Bonjour tout le monde,

Me voici avec une nouvelle fic, dans un nouveau fandom (mais fic publiée en même temps dans la catégorie Hobbit)

L'idée de base est classique : une fille débarque en Terre du Milieu au moment du Troisième Age. Je sais, il y en a plein des fics comme ça, mais j'ai eu envie d'en écrire une, moi aussi.

Néanmoins, avant de vous laisser lire, je souhaite vous donner des infos utiles pour comprendre mon histoire :

¤ Il faut reprendre l'idée de Tolkien qui disait que notre monde moderne actuel, est le Septième Age de la Terre du Milieu.

Donc ma fic débute en année 2014 du Septième Age. Le monde a bien changé depuis (géographie, démographie, culture…) et les anciens temps ne sont plus connus, envolés de nos mémoires.

¤ Ensuite, il faut oublier le côté « paradisiaque » de la Terre du Milieu, ainsi que le côté gentil et séduisant des Nains.

Les nains ne vont pas arriver de suite, il faudra attendre plusieurs chapitres, mais vous verrez qu'ils n'ont pas le même caractère.

¤ Et comme pour ma fic "Izindu-bêth", il faut avoir un minimum de connaissances sur le monde de Tolkien pour comprendre toutes les subtilités.

Mais je prendrai le temps d'expliquer pour ceux qui me poseront des questions. Attention, chaque info est importante, y compris le titre de ma fic, qui a une signification.

Voici donc le prologue.

Bonne lecture.


Au Septième Age de la Terre du Milieu, une descendante de l'Esprit du Feu découvre un objet qui va la ramener dans le passé, pour racheter une bonne conduite à ses aïeux. Dans son sang, le serment des Dépossédés est toujours présent et mener sa tâche à son terme sera particulièrement difficile. Son voyage en Terre du Milieu ne sera pas des plus faciles.


- Quel temps pourri ! s'exclama la jeune femme en entrant sous la grande tente.

- Les giboulées. On est en plein dedans, lui répondit son collègue en levant son nez de l'écran de son ordinateur.

La jeune femme ôta sa veste trempée d'eau, et tenta de redonner un aspect correct à sa chevelure ruisselante. Elle s'approcha d'une grande table où étaient déposées plusieurs caisses en plastique.

- C'est ce que vous avez trouvé durant la journée ? demanda-t-elle.

- Oui, on est tombé sur une tranche très riche. Tiens, lui dit-il en lui tendant un porte-documents.

Elle prit les feuilles et s'installa sur une chaise près de son collègue, pour étudier les premières pages.

Ils travaillaient tous les deux pour l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives. Ils étaient chargés d'établir un rapport de fouille, sur la zone d'un futur chantier autoroutier. Ce travail précédait toujours ce genre d'ouvrage. Après avoir passé plusieurs semaines sur la recherche documentaire, ils étaient, depuis deux mois, sur site pour le travail d'étude. Leur tâche consistait à repérer les anomalies du terrain, trier, répertorier, analyser et dater les objets mis au jour.

Une grande tente de type militaire, avait été installée non loin du site de fouille, pour stocker les objets retrouvés et permettre aux différents collaborateurs de travailler à l'abri des intempéries.

En cette fin de mois de Mars, le temps était capricieux. Tantôt soleil radieux, tantôt nuages menaçants.

La nuit était tombée depuis un moment et il n'y avait plus personne sur les lieux, hormis Cyril et Roxanne.

- Alors ? La réunion ? Comment ça s'est passé ? Questionna Cyril.

- Pffff… La galère, répondit Roxanne plongée dans les documents.

- Et pour le délai supplémentaire ?

- Ils ont rien voulu savoir. « Vous devez vous débrouiller avec ce que vous avez », qu'ils m'ont dit, s'exclama la jeune femme en imitant la voix d'une autre personne. Mais t'inquiètes pas, si les procédures officielles ne marchent pas, on fera autrement… comme d'habitude.

Il s'était attendu à cette réponse. C'était à chaque fois la même chose. Des délais ric-rac et aucunes négociations possibles. Les intérêts financiers des entreprises pesaient bien plus lourds que leurs recherches. Il aimait son métier, mais par moment, il luttait pour rester calme, face à des contraintes humainement intenables. Mais il adorait encore plus travailler avec Roxanne. Cette jeune femme était rusée et arrivait toujours à ses fins, ce qui était une bonne chose dans le cas présent. Elle avait également un don pour savoir où creuser, et ils tombaient à tous les coups sur les zones les plus riches en vestiges. Et puis, il fallait dire qu'elle dégageait un charme particulier. Ses cheveux de feu aux reflets cuivrés contrastaient avec son regard froid. Tout comme son caractère, douce et calme, mais volcanique quand elle s'énervait.

Puis Cyril repensa à toute la somme de travail qu'il lui restait à faire ce soir et il bailla à s'en décrocher la mâchoire

- Rentre. Va dormir. Je vais finir l'inventaire, lui annonça Roxanne, qui l'avait entendu bailler.

- Il reste encore une caisse, je peux la finir, répliqua Cyril ennuyé à l'idée de laisser sa collègue le faire.

- Mais non, vas-y, imposa la jeune femme en le fixant de ses yeux gris. Je me suis reposée dans l'avion tout à l'heure. Ça ne me dérange pas.

Elle se leva et alla se servir une tasse de café déjà préparé sur la table réservée à cet effet.

- Je t'ai laissé gérer l'équipe tout seul, toute la journée. On sera quitte comme ça, lui dit-elle en revenant avec sa tasse chaude à la main.

- Ok, ok, renonça-t-il relativement facilement.

Il avait l'habitude de travailler tard et de ne pas compter ses heures, mais là, il avait vraiment envie de prendre une bonne douche et de pioncer. Cyril laissa sa place à Roxanne, qui s'empara de la souris de l'ordinateur, pour vérifier les dernières pièces inventoriées par son collègue. Il enfila son imper, mit sa capuche, car la pluie n'avait pas encore cessée, et sortit de la tente après avoir dit au revoir à sa collègue.

La jeune femme se retrouva seule, mais ça ne la dérangeait pas plus que ça. Elle aimait travailler en équipe, mais à l'occasion apprécier aussi la solitude. Elle mit en lecture sa playlist favorite et quitta le bureau pour aller jusqu'à la table d'inventaire.

Roxanne était archéologue depuis cinq années maintenant. Proche de la trentaine, cette rousse aux yeux gris, vouait sa vie entière à son métier. Pas de petit copain régulier, toujours en déplacement, elle vivait sa passion quotidiennement. Cette fouille était normalement sa dernière en tant que fouille préventive. Elle avait réussi à décrocher un poste pour une grosse mission à l'étranger.

Vêtue d'un jean, Converses et sweat à capuche, Roxanne prit une paire de gants en caoutchouc, pour pouvoir manipuler les objets à inventorier. Un à un, elle photographia et étudia grossièrement les fragments de poterie, pièces, objets divers et variés, qui avaient été sorti de terre il y a quelques heures à peine. Savoir que ces vertiges matériels d'une époque révolue, n'ont pas été manipulé depuis des centaines voire quelques milliers d'années, lui faisait toujours quelque chose de particuliers.

Après trois heures de labeur, la caisse était vide aux deux tiers. Roxanne prit l'objet suivant. C'était une sorte de petit pot en terre cuite avec un couvercle brisé. Les motifs colorés étaient en partie altérés par le séjour dans le sol. Lorsqu'elle le prit pour le photographier, le couvercle se désolidarisa du reste. Il était assez courant que des objets se brisent, et c'était fâcheux. Elle jeta un coup d'œil à l'intérieur du petit pot. Une gangue de boue s'était installée à l'intérieur, mais il lui semblait qu'un petit objet en soit prisonnier.

La curiosité de l'archéologue prit le dessus et elle laissa tomber l'inventaire, pour tenter d'extraire le petit objet, qui après une première observation semblait être en métal.

Petit à petit, avec une minutie chirurgicale, Roxanne finit par déloger le contenu du petit pot. Elle n'en croyait pas ses yeux. Elle posa l'objet et alla vérifier des documents dans l'ordinateur. Après moult vérifications, elle revint sur la table d'inventaire et scruta l'étrangeté.

L'objet qu'elle avait découvert était une bague finement travaillée et ornée d'une pierre à l'éclat incandescent. Comment un objet d'une telle facture s'était retrouvé dans un vestige datant du second âge de fer ?

Cette bague ne pouvait avoir été fabriquée à cette période, c'était techniquement impossible.

Bon sang ! Mais sur quoi elle était tombée ?

Roxanne était spécialisée dans les reliques de ce genre. Le travail des métaux précieux et des gemmes était une passion familiale. Depuis des générations et des générations, sa famille travaillait dans l'orfèvrerie et la joaillerie. Son père tenait la boutique familiale dans la capitale et ses deux frères ainés étaient voués à reprendre le flambeau. Roxanne ne prit pas le même chemin qu'eux, mais l'attrait pour les choses qui brillent coulait quand même dans ses veines. Lorsqu'elle était petite, elle et ses frangins se rendaient quotidiennement dans l'atelier de la boutique. Leur père les avait toujours encouragés dans cette voie, mais ce qu'il plaisait le plus à Roxanne était les vieilles pièces que son père restaurait. Son attirance pour ces objets l'avait plus tard, poussé à suivre ses études dans l'archéologie. Depuis, à chaque fois qu'elle tombait sur un bijou ancien, elle sentait au fond d'elle une excitation presque maladive.

Roxanne s'affala dans le fauteuil de bureau et se mit à rire. Ce bijou ne pouvait pas être dans ce petit pot depuis 3000 ans. Il était trop parfait, trop « neuf ». La seule explication plausible était que Cyril lui avait fait un gag. Il connaissait son engouement pour les bijoux. Elle reprit la bague dans ses mains et la fit tourner machinalement, en pensant à comment elle allait pouvoir se venger de cette plaisanterie. Tout en réfléchissant elle remarqua que la pierre refléter de la lumière sur la toile de la tente. Mais la pierre en question était taillée en cabochon et donc il était impossible pour elle de refléter autant d'éclat. La gemme était de petite taille, mais en y regardant de plus près, Roxanne constata que c'était la pierre en elle-même qui libérait ce chatoiement. Elle était hypnotisée par cette lumière.

Elle sortit de sa contemplation lorsqu'elle sentit une douce chaleur à travers ses gants. La tentation était trop grande, alors elle ôta un de ses gants et posa la pulpe de son index sur le bijou. La chaleur se propagea le long de son doigt pour enflammer tout son être. Corps et âme. La sensation était agréable et lui donnait une impression de bien-être.

Ce bijou était une véritable œuvre d'art. Le métal légèrement cuivré, formait des courbes et des volutes autour de la pierre. Aucuns points de soudure n'étaient visibles. Celui qui avait créé cette pièce d'orfèvrerie devait être d'une grande habileté, car les formes étaient parfaites. Qui avait bien pu fabriquer cela ? Elle l'ignorait, mais une chose était sûre, la bague ne datait pas de la même période que le petit pot qui la contenait. Roxanne regarda l'intérieure de la bague mais aucun poinçon n'y apparaissait, donc soit ce n'était pas un bijou récent, soit le métal utilisé n'était précieux. Elle soupira profondément, car le bijou l'intriguait au plus haut point.

La pierre émettait une lumière d'un éclat qu'elle n'avait jamais vu. Elle ne pouvait plus quitter cette bague du regard. Une idée incongrue lui traversa l'esprit. Et si elle garda cette bague pour elle seule ? L'objet n'était pas inventorié et personne ne savait que le petit pot contenait quoi que ce soit. Roxanne ne pouvait maitriser sans envie de garder la bague comme si elle lui revenait de droit.

Après un long moment passé à contempler le bijou, elle se laissa tenter à le passer à un de ses doigts. Délicatement elle glissa la bague à son annulaire droit, puis elle s'affaissa dans le fauteuil en levant haut sa main, pour admirer le résultat. De nouveau la chaleur la parcourut et un sentiment d'accomplissement s'empara d'elle. Elle sourit.

Mais soudain, elle se sentit mal. Sa tête la fit horriblement souffrir et un voile noir se glissa devant ses yeux. Roxanne chuta du fauteuil et tomba à terre. Elle ne perdit pas connaissance et son esprit lui dictait de protéger le bijou. Alors elle serra sa main gauche autour son autre main qui portait la bague et se roula en boule pour former une protection.

Puis elle entendit des murmures, des voix, mais elle savait qu'il n'y avait qu'elle sur le site. Alors elle tenta d'ouvrir les yeux mais le voile noir l'empêchait encore de discerner son environnement. La douleur localisé au niveau du crane descendit progressivement pour l'envahir entièrement, ce qui la fit se recroqueviller encore plus.

Les voix se firent plus distinctes, plus compréhensibles. Elles s'adressaient à elle.

Roxanne cru comprendre ce qu'elles disaient.

- Ne le laisse pas te corrompre.

- Résiste.

- Prouve que tu es plus forte que lui.

« Mais qu'est-ce qu'ils racontent ? Je ne comprends rien » pensa Roxanne tout en luttant.

Elle sentait que sa tête allait exploser, quand elle ressentit un souffle d'air sur son visage, puis un frisson la parcourir. Elle tenta alors une nouvelle fois d'ouvrir les paupières. Elle était toujours sous la tente, mais visiblement elle n'était plus seule. Elle put distinguer une forme s'approcher d'elle et s'accroupir à ses côtés, alors elle eut le réflexe de se décaler.

- Tu ne crains rien. Laisses nous t'aider, lui annonça la chose qui était près d'elle.

Inconsciemment, elle se laissa faire. Ces voix la réconfortaient, sans qu'elle sache pourquoi. Puis progressivement, elle se décrispa et relâcha la pression autour du bijou, oubliant son envie de le garder rien que pour elle.

- Voilà, c'est bien, continua de lui dire la voix.

Enfin, elle se détendit complétement et roula sur le dos, toujours allongée sur le sol. La douleur était partie, mais sa vision était trouble. Autour d'elle, tout ce qu'il l'entourait était flou, hormis les ombres qu'elle avait entraperçu l'instant d'avant, qui elles étaient devenues nettes et parfaitement visibles.

Surprise, elle se recula vivement, tout en accompagnant son mouvement d'une série de jurons.

Devant elle, se trouvaient sept personnes.

Sept hommes.

Ils la regardaient fixement, mais ne dirent rien.

- Vous êtes qui ? Demanda Roxanne sous le choc.


Voilà...

Posez moi des questions, je répondrai.

J'attends vos commentaires.

Biz