il vit que Juushirou se renfrognait immédiatement à cette idée.
« ... et j'aime bien Ichigo aussi, continua Shunsui avec bonne humeur. J'ai déjà un lieutenant toutefois, donc je suppose que je devrais le faire Troisième Siège. Le poste est libre pour le moment.
- Ce sera le choix d'Ichigo au bout du compte s'il a des offres de la part de plus d'une division, Shunsui, lui rappela Juushirou.
- Tu as raison, acquiesça Shunsui avec une bonne grâce suspecte. Juushirou laissa presque tomber son visage dans ses mains lorsque l'autre capitaine ajouta après coup sur un ton neutre, donc avec quoi d'autre puis-je le corrompre ? ça doit être mieux que l'offre d'Hirako. Qu'est-ce que tu crois qu'il aime ? il n'a pas l'air d'être le genre à vouloir une réserve de saké.
- Tu ne vas pas le corrompre Shunsui ! s'exclama Juushirou avec exaspération. Surtout pas avec de l'alcool !
- Des livres alors ? des lectures d'adultes sont souvent appréciées par les diplômés de l'Académie, continua Shunsui, les coins de ses yeux plissé par un rire éhonté, et Juushirou su que son meilleur ami ne faisait que la taquiner à présent. Ceux qui ne sont pas diplômés non plus à ce compte-là. »
Ce coup-ci il roula vraiment des yeux. « Même si tu réussissais à le faire rentrer dans ta division, Shunsui, je ne vois réellement pas Kaien te laisser le corrompre. »
Shunsui ricana, s'adossant finalement à son siège. « Sans aucun doute. Ton lieutenant se transforme magiquement en mère poule dès qu'Ichigo-kun est impliqué »
Juushirou ne put s'empêcher de rire face à cela, l'image furtive d'un Kaien s'agitant autour d'un Ichigo de plus en plus ennuyé, couvert de plumes et se tortillant dans tous les sens, apparaissant dans son esprit. « Kaien est naturellement protecteur de ceux dont il se préoccupe, et Ichigo est nouveau dans sa famille. A n'en pas douter, il veut juste faire en sorte que son cousin s'adapte sans heurt. »
Il s'arrêta, étudiant l'expression comploteuse de Shunsui avant de suggérer fermement. « Il n'y aura pas de vol ou de pot-de vin ou d'activités criminelles quelconques impliqués, Shunsui. Si tu veux, peut-être que nous pourrions parler à Hirako aujourd'hui. Il aime vraiment faire des blagues, et Aizen-fukutaichou est habituellement celui qui s'occupe de la plupart des nouvelles recrues qui entrent la Cinquième. Peut-être qu'Hirako ne faisait que se moquer. Il n'est pas du genre à faire des faveurs, et cela même si quelqu'un sauve sa vie ».
Kyouraku soupira tristement et secoua la tête, un froncement de sourcil légèrement perplexe obscurcissant son visage. « En vérité, je pense qu'il était complètement sérieux. Je n'ai jamais vu Hirako apprécier quelqu'un aussi vite. Il est d'habitude plus suspicieux. »
Ils échangèrent un regard silencieux, chargé de non-dits. Juushirou n'avait pas besoin d'être télépathe ou d'être le meilleur ami de Shunsui pour savoir qu'ils pensaient tous les deux au Vice-capitaine de la Cinquième Division. Il n'avait jamais trouvé de preuves pour appuyer leurs craintes – Aizen était gentil, poli, intelligent, et très respecté un modèle pour tous les futurs Shinigami – mais il y avait tous eu quelque chose qui … clochait avec lui et cela prenait Juushirou et Shunsui à rebrousse-poil bien qu'ils n'en avaient jamais vraiment discuté.
Hirako n'était pas différent : le capitaine blond, derrière ses sourires et ses railleries et sa simplicité décontractée, avait toujours été un homme qui instinctivement vérifiait trois fois toute chose avec une perspicacité tranchante et un sens-commun calculateur. Hirako n'était pas un génie mais il n'était en aucun cas stupide pour autant il était typiquement un bon juge des caractères, un tacticien effrayant et à l'esprit mal tourné lorsqu'il utilisait son cerveau et un Shinigami très puissant à bon droit. Seuls des idiots et des fous mettraient Hirako Shinji en colère.
Donc, une nuit, durant laquelle eux trois se relaxaient avec du saké et en racontant des banalités, lorsque Hirako avait… sous-entendu qu'il avait seulement pris Aizen pour pourvoir le regarder de plus près, Juushirou et Shunsui avait été inquiets de manière très compréhensible.
Capitaines et lieutenants étaient supposés être proches, des partenaires qui se faisaient confiance à la fois au combat et en dehors. Peu importe à quel point Hirako était bon, ses réserves à propos d'Aizen allait très probablement dresser un mur entre eux, et si les inquiétudes d'Hirako étaient fondées, cela allait seulement servir à alerter Aizen de celles-ci.
Hirako leur avait affirmé –pas avec autant de mots – qu'il était capable de le gérer, et que, au bout du compte, c'était le problème de la Cinquième Division. Pour l'instant du moins. Il n'y avait rien que quiconque puisse faire avant qu'ils aient des preuves substantielles.
« Penses-tu qu'il se méfie aussi d'Ichigo-kun ? » demanda Juushirou d'un air désapprobateur. Peut-être qu'il n'était pas objectif puisque Kaien est son lieutenant mais Ichigo ne l'avait jamais frappé comme étant quelqu'un qui les poignarderait dans le dos à la première occasion. Le garçon renâclait devant l'autorité et il était un esprit-libre, plus que quiconque Juushirou ait jamais rencontré, mais il y avait certains aspects subtils qui rendaient le fait d'apprécier Ichigo très aisé, des petites choses comme entraîner la cousine de Shunsui avec plus d'investissement qu'il ne l'était strictement nécessaire, et se chamailler avec Kaien comme deux enfants.
« Non, décida Shunsui d'un air pensif. Hirako a vraiment l'air de bien l'aimer. Quoique, maintenant que j'y pense, Ichigo-kun était… de manière surprenante très protecteur de quelqu'un qu'il n'avait jamais rencontré auparavant. Je suppose qu'Hirako a peut-être répondu à cela de manière inconsciente. »
Shunsui gloussa un petit peu, le son était moins amusé que déconcerté. « Tu aurais dû voir Ichigo-kun il ne voulait même pas laisser le jet de sang qui en résulta toucher Hirako. Ichigo l'a fait reculer comme une … mère poule avec son poussin. »
Shunsui lui sourit. « Tu penses que les traits de mère poule son héréditaire dans la famille Shiba ? »
Juushirou ne put s'empêcher complètement de laisser éclater le rire qui était né suite à cette question. « Je n'en serais pas surpris. Essaye toutefois de pas le mentionner devant Ichigo. Il risque de perdre son sang-froid avec toi.
- Et cela ne lui poserait aucun problème de crier sur un capitaine, dit Shunsui tristement. Tu sais, je pense que, en tant que capitaine, on devrait plus se préoccuper de cela. La lueur d'amusement dans son regard le trahit. Enfin, si tu ne vas pas me laisser m'amuser, je suppose que cela ne ferait pas de mal de rencontrer Hirako tout à l'heure. Toute autre personne aurait sauté sur l'occasion Ichigo n'a jamais vraiment dit oui.
- Ichigo-kun est … différent, acquiesça Juushirou, tendant la main une fois de plus vers sa paperasse. Maintenant j'ai du travail à faire, donc plus de socialisation. Dehors, maintenant. »
Shunsui fit un soupir dramatique mais il se hissa sur ses pieds et se dirigea vers la porte. « Garde ton après-midi de libre. Je vais parler à Hirako et je vais voir s'il veut nous retrouver plus tard. Kaien-kun va probablement aussi vouloir venir. »
Et avant que Juushirou puisse lui rappeler que ce problème tout entier n'avait en réalité rien du tout à voir avec la Treizième Division, Shunsui s'était précipité hors du bureau, sans laisser à Juushirou l'occasion de protester.
Juushirou leva presque les bras au ciel avant de secouer la tête et de se plonger dans le travail du jour. Shunsui ne serait pas Shunsui s'il n'essayait pas éternellement d'éviter de faire sa paperasse.
{3}
« Bonjour, Shiba-kun! »
Ichigo se figea, ses baguettes à mi-chemin de sa bouche. Un instant plus tard, une tape dans le dos qui le précipita presque en avant et dans le bol de ramen dans ses mains et qui l'aurait probablement fait s'étouffer le rendit très reconnaissant d'avoir arrêté momentanément de manger.
En règle générale, Ichigo mangeait seul. La plupart des étudiants prenaient leur nourriture dans la cafétéria de l'Académie, et bien que c'était loin d'un cinq étoile c'était toujours mieux que les rations sur lesquelles Ichigo avait dû survivre de plus en plus au cours de la guerre quand il n'y avait pas le temps de quitter le Hueco Mundo et d'aller prendre un repas décent dans le Seireitei.
Toutefois, juste parce qu'il prenait sa nourriture à la cafétéria ne voulait pas dire qu'il devait rester là-bas. C'était trop bruyant avec tous les autres étudiants papotant les uns avec les autres, et la seule et unique fois qu'Ichigo s'était assis dans un coin de la cantine, les gens l'avaient, au choix, regardé fixement, pointé du doigt, avaient fait des messes basses, ou s'étaient avancé vers lui d'un air arrogant pour se vanter d'une chose ou d'une autre qu'Ichigo avait déjà arrêté d'écouter avant même qu'ils aient prononcé la moindre syllabe.
Donc il avait pris l'habitude de s'asseoir à l'extérieur à la place, sur un banc dans un coin reculé de la vaste cour et sous un cerisier en fleur. Et il n'appréciait pas qu'on le dérange.
« Qu'est-ce que tu veux? » Grogna-t-il, se redressant et fusillant du regard le sourire éclatant de l'intruse.
Rangiku ne fit pas attention à lui, se laissant tomber gracieusement sur le banc à côté de lui, un plateau de nourriture dans ses mains. « Donc comment ta journée s'est passée jusqu'ici ?
- Plutôt bien. Maintenant elle s'empire, » marmonna Ichigo, ne se préoccupant pas d'à quel point c'était malpoli. Il n'avait pas bien dormi la nuit précédente, pas après avoir eu une pleine dose d'Hollows, de Shinji et même de Rangiku.
Rangiku fit la moue avant de continuer bille en tête sans le moindre signe de découragement. « Ne soit pas comme ça, Shiba-kun. Ma journée n'a pas vraiment été pleine d'arc-en-ciel et de soleil non plus, mes muscles étaient si douloureux ce matin ! Ils le sont toujours ! et mon professeur de Zanjutsu était aussi sans merci que d'habitude. Je te le jure tu t'en aies mieux sorti avec Koyonagi-sensei. »
Ichigo soupira intérieurement avant de regarder en coin sa nouvelle compagne de déjeuner. Clairement, elle n'allait pas partir de sitôt. « Koyonagi n'est pas mon professeur de Zanjutsu. »
En fait, il n'assistait même plus aux cours de Zanjutsu (et il était plus un professeur qu'un élève dans sa classe d'Hakuda). Koyonagi l'avait retiré de la classe lorsqu'Ichigo était devenu si foutrement ennuyé qu'il avait commencé à écarter les coups d'épée des autres étudiants à mains nues juste pour que Shiro ne puisse pas le provoquer jusqu'à ce qu'il les vainque d'un seul coup d'épée. Maintenant il avait juste à s'entraîner avec Koyonagi ou un autre instructeur pendant sa plage de Zanjutsu, et de temps en temps, aller dans l'une des classes de Zanjutsu en tant que partenaire supplémentaire pour les autres étudiants.
« Ouais, mais il t'aime bien, et Koyonagi-sensei est justement célèbre pour n'aimer personne, fit remarquer Rangiku, et ensuite elle ajouta hâtivement, je veux dire, pas comme un pédophile flippant, bien sûr, quoique je suppose qu'il n'ait pas si vieux, et nous sommes tous Shinigami, mais l'important c'est qu'il t'apprécie. »
Ichigo fronça les sourcils, ignorant la dernière partie parce que … eh bien, autant il détestait l'admettre, mais il respectait suffisamment Koyonagi pour ne pas le considérer comme un pédophile, sans mentionner qu'il n'avait jamais ressenti ce genre d'onde de la part de l'instructeur de toute façon, et l'âge était en quelque sorte relatif quand on est Shinigami.
« Qu'est-ce que tu veux dire ? l'incita-t-il à continuer, assez dubitativement. Koyonagi est informel comme pas deux. Il est trop amical avec tout le monde. »
Rangiku se mit à rire, le regardant avec un amusement sympathique. « Tu n'interagis vraiment pas avec le reste des étudiants, n'est-ce pas ? Écoute, tu sais comme tu n'utilises même pas d'honorifiques quand tu lui adresses la parole ? et je crois que tu l'appelles par d'autres…. noms vraiment peu polis aussi. »
Ichigo haussa les épaules et hocha la tête. C'était vrai. « Et alors ? il s'en fout. Le bâtard m'appelle aussi Ichi-kun ou Ichi-chan tout le temps. »
Rangiku ricana avec un amusement grandissant. « Oui, exactement, mais il n'est pas aussi tolérant avec tout le monde, ou aussi familier. Bien sûr il sourit tout le temps, et il a l'air amical, mais les étudiants de sixième année sont tous terrifiés par lui et ils ne disent jamais rien de mal sur lui parce qu'il finit toujours par le découvrir et par les humilier en classe. Même les autres instructeurs sont sur leur garde autour de lui. Il finit toujours par obtenir vengeance lorsqu'un étudiant dépasse trop les bornes ou qu'un professeur à fait une pique trop dure derrière son dos – il humilie les étudiants et les autres instructeurs de la même façon, et j'ai entendu que le pire c'est qu'il n'a jamais reçu de tape sur les doigts. Et aussi loin que tout le monde le sache tu est la seule exception. Personne ne le comprends en pus, puisque ce n'est pas juste parce que tu es un prodige les gens qui sont rentrés à l'Académie avec Gin se souviennent tous du fait que Koyonagi ne l'aimait pas beaucoup plus que les autres. »
Ichigo la regarda fixement, alternant entre l'incrédulité que le moulin à rumeur de l'Académie soit aussi informé et l'irritation sur ce que Koyonagi foutait là. Ce n'était pas comme si Ichigo était spécial ou quoi que ce soit du genre (en tout cas de ce que les gens savais ce truc du voyage dans le temps était foutrement spéciale) il était juste plus puissant, et Gin avait été comme ça aussi (même s'il était vrai qu'Ichigo était beaucoup plus fort que cela). Toutefois, Koyonagi n'avait pas passé du temps avec lui juste parce qu'Ichigo était fort, cela il le savait. La moitié du temps, l'homme le pourchassait juste pour le plaisir, l'embêtant comme une mouche ennuyeuse qui ne voulait juste pas partir.
« Vous deux… continua Rangiku, tapotant sa joue de son doigt. Lorsque les gens vous voient en vrai en public – parce tu es un tel reclus et lui il est… eh bien lui – vous deux agissez comme si … comme si vous étiez amis plutôt que professeur et élève. Des amis plutôt violents, surtout de ton côté, mais des amis tout de même.»
Eh bien, si ce n'était pas faux à autant de niveaux. Koyonagi et lui n'étaient pas amis. Ils étaient des … connaissances malencontreuses.
« On est pas amis, Ichigo ressenti le besoin de le dire à voix haute, mais cela ne l'aida pas de toute façon puisque Rangiku ne fit que lui sourire d'un air satisfait, et Ichigo dut détourner le regard car elle avait l'air si insouciante tout d'un coup, heureuse d'une façon qu'il n'avait pas vue depuis que Gin était revenu de leur côté dans la guerre du futur et l'avait embrassée en plein jour après qu'elle l'avait passé à tabac pour son stupide plan d'agent double, et cela embrouillait définitivement l'esprit d'Ichigo.
- C'est ce que tu dis mais les preuves sont là, chantonna sagement Rangiku, inconsciente de la plongée soudaine d'Ichigo dans des pensées dépressives. Elle s'arrêta pour avaler une bouchée de son ramen avant de le regarder à nouveau. Mais ne t'occupes pas de cela j'ai entendu que tu étais le tuteur de quelqu'un pour avoir des crédits supplémentaire ? Une fois encore grâce à Koyonagi-sensei, bien sûr. »
Ichigo la regarda de travers mais elle avait l'air de le taquiner de façon joueuse donc il laissa tomber et grommela à la place, « Mon Kidou n'est pas tout à fait au niveau je fais du tutorat avec Fujiwara en compensation.»
Rangiku fronça les sourcils pensivement. « Fujiwara… Asuka ? cette fille d'une… um… d'une des Maisons Nobles mineures ?
- Kyouraku, révéla Ichigo sèchement. Il lui jeta un regard aigu. Future amie et pratiquement une sœur aînée (parfois plus jeune les Shinigami pouvait être si immatures) ou non, il avait eu assez de mal à faire en sorte que Fujiwara arrête de dire des conneries à propos d'elle-même. C'est un problème ? »
Rangiku, surprise, cligna des paupières, et leva rapidement les mains en signe d'apaisement. « Non, non, bien sûr que non ! tu es vraiment un type suspicieux, hein ? je m'en moque qu'elle, elle baissa la voix pour murmurer très bas, une bâtarde, sa voix retourna à un volume normale. Ou ce genre de chose, mais je ne lui a pas parlé non plus. »
Ichigo grogna sans s'engager et retourna à son repas. « Elle est un an en dessous de toi, non ? »
Rangiku hocha la tête, ses baguettes prenant d'une manière absente les quelques carottes dans son ramen alors qu'elle plissait le nez en les regardant. « Mais il y a des rumeurs à l'école, tu sais ? le linge sale est du linge sale lavé en public à l'Académie. »
Même Ichigo laissa échapper un éclat de rire sardonique en entendant cela. C'était une vérité universelle dans tout établissement scolaire. Les gens pouvaient être si fouineurs.
« Alors donc, à propos d'hier soir, babilla Rangiku après avoir pris une gorgée d'eau. Quand est-ce que tu as atteint le shikai ? »
Ichigo grimaça, sa bonne humeur s'estompant. Il savait que ça allait venir. C'était juste sa chance que Koyonagi ne l'ai pas encore rattrapé.
« Je peux le faire depuis un moment, répondit-il évasivement. Et toi pas encore ? »
Rangiku renifla, l'air consternée « Non je n'y suis pas arrivée, et ça fait six ans. Gin l'a eu un an, et toi tu as visiblement le tien
La plupart des gens n'arrivent pas à obtenir leur Shikai avant d'avoir accompli leurs six années d'école, dit Ichigo assez maladroitement de la rassurer. Tu n'étais pas mauvaise hier soir… ton style était toutefois un peu prévisible puisque tu te cantonne à ce que l'Académie enseigne. »
La dernière partie de sa phrase était sortie un peu involontairement, c'était une arrière-pensée, mais Ichigo se dit que lui faire savoir le problème ne pouvait que l'aider au long-terme.
Rangiku eut l'air un peu confuse. « Qu'est-ce que je suis supposée faire alors ? »
Ichigo hésita, et il désigna de la main la direction générale des districts pour ajouter de l'emphase à ce qu'il disait. « Varie un peu. Tu sais, improvise. Parfois, l'ennemi va te prendre par surprise, et si tu n'es pas capable de réagir à brûle-pourpoint, tu es foutue.
Hum, un sourire rusé apparut sur le visage de Rangiku qui mit sur ses gardes Ichigo. Alors, peut-être que tu peux me montrer comment faire. »
Ichigo la regarda d'un air suspicieux, des alarmes retentissaient dans sa tête. « Te montrer ? »
Le sourire de Rangiku s'agrandit. « Yep ! Nous pouvons nous entraîner ensemble pendant notre temps libre. En fait, je pourrais juste passer quand tu enseignes à Fujiwara-chan, et ensuite on peut s'entraîner ensemble après ! comme ça tu pourras me corriger quand je deviens trop prévisible. »
Ichigo se donnait des claques mentalement. Il n'aurait jamais rien du dire pour commencer qu'est-qui n'allait pas avec lui ?
« Je ne pense pas… commença-t-il
- C'est d'accord alors ! déclara gaiement, sautant sur ses pieds avec son repas fini. Où est-ce que tu t'entraînes avec elle ? en fait, je vais juste aller demander à Fujiwara-chan. Je ne voudrais pas que tu me donnes accidentellement le mauvais endroit ! à plus-tard Shiba-kun ! »
La blonde lui fit un geste de main et partit rapidement, laissant Ichigo la suivre du regard, la bouche ouverte avec horreur.
« Bon sang, pourquoi les gens ne peuvent-ils pas me laisser tranquille ? » demanda-t-il à personne en particulier alors qu'il pensait à Koyonagi, Kaien et Rangiku. Il se figea lorsqu'il entendit une autre voix familière brailler quelque part sur sa gauche.
« Ichi-chaan ! Quand est-ce que tu allais me dire que tu avais atteint le Shikai ? »
En parlant du loup.
Ichigo n'avait aucunement honte de ce qu'il fit ensuite. Il parti en courant de son Shumpo le plus rapide.
{3}
Ce n'était vraiment pas son jour.
Ichigo serra les dents et accéléra le pas. Ses classes étaient finies pour la journée et il avait décidé de faire une promenade autour du Seireitei, peut-être acheter quelques dango en chemin, au lieu de resté enfermé dans sa chambre ou dans la bibliothèque comme s'était son habitude.
Il ne s'était pas entendu à apercevoir Kukaku même pas quinze minutes après avoir commencé sa promenade. Pire encore, la femme l'avait vu lui. Ses cheveux orange ne l'aidaient vraiment pas.
Donc il en était là, essayant de perdre sa cousine à travers les rues encombrées, mais cette femme avait un instinct incroyable pour se fixer sur la signature étouffée de reiatsu d'Ichigo et était assez obstinée pour garder ses cheveux sur dans sa ligne de mire. Si Ichigo disparaissait grâce au Shumpo, alors la femme allait sans aucun doute se rendre compte qu'il essayait de l'éviter. Quoiqu'Ichigo serait capable d'éviter la confrontation cette fois-ci, il allait définitivement en avoir plein les oreilles quand elle allait inévitablement finir par le coincer, c'était trop embêtant pour qu'il envisage cette solution. Sa meilleur chance était de la perdre parmi d'autres citoyens allant et venant.
Il tourna au coin d'une rue, et maudit sa malchance quand il se retrouva dans une rue où la foule était beaucoup plus clairsemée. Fantastique.
Il regarda autour de lui, cherchant frénétiquement un endroit où se cacher. Si c'était juste Kukaku, il pouvait supporter de la revoir. Mais la femme allait très certainement le traîner jusqu'à l'enceinte Shiba où il allait devoir à coup sûr poser les yeux sur Isshin.
Son foutu père qui n'avait pas vraiment été un père mais qui était quand même le seul qu'il ait eu, celui qui avait dit à Ichigo à quel point il était fier de l'avoir pour fils, à quel point sa mère serait fière de lui, et qu'ils l'aimaient tous les deux énormément, et que quoi qu'il arrive, il devait vivre sa vie et la vivre bien.
Le même qui, quelque secondes après avoir dit tout cela avait soigneusement attaché Ichigo avec du Kidou et qui l'avait envoyé à travers un Senkaimon juste avant qu'Aizen ait brisé Engetsu et détruit le quartier entier dans lequel se trouvait la maison des Kurosaki, tuant instantanément Isshin et les deux sœurs d'Ichigo qui avaient déjà été piégée derrière un sceau impénétrable qu'ils devait à Aizen lui-même.
Donc Ichigo ne se sentait pas particulièrement prêt à rencontrer son père de ci-tôt, surtout une version plus jeune qui n'avait pas encore rencontré Masaki, et qui probablement n'avait même pas pensé ç avoir des enfants Isshin allait soit être plus mature ou l'inverse, et Ichigo ne savait pas lequel serait le pire. En plus, Ichigo lui-même n'était pas sûr s'il allait pleurer ou coller un coup de poing dans la face de son vieux si et quand il tomberait sur Isshin.
Donc c'était non. Non Kukaku.
Il plissa les yeux, il reconnut les baraques de la Huitième Division. Il laissa échapper un soupir frustré. Il avait l'impression qu'il passait la moitié de sa vie à revenir à cet endroit cette enceinte finissait par devenir sa cachette habituelle.
Ce n'était pas comme s'il pouvait aller à l'intérieur cependant. Il y avait toujours des gardes postés à l'entrée principale d'une Division et ce vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, et il n'y avait aucune chance pour qu'un simple étudiant à l'Académie soit autorisé à entrer.
Mais ensuite il se rappela du bar qui se trouvait pratiquement de l'autre côté de la route, en face de la Huitième Division. Ichigo n'avait jamais vraiment eu le temps de le demander mais il parierait un bras que Shunsui avait – au minimum - été celui qui avait insisté qu'il soit construit à quelques pas de l'entrée de sa Division.
Il était plus raffiné que l'habituel bar chahuteur de la ville, un endroit dans lequel les Shinigami des générations plus âgées allaient pendant leur temps libre plutôt qu'un où les jeunes Shinigami allaient faire la fête. Toutefois, Ichigo y était déjà allé, trainé par Shinji ou Shunsui ou même son propre père parce que, bien qu'Ichigo avait hérité de la haute tolérance à l'alcool des Shiba, il n'avait jamais été du genre à beaucoup voir, même pendant les temps les plus durs de la guerre (la mort de sa famille avait été une exception).
Toutefois, techniquement, les étudiants de l'Académie n'était pas supposer entrer dans des bars, ou du moins, pas par eux-mêmes. Ce n'était pas comme si les étudiants ne pouvaient pas boire il y avait en vérité un endroit qui vendait de l'alcool à tous ceux qui n'étaient ouvertement des enfants (Ichigo le savait il en avait acheté lui-même). Mais on regardait généralement mal les étudiants qui venaient en cour avec la gueule de bois. Une fois qu'ils seraient diplômés, alors ils avaient la permission d'aller dans des bars et de boire autant qu'ils le voulaient, mais pas avant.
Toutefois, c'était une urgence, et la plupart des barmans se moquaient de savoir si leurs étudiants étaient des étudiant pour autant qu'ils étaient des étudiants qui payaient leurs consommation.
Ichigo jeta un regard en arrière, et il senti la signature de reiatsu de Kukaku s'approcher rapidement. Il soupira de nouveau avant de se diriger vers le bar. Avec un peu de chance, il allait pouvoir se glisser intérieur, attendre que Kukaku parte, et ensuite retourner à l'Académie. Clairement, errer dans Seireitei n'était pas une bonne idée.
Il se précipita vers le bar – Le Paradis Rose – et sans s'attarder plus longtemps, il poussa la porte et entra. Il se maudit lorsque, juste avant qu'il ne laisse la porte se refermer derrière lui, il aperçut Kukaku arriver en courant du coin de la rue.
Bon sang, elle l'avait vue, ou au mieux, elle avait vu la porte se refermer.
« I…chigo ? »
Ichigo se figea, puis il se retourna d'un seul coup. Assis à l'arrière du bar étaient les seuls occupants de celui-ci. Pire encore, il les connaissait.
Calmement, Ichigo porta son regard sur le plafond pour ne pas avoir à regarder les quatre capitaines et le lieutenant qui le fixaient du regard.
« Quelqu'un là-haut me hait », murmura-t-il à la surface boisée au-dessus de lui. Dans sa tête, Shiro hurlait de rire. Il sentit même un bourdonnement d'amusement de Zangetsu.
Traitres.
« Ichigo, est-ce que quelque chose ne va pas ? tu as l'air un peu nerveux. »
Ichigo respira un grand coup et baissa les yeux pour se rembrunir à la vision de l'expression concernée sur le visage de Kaien. Encore assis, Shunsui regardait Ichigo avec amusement ce qui ne l'aidait que très peu. A côté de lui, Ukitake avait l'air exaspéré, un tout petit sourire sur les lèvres. Shinji riait déjà. L'homme avait déjà intégré le fait qu'Ichigo était une source d'amusement quotidien.
Et le dernier mais non le moindre, Urahara Kisuke le regardait avec un air de curiosité surprise.
Ichigo détourna hâtivement le regard. Génial, c'était juste génial. Quelqu'un voulait sérieusement foutre sa vie en l'air.
« Ichigo ? »
Ichigo jeta un regard assassin à son cousin, ignorant le fait que ce n'était (probablement) pas la faute de Kaien, il tourna ensuite la tête lorsqu'il sentit le reiatsu de Kukaku s'approcher de plus en plus.
« Merde ! » marmonna-t-il, cherchant désespérément un endroit où se cacher.
Kaien eut l'air encore plus confus alors penchait la tête en direction de la porte et qu'il contournait la table où il était auparavant assis pour rejoindre Ichigo « Ce n'est rien, Ichigo, c'est juste ma sœur… »
Ichigo parvint à le faire taire par un coup sur son crâne. « C'est le problème. Ta sœur ne laisse jamais tomber ! ça fait une demi-heure que j'essaye de la semer ! tu es mon Chef de Clan, et j'ai des ennuis fais quelque chose ! »
Kaien renifla avec un rire incrédule. « Ichigo, elle veut probablement juste te convaincre de retourner à la maison. Je le fais tout le temps…
- Oui, mais contrairement à toi, si je refuse, elle va me casser le nez, lâcha Ichigo, apercevant une table proche plutôt dissimulée dans un coin ombragé. D'accord, écoute, ne lui dit pas où je suis, et je-je t'en devrais une.
- Quoi… hé… »
Ichigo ne lui laissa pas le temps de finir avant de se précipiter à travers la pièce et s'engouffrer en dessous de la table qu'il avait choisie, prenant une grande respiration et étouffant complètement son reiatsu.
Quelques secondes plus tard, la porte claqua en s'ouvrant.
Ichigo se renfonça dans l'ombre, mis une chaise devant lui pour faire bonne mesure, et commença à menacer Kaien de le blesser s'il le vendait.
Sa journée avait suffi. Il était temps qu'elle s'améliore.
{3}
«Kukaku! » Kaien fit un grand sourire à sa sœur qui fulminait alors même qu'il se lamentait sur le comportement de son petit cousin. Quoique se cacher sous une table était une chose très Shiba à faire. « Quelle surprise ! qu'est-ce-que tu fais ici ? »
Elle lui jeta un regard noir, ressemblant pas qu'un peu à Ichigo avant que son regard le dépasse et se pose sur les capitaines assis autour de la table derrière lui. Avec raideur, elle fit un salut poli dans leur direction avant de se concentrer sur lui.
« Ne me fait pas « Kukaku » ! aboya-t-elle, croisant les bras. Je l'ai vu rentrer ici ! »
Kaien hésita le temps d'un battement de cœur avant de prendre pitié sur Ichigo et il demanda avec ingénuité : « Vu qui ? »
Les traits de Kukaku s'assombrirent dangereusement : « Ichigo, bien sûr ! ne fait pas l'idiot avec moi !
- Il n'est pas ici, sœurette, menti joyeusement Kaien. Pourquoi veux-tu le trouver de toute façon ? »
Plus qu'autre chose, cela énerva encore plus Kukaku. Kaien grimaça intérieurement.
« Qu'est-ce que tu crois ?! elle criait presque, la frustration était présente dans toute sa posture. Je ne l'ai pas vu depuis qu'il est parti pour l'Académie ! et tu es vraiment nul pour le ramener à la maison ! Clairement, je dois le faire moi-même si je veux que des choses soient faites ici ! »
Kaien se frotta l'arrière de la tête d'un air bredouille. « Oh, tu sais que j'ai essayé. »
Kukaku roula des yeux. « Pas assez visiblement. Tu aurais dû juste l'attacher et le traîner à la maison. »
Kaien soupira. « Il n'en a pas envie, Kukaku. Bon sang, la première fois que je lui ai donné sa pension mensuelle – que tout Shiba obtient, tu t'en souviens – il a essayé de me la rendre. Quel étudiant de l'Académie digne de ce nom refuse de l'argent gratuit ? pour ce que j'en sais, il l'a à peine utilisée. Tout ce qu'il mange c'est cette merde qu'ils servent à la cantine de l'école à moins que j'arrive à le pourchasser au repas de midi ».
Il se retint avec peine de lancer un regard plein de reproche à la table éloignée sous laquelle Ichigo se cachait. Honnêtement, les tentatives de son bébé de cousin pour se distancier d'eux étaient ridicules. Ce n'était pas dans la nature d'un Shiba d'abandonner quelque chose même après avoir été repoussé de nombreuses fois.
« Eh bien il n'aurait pas ce problème si tu l'avais juste traîner jusqu'au quartier pour le repas, grogna Kukaku, parcourant d'un regard suspicieux le bar. Maintenant, où est-il ? ça fait une demi-heure que je le suis et il est soit très chanceux ou très bon pour réussir à maintenir une demie rue de gens entre nous à tout moment. »
Kaien se retint d'éclater de rire. A haute voix il dit : « Eh bien, il a dû t'échapper plus tôt parce qu'il n'est pas là. »
Kukaku haussa les sourcils, lui faisant clairement savoir qu'elle n'était pas dupe. « Oh, vraiment ? »
Elle l'évita et avant qu'il puisse la contrer, son regard tempétueux se posant sur les capitaines. « Taichou, désolée d'interrompre votre après-midi, mais avez-vous vu nôtre cousin ? il est haut comme ça avec des yeux bruns, c'est le jumeau de Kaien sauf pour sa tignasse orange que vous ne pouvez pas rater ? »
Tous les capitaines échangèrent des regards amusés. Derrière Kukaku, Kaien joignit ses mains et articula « MENTEZ MENTEZ MENTEZ » avant de se taire lorsque Kukaku lui jeta un regard suspicieux.
« Je ne peux pas dire que nous l'ayons vu, Kyouraku était le premier à parler avec une énonciation paresseuse, ses yeux brillant d'une lueur rieuse. Désolée Kukaku-chan. »
Les autres capitaines le suivirent, secouant la tête avec des sourires plus ou moins cachés. Kaien leva le pouce pour les remercier au-dessus de la tête de Kukaku.
Sa sœur renifla, fit la moue, mais elle pouvait difficilement accuser quatre capitaines de mentir, donc avec un froncement de sourcil amer lancé dans leur direction et après un autre balayage de la pièce, elle tourna un regard tueur sur Kaien.
« Ramène le à la maison, Nii-san, siffla-t-elle, plantant un doigt dans sa poitrine. Ou Sinon. »
Kaien grimaça un peu parce que lorsque Kukaku disait « ou sinon », ce n'était pas des menaces en l'air. Elle était sérieuse, et si Kaien ne tenait pas son engagement, il allait le payer cher.
Parfois, il se demandait vraiment lequel d'eux deux avait réellement le pouvoir sur le Clan Shiba.
« T'inquiète, sœurette », lui promit-il faiblement.
Kukaku lui jeta un dernier regard brûlant, salua une nouvelle fois les capitaine, fit un hochement de tête supplémentaire pour Urahara (qu'elle connaissait de par son amitié avec la princesse Shihouin), avant de tourner les talons et de se précipiter hors du bar. Kaien ne commença à se relaxer que lorsque sa signature de reiatsu disparut au loin.
« Elle est partie, cousin, annonça d'une voix teintée de sarcasme. Maintenant sors de sous ta table, mauviette ».
Ichigo lui jeta un regard noir alors qu'il s'extirpait de sous le meuble et qu'il s'époussetait, se préparant déjà à une autre dispute entre eux.
« T'inquiète, sœurette, se moqua Ichigo, tu es enroulé autour de son petit doigt, ne le nie pas.
- Au moins je ne la fuis pas ! se défendit Kaien avec mauvaise humeur. Une demi-heure, Ichigo ?
- Hah ! lui renvoya Ichigo, je pari que tu n'y parviendrai même pas une demi-heure, ô grand lieutenant !
- Eh, je viens de te sauver la peau, montre un peu de gratitude ! » le gronda Kaien, retenant à grand peine le sourire qui menaçait de s'afficher sur son visage.
A sa grande surprise, à la place d'une autre réplique, Ichigo ouvrit la bouche, puis la referma alors qu'un air penseur s'affichait sur son visage. Le Shiba aux cheveux roux, avec un tic irrité de ses sourcils, dit à la place, « Ouais, d'accord, je t'ai dis que je t'en devais une. Qu'est que tu veux ? »
Kaien se serait retourné s'il n'était pas déjà en train de regarder son cousin. « Tu… Quoi.. d'accord, tu sais quoi, cousin ? il y a quelque chose qui ne va vraiment pas avec toi. La famille ne doit rien à la famille. »
Il fit une pause alors qu'Ichigo le regardait en clignant des yeux, apparemment un peu stupéfait et il n'avait pas l'air de vouloir accepter non comme réponse donc Kaien continua avec un sourire soudain. « Cela dit, j'ai en effet quelque chose pour toi en tête. »
Ichigo se raidit, une lueur d'angoisse apparu sur ses traits, et Kaien se fit la Remarque qu'il faudrait qu'il travail là-dessus. Une fois qu'il aura accompli son devoir familial et qu'il aura traîné cet idiot à la maison pour un bon vieux amour vache à la Shiba.
« Un repas, Kaien fit un sourire rusé, levant un doigt, au moment que tu veux dans le mois à venir, mais tu viens à la maison pour un dîner, tu restes reste pour le repas entier, et je nous considérerais quitte. »
Une horreur indignée fleurit sur le visage de son cousin alors que des pouffements de rire et le commentaire d'Hirako « j'l'avais vraiment vu venir » venaient de quelque part derrière lui.
Ichigo remua, visiblement réticent (était-ce un éclair de douleur dans ses yeux ?) donc Kaien le cajola, « tu n'auras même pas à rester pour la nuit si tu ne le veux pas. Si Kukaku essaye de te forcer, je l'arrêterai et je t'escorterai jusqu'à l'Académie moi-même. Un repas, Ichigo, avec ta famille. C'est tout ce que je te demande. »
Ichigo le fixa du regard un peu plus longtemps, mais vraiment il ne faisait que retarder les choses comme son expression de défaite résignée. « D'accord, un repas, quand je veux dans le mois prochain, et je peux partir dès que c'est fini. Et tu gardes ta famille …
- Notre famille, l'interrompit Kaien
- … loin de moi quand ils vont inévitablement commencer à faire des choses dingues, continua Ichigo sans se démonter.
- Ils ne vont rien faire de dingue », mentit éhontément Kaien alors même qu'il pensait à Isshin et Ganju.
Ichigo renifla bruyamment, la tension commençant à disparaître de ses épaules. « S'ils ne sont qu'à moitié comme toi je devrais commencer à faire des plans de secours dès maintenant. »
Kaien roula des yeux, et ensuite fit un pas de Shumpo en avant pour passer n bras autour de son cousin. Il devait le faire rapidement ou Ichigo allait sans aucun doute l'éviter. Et, de fait, le Shinigami plus jeune essaye déjà d'y échapper. « Ne dit pas de mal sur notre famille, c'est la meilleure qui soit. Maintenant, ça suffit, puisque tu es déjà dans un bar, tu peux tout aussi bien venir et boire un coup.
- Je n'aime pas boire ! »
Kaien lui jeta un regard horrifié. « Tu es un Shiba, une haute tolérance pour l'alcool est pratiquement dans notre sang !
- Je n'ai pas dit que je ne pouvais pas boire juste que je n'aime pas ça ! grogna Ichigo, en tentant d'enlever le bras de Kaien, mais Kaien pouvait dire que c'était un effort peu convaincu. En plus, je suis étudiant : je ne suis pas supposé aller dans des bars ! maintenant enlève-toi de moi !
- Mais tu es ici de toute façon, dit Kaien joyeusement alors qu'il forçait son cousin à s'assoir dans la chaise que Kyouraku avait généreusement tirée. Donc tu n'as qu'à te faire plaisir. Ne t'inquiètes pas ; personne ne va te dénoncer. Et je pense que tu connais déjà la plupart de ceux qui sont ici. Celui au bout à côté d'Hirako-taichou est Urahara-taichou, le capitaine de la Douzième. Dis bonjour. »
Ichigo avait l'air totalement révolté alors qu'il boudait dans son siège mais il fit un soupir Je-ne-peux-pas-croire-que-je-supporte-tes-conneries, avant de jeter un coup d'œil au capitaine aux cheveux pâles assis de l'autre côté de la table.
« Ravi de vous rencontrer, Urahara-taichou », marmonna Ichigo, et Kaien fronça des sourcils mentalement à la façon dont le regard de son cousin sautait subtilement entre le visage d'Urahara et l'air à côté de l'oreille gauche de l'homme, sans vraiment se concentrer sur le capitaine en question.
Kaien baissa le regard brièvement. Les mains d'Ichigo formaient des poings et ses phalanges étaient livides sous la table.
Il leva le regard alors que le Shinigami plus jeune salua les autres capitaines de façon abrupte à la limite de la cordialité. Est-ce qu'Ichigo avait un problème avec Urahara ? et il n'avait pas été comme ça avec les autres, même si, c'était vrai, Kaien avait été distrait parce qu'il se disputait avec Ichigo lorsqu'il avait été présenté pour la première fois à Ukitake et à Kyouraku, et encore plus distrait par la bataille de vie ou de mort dans laquelle il était quand Ichigo avait posé les yeux sur Hirako.
« Les classes sont finies pour aujourd'hui, j'suppose ? » Hirako, béni soit son cœur manipulateur et rusé, lança la conversation donc Kaien n'avait plus à garder un œil sur son cousin pour ne pas qu'il se précipite sur la porte.
« Oui, monsieur, confirma Ichigo d'un signe de tête, le geste semblait un peu rigide. Je finis plutôt tôt la plupart du temps puisque je n'ai pas à suivre les classes de Zanjutsu en entier l'après-midi. »
Hirako leva un sourcil interrogateur. « Ton instructeur ta complétement dispensé des classes ? tu dois être bon. »
Kaien observa la fierté momentanée mêlée d'un chagrin moins discernable passer à travers les yeux de son cousin à la vitesse de la lumière.
« Je fais juste de mon mieux, offrit Ichigo avec une inflexion un peu rigide. Mais merci de le dire, Taichou. »
Le rictus d'Hirako fit une autre apparence, avec une pointe de moquerie bon-enfant. « Tu l'as dit hier soir aussi. Je pense que j'te complimente trop. »
Il y avait toujours une trace d'incertitude dans l'expression d'Ichigo mais un sourire ourla ses lèvres et le trait d'esprit sortit sans peur et même avec un humour teinté d'ironie. « ça ne me dérange pas, Taichou, vous pouvez me complimenter tant que vous voulez. Je vous promets que ça ne fait que de bonnes choses à mon ego. »
Hirako cligna une fois des yeux sous la surprise avant de ricaner. A côté de lui, Ukitake et Kyouraku échangèrent des regards amusés tandis qu'Urahara se penchait en avant avec un intérêt grandissant.
« Voilà le culot que j'cherchais, déclara Hirako avec un sourire encore plus large. T'a réfléchi à mon offre ? le Quatrième siège est à toi si tu la veux.
- Eh, c'est de la triche, Hirako, » coupa Kyouraku, le ton de sa voix aussi détendu que d'habitude.
Kaien étouffa le rire qui menaçait d'échapper de sa poitrine. Son bébé de cousin était la raison même pour laquelle ils étaient tous ici. La plupart d'entre eux en tout cas Urahara s'était joint à eux principalement parce qu'il voulais échapper à son lieutenant pendant un instant été il avait été assez curieux à propos d'Ichigo pour fourrer son nez dans le ridicule – et Kaien ne pouvait, vraiment, vraiment pas le dire autrement, quoiqu'il en ait réellement le désir – concours de qui avait la plus grosse entre deux des capitaines les plus vieux du Seireitei, et l'un d'entre eux, en plus, était au moins quelques siècles plus vieux que l'autre.
Le sourire d'Hirako prit une teinte presque indiscernable de défi. « C'est pas tricher quand on essaye tous d's'assurer un atout pour notre escouade, Kyouraku. »
Kyouraku avait toujours l'air indifférent mais Kaien dû étouffer un ricanement lorsque le capitaine leva les yeux sur un Ichigo perplexe et dit promptement avec un sourire engagent « Ichigo-kun, considère que mon escouade est aussi sur la table. Tout serait mon Troisième Siège dès que tu seras diplômé.
»Et, ajouta-t-il, faisant un signes vers les deux lames appuyées côte à côte contre le mur derrière lui. Comme tu peux le voir, j'utilise aussi deux lames. Si tu veux je peux t'aider à améliorer ton style à l'épée.
- Oi ! c'est pas juste ! s'exclama Hirako. T'en rajoutes par rapport à moi, hein ?
- Tu as déjà un Troisième Siège, fit remarquer avec satisfaction Kyouraku. Tu as choppé Ichimaru-kun avant que les autres escouades aient pu faire quoi que ce soit.»
Hiraku leva les mains en l'air, exaspéré. «J'te l'ai dit, c'était pas décision. Aizen-chan l'a juste traîné dans mon bureau un matin et il commencé à déblatérer une liste longue comme le bras sur toutes les raisons qu'tu pourrais imaginer sur pourquoi prendre le gosse serait une bonne idée. Je me souviens très clairement que j'avais la gueule de bois ce jour là et que j'étais vraiment pas d'humeur à l'écouter blablater, donc j'ai accepté. »
Kaien avait arrêté de les écouter une demi-douzaine de phrases plus tôt alors que les deux continuaient à se titiller de manière bon aloi. A la place, il regardait de nouveau son cousin du coin de l'œil. Ichigo avait perpétuellement un froncement de sourcil sur son visage mais il n'était pas encore capable de cacher toute ses émotions.
Donc Kaien n'avait pas raté le léger écarquillement des yeux d'Ichigo quand Kyouraku avait sous-entendu un apprentissage, et la façon dont le jeune Shinigami avait eu l'air – pendant une fraction de seconde – d'avoir pris une claque. Et ensuite Ichigo s'était totalement fermé, son expression se couvrant alors que son regard changeait et restait cloué sur la coupe de saké que Kyouraku avait automatiquement versé pour lui plus tôt.
En face de Kaien, son propre capitaine était occupé à essayer de faire le médiateur entre Kyouraku et Hirako. De l'autre côté, Urahara regardait Ichigo comme un aigle, les yeux rusés et ses pensées dissimulées derrière un sourire distrait.
Kaien avait entendu dire par Ukitake lui-même qu'Urahara était un génie certifié, et que l'homme aurait eu son diplôme en un an de l'Académie, s'il n'avait pas voulu attendre que Tsukabishi et la princesse Shihouin ait eux aussi fini avant de grimper dans les rangs du Gotei 13. Et d'après les quelques observations de Kaien lui-même sur l'homme, Urahara n'était rien si ce n'est perceptif. Et il était curieux les scientifiques l'étaient habituellement.
Mais c'était exactement la raison pour laquelle Kaien était mal à l'aise. Que le Troisième Siège d'Urahara avait pris donnait très littéralement des sueurs froides à Kaien. Kurotsuchi était la définition même des gens qu'il fallait éviter à tou pris, et Kaien avait même entendu – une fois, lorsque la plupart des officiers à siège avaient été réunis pour une raison ou une autre – le Shinigami se murmurer à lui-même à propos de disséquer des spécimens vivants alors qu'il relisait des notes.
Si c'était ça à quoi le Troisième Siège ressemblait, Kaien redoutait d'imaginer à quel point le capitaine du scientifique était pire. Urahara avait choisi lui-même son Troisième Siège après tout. Et au moins les tendances perturbantes de Kurotsuchi pouvaient être perçues assez aisément juste ne le regardant. Urahara cachait tout derrière une attitude nonchalante dont Hiyori, lieutenant comme lui, se plaignait au moins trois fois par jour, sans mentionner que l'homme avait autrefois fait partit de l'Onmitsukidou, et il était à la tête de l'Unité de Détention en plus. Ces assassins n'avaient aucun problème à prendre des vies de façons plus horribles les unes que les autres. Etre sans merci était pour eux à un tout autre niveau. C'était pourquoi il n'aimait pas particulièrement le Capitaine de la Seconde Division non plus même si Kukaku était amie avec elle. Toutes les blagues et les taquineries amusantes de la princesse Shihouin faisait simplement oublier à la plupart des gens qu'elle était l'impératrice de l'Onmitsukidou.
Dans l'ensemble, Kaien n'aimait simplement pas les gens qui se cachaient derrière trop de couches. Pas plus qu'il n'aimait ceux qui abandonnaient leurs camarades derrière eux (parce que, bon sang, c'était pratiquement l'une des lois officielles de l'Onmitsukidou – les alliés devaient être abandonnés à la mort s'ils ne pouvaient pas se sauver eux-mêmes), ou ceux qui assassinaient sans question, la plupart du temps sans même avoir reçu la liste de tous les crimes que la cible avait commis.
Donc réellement, dans son opinion, la seule chose qui rachetait le capitaine de la Douzième Division était la trace de nervosité dans le ton de sa voix et dans ses actions. Elle avait diminuée au fil des années depuis qu'Urahara était devenu capitaine mais elle était toujours là, rôdant sous la surface. Ça, au moins, c'était réel, et montrait qu'Urahara avait toujours un peu d'humanité en lui.
Néanmoins, Kaien ne voulait pas que l'homme s'approche de son tout jeune cousin. Pas dans la même escouade et de préférence pas même dans le même bâtiment. Toutefois, cette dernière préférence ne pouvait pas vraiment être prévenue donc Kaien se pencha délibérément sous prétexte de prendre sa coupe de saké, s'assura qu'Ichigo ne faisait pas attention à lui, puis il pencha sa tête un petit peu et lança un regard dur directement au capitaine de la Douzième Division.
Laisse tomber.
Urahara sursauta un petit peu avant que le masque du capitaine se remette en place et qu'un pâle sourcil ne se lève d'un air questionneur. Kaien plissa juste les lèvres et fronça encore plus les sourcil.
En termes d'âge, Urahara était en fait plus jeune que lui. L'homme avait l'âge de Kukaku, et si la sœur de Kaien avait décidé de devenir Shinigami, elle aurait probablement entré l'Académie à peu près en même temps qu'Urahara et ses deux amis d'enfance.
Mais ce n'était pas le problème ici et maintenant, excepté que Kaien n'était pas du tout intimidé pas le Shinigami plus jeune en dépit de leurs rangs respectif. Bon sang, il y longtemps quand Urahara était toujours à l'Académie, le blond – avec Tsubakishi – avaient accompagné la princesse Shihouin lorsqu'elle venait visiter l'enceinte Shiba pour jouer avec Kukaku et même Ganju. Donc là maintenant, tout ce dont se préoccupait Kaien était de faire en sorte qu'Urahara et ses trucs scientifiques restent loin, très loin d'Ichigo.
« Alors, Shiba-san. »
Kaien se raidit et se retint de se renfrogner lorsque Urahara prit la parole, son regard glissant sur Kaien et se concentrant sur Ichigo à la place.
Quoi.
Est-ce que cet idiot n'avait pas compris le regard je-vais-te-tuer-si-tu-ne-te-tiens-pas-à-l'écart-de-mon-bébé-cousin-toi-et-tes-fantasmes-de-dissections-flippantes de Kaien ?
Ichigo releva d'un coup la tête, ayant l'air d'être un peu limite comme s'il arrivait à peine à ne pas s'effondre. Et ensuite Kaien cligna des yeux et Ichigo avait soudainement son expression à nouveau sous contrôle.
« Monsieur ? Ichigo se redressa alors que les autres capitaines se turent et tournèrent leur attention sur la conversation à venir.
- Est-ce que tu as déjà une escouade en tête ? demanda Urahara avec un sourire insondable momentané qui aurait probablement l'aire encore plus mystérieux si ses yeux avaient été couverts ou quelque chose du genre. Quelque part ou tu veux aller après ton diplôme ? »
Ichigo remua, regardant brièvement Kyouraku avant de répondre. « Pas la Seconde, la Quatrième, la Douzième ou la Treizième. aucune de celle-là ne me convient vraiment. »
Kaien ressentit une sorte de déception résignée à l'entente du fait que la Treizième était écarté mais il avait déjà reconnu qu'il n'y avait aucune change qu'Ichigo puisse grandir et s'affirmer s'il était toujours dans l'ombre de Kaien même si Kaien aurait fait de son mieux pour être sûr que ça n'arrive pas.
Au contraire, il se réjouit du fait d'entendre que la Douzième et la Seconde était rejetées aussi. C'était merveilleux son cousin était très sage.
« Pas la Dixième non plus, continua brutalement Ichigo, jetant un coup d'œil à Kaien ce coup-ci. Cela prit seulement un moment à Kaien pour réaliser pourquoi.
- Tu te moques de moi ! couina Kaien avec indignation. Juste parce que Isshin-ji est le lieutenant de la Dixième, tu ne vas pas la rejoindre ? il n'est pas si terrible !
- Je l'ai déjà vu, rétorqua Ichigo, il est pire que toi, et je n'avais jamais pensé que je dirai ça un jour.
- Et pas la Onzième, le Shinigami aux cheveux lumineux continua avant que Kaien puisse décider s'il devait ou non être content qu'Ichigo l'aime au moins plus que leur oncle qui était unanimement reconnu comme fou. J'ai entendu dire qu'ils sont assez brutaux, et qu'ils aiment un peu trop se battre tout le temps à mon goût. »
Urahara bouda vraiment un petit peu même si ses yeux brillaient d'un intérêt perturbant. « Mais pourquoi pas La Douzième ? être un scientifique n'est pas un prérequis pour entrer. »
Ichigo haussa les épaules, et ensuite –qu'il soit loué – il dit sur un ton très terre à terre, regardant Urahara droit dans les yeux sans le moindre embarras, « J'ai vu quelques membres de la Douzième Division passer aussi. Votre Troisième Siège est putain de flippant, et bien qu'il puisse être loyal au Gotei 13, il me dérange et je passerai probablement tout mon temps dans votre escouade à regarder par-dessus mon épaule pour m'assurer qu'il ne me kidnappe pas et qu'il ne me découpe pour voir ce qui me fait marcher. »
Un long silence suivit. Kaien était partagé entre le fait de rayonner de fierté et frapper sa tête contre le mur le plus proche. Les expressions des capitaines allaient d'un amusement un peu réprobateur à une claire hilarité. Kaien supposait que c'était une bonne chose que quelqu'un comme le capitaine de la Sixième Division ne soit pas là Kuchiki Ginrei aurait très probablement fait la leçon très sévèrement pendant au moins quinze minutes.
Urahara eut l'air un peu interdit, comme s'il n'avait pas la moindre idée de comment réagir avec l'honnêteté droit au but caractéristique d'Ichigo, mais cette expression fut rapidement remplacée par un sourire facile et enjoué. « C'est trop bête. Kurotsuchi-san peut être un peu dérangeant toutefois, même pour moi. »
Kaien grogna intérieurement. Clairement, Kurotsuchi n'était pas assez dérangeant si Urahara avait choisi de garder le scientifique dans son escouade.
Comme pour renforcer le point de vue de Kaien le capitaine finit n disant : « Mais il est très bon dans ce qu'il fait donc je pense qu'il vaut l'… appréhension qu'il cause. »
Ichigo ne fit qu'hausser de nouveau les épaules avant de prendre son saké. « Chacun a ce qui lui convient, Taichou.»
Kaien leva un sourcil à l'aise avec laquelle son cousin but son saké. Pas besoin d'être un buveur expert pour se rendre compte qu'Ichigo avait déjà bu même si le Shinigami plus jeune n'y avait pas fait allusion un peu plus tôt.
C'est étrange. Ichigo n'avait pas l'air d'être le genre d'étudiant à ramener de l'alcool dans leurs dortoirs pour se soûler avec leurs amis.
Une fois encore, Ichigo n'avait pas l'air d'avoir d'amis, pas dans son année en tous cas. Fujiwara et Koyonagi ne comptaient pas, pas réellement, ou pas encore. L'un ou l'autre.
« Bon, de toute façon, Ichigo se recula et commença à se remettre sur ses pieds. C'était… sympa. Mais je devrais vraiment y aller. »
Kaien en secoua presque la tête de pur ébahissement. La plupart des étudiant donnerait un bras et une jambe pour rester près d'un groupe de capitaine aussi longtemps que possible pour faire bonne impression. Non seulement Ichigo répugnait à rester, mais ne plus n'avait pas exactement fait bonne impression. Il avait fait impression, très certainement, mais plus une … impression mémorable que la bonne impression standard.
« Je vais te raccompagner, annonça Kaien, se levant lui aussi d'un bond.
Ichigo lui jeta un regard noir. « Je ne suis pas un chien. »
Kaien roula les yeux. « Ce n'est pas ce que je voulais dire. Je ne peux pas vouloir passer du temps avec mon cousin favori?
- Tu me connais depuis moins d'un an, rétorqua Ichigo d'une façon presque décapante. Je ne peux pas être ton favori quoi que ce soit. »
Cela fit réellement s'arrêter Kaien car, maintenant qu'il y pensait, il se rendait compte qu'il ne pouvait littéralement pas se rappeler quand le fait qu'Ichigo soit son cousin favori passe d'une taquinerie à la réalité.
Ce n'était pas dire que Kaien n'aimait plus ses autres cousins – il se préoccupait d'eux et il protégerait férocement quiconque appartenant à sa famille si quelqu'un cherchait à leur faire du mal – mais même dans le Clan Shiba où il n'y pas de Conseil des Anciens ou des lois particulièrement contraignantes comme les Kuchiki ou les Shihouin, on montrait encore à Kaien plus d'admiration et de déférence que ce avec quoi il était confortable. Il avait grandi hors du Seireitei avec Kukaku et Ganju, donc au début quand ils étaient revenus pour la première fois, cela avait pris du temps pour s'habituer à diriger un clan tout entier de gens qui, bien que accueillants et prêts à discuter de choses banales avec lui si Kaien le voulait, mais ils l'admiraient trop pour devenir des amis proches.
Mais Ichigo, avec ses traits sans peur et ses insultes piquants, avec son refus de traiter Kaien comme autre chose qu'un cousin plus âgé ennuyant, était comme une brise d'air frais. Pas une fois Ichigo n'avait fait preuve de révérence envers lui, il ne s'était adressé formellement à lui qu'une fois : devant les autres officiers Shinigami quand ils étaient tous en service , et bien qu'Ichigo avait toujours l'air très irrité contre Kaien, le Shinigami aux cheveux lumineux n'avait jamais dit franchement à Kaien de partir et de le laisser seul.
Donc.
« Je pense chaque mot, insista encore Kaien. Et parce que tu es mon cousin favori, j'ai le devoir de faire en sorte que nous passions plus de temps ensemble. Je ne veux pas que tu te sentes seul, tu sais. »
Au grand plaisir de Kaien, même les cheveux d'Ichigo eurent l'air de s'hérisser alors que la colère du jeune Shinigami augmentait. « Pourquoi me sentirai-je seul, idiot ?! laisse-moi tranquille !
- Qu'est-ce que c'est que ça ? Kaien ricana intérieurement alors qu'il avança d'un Shumpo et il accrocha son bras autour des épaules d'Ichigo car énerver son bébé de cousin était plus ou moins son passe-temps favori ces derniers temps. Tu veux passer plus de temps avec moi toi aussi ? ça ne me dérange pas du tout. En fait, j'ai fini pour aujourd'hui. Il tourna son regard sur Ukitake, ignorant la façon dont Ichigo se battait bec et ongles pour déloger le bras de Kaien. Eh Taichou, c'est d'accord si j'emmène Ichigo manger des dango ? Vous avez besoin de quelque chose pour l'heure à venir ? »
Ukitake soupira juste et lui fit un sourire indulgent (peut-on vraiment s'étonner que Kaien respecte et adore presque cet homme comme un frère et un père ?). « Reviens juste d'ici six heures et demi. Il y a quelques rapports que je veux regarder avec toi avant que l'on rentre tous dîner »
Kaien sourit et le salua de sa main libre. « C'est d'accord monsieur ». Puis il ajouta pour les autres. « A plus tard, Taichou».
Kyouraku leva sa tasse de saké pour retourner son salut, Hiraku fit un geste de la main avec sourire caractéristique (quoique Kaien remarqua que le regard du capitaine ne s'attarda que momentanément sur lui avant de glisser sur la gauche et de rester sur Ichigo à la place), et Urahara leur fit un sourire aimable à tous les deux, ses yeux gris ayant toujours un étrange mélange de calcul et de contemplation.
Kaien se rappela une fois de plus de faire en sorte qu'Ichigo reste loin de cet homme.
« Réfléchi un peu plus à mon offre, Ichigo » leur lança avec insolence Hirako, sans même s'embêter avec un honorifique. Le blond en général ne s'en embêtait pas, mais la plupart du temps, il utilisait aussi le noms de famille, mais Kaien était ici donc cela faisait sens.
« La mienne aussi, Kyouraku était rapide à le suive, une rare lueur de compétitivité dans ses yeux. Troisième siège, souviens-toi.
Kyouraku, espèce bâtard sourn… »
Kaien laissa la porte claquer derrière eux, souriant aux enfantillages des capitaines. « On s'attendrait à ce qu'ils soient plus matures, n'est-ce pas Ichigo ? »
Ichigo avait finalement abandonné l'idée de virer le bras de Kaien, bien que ses épaules restaient raides alors qu'ils marchaient ensemble. « Les Shinigami sont rarement très matures. La plupart du temps aux moments de grand besoin, et même là, cela n'arrive pas souvent. »
Kaien éclata de rire à ces mots. « Hé, tu es un de ces Shinigami tu sais. »
Le regard sur le visage d'Ichigo dit à Kaien que son cousin avait vraiment oublié ce fait, et il aboya de rire encore une fois alors qu'il desserra la prise mortelle qu'il avait autour des épaules d'Ichigo. Ichigo s'éloigna immédiatement avec un froncement de sourcil. Kaien ne dit rien alors qu'il suivit du regard la main de son cousin alors qu'il la levait pas frotter de manière inconsciente juste derrière son épaule droite, juste ne dessous de la clavicule.
Kaien avait vu le corps d'Ichigo lorsqu'il l'avait trouvé pour la première fois et qu'il s'était précipité avec lui jusqu'à l'enceinte Shiba il l'avait vu une fois qu'Unohana avait nettoyé tout le sang et qu'elle l'avait soignée autant qu'elle le pouvait, donc Kaien savait que son cousin avait plus d'une cicatrice sous ses vêtements, certaines dues aux combats, d'autres dues – comme Unohana lui avait dit en privé, sa bouche légèrement pincée par le dégoût – à la torture.
La cicatrice qui courait de l'omoplate droite d'Ichigo à sa hanche gauche dans en diagonale sur toute la longueur de son dos, épaisse et légèrement plissée, avait été délibérée et s'était douloureux de la regarder, Kaien essayait toujours de ne pas trop y penser, de ne pas penser aux cicatrices d'Ichigo du tout parce que ce savoir amenait toujours un brouillard dans son cerveau, brouillard teinté du rouge brûlant d'une rage homicide. Si, un jour, il trouvait ceux qui avaient blessé à ce point son tout jeune cousin, Kaien ne doutait pas qu'il laisserait un massacre derrière lui lorsqu'il les traquerait, laissant de côté des choses comme maintenir la loi ou les arrêter, que la justice soit damnée. Personne ne touchait sa famille et ne s'en sortait indemne.
(Il pourrait peut être avoir besoin d'aide pour cacher les corps toutefois, jusqu'à ce qu'ils se dissolvent en reishi)
C'était aussi à cause de cela qu'il était peut être un petite peu – d'accord très – surprotecteur de la nouvelle addition à la famille Shiba, c'était ce pourquoi Kaien sortait toujours de son chemin pour s'assurer qu'Ichigo ne se perdait pas trop dans sa tête et qu'il ne s'isole pas des entièrement des interactions sociales.
Kaien retourna au présent, jetant un regard sur le côté lorsqu'il sentit les yeux qui étaient fixés sur lui. « Quel est le problème, cousin ? »
Le front d'Ichigo se creusa encore plus alors qu'il se retournait pour regarder à nouveau devant lui. « Rien. Tu étais juste silencieux, c'est suspect. »
Kaien renifla. « Je peux être silencieux quand je le veux. »
Ichigo roula des yeux d'un air sceptique, mais de manière surprenante il ne rétorqua rien, contrairement à son habitude. A la place, il se détourna, avec un relâchement de ses épaules dû à une fatigue imperceptible.
Kaien l'observa pendant un long moment avant de faire remarquer calmement, « C'est vraiment fatigant de prétendre d'être tout le temps en colère, hein ? »
Il récolta un regard en coin perçant et un grognement. « Tu ne m'as jamais vu en colère la plupart du temps je suis juste irritée, et crois-moi quand je te dis que quand il s'agit de toi je n'ai pas besoin de faire semblant. »
Kaien fit un humm pensif, sans s'engager, et il ne continua pas dans cette veine, il ne mentionna pas à quel point l'énervement d'Ichigo envers lui avait parfois l'air faut et qu'il n'atteignait jamais vraiment le point du ressentiment, et il ne fit pas remarquer que, au bout du compte, Ichigo était une personne très franche que mentir ne serait jamais son fort.
Au lieu de cela, alors qu'ils s'engageaient dans une autre rue, Kaien demanda, « Pourquoi tu ne veux pas revenir à la maison de toute façon ? Nous sommes des gens sympa, sommes tout. Rien dont il faille être effrayé. »
Les épaules d'Ichigo se soulevèrent d'un centimètre. Si Kaien ne dépendait pas tellement sur ces épaules pour lui dire ce que son cousin, très réticent, ressentait, il le ferait remarquer à Ichigo pour que le jeune Shinigami puisse le rectifier, mais il se fait à elles donc cet argument était inutile.
Comme Ichigo ne disait rien, Kaien le poussa. Ce sujet valait le coup qu'on s'y accroche. « Allez, Ichi, donne moi quelque chose. Je sis ton cousin tu peux tout me dire. »
Autre silence tendu. Kaien lança une perche pas si insensée. « Tu… tu te rappelles de quelque chsoe de ton passé ? »
Les épaules d'Ichigo se soulevèrent encore d'un quart de centimètre. Bingo. Et à juger par le regard noir et pincée qu'Ichigo lui lançait, il le savait aussi.
« Est-ce que tu…. Commença Kaien.
- Si ta question se finit par « a besoin d'un thérapeute », je te jure qu'Ukitake-san va devoir chercher un nouveau lieutenant avant la fin de la journée », grogna durement Ichigo.
Kaien ignora cette menace comme toutes les autres qui venaient de son cousin si facilement irritable. « En fait, je voulais juste savoir si tu voulais en parler. »
Autre regard, illisible cette fois. « …Non »
Kaien le fixa d'un regard, il ne se cachait pas, il était patient et entêté. Il n'était pas devenu un lieutenant en étant impatient. Malheureusement Ichigo le battait en matière d'entêtement.
C'était un peu triste, aux yeux de Kaien, et ironique façon bizarre et pas pertinente. Tous les Shiba avaient des cheveux noirs, allant de noir au plus foncé des bleus. Ichigo d'un autre côté avait des cheveux orange vifs (Kaien le mettait au compte du parent non-Shiba d'Ichigo) qui se faisaient remarquer comme un soleil parmi les membres du clan, et pourtant il était sans aucun doute le plus sombre d'eux tous.
« Est-ce que tu te souviens de ta famille ? Kaien insistait vraiment. Les Shiba sont un peu dispersé même si la plupart d'entre nous résident dans le Seireitei donc ça ne me surprendrait pas si tu avais grand quelque part dans le Rukongai. Kukaku, Ganju et moi avons grandi dans le District 3 du Rukongai Ouest. »
Silence supplémentaire. La plupart de ceux de leur clan ne pouvaient pas garder leur bouche fermée à moins que ce soit absolument nécessaire, ils aimaient faire la fête et boire, et se socialiser était pratiquement dans leur sang. Ichigo était comme l'antithèse de tout ce qui faisait un Shiba.
Ichigo le regardait encore, d'un regard mesuré et précautionneux, comme s'il pesait si oui ou non il pouvait faire confiance à Kaien.
Comme Kaien l'avait dit plus tôt – il savait être silencieux quand il le voulait, donc il resta silencieux sous l'inspection trop froide de son cousin.
Il fut récompensé une longue minute et demie plus tard.
« …. J'avais une mère, un père, et deux petites sœurs. »
Kaien était pris entre le fait de célébrer cette première percée dans l'énigme qu'était son cousin et étouffer l'appréhension froide qui s'installait dans ses tripes. Il fit attention à ne pas demander « qu'est-ce qui leur est arrivé » ou quelque chose aussi insensible. A la place il demanda gentiment, « Ils étaient comment ? »
Il faillit sourire quand Ichigo le regarda clignant les yeux de surprise mais reconnaissant.
« Ma mère était géniale, lui dit Ichigo, et il y avait une douceur dans sa voix que Kaien n'avait jamais entendu auparavant. « La meilleure mère au monde. Elle empêchait mon père de partir dans le décor et elle cuisinait les meilleurs repas que tu puisses jamais imaginer. Lorsque j'étais enfant, elle me lisait des tonnes d'histoire, et puis ensuite à mes sœurs. Elle nous aidait avec tout ce dont avait besoin, elle nous traitait comme si nous étions son monde. Elle était… » sa voix se coupa et il s'éclaircit la gorge. « Elle m'a sauvée d'un Hollow. »
Kaien soupira lentement avant de faire un pas sur le côté pour que leurs épaules se rencontrent alors qu'ils marchaient. Pour une fois, Ichigo ne s'écarta pas.
« Mon père était cinglé, continua Ichigo, et les mots avaient l'air de sortir plus facilement maintenant. Le Shinigami le plus jeune lança un regard perçant à Kaien. « Pire que toi ».
Kaien fit un sourire en coin. Ah, donc le père était sans aucun doute un Shiba.
« Mais il tenait à nous à sa façon idiote, continua Ichigo. Il adorait les filles mes sœurs je veux dire. Il les pourri gâtait mais elles étaient quand même les deux enfants les plus adorable qui tu puisse trouver. Yuzu tenait de Kaa-san, et Karin tenait de moi mais – tu sais, moins… »
Il laissa sa phrase en suspens et fit un geste pour se désigner globalement de la main.
Yuzu et Karin, inscrivit Kaien dans sa tête. Il ferait en sorte d'aller à la maison et d'ajouter ces noms aux registres de la famille. Même si elles étaient aujourd'hui mortes, elles avaient quand même été des Shiba.
« Tu as dit qu'Isshin-ji était pire que moi aussi, fit remarquer Kaien à voix haute, ramenant la conversation sur un terrain moins déprimant. J'suppose que je suis loin de la tête de ta liste, hein ? »
Il souleva un sourcil quand Ichigo le regarda avec un expression amusée et sardonique. « Quoi ?
Rien, Ichigo regarda au loin à nouveau, … l'Académie est juste là »
Se restreignent poliment de commenter sur les atroces capacités d'Ichigo dans le subtile art du changement de sujet, Kaien étendit une main, attrapant le bras de son cousin pour arrêter ses pas pendant un moment. Ichigo leva un sourcil dans sa direction.
« Ecoute, dit Kaien dans un murmure solennel. « Nous – moi, Kukaku, Ganju, Isshin-ji, tout le monde – ne pouvons pas remplacer ta famille. Nous ne le pourrons jamais, et nous ne le voulons pas. Mais nous sommes ta famille, une famille différente de celle que tu connais, mais une famille quand même. Donc tu peux nous voir pour, tout, vraiment tout. Un repas chaud et un visage familier – Kukaku va sortir son cul de son lit à trois heure du matin et te cuisiner un festin si c'st ce que tu veux, quoique qu'elle pourrait te jeter une cuillère à la figure avant. Un endroit ou te cacher de tout ce que tu as sur le dos, même si ton ennemi est le reste du monde. Pour nous, les Shiba, la famille veut dire quelque chose, compris ? »
Kaien ne lâcha pas son cousin des yeux alors que son cousin le regardait « en retour, les yeux écarquillés et ayant l'air tellement jeune qu'il se demandait combien de temps Ichigo avait vécu. Les gens vieillissaient différemment dans la Soul Society pour tout ce que Kaien savait, Ichigo pouvait être plus jeune que quelqu'un qui avait toujours l'air d'être un enfant.
L'expression d'Ichigo se ferma brutalement et il envoya d'une manière presque trop nonchalante. « Donc, quoi, si je devenais soudainement un traitre et que le Capitaine-Commandant ordonnait mon exécution ou un truc du genre, tu serais toujours de mon côté ? »
Kaien considéra cela sans aucun humour et répondit sans hésitation. « Ouais, parce que même si tu ne parles pas beaucoup de toi, et comme tu l'as dit on se connaît depuis moins d'un an, mais j'aimerai penser que je te connais assez bien. Si jamais tu es accusé d'être un traitre, je saurai qu'il doit y avoir une putain de bonne raison à cela, ou que quelqu'un a fait une erreur ou que c'était un coup monté, et je ferai de mon mieux pour t'aider autant que je peux. On ferait tous cela. »
Il s'arrêta, assimilant la lueur stupéfaite dans les yeux de son cousin avant de presser gentiment son poing contre le bras d'Ichigo. « C'est une promesse, Ichigo, et je suis un homme de parole, c'est clair ? »
La bouche d'Ichigo se tordit en un sourire bizarre, il avait l'air de vouloir croire Kaien sans tout à fait y parvenir. Kaien pouvait faire avec Ichigo le croira un jour. En plus, sa persistance avait fini par payer aujourd'hui Ichigo s'était un peu ouvert, enfin, et Kaien allait le prendre comme une victoire durement remportée.
Donc, sur le moment, il ne fit que sourire encore et leva la main pour ébouriffer les cheveux d'Ichigo. « Retourne à l'école maintenant. Et n'oublie pas – un dîner avec nous dans le mois à venir. »
Ichigo écarta sa main d'un geste et roula des yeux. « Ouais, ouais, j'm'en souviens, idiot. Retourne au boulot. J'te jure, tu traînes avec moi comme excuse pour éviter tes devoirs de lieutenant. Je ne sais même pas comment Ukitake-san fait pour te supporter.
- Je te ferais savoir que tout le monde m'aime pour ma personnalité charmante et mon intellect génial, rétorqua Kaien, l'air faussement offensé. Il sourit une fois de plus lorsqu'Ichigo roula à nouveau des yeux, plus exaspéré qu'énervé. Attention cousin, je ne voudrais pas que tu te foule quelque chose. »
Il évita le coup de poing peu convaincu qu'il lui envoyait avec un ricanement avant de s'éloignant en courant. « A plus tard, Ichi. Souviens-toi de prendre un bon diner.
- Tu n'es pas ma mère! » Cria Ichigo, mais une fois encore, il n'y avait pas de violence dans sa voix, et aussitôt que Kaien eut disparu à un coin de rue, il fit une petite dance stupide sur place, ignorant les regarda alarmés venant d'un groupe de civils à proximité.
Aujourd'hui avait mieux tourné que tout ce qu'il avait jamais imaginé.
{3}
« On devrait sortir et manger ensemble »
Ichigo avait envie de grogner. Ou de s'enfuir. Dommage que Rangiku ait, semble-t-il, prédit la direction que prenaient ses pensées, et avait accroché son bras au sien, le gardant sur place. Son autre bras était enroulé autour du bras gauche d'une Fujiwara très embarrassée, l'empêchant elle aussi de partir.
Les trois dernières semaines avaient été… mouvementées. Genre je-vais-m'arracher-les-cheveux à moitié pas-horrible, si on pouvait vraiment le dire comme ça.
Fidèle à sa parole, Rangiku s'était pointée avec Fujiwara à l'une de leurs sessions d'entraînement trois semaines plus tôt et n'en avait pas ratée une depuis. Pour quelqu'un qui adorait être jolie et qui passait une demi-heure devant le miroir (Ichigo le savait parce que la femme l'avait fait l'attendre devant sa chambre à de nombreuses reprises) pour se préparer pour la journée, Rangiku n'avait pas du tout peur de se faire tremper et de transpirer pendant un entraînement, et peu importe combien de fois Ichigo la faisait tomber, elle se relevait toujours.
Il avait toujours respecté Rangiku, et il l'avait considérée comme une amie précieuse, mais il ne réalisait que maintenant pourquoi Toshirou l'avait gardée malgré ses nombreux vices au moment de boire ou de faire sa paperasse. Une de ses raisons en tout cas. Toshirou l'aimait bien aussi façon je-la-supporte-depuis-longtemps je-ne-suis-pas-assez-payé-pour-supporter-ses-bizarreries.
« Tu n'as pas d'amis avec qui traîner ? » fit sèchement remarquer Ichigo d'un air boudeur, en essayant d'extraire son bras sans lui faire mal en le faisant.
Rangiku fit une tentative passable de faire la moue et les yeux de biches. Ichigo roula des yeux. « Mais tu es mon ami ! tout comme l'es Asuka-chan! »
Nul besoin de le dire, Rangiku avait immédiatement adoré Fujiwara, s'agitant autour d'elle à la fin de chaque leçon comme une sœur aînée s'occupant de quelqu'un de bien plus jeune. Fujiwara était très raisonnablement confuse, lançant de ses yeux écarquillés des regards abasourdis à Ichigo tandis que la Shinigami aux cheveux ambrés continuait à parler à toute vitesse à propos de tout et n'importe quoi en même temps qu'elle ordonnait à Fujiwara de ne pas tout le temps regarder le sol, de garder sa tête haute et son menton levé et de marcher comme si tout ce qu'ils traversaient lui appartenait.
Contrairement aux aspects plus caractériels de la personnalité d'Ichigo ce qui était génial pour remettre en forme Fujiwara et augmenter sa confiance dans ses talents, l'attitude lumineuse de Rangiku et sa nature bavarde qui ne pouvait pas permettre à Fujiwara de rester silencieuse, et la jeune fille avait vite commencé à répondre, timidement mais assez volontairement.
Ichigo en était secrètement reconnaissant. Ce n'était pas qu'il était timide (quoique la moitié des gens qu'il connaissait puisse en penser) mais il n'avait jamais été vraiment bon pour faire la conversation, surtout qu'il était le genre de personne à dire exactement ce qu'il pense lorsque quelqu'un lui demandait son opinion. Parfois, les gens n'aimaient pas ça.
« Ensuite, vous deux pourrez passer du temps ensemble entre fille ou un truc du genre, avança Ichigo de manière caustique, essayant toujours de dégager son bras, pour l'amour de Dieu.
- Oh, allez, Rangiku passa des yeux de biches aux yeux de chiot. Ichigo renifla Yuzu avait été maître dans ce genre de chose et même elle n'avait pas été capable de l'influencer après des années à construire une immunité de sa part. Nous sommes partenaires d'entraînement, et les partenaires d'entraînement devraient naturellement devenir des partenaires de repas. »
Ichigo la fixa du regard, se demandant si elle s'était cogné la tête récemment. « Putain, tu as entendu ça où ?
C'est ma propre philosophie, lui dit majestueusement Rangiku avant de se tourner vers Fujiwara. « Dis-lui, Asuka-chan. Manger ensemble est bien plus drôle que manger seul, n'est-ce pas ? »
Fujiwara remua sur place pendant un moment avant de lever le regard vers Ichigo, anxieuse mais en même temps remplie de tant d'espoir que ça lui brisait le cœur. « Ça ne me… me dérangerait pas, Shiba-san. »
Ichigo lui lança un regard renfrogné, peu impressionné. « Tu deviens arrogante, Fujiwara. »
Fujiwara eut un mouvement de recul pendant une seconde avant qu'elle redresse sa colonne et qu'elle lance un sourire hésitant et tremblant dans sa direction. « Je le maintiens, allons… allons manger ensemble. Nous ne le faisons jamais. Et nous… nous sommes enquelquesorteamisnon? »
Ichigo se demanda qui il avait énervé dans une vie antérieure. C'était le destin qui voulait que le moment où il arrivait à faire entrer de la confiance en soi à son élève, la jeune fille allait le retourner contre lui.
Il fit une pause. Vraiment, maintenant qu'il y pensait, il avait énervé énormément de personne dans sa vie antérieure, sans blague.
Il plissa les yeux en regardant Fujiwara une fois encore, il jeta un coup d'œil à l'expression pleine d'attente et d'une détermination effrayante sur le visage de Rangiku et il poussa ensuite un soupir vaincu.
Rangiku le relâcha et leva un poing en l'air sans qu'elle ait l'air bizarre alors même qu'elle laissait éclater un cri triomphant. « D'accord, je suppose que nous devrons retourner à l'Académie pour prendre une douche et se changer, et ensuite on peut essayer ce nouveau restaurant de sushi qui a ouvert à trois rues de l'académie, d'accord ? »
Fujiwara acquiesçait déjà, un petit sourire se formant malgré elle sur son visage elle avait l'air si heureuse pour quelque chose d'aussi simple, Ichigo dû détourner le regard. A la place, il fit un hochement de tête à contrecœur, vérifiant la position du soleil avant d'attraper Fujiwara et de la balancer sur son épaule, ne tenant pas compte de son couinement de surprise.
« Le couvre-feu est à dix heures, grogna Ichigo, décollant dans un Shumpo paresseux. Une seconde plus tard, Rangiku apparut à son côté, son front se plissant avec conviction, tandis qu'elle restait sur ses talons. « C'est déjà sept-heure trente. Retrouvez-moi aux portes dans vingt minutes. »
Il lança un regard réprobateur à Rangiku par-dessus son épaule à Rangiku qui soupira et roula des yeux. « Je te ferai savoir que je ne passe autant de temps devant le miroir que pour te faire attendre. Je n'ai pas vraiment besoin d'autant de temps ».
Ichigo cligna des yeux, puis montra les dents dans un grognement grincheux, son Hollow palpitant en-deçà du son. Rangiku ne le remarqua pas, laissant échapper un rire joyeux et elle partit à vitesse maximale. « Tu es adorable, Shiba-kun ! »
Ichigo grimaça, ajusta Fujiwara pour qu'elle soit dans une position plus sûre sur son épaule, avant de sprinter pour rejoindre Rangiku, assez vite pour la pousser à aller à sa vitesse maximale, mais assez lent pour ne pas la dépasser. Un sourire non retenu papillonna brièvement au coin de ses lèvres, alors qu'ils bondissaient de toit en toit et d'alcôve en alcôve avant de traverser les portes de l'Académie au même moment, Ichigo levant un sourcil arrogant alors que Rangiku cherchait son souffle.
« Ooh, je te déteste parfois », grommela Rangiku sans rancune alors qu'elle se redressait et qu'Ichigo déposait Fujiwara sur le sol.
Ichigo l'ignora. Avec beaucoup d'autosatisfaction. « Va te changer», dit-il à la place à Fujiwara, la poussant gentiment dans la bonne direction.
Rangiku eut l'audace de le taper sur le crâne alors qu'elle passait à côté de lui et il plaça ses mains sures les épaules de la jeune fille, alors qu'elle le regardait fièrement. « Oh franchement, parle comme quelqu'un de normal, Shiba-kun. Tu aboies sur tout le monde comme si tu donnais des ordres. Utilises des mots, pas des instructions militaires. »
Et ensuite, sous le regard incrédule d'Ichigo, elle entraîna Fujiwara, elle faisait de grands geste dans les airs alors qu'elle décrivait le kimono qu'elle allait prêter à Fujiwara pour cette nuit parce qu'ils allaient sortir en ayant du style.
Ichigo se passa une main dans les cheveux. Pourquoi il supportait ces bêtises, il ne le comprendrait jamais.
Quelques étudiants qui étaient à proximité le regardait avec des petits ricanements supérieurs et des yeux jaloux alors que leurs yeux allaient de Rangiku à lui (ou plus spécifiquement, des fesses de Rangiku, ce qui pour Ichigo, était juste dérangeant sur tellement de niveaux, lorsqu'ils lorgnaient sur la blonde sans qu'elle le sache).
La bouche d'Ichigo se tordit en une grimace et il autorisa son reiatsu à faire éclater ses envies de meurtre alors que ses instincts se manifestaient. Les étudiants Shinigami s'étouffèrent tous et auraient probablement reculé d'un bond s'ils n'utilisaient pas tout ce qu'ils avaient pour rester debout.
« Restez loin d'elle » hissa Ichigo avec du venin dans la voix, ramenant son reiatsu sous contrôle alors qu'ils hochaient la tête, paniqués. Il grogna et se détourna, fumant intérieurement. C'était une chose quand Rangiku pouvait se défendre et flirter à son tour avant d'humilier ou de séduire ses ignorantes… victimes c'était une toute autre chose alors qu'elle était encore aussi jeune, pas aussi sauvage et ayant moins d'expériences sur la façon dont les esprits pervers fonctionnaient.
Donc, Ichigo parce qu'il était un gars si gentil (pas vraiment, mais Rangiku insistait sur le fait de passer du temps avec lui maintenant donc du coup c'était un peu son devoir), le ferait pour elle jusqu'à ce qu'elle puisse se débrouiller toute seule. Principalement jusqu'à ce qu'elle soit diplômée et qu'elle puisse utiliser son Shikai sur les idiots qui pensaient avec leur queue et pas leur tête.
Il fronça les sourcils tandis qu'il se dirigeait vers son dortoir. Ses émotions n'étaient pas dans un état terrible. Shiro l'asticotait pour qu'il relâche son Zampakutou, il ne dormait pas assez, et les gens autour de lui était tous tellement émotionnels que c'était épuisant.
Il déverrouilla la porte de sa chambre et se glissa à l'intérieur, son esprit retournant avec reluctance à ce que Kaien lui avait dit trois semaines et demie plus tôt pour la énième fois
Il eut un pauvre rire, un peu amer et très fatigue. Il voulait croire son cousin, il le voulait réellement parce que Kaien était tout à fait sincère et de bonne volonté, mais le lieutenant pourrait tout aussi bien changer d'air lorsque tout le bazar avec les Vaizard et Aizen arriveraient dans quelques années.
Après tout, Kaien devait se préoccuper de tout un clan, et même si Ichigo était un Shiba, il ne s'intégrait pas avec eux.
Il soupira puis regarda le calendrier épinglé au mur à côté de son bureau. Une semaine de plus avant qu'il n'ait à enfiler son armure et qu'il aille dîner avec les Shiba. Il n'avait pas l'intention d'y aller avant le tout dernier jour, mais ce jour se rapprochait de plus en plus.
Ichigo grimaça, attrapa des habits de rechange et se dirigea vers la salle de bain. Il pouvait penser à tout cela plus tard. Pour l'instant, il avait un autre dîner à souffrir.
Merci à Smaragdus et à Libellule35, sans leurs constants encouragements ce chapitre n'aurait jamais été traduit !
