Héhéhéhé... Bah quoi ? Je l'avais dit qu'un jour je me remettrais à fanfictionner ! L'HEURE EST VENU MES AMIS ! *kofkof* ok, j'arrête. Bref. Ca fait un looooong moment que je n'ai pas tenter une fanfiction. Et puis, depuis peu – ok, depuis le début de cette putain de saison 9 totalement wtf de SPN – j'ai des pulsions de fanfictions. Je me bouffe des destiel à en crever, au lieu d'écrire – oui, je sais, c'pas bien. Jetez moi des pierres =w=' - Donc voilà. Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas fait de fanfiction, et c'est ma toute première du fandom SPN. Bon, je l'avoue, au départ, c'était une nouvelle originelle. Et puis, puis je la relisais, plus je trouvais des liens qui pouvaient donner une bonne OS SPN. Certes, je la mettrais pas d'une traite sur , je l'ai découpé. C'est bancale, c'est un test, mais dites moi ce que vous en pensez :D – Oui, c'est un test, parce qu'a cause de la saison 9 qui pu la merde qu'ils nous sortent, j'suis en plein reboot de la saison... Enfin bref, on verra ça une autre fois. -


TITRE : De l'autre côté de la route.

GENRE : UA, Romance un peu guimauve – OUI, J'ASSUME MON BESOIN DE SUCRE ! CALL ME TRICKSTER ! -

PLOT : Dean, un jeune écossais de 27 ans, en convalescence après un accident de voiture, n'a d'autre occupations qu'épier ses voisins. Et il a justement ce garçon brun juste en face de chez lui. Le Peintre, qu'il l'appelle. Et quand une panne d'ascenseur s'en mêle, ça fait des étincelles... DESTIEL.

RATING : Euuuh... un petit T. Pour le moment. J'sais pas si y aura un Lemon... On verra u_u

NOTE : • J'ai commencer cette nouvelle il y a … Pfiou, tellement de temps, et l'inspiration m'a prise après avoir visionner la clip de Shakira, La tortura. Oui, j'assume totalement. Et puis, peu de temps après, je suis tomber sur un court métrage sur Youtube : SIGNS. Regardez-le, il est vraiment... Vraiment sweet. Et c'est quasiment ce que j'ai prévu pour nos deux zigotos. MERCI YOUTUBE !

• Dans cette fic, je ship Dean et Castiel. DU DESTIEL GUIMAUVE A EN FAIRE UNE OVERDOSE ! Maintenant, vous êtes prévenu 8D

DISCLAMER : Non non. Tout cela ne m'appartient pas – enfin si, l'histoire ! -. Les persos appartiennent à Eric Kripke et Robert Singer. Ahaha, des barres *sort*


De l'autre côté de la route.
Chapitre 1

Il guettait son retour.

Cela faisait maintenant deux semaines que ce jeune américain originaire d'Écosse, locataire du 5ème étage d'un immeuble de la Lincoln Street d'une ville américaine dont nous tairons le nom, était bloqué dans son appartement. Stupide accident de voiture. Résultat ? Deux côtes cassées, une de fêlée, le bras droit dans le plâtre ainsi que la jambe droite plâtrée elle aussi. Mais pourtant, il gardait le sourire et débordait d'énergie. Dean avait toujours été comme ça. Joyeux quelle que soit la situation. Un gay gai. Pire. Un gay gai qui fait le guet. Pas franchement facile à dire. Et il guettait toujours... BON, d'accord, il n'était pas à 100% gay, être ouvert à tout horizon offrait moult plaisir, mais cette phrase sonnait bien. Enfin, dans sa tête... Bref, ça le faisait rire. Et Dean aimait rire.

Deux semaines, c'est long. Et quand on est du genre à chercher n'importe quelle excuse pour se défouler – tel « J'ai vu un chat aujourd'hui, ça m'a donné envie de pousser d'la fonte. » Ou encore « Ooooh, une POMME ! J'vais aller m'entraîner aux tires ! » - , rester cloîtré dans un appartement, aussi sympathique soit-il, est tout simplement, purement et extrêmement invivable. Alors il passait son temps à regarder par la fenêtre. Et justement, de l'autre côté de la rue en contrebas s'élevait un autre immeuble, peuplé de voisins aux vies trépidantes, une petite routine parfaitement huilée.

Par exemple, la jeune locataire blonde du troisième étage, deuxième fenêtre à gauche, est ce genre de fille à passer ses journées à faire beaucoup de sport et à faire le plus attention possible à son régime pour finir devant un film, genre comédie romantique, avec pour compagnon pizza, glace et coca. Les colocataires du septième étaient étranges, il fallait se l'avouer. Toujours en train de se battre verbalement, à s'envoyer moult objets à la figure pour finir par une tendresse nuptiale dont eux seuls avaient le secret. Il y avait aussi la petite vieille du quatrième, avec ses chats – Dean en avait recensé sept – et enfin, le cinquième étage.

L'appartement en face du siens.

C'était celui qui intéressait le plus notre écossais châtain clair. En effet, cet appartement était habité par le Peintre. Dean ne connaissait pas son nom, il savait juste que tous les jours, ce garçon rentrait à 17 heures de son travail. D'après les papiers qui envahissaient son appartement, Dean en avait déduit qu'il devait être comptable ou secrétaire, quelque chose dans ce goût-là. Mais une fois la porte de son appartement franchi, il laissait tomber mallette, imperméable beige, veston de costard ainsi que quelques fois chemise sur un canapé noir qui semblait fort confortable pour se poser face à un chevalet.

À cet instant, le Peintre prenait tout son sens et Dean ne pouvait détourner le regard. La concentration du Peintre le fascinait, ainsi que toute sa personne, au final. Plus le temps passait, plus il se disait que cet accident de voiture était une bénédiction. Certes, il était devenu une sorte de voyeur, mais au fond, c'était ce dont il avait besoin. Il avait une vie bien trop ordonnée, bien trop planifiée, monotone au possible. Cette folie interdite, ce voyeurisme, était cette petite flamme qui avait ravivé l'excitation de Dean. C'était cette petite épice qui donnait tout le goût au plat. C'est pourquoi il guettait.

Mais plus il guettait, plus il en voulait. Le Peintre semblait être quelqu'un de solitaire et profondément mélancolique. Parfois, caché par ses rideaux de satin pourpre – choix de sa meilleure amie lesbienne, il déclinait toute responsabilité ! - , Dean pouvait l'apercevoir à sa fenêtre, cigarette au coin des lèvres, à soupirer tendrement, les cheveux noirs comme la nuit caressés d'une brise douce et légère. Cette mélancolie terrifiait autant que fascinait le jeune blond. Il voulait tellement voir se dessiner un sourire sur ses lèvres rosées vu d'où il était. Mais le Peintre n'avait que peu d'occasion pour sourire et sa vie sociale ressemblait à un désert. Il guettait toujours. Il ignorait depuis quand, mais le désir était désormais bien présent quand ses yeux se posaient sur cet appartement. Et quand on est un homme et que sa main principale est plâtrée, je peux vous dire que c'est tout sauf agréable, et même supportable de tant désirer quelqu'un.

Il sursauta quand son téléphone sonna. Détournant le regard de l'appartement du jeune Peintre qui n'avait toujours pas donné de signe de vie, il clopina jusqu'à son téléphone pour décrocher.

- « Hey Dean ! C'est ta lesbienne préférée ! »

- Oooh, Belladonna, c'est toi ? Je savais qu'un jour mon rêve se réaliserait !

- « Euuuh... non. »

- Peaches ?

- « Non plus ! Non mais tu le fais exprès ou quoi ?! »

- Oh, c'est toi Charlie ? S'empêcha de ricaner Dean en se mordant la lèvre, ne pouvant réprimer un sourire.

- « Ah bah merci, je le prends super mal ! »

- Qu'est-ce qui t'amène à appeler le grand Dean après un silence radio de plus de deux mois ?

- « Hé bien, ton petit frère m'a appris pour ton accident et je me suis dit que tu étais beaucoup trop casse-cou depuis que tu t'étais éloigné. Alors devine quoi ? Ta Charlie préférée emménage dans l'immeuble en face du tien ! Surprise ! »

Dean resta quelques instants interdits avant de jeter un coup d'œil à l'immeuble d'en face. Il ne savait pas s'il se devait d'être heureux ou totalement tétaniser devant l'image d'un des appartements du sixième étage qui dressait fièrement un magnifique panneau concluant la location de ce petit endroit.

- Oh non, c'est pas vrai...

- « Cache ta joie surtout mon chéri ! Et tu vas bien sur m'aider à emménager ! »

- Chérie. J'suis vraiment pas en état, là. Je te rappelle que j'ai eu un accident de...

Tout en parlant, son regard avait dérivé vers l'appartement du Peintre, qui justement était en train de rentrer.

- Je te rappelle !

Il raccrocha sans plus d'explications. Il fit rouler son fauteuil jusqu'à la vitre, les yeux rivés sur le Peintre. Ce dernier avait déjà fait tomber sa chemise et avait ouvert toutes ses fenêtres pour laisser l'air entrer dans son appartement. Dean le savait, car il avait fait la même chose. La journée était bien trop chaude pour ceux qui n'avaient pas de climatiseur à disposition. Dean était dans ce cas, ainsi que le Peintre. Calé dans son fauteuil roulant... pas vraiment confortable il faut bien l'avouer, une musique lui parvint de celui qui le fascinait. It's my life, de Bon Jovi. Un sourire éclaira son visage. Il pensait pourtant le petit Peintre adepte de musique classique... Ce dernier arborait un mince sourire. L'éclopé s'installa un peu mieux et posa sa tête sur le fauteuil en soupirant. Le Peintre s'était assis à son chevalet et avait sortit ses tubes de peinture pour en mettre quelques touches sur ce qui ressemblait à une palette de fortune. Dean se dit qu'il devait pensé à lui en offrir une, un jour...

Les pinceaux en mains, le Peintre fronça les sourcils en se concentrant et commença à appliquer quelques touches de peintures sur la toile du chevalet. Quel dommage que Dean ne puisse voir ce qui accaparait tant sa concentration. Du bleu, du vert, un peu des deux, la langue du Peintre passa sur ses lèvres. Quelques mèches brunes flottaient sur son front, ses yeux bleu clair semblaient être voilés par une brume sombre. Un voile, le voile de la Passion artistique. Dean n'avait jamais été attiré par quoi que ce soit d'artistique, si on omettait AC/DC. Mais depuis qu'il regardait le Peintre faire son petit manège, soit à peu près une semaine et trois jours, il sentait une forte attirance pour la peinture. Quoique pour l'Art en général. En fait, il s'était mis à lire livres sur livres, chose qu'il n'avait jamais fait. C'était son baby bro qui le faisait habituellement. Mais la plus belle de ses occupations restait l'observer Lui.

De nombreux coups de pinceau plus tard, le Peintre jeta ce dernier à travers la pièce, éclaboussant les murs immaculés de taches de couleurs psychédéliques. Dean ne l'avait jamais vu dans un tel état de fureur et il s'en voulait de ne pas avoir remarqué la détresse du Peintre. Ce dernier fouilla dans une trousse pour sortir un cutter et laboura la toile. Elle tomba en lambeaux sur le sol. Dean se redressa. « Non ! » Pensa-t-il, un pincement au cœur. Pourquoi détruire une œuvre, même si l'auteur la déclare mauvaise ? Le jeune homme s'apprêtait à se redresser quand quelque chose attira son regard. Pour dire vrai, il croisa pour la première fois le regard du Peintre et tomba alors dans deux lagons bleus si profond qu'il crut pendant un instant s'y noyer. Une rue les séparait et pourtant, Dean ne voyait que cela. Les yeux ne sont-ils pas la fenêtre de l'âme ? Ces fenêtres étaient si claires, si limpides, mais en même temps si trouble, voilé de larme. Bleu contre vert. Ciel contre Foret. Curaçao contre Absinthe et... Non mais il partait où avec ça, notre Dean-o ?

Le Peintre se détourna. Dean reprit conscience et réalisa qu'ils étaient restés un trop long moment à se regarder pour que le Peintre ne l'ait pas vu. Le rouge lui monta aux joues et il se recula dans la pénombre, histoire que si son voisin regarde de nouveau dans sa direction, il soit dans l'incapacité de le voir. Le Peintre ne lui accorda pourtant aucun regard. Il essuya ses joues sur lesquelles roulaient deux grosses larmes puis disparu dans une pièce pour en revenir, une toile neuve dans la main. Il la posa sur son chevalet, se rassit sur son tabouret et délaissa ses tubes de peinture. Dean se cala dans son fauteuil sans cesser ses œillades. Le Peintre l'avait vu. Soit. Et alors ? Il n'allait pas laisser filer le seul moment qu'il appréciait dans sa vie quotidienne pour seule raison que l'objet de toutes ses pensées et de ses rêves l'avait entr'aperçu. Ce dernier caressa sa trousse presque religieusement d'où il avait sorti le cutter quelques instants auparavant. Mais cette fois-ci, il en sortit un fusain et après de longues secondes de contemplation de cette toile totalement blanche, son visage arbora un calme serein. Il leva le bras dans un mouvement gracieux et commença à caresser la toile du bout du fusain. Ses mouvements étaient lents, doux et sensuels. Le Peintre se comportait avec cette toile comme il aurait pu être avec une ou un amant, tendre et patient, passionné et amoureux. Dean eut un sourire en le voyant si attentionné. Pendant une fraction de seconde, il aurait voulu être à la place de son fusain. Ou mieux. De la toile. Un frisson le prit à cette pensée et ferma les yeux, s'enfonçant dans son fauteuil, laissa libre cours à ses pensées et ses fantasmes les plus inavoués.

.o.

Son réveil sonna pour la quatrième fois maintenant, et il n'avait aucune envie de bouger de ce petit cocon qu'il avait réussi à se former durant la nuit. Cela faisait longtemps que Dean n'avait pas aussi bien dormi. Dean soupira d'aise en tentant de se retourner dans son lit. Peine perdue, ses plâtres étaient bien trop lourds. Et l'heure tournait, il allait bien devoir se lever. Après de rudes épreuves, telles que l'extirpation du lit, la douche, ainsi que l'habillage, Dean entendit une clé tourner dans la serrure de sa porte d'entrée. Son frère le salua, il le lui rendit avec un sourire. Sam – Sammy, comme il l'aimait l'appeler – était tout pour lui. Dean avait toujours été le grand frère protecteur envers ce petit bout de cinq ans son cadet, voire même un père de substitution - mais ne parlons pas de John Winchester, voulez-vous. Il n'avait aucune envie de penser à cet enfoi- père indigne pour être poli - et depuis qu'il était éclopé, son baby bro lui rendait tout les services possibles.

- Près ? Lui demanda son géant personnel avec un sourire.

Dean jeta un regard à sa fenêtre pour apercevoir l'appartement du Peintre, vide. Puis, il offrit un sourire à son baby bro. Il n'avait pas tant envie que ça d'y aller... Et pourtant, aujourd'hui était un grand jour : on allait enfin lui retirer son plâtre au bras droit. Cela le réjouissait et en même temps, cela l'ennuyait un peu. Retirer un plâtre est égal un peu plus de libertés, point positif. Mais il ne lui restait donc qu'un mois avant que l'on ne lui retire le plâtre de la jambe. Et qui dit mobilité entière dit retour à la vie active. Adieu ses journées à se languir du Peintre, à retenir son souffle en le voyant entrer et soupirer à sa fenêtre en le regardant s'exprimer dans toute la beauté de son art. Adieu ce voyeurisme si agréable, même s'il se retrouvait à avoir les mêmes sensations de ses premiers amours de douze ans alors qu'il en avait vingt-sept.

Son frère ne comprit pas son rougissement, mais un sourire éclaira son visage et après un ricanement, s'entreprit à le pousser jusqu'à la sortie.

.o.

Cela lui faisait vraiment tout drôle d'avoir retrouver la mobilité de son bras. Les médecins lui avaient bien dit de ne pas forcer, mais il fallait bien qu'il se déplace et il ne pouvait le faire qu'en béquilles. Il soupira en se laissant tomber dans son fauteuil préférer, près de la fenêtre. Il savait que le Peintre n'était pas encore rentré de son travail, mais par habitude, il jeta un regard dans la direction de l'appartement de ce dernier. Et, à sa grande surprise, son voisin était bel et bien présent à sa fenêtre, cigarette au coin des lèvres, pour ne pas changer. Il était pâle, bien plus que d'ordinaire, l'air triste et le regard vide. Un coup d'œil à l'horloge conforta Dean dans son avis : Il n'était pas du tout supposé être chez lui, mais à son bureau. Le jeune homme se redressa et observa l'appartement de Peintre. Près de la porte, trois gros sacs poubelles attendaient sûrement d'être sortit. Le bureau de la baie vitrée avait été totalement vidé. En retournant regarder le Peintre, il sentit son cœur se serrer en remarquant qu'il était vraiment dans un sale état. Il grogna, totalement impuissant quant à la détresse de son... ami ? Enfin, de celui qu'il aimerait avoir dans son li- comme ami. Se mordant la lèvre, il hésita un instant. Était-il près à passé de l'autre côté de la barrière ? Passer du fantasme à une rencontre réelle ?

Mais il faut croire qu'une présence supérieure veillaient sur eux, car sans prévenir, le petit Peintre leva les yeux vers lui, et de nouveau, Dean se perdit dans cet océan d'émotion ainsi que tous ses moyens. Chose étrange et nouvelle. Avec une petite hésitation, il lui offrit un magnifique sourire et agita la main. Il aperçut le Peintre hausser les sourcils. Dean lui fit signe d'attendre et attrapa une facture qui passait par là ainsi que le marqueur qui traînait dans l'coin – que faisait-il là d'ailleurs ? Mystère – et griffonna rapidement quelques mots. Il observa la feuille quelques instants. Voilà, il avait fait le premier pas, aucun recul possible. Il plaqua la feuille contre la vitre, quelque peu tremblant.

" Ça va ? T'as l'air pas bien. "

Il attendit. Le Peintre sembla surpris de l'initiative de son voisin et ce dernier eu même le privilège d'apercevoir un sourire se dessiner sur ses lèvres. Un vrai, un petit certes, minuscule, riquiqui, mais un sourire. Contrairement à Dean, le Peintre prit un feutre et écrivit à même a vitre.

" Yeah. J'ai plus d'boulot. "

Dean fouilla la pièce du regard et réussit à faire glisser jusqu'à lui le cahier de compte du garage qui l'avait occupé les premiers jours de sa convalescence grâce à sa béquille et s'en servit.

" C'passé quoi ? "

" Ma boss voulait m'sauter. "

Dean eu une grimace qui n'échappa pas à son voisin dont le sourire se fit un peu plus sûr.

" Tu l'as dit. "

La conversation saugrenue aurait pu se stopper là si le Peintre lui-même n'avait pas fait un pas de plus. Il dessina une flèche dans sa direction.

" Castiel. "

Il savait. Dean savait enfin quel nom portait ce Peintre. Mais pour lui, il serait toujours le petit Peintre, le petit voisin, même si cette conversation éphémère s'envolait à la tomber de la nuit, voire même plus tôt. Le jeune homme sourit.

" Dean "

" Enchanté "

" De même "

Et la conversation continua, dériva. Dean réussit à arracher plusieurs rires à Castiel en lui racontant les malheurs quotidiens qu'il vivait depuis son accident. Le Peintre parlait de son ex-boulot ennuyeux. Et quand la nuit tomba, l'éphémère ne disparut pas. Il s'accrochait aux vitres, aux feuilles et à l'encre, aux sourires, aux silences et aux rires. Ce n'était plus une question de conversation, c'était une accolade naturelle, comme attendu. Le lendemain, ils firent quelques jeux. Le jour d'après, un peu plus ample connaissance. Ensuite, ce n'était que des smileys, des expressions, des sourires presque invisibles, des humeurs. Une semaine passa ainsi. Le seul jour où Dean s'ennuya fut celui où le Peintre dû aller chercher un autre travail. De plus, Sam passa le voir, accompagnée de sa douce Jessica qui vérifiait que Dean suivait bien son traitement et Charlie qui ne tenait plus en place. Un mois passa ainsi. Dean à son fauteuil, Castiel contre la vitre et son stylo effaçable.

Ils parlèrent des jours entiers, firent des jeux d'enfants remis au goût du jour, restaient juste à se regarder dans les yeux. Dean n'avait jamais ressentit ce genre de sentiment envers quelqu'un ou même cette euphorie qui le prenait tous les matins, quand il ouvrait les yeux et qu'il savait qu'il allait lui parler.

Ce fut d'ailleurs ce même cas ce matin-là, quand il ouvrit les yeux sur un nouveau jour. L'hiver arrivait doucement, l'automne était bien tombé et le jour n'était pas encore levé. Les dernières lumières nocturnes s'appauvrissaient quand il prépara son café. Après une courte toilette, son appartement était enfin baigné de lumière chaude d'un soleil d'hiver. Avec un sourire, il prit son carnet." Good Morn'g ! " qu'il colla à sa fenêtre. Il savait que le Peintre était toujours debout avant lui et était sûrement à son comptoir en train de fumer une cigarette, à l'attendre. Mais ce ne fut pas le cas. À sa grande surprise, il n'y avait aucun signe de vie dans l'appartement, aucune lumière, aucun mouvement. Une voiture passant dans la rue illumina de son reflet la baie-vitrée du Peintre et Dean eu le temps d'y voir inscrit.

" Problème de famille. J'reviens vite. "

Le jeune homme laissa retomber son bras contre son flanc. Ah, Castiel était parti. Il ne doutait pas du fait qu'il allait bientôt revenir. Mais quand ? Le soir même ? Le lendemain ? Une semaine ? Un mois ? Dean se laissa aller dans son fauteuil. Cela allait lui faire tout étrange de ne pas voir le Peintre de la journée. Et en effet, il ne le revit pas. Pas un seul signe de vie dans l'appartement. Dean resta tout contre son fauteuil toute la nuit, soupirant à s'en fendre l'âme, mais rien ne vint. Ni ce jour-ci, ni celui d'après.


... Peut-être aurais-je du tout publié d'un coup, non ? Il ne se passe pas grand chose là d'dans, mais... Putain, en fait c'est dur de découper en chapitre, c'est dingue ! Bref. Pour le moment, c'est tout ce que je vous offre. Si ça vous a intéressé, vous savez quoi faire pour avoir la suite, followez 8D

Je mettrais peut-être la suite demain... Ou dans quelques jours. Suivant ma connexion. SO ! Enjoy~

'Win.

P.S : Mais ça vous à plus au moins ? .x.