Auteur: QuestofDreams (co-auteur Lazuli)

Nous sommes de retour avec les fics Naruto aussi! On vous a manqué? Voilà de quoi récompenser votre patience^^

Cette fic sera publiée chaque semaine (tous les mardi si je n'oublie pas...) et j'espère qu'elle vous plaira! Merci à l'auteur pour son accord, bien sûûr, ainsi qu'aux traductrices sans qui on ne serait pas là et enfin aux bêtas: Toru no Kou, Meiko, Opelleam, The Feather et Daiska. Merci à tous pour votre travail!

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture ;)


Traducteur : Myuiko

CHAPITRE 1


Naruto se réveilla lentement, grimaçant en sentant l'odeur étrangère autour de lui et se frotta les yeux d'une main. Depuis son lit, le soleil tombait d'un angle inhabituel, créant d'étranges ombres dans la chambre. Fronçant les sourcils, il prononça la seule phrase qui lui venait à l'esprit à cet instant.

— C'est quoi ce bordel ?!

Toujours désorienté à cause des dernières traces de sommeil, il souleva le léger drap de ses jambes d'un coup de pied. Il se redressa, plissant ses yeux bouffis alors qu'il levait le visage vers la lumière du soleil. Son front se fronça, tandis qu'il fouillait dans son esprit pour organiser les images éparpillées dans sa mémoire. Sa concentration fut brisée quand retentit un léger coup à la porte.

« Qui viendrait frapper chez moi ? » se demanda-t-il vaguement. Sasuke venait rarement lui rendre visite, c'était trop un connard pour ça, Sakura-chan ne l'aurait jamais… « Ça doit être à cause d'une mission. » Son cerveau ne fonctionnait pas encore totalement et cela lui prit un moment avant de réaliser qu'on toquait à la porte d'une chambre. Il n'avait pas de porte de chambre.

Il jeta un œil à la pièce. Il n'avait pas non plus de commode à cinq tiroirs comme celle nichée dans le coin opposé, ni de lampe garnie de perles comme celle installée près du grand lit, dont il nota avec une gêne grandissante qu'il n'était certainement pas à lui. Un autre coup délicat le fit sursauter et il inspira profondément avant de dire :

— Entrez.

Il n'était pas préparé à voir la porte s'ouvrir sur un homme plus âgé, ayant une dérangeante ressemblance avec lui-même, mais son esprit embrumé ne parvenait pas tout à fait à mettre le doigt sur la personne à laquelle le nouveau venu ressemblait vraiment. Il détermina qu'il était en train de rêver, mais ça n'expliquait pas cette personne étrangère mais familière.

— Qui êtes-vous ? demanda-t-il.

L'homme plus âgé leva un sourcil blond curieux.

— Ok, tu ne t'es pourtant pas cogné la tête si fort hier, dit-il avec un petit rire.

Le son chaleureux surprit Naruto, son rire résonnant à travers sa poitrine. Une pointe aiguë de quelque chose, pas tout à fait de la douleur, se retourna dans ses entrailles alors que ces yeux bleus familiers continuaient de le regarder. Il eut la soudaine envie de se pincer, juste pour vérifier qu'il était bien en train de rêver.

À la place, il continua de le fixer avec suspicion, se penchant en arrière et une main tendue sur le côté. Ce… Il y avait là un sentiment de familiarité qui était presque douloureux et il s'en méfia immédiatement. Comment quelqu'un pouvait lui ressembler, comment quelqu'un (à part un petit nombre) pouvait le regarder sans être en colère ? Particulièrement un adulte.

— Vas-tu continuer à me fixer ou est-ce que tu descends pour le petit-déjeuner ? demanda l'homme, sa voix laissant entendre une soudaine incertitude face au silence de Naruto.

Il soupira et entra dans la chambre. Naruto s'adossa à la tête de lit, ses yeux se plissant alors que l'homme s'approchait. Il leva sa grande main et la tendit vers lui, recherchant le contact. Celle de Naruto glissa sur sa cuisse, jurant mentalement lorsqu'il réalisa qu'il n'avait aucune idée d'où pouvait être son étui.

— Naruto.

L'homme plus âgé fronça les sourcils, perplexe face à la façon dont il se comportait.

— Qu'est-ce qui ne va pas ?

Il inclina la tête, son mouvement étant une exacte copie de ce que faisait le jeune homme lorsqu'il était perplexe.

— Tu as fait un cauchemar ou quelque chose comme ça ?

Naruto secoua la tête, les yeux plissés et son cœur accélérant encore dans sa poitrine.

— Qui êtes-vous ? répéta-t-il, plus vigoureusement cette fois. Et où suis-je ?

Il fila de l'autre côté du lit et se leva, mettant autant d'espace que possible entre lui et cet étranger bien trop familier. L'homme fronçait les sourcils de confusion à présent, copiant sans le vouloir l'expression de Naruto. Il pouvait sentir le soleil chaud dans son dos et il considéra brièvement de prendre la fuite par la fenêtre.

L'homme soupira d'exaspération, en secouant la tête.

— Ça devient de moins en moins drôle à chaque fois que tu le fais.

Ses yeux se rétrécirent soudainement et sans que Naruto ne puisse suivre ses mouvements, il fut à côté du lit, une main puissante attrapant son menton, son regard cherchant le sien.

— Bon, c'est bien toi, dit-il avec surprise. Kyuubi te donne encore du fil à retordre ?

Naruto le regarda bouche bée à cause du choc et il secoua la tête bêtement. Le nom du démon associé aux traits du visage soudainement en gros plan, firent un déclic dans sa tête.

— Yon… Yondaime.

Un sourire radoucit les traits de l'homme qui, en principe, n'aurait pas dû se tenir à moins de trente centimètres devant lui, regardant fixement son visage avec une inquiétude évidente.

— Tu n'es pas en service, Naruto. Tu sais que tu n'as pas besoin de m'appeler comme ça.

Naruto secoua la tête, se libérant de la prise du Yondaime.

— Ce… Ce n'est pas possible, marmonna-t-il.

Son regard se durcit soudainement sur l'homme plus âgé. Un henge. Ça devait être un henge. Il était pratiquement certain à présent que quelqu'un était en train de lui faire une blague de très mauvais goût. C'était la seule explication.

Il se redressa, sa colère quasiment visible alors qu'il lançait un regard furieux à l'imposteur.

— Si vous faites partie des shinobis de Konoha, murmura-t-il, vous feriez mieux de ne pas faire ce genre de henge.

Ses poings se serrèrent et il avait vaguement conscience qu'il était en train de drainer le chakra de Kyuubi. C'était devenu une seconde nature pour lui.

— Le Yondaime était mon héros et vous ne…

Il prit une rapide inspiration.

— Naruto, dit l'homme avec douceur, comme s'il s'adressait à un enfant écoute ce que tu racontes. Pourquoi quelqu'un penserait même à faire semblant d'être moi ? Se faire passer pour le Hokage est un délit grave.

Naruto ouvrit la bouche pour argumenter quand la porte fut ouverte encore plus grande et une autre personne entra. Naruto regarda bouche bée Sasuke se tenant dans l'embrasure de la porte, les bras croisés et un léger froncement lui barrant les sourcils.

— Qu'est-ce qui prend si longtemps ? demanda-t-il.

— Sasuke ?! Naruto lui lança un regard furieux. Qu'est-ce que tu fais là ?! Tu encourages… tu encourages ça ! (Il pointa l'homme du doigt). Dis-lui qu'il ne devrait pas ressembler au Yondaime ! Où est la vieille peau ? demanda-t-il.

Sasuke regarda tour à tour Naruto et le supposé Quatrième mais en dehors d'un sourcil levé, il ne montra pas de réaction à l'excès de colère du jeune homme.

— De quoi parle-t-il ?! demanda-t-il, en s'adressant au Yondaime.

Ce dernier haussa les épaules et se détourna de Naruto, qui s'accrochait quasiment à la fenêtre (probablement parce que c'était sa seule sortie de secours).

— Vois si tu peux le ramener à la raison, dit le plus âgé, en quittant la chambre avec un froncement de sourcils perplexe.

L'air renfrogné de Naruto devint plus sévère alors qu'il fixait Sasuke.

— Qu'est-ce qu'il se passe ici, bordel ?! demanda-t-il.

Sasuke et lui étaient devenus plus proches au cours des années, depuis que le dernier Uchiha était revenu de ce que Naruto appelait sa « crise d'hystérie » et il pouvait lui faire confiance en général. Naruto était déjà à la recherche de son uniforme à travers toute la chambre et continuait de parler à son ami.

— Où suis-je, bon sang ?!

Le brun observait le jeune homme ouvrir les tiroirs de sa commode, tripotant le contenu comme s'il n'avait aucune idée d'où les choses étaient rangées. Il marmonna quelque chose dans sa barbe en retirant un pantalon noir. Un moment plus tard, il ouvrit grand les portes de l'armoire et cria « Ah ah ! » lorsqu'il découvrit une chemise noire et une veste familière.

Sasuke, impatient face au comportement étrange de l'autre, atteignit le blond lessivé à grands pas et agrippa son menton, du même geste que le Yondaime un instant plus tôt.

— Qu'est ce qui ne va pas chez toi ?! demanda-t-il.

Naruto se recula brusquement, grimaçant.

— Qu'est ce qui ne va pas chez toi ?! lui retourna-t-il. Ça ne te dérange pas du tout qu'une espèce d'imbécile se fasse passer pour le Quatrième ?!

Ses mains se crispèrent sur le vêtement, le déchirant presque sous la frustration.
Sasuke libéra le tissu de la poigne de Naruto et joignit ses mains aux siennes, essayant de le calmer.

— Naruto, je sais que tu n'as pas pu te cogner la tête si fort, hier, au point que tu ne reconnaisses même plus ton propre père.

Le blond releva brusquement la tête pour rencontrer le regard de Sasuke, les yeux écarquillés d'incrédulité.

— Mon… quoi ?

Ses mains se resserrèrent sur celles de Sasuke, comme s'il cherchait une sorte de stabilité.

— Mon… Tu es… C'est… (Il s'embrouillait avec les mots et son cerveau essayait de déchiffrer cette déclaration.) Je ne sais pas qui est mon père. (Ses yeux cherchaient ceux de son ami pour avoir confirmation.) Tu le sais, Sasuke.

Ce dernier regardait les émotions défiler de manière incontrôlée sur le visage de son vis à vis et il sentit soudainement un poids tressaillir en lui, comme si son cœur s'était brusquement effondré dans ses entrailles. Naruto, réalisa-t-il avec un léger sentiment d'horreur, ne faisait pas semblant.

Celui-ci avait lâché ses mains et commençait à faire les cent pas.

— Ce… mais…

Il se tourna subitement et attrapa les épaules de l'autre ninja, son regard toujours dans le flou. Sasuke ne lui mentirait pas, pas à propos de quelque chose comme ça.
Il relâcha à nouveau ses épaules et recommença à faire les cent pas, sans remarquer l'expression qui passa sur le visage de l'Uchiha.

— Quelque chose va de travers, murmura-t-il pour lui-même. Tout d'abord, savoir le Yondaime en vie soulève quelques questions très intéressantes. (Une main descendit sur son estomac, suivant le contour invisible du sceau.) Et… mon père…

Il avait la tête qui tournait à cause de ces insinuations et toutes ses tentatives pour les analyser étaient directement jetées aux oubliettes.

— Sasuke ? murmura-t-il.

Ce dernier l'attrapa au milieu de sa chute et l'entraîna au sol avec lui, le posant délicatement sur ses genoux. Naruto repoussa ses mains, vaguement embarrassé par sa brève perte de contrôle.

— Naruto, demanda Sasuke avec précaution, quelle est la dernière chose dont tu te souviennes ?

Le blond se frotta les tempes et ferma les yeux pour réfléchir.

— Voyons voir… Hier j'étais avec Shikamaru. Et ensuite… ses sourcils se froncèrent alors qu'il creusait dans le brouillard de son esprit.

Sasuke en fit de même en entendant ça.

— C'est à ce moment-là que tu t'es cogné la tête ?

Naruto fronça les sourcils, content que ses yeux soient fermés et qu'il n'ait pas à regarder le visage de son ami dans son embarras.

— Heu… non. J'ai trébuché dehors et je me suis cogné contre la porte.

« La porte de mon appartement » ajouta-t-il pour lui-même.

L'Uchiha leva les yeux au ciel et se tapota la cuisse des doigts, essayant de comprendre. Distraitement, il attrapa encore une fois Naruto, essayant de le calmer.

— Et tu ne te souviens pas que le Yondaime est ton père ?

Naruto ne prit pas la peine de secouer la tête pour répondre à la question. « Mon père », pensa-t-il, son esprit butant toujours sur le concept. Il regarda Sasuke, qui ne semblait pas être différent de ce qu'il était le jour précédent. Excepté qu'il avait toujours ses bras autour de lui et ne semblait pas vouloir le lâcher. Normalement, à chaque fois que Naruto montrait un signe de faiblesse, son ami avait un sourire en coin et le traitait d'idiot.
Mais il ne le lâchait pas et ça commençait à lui paraître aussi étrange que de revoir le Yondaime. Il ne savait ce qui était le plus irréaliste : un Sasuke inquiet, ou le Quatrième en vie et apparemment son père. Les deux étaient tout aussi absurdes l'un que l'autre selon lui et cela n'avait pas beaucoup de sens.

— Je crois que je vais aller me coucher, marmonna-t-il. Quand je me réveillerai, les choses seront normales.

Sasuke leva les yeux au ciel et grommela un « Idiot ». Naruto n'arrivait pas à décider s'il devait être réconforté ou pas par cette petite marque de familiarité.

— Dis-moi ce qu'il s'est passé hier pendant ta mission.

Naruto cligna des yeux. Il avait bien été en mission le jour précédent et la confirmation de ce fait était juste suffisante pour apaiser son inquiétude sur le fait qu'il était en train de faire une crise de délire.

Il se concentra, tapotant inconsciemment les mains de Sasuke.

— Je faisais équipe avec Shikamaru, parce que tu faisais encore le sale con prétentieux et tu ne voulais pas m'approcher (Il fit un bref sourire en coin). Et on venait juste de capturer la cible et… mec, c'était trop un boulet (Naruto leva les yeux au ciel en expliquant), il a essayé de nous attaquer, alors qu'il n'était manifestement pas prêt. Il a fait une sorte de jutsu foireux qui a presque coincé Shikamaru. Je l'ai intercepté et on est rentrés à la maison.

Sasuke fixait Naruto d'un air ébahi.

— C'est tout ?!

— Oui !

Naruto lutta pour finalement se dégager de sa poigne et se leva, ramassant sa veste de jounin qu'il avait laissé tomber en entendant que le Yondaime était… Il sentit encore une fois ce battement dans son estomac et décida d'éviter cette notion pour le moment. Il haussa les épaules et se tourna vers son ami.

— Et maintenant, je suis où ?

Sasuke croisa les bras sur son torse et leva les yeux au ciel.

— Tu es à la maison, dit-il lentement, en l'observant prudemment. Là où tu as vécu toute ta vie avec ton père.

Il bloqua Naruto pour l'empêcher de sortir de la chambre.

— Où crois-tu que tu étais censé être?

Il était déterminé à aller au bout de cette histoire.

— Tu n'es pas resté à mon appartement depuis que tu as piqué cette colère sur « ce que les gens diraient » et tu as déménagé.

Naruto regarda son ami, incapable de se souvenir d'une seule dispute entre eux concernant « ce que les gens diraient » et il n'avait pas non plus idée de ce à quoi ça faisait référence.

— On n'a jamais vécu ensemble, Sasuke. Et… (Il jeta un œil à la chambre, se sentant soudainement coincé.) Je n'ai jamais vu cet endroit auparavant. Maintenant pousses-toi de mon chemin pour que je puisse découvrir ce qu'il se passe ici.

Sasuke lui sourit en coin.

— Tu vas m'obliger à bouger ? dit-il. Je n'ai vraiment pas envie d'avoir des problèmes avec ton père parce que je t'ai cassé la gueule pour que tu restes ici. Il m'a demandé de résoudre les choses.

Naruto lui jeta un regard, les yeux assombris par sa colère.

— Tu n'as même pas jusqu'à trois pour dégager de mon chemin, Uchiha, gronda-t-il. Je n'aime pas qu'on se foute de ma gueule et je vais découvrir ce qu'il se passe.

Le brun croisa les bras et lui jeta un regard ennuyé.

— Où est-ce que tu vas aller, Naruto ? La personne la plus à même de t'aider est assise en bas dans la cuisine.

De ce que Sasuke pouvait en voir, Naruto était troublé et en colère, pour des raisons qu'il devait encore découvrir, mais d'ici là, il savait qu'il était préférable de l'empêcher de trop s'éloigner.

Naruto avait l'air horrifié à l'idée de parler au Yondaime. Sasuke soupira.

— D'accord, tu veux aller quelque part ? Je vais venir avec toi.

Il n'était pas complètement insensé.

Naruto serra la mâchoire, puis un sourire satisfait se dessina sur son visage. Il parlerait au Quatrième… ou qui que soit cette personne se faisant appeler ainsi, et mettrait deux ou trois choses au clair. Faisant craquer ses doigts, il cherchait le meilleur plan pour coincer cet imposteur.

Sasuke vit la lueur dans les yeux bleus et sut immédiatement que l'autre avait quelque chose derrière la tête. Mais puisqu'il n'était pas enclin à dire ce qu'il se passait dans sa tête de mule, la personne la mieux placée pour en parler était le père de Naruto.

— Ok, mais pas le droit de s'évanouir.

Et cette fois, il fit un sourire en coin et marmonna « Idiot », juste pour couvrir son inquiétude grandissante sur l'état d'esprit de Naruto.

Ce dernier lui lança un regard furieux.

— Bâtard.

C'était familier et réconfortant, et pour une fois, l'insulte ne le dérangeait pas. Il finit d'enfiler ses vêtements, ignorant complètement Sasuke, avant de passer la porte.

Il scruta le couloir à l'endroit où un escalier menait au niveau inférieur. Il pouvait sentir le regard noir derrière lui, mais il l'ignora. Si quelqu'un essayait vraiment de lui faire une blague stupide, alors Sasuke jouait visiblement le jeu. Cette pensée le faisait rager et pendant un moment, il considéra l'idée de s'arrêter et de lui botter le cul en premier.
Il prit une profonde inspiration, se rassurant en se disant qu'il pourrait toujours le faire plus tard – et il y prendrait un certain plaisir. Ça aussi c'était normal, de se battre ensemble jusqu'à ce qu'ils ne peuvent plus bouger ni l'un ni l'autre, mais il ne voulait pas perdre de temps à cela pour l'instant. Il devait se confronter à ce pseudo-Yondaime. Il suivit ce qui lui semblait être le chemin normal dans la maison, faisant une seule fois demi-tour. Arrivé en bas d'un escalier, il se retrouva nez à nez avec le faux Quatrième.

L'homme blond était assis à table à siroter un thé. Trois assiettes pleines étaient disposées devant lui, même pas entamées. Il leva le regard lorsque Naruto et Sasuke entrèrent dans la pièce. Il sourit encore une fois et Naruto sentit sa poitrine se serrer à la chaleur dans ces yeux. Un acteur très convaincant, pensa-t-il, ravalant l'amertume.

— Est-ce que vous avez réglé cette histoire, les garçons ? demanda-t-il, en tendant la main pour indiquer qu'ils devraient s'asseoir.

Dans un sens, la façon agréable avec laquelle il était traité le rendait encore plus furieux. Quelqu'un connaissait ses rêves et ce qu'il avait toujours voulu, et le narguait avec. Il s'attendait au pire, et que cet homme le nargue et le blesse encore plus.

— Je crois que oui.

Il garda sa voix décontractée et calme, mais ce Yondaime lui jeta juste un œil.

— Ne mens pas à ton père, morveux. Je te connais trop bien.

À ce moment, les yeux de Naruto devinrent rouges en un battement de cil et les marques sur ses joues devinrent plus foncées.

— Pour qui vous prenez-vous bon sang, pas seulement à prétendre d'être le Yondaime, mais aussi d'être mon père. Mon…

Il sentit la main de Sasuke sur son épaule et se recula brusquement, incapable de supporter le fait que son meilleur ami participe à une blague aussi cruelle.

L'homme qui affirmait être le Yondaime se leva.

Naruto mit sa main en creux, l'énergie bleue et blanche tournoyante du rasengan se formant sans le moindre effort de sa part, sa force accrue par sa colère.

— J'en ai marre d'être gentil, dit-il, sa voix devenant plus grave et le chakra de Kyuubi le parcourant par petites vagues.

Donner une leçon à cet homme était supposé lui donner du plaisir, mais Naruto ne pouvait sentir que la chaleur du chakra parfaitement contrôlé dans sa main et le désir brûlant de détruire ce souhait persistant que son père se tenait vraiment devant lui.

L'homme devant lui était soudainement devenu blanc, ses yeux larges regardant fixement la paume de Naruto. Celui-ci sourit en coin, un tout petit peu satisfait à la vue de l'expression de l'homme.
Il pencha la tête sur le côté, tenant prudemment l'énergie comme si ce n'était pas dangereux du tout.

— C'est un vestige du vrai Yondaime. Ero-sennin me l'a appris.

Il put sentir Sasuke sursauter à côté de lui, mais il ne savait pas pourquoi il aurait pu être surpris. À moins qu'il ne soit inquiet qu'il ne le retourne contre lui ensuite. Ce qui n'était pas une mauvaise idée.

Soudainement, les yeux bleus s'obscurcirent et Naruto perçut un changement dans son comportement.

— Jiraiya-sama t'a appris le rasengan ? Quand ? réclama-t-il, la voix basse mais d'une certaine manière assourdissante malgré tout. Il n'a pas été à Konoha depuis des années.

Naruto lui lança un regard furieux, se demandant avec une fureur ardente pourquoi il ne semblait plus inquiet d'être sur le point d'être attaqué.

— Quand j'avais… treize ans, dit-il après une pause.

Cela faisait cinq ans depuis que ce pervers l'avait pris comme apprenti et il le voyait plutôt souvent depuis. C'était lui qui l'avait emmené en formation pour quasiment trois ans, pendant qu'ils cherchaient Sasuke en même temps. C'était lui qui lui avait appris la plupart des mouvements du Yondaime.

À la réponse de Naruto, les lèvres de l'autre homme se firent plus fines de mécontentement.

— Il va falloir que je lui parle très prochainement. Et toi, dit-il, l'expression sévère, juste comme Naruto l'aurait imaginé d'un père lorsqu'il réprimande son fils range moi ça avant que tu ne blesses quelqu'un. Nous aurons une discussion plus tard à propos de pourquoi tu ne m'as pas dit ça plus tôt, et tout ce que ce vieil homme t'as appris d'autres.

Naruto fut si surpris qu'il laissa l'énergie se dissiper, fixant l'homme avec de grands yeux.

Il avait tourné le dos, puis marqué subitement une pause, un large sourire sur le visage, identique à celui de Naruto. Ce qui donna encore plus la chair de poule à ce dernier.

— Tu as dit quand tu avais treize ans ? demanda-t-il impatiemment. Tu l'as maîtrisé aussi jeune que ça ?

Légèrement interloqué par la tournure que les choses avaient soudainement prises, il acquiesça d'un signe de tête distraitement. L'homme semblait un peu trop satisfait de lui-même face à cette affirmation.

— Combien de temps tu as mis ?

Naruto avala sa salive, se demandant d'ailleurs pourquoi il écoutait l'homme parler.

— Les jours se sont un peu tous mélangés ensemble. Je ne sais pas… un mois ? Peut-être deux.

L'homme blond fut visiblement surpris.

— Ça m'a pris trois ans !

Il tendit le bras pour ébouriffer les cheveux de Naruto. Ce dernier fit un pas en arrière, restant hors de portée.

— Montrez-moi le rasengan, dit Naruto, son froncement de sourcil de retour.

Sasuke leva les yeux au ciel et le frappa sur la tête.

— Je ne veux vraiment pas vous voir faire sauter votre maison, ni l'un ni l'autre, dit-il d'un air renfrogné. Et pourquoi tu ne m'as pas dit que tu pouvais utiliser ça ? demanda-t-il. Et pourquoi tu ne l'as jamais utilisé avant ?

Il semblait encore vaguement surpris mais Naruto l'ignora, continuant de fixer l'étranger du regard.

— Peut-être que je serai plus enclin à vous croire. Ero-sennin a dit que seulement lui, le Yondaime et maintenant moi, pouvaient le faire.

L'autre homme lui fit un sourire qui disait qu'il lui faisait simplement plaisir et leva la paume. Immédiatement, du chakra se mit à tournoyer en un globe parfaitement luisant. Naruto était ébahi.

L'adulte ricana à l'expression du plus jeune et jeta un œil à Sasuke.

— Occupes-toi de lui, d'accord ? Je dois aller à la tour avant que mes assistants ne viennent me chercher.

Sasuke hocha la tête et Naruto regarda le Yondaime partir, muet.

Il s'affaissa dans une des chaises de la cuisine, la tête plongée dans ses mains.

— Ce n'est pas réel, marmonna-t-il.

Une main piocha dans la nourriture en face de lui, notant dans une partie détachée de son esprit, que c'était meilleur que tout ce qu'il avait mangé jusqu'ici.

— Ero-sennin a dit que seulement quelques personnes y arrivaient. Et il l'a fait si facilement… et…

« Il est gentil » Une partie de son esprit le narguait. « Quelqu'un te traite comme tu l'as toujours voulu ».

« Pourquoi luttes-tu ? se demanda-t-il à lui-même. Parce que, pensa-t-il la mâchoire se serrant, ce n'est pas réel. »

Il entendit Sasuke prendre place à côté de lui et leva le regard sur des yeux sombres toujours voilés de confusion.

— Naruto, dit-il. Pourquoi tu ne me l'as pas dit, à moi ?

Il cligna des yeux, confus.

— Hein ? Te dire quoi ?

Sasuke lui mit à nouveau une claque sur la tête.

— À propos du rasengan !

Naruto le regarda en clignant des yeux, le visage déformé par la confusion.

— Heu, je te l'ai dit. Ou montré du moins.

Cela avait été l'un de leurs véritables combats, Sasuke si dévoré par le désir d'acquérir du pouvoir qu'il avait voulu tester son chidori contre le rasengan de Naruto.

Et bien sûr, la deuxième et troisième fois que Sasuke avait vu le rasengan n'étaient pas d'agréables souvenirs non plus. Il fronça les sourcils envers l'homme qui osait carrément demander à présent.

Quand était-ce ? Et pourquoi je n'étais pas là ?! demanda Sasuke, qui ne le croyait visiblement pas.

Naruto lui lança un regard noir.

— Quoi, tu es en train de me dire que tu as oublié ?!

Il se leva, son corps entier tendu par le souvenir. Il avait pardonné à Sasuke, il l'avait fait dès que c'était arrivé, mais le souvenir n'était pas quelque chose qu'il voulait revivre, jamais.

— Tu parles de moi qui agit bizarrement et qui oublie des choses comme l'apparition soudaine d'un père que je n'ai jamais eu, mais toi tu as oublié lorsque tu m'as quasiment tué ?!

Sa voix montait à chaque mot à cause de l'incrédulité.

Les yeux de Sasuke s'agrandirent avant qu'il ne se lève également.

— Mais qu'est-ce qui ne va pas chez toi bon sang ?! Je n'ai jamais essayé de te tuer !

— C'est ça, et tu n'as jamais essayé de trahir le village en t'enfuyant chez Orochimaru non plus, cracha Naruto, dégoûté et fatigué des surprises sans fin de la journée.

Et ce n'était que le matin !

Le regard de Sasuke s'assombrit encore plus, un sifflement bas de respiration lui échappant.

— De quoi viens-tu de m'accuser là ? demanda-t-il, attrapant le menton de Naruto et le forçant à le regarder dans les yeux.

Il était sur le point de continuer lorsqu'il vit la véritable douleur dans les yeux de Naruto, la véritable confusion sur ce qu'il se passait.

Il soupira, réduisant sa colère.

— Naruto, je ne sais pas ce qu'il se passe là. Mais… Je te promets qu'on va trouver une solution.

Il le prit contre lui et le sentit se raidir.

S'il le fit, c'était à cause du choc et il essaya de se détacher de Sasuke mais ses bras se resserrèrent autour de lui.

« Ok, pensa-t-il, ça devient de plus en plus bizarre. »

L'Uchiha ne serrait personne dans ses bras. À cet instant, Naruto avait envie de hurler à cause de cette atmosphère étrange.

— Heu… Sasuke ? demanda-t-il non sans hésitation. Depuis quand tu serres les gens dans tes bras ?

C'était inhabituel et ça lui donnait mal à la tête de penser à ce qu'il pourrait être en train de se passer d'autre.

— Et… tu me tournes autour et tu es gentil et…

Sasuke se recula juste assez pour regarder Naruto intensément dans les yeux. Il voyait bien qu'il était sérieux.

— Et merde, marmonna-t-il, les bras retombant sur ses côtés. Ne me dis pas que tu ne te souviens pas non plus de nous ?!

Naruto résista à l'envie de faire un pas en arrière pour s'éloigner du regard rebelle de Sasuke.

— Nous ? se risqua-t-il à demander.

Il réfléchit un instant.

— Comme dans… meilleurs amis ? dit-il timidement.

Il laisserait de côté le fait qu'il était tombé amoureux de Sasuke, et cela au moins un an auparavant, probablement même avant.

— On n'est pas amis ?

Les narines de Sasuke se dilatèrent et ses yeux se plissèrent.

— Je ne sais pas, Naruto. Et si je te montrais ce que l'on est, plus tard ?

Naruto haussa un sourcil, avec hésitation.

— Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ça ?

Sasuke continua de lui lancer un regard furieux.

— Tu verras.

Naruto déglutit, convaincu qu'il ne voulait probablement pas savoir, et dépassa le brun pour aller vers la porte d'entrée.

— Où est-ce que tu vas ? demanda Sasuke, le suivant de près.

— Voir quoi d'autre est devenu complètement fou durant la nuit. (Il regarda son ami en fronçant les sourcils.) Et tu agis comme un foutu chien de garde. La dernière fois que j'ai vérifié, Naruto Uzumaki n'avait pas besoin que quelqu'un le suive.

Son expression s'assombrit et Sasuke n'entendit presque pas les mots suivants.

— Non pas que quelqu'un s'en soucie.

Il se sortit rapidement ces pensées déprimantes de la tête en la secouant il voulait juste se concentrer sur l'instant présent et comprendre ce qu'il se passait.

— Je suppose que nous n'avons pas de mission ? demanda-t-il, juste pour être sûr.

Sasuke, qui décida de garder ses pensées sur le comportement étrange de Naruto pour lui, de crainte de l'étrangler par frustration, secoua la tête.

— Pas pour quelques jours au moins. Mais tu devrais vérifier auprès de ton père pour être sûr.

Naruto tressaillit à ce commentaire.

— Est-ce que tu pourrais ne pas dire ça ? Au moins jusqu'à ce que je m'habitue à cette idée.

Sasuke grinça des dents et ne répondit pas.

Le regard de Naruto changea de direction.

— Je… C'est juste que je ne sais pas ce que c'est, Sasuke. Tu devrais le savoir et… ça me fait mal que ce ne soit pas le cas.

Ses mains agrippèrent le rebord du chambranle de la porte, la tête basse comme s'il essayait de mémoriser le motif du sol.

— C'est… c'est bizarre et inhabituel. Le truc suivant que tu vas me dire, c'est quelque chose de stupide comme « les filles m'adorent » ou un truc du genre.

Sasuke se demanda s'il devait lui dire que c'était vrai, juste pour être sadique, mais décida que Naruto était déjà assez troublé comme ça. De toute façon, il le verrait bien assez tôt, une fois qu'il aurait décidé de dépasser la porte d'entrée.

Ce dernier, cependant, regardait fixement la rue, familier avec cette partie de la ville, qui n'était pas du tout près de son petit appartement. Il observa les gens passer, vaquer à leurs occupations quotidiennes comme si rien n'allait de travers. Il prit une profonde respiration et sortit.

Il se rendit immédiatement compte des regards que les gens lui lançaient, ils les avaient remarqué toute sa vie, mais il était perplexe face au sentiment qu'il en retirait à présent. Les gens le regardaient vraiment et souriaient il avala sa salive et se demanda s'il devait retourner à l'intérieur, mais Sasuke lui bloqua l'entrée.

Il se tourna, laissant sa colère sortir sur lui, parce qu'il ne pouvait pas orienter sa confusion dans une autre direction.

— Pourquoi me suis-tu ? demanda-t-il. Est-ce que le Hokage t'as demandé d'être mon garde du corps ou quoi ?!

Il refusait de faire référence au Hokage comme étant son père, ou à ce faux Yondaime comme étant le Hokage.

— Tu pourrais trébucher et te cogner la tête encore une fois. Je ne peux pas me permettre que tu oublies ton nom la prochaine fois.

Naruto lui lança un regard noir avant de se détourner et de descendre la rue. Sasuke leva les yeux au ciel.

— Je veux découvrir ce qu'il se passe autant que toi, dit-il, se permettant de donner une réponse directe.

Naruto secoua juste la tête à cette déclaration. Il supposa qu'il avait trop espéré en pensant que Sasuke se laisserait faire quand il voudrait le laisser derrière lui.

— Tu sembles avoir toutes les réponses, dit-il amèrement. Laisse-moi juste comprendre les choses par moi-même pour une fois. (Il lui lança un regard noir). Ou penses-tu que je ne suis pas assez malin pour ça ?

— Tu préfères que je t'accompagne ou que je fasse semblant de partir et te suivre quand même ?

Naruto serra les poings, il savait que sa contrariété ne valait pas la peine de commencer à se battre. Bien que cela pourrait peut-être le soulager d'un peu de tension.

— Bien, cracha-t-il, mais reste en dehors de mon chemin.

Il se retourna, ignorant complètement Sasuke alors qu'il continuait à descendre la rue vers son appartement. Il gardait son menton et ses yeux bien droits malgré l'envie forte et irrésistible de baisser la tête face aux sourires amicaux que les villageois lui faisaient. Dans un sens, c'était presque pire que les regards mauvais.

« Se comportent-ils gentiment parce que d'une certaine manière, on leur a tous fait un lavage de cerveau pour qu'ils pensent que je suis le fils du Yondaime… et qu'il est toujours vivant ? » pensa-t-il pour lui-même avec colère. C'était hypocrite et il réalisa avec choc que c'était comme ça que Sasuke avait été traité toute sa vie. Ils ne connurent jamais le garçon blessé, en colère et seul au-delà du nom de clan.

Il soupira, ne voulant pas s'excuser mais réalisant que des excuses étaient de mise.

— Écoutes, je suis désolé, dit-il, sans regarder Sasuke, son dos toujours raide. Je suis juste… perdu. « Plus que perdu ».

— Hn, grogna Sasuke, s'avançant près de Naruto, en laissant leurs bras se frôler momentanément.

Naruto laissa le plus petit des sourires se dessiner sur ses lèvres. C'était la façon détournée de Sasuke d'accepter ses excuses.

Ils continuèrent à marcher en silence, Naruto ignorant studieusement les regards que les villageois lui adressaient. Cependant, il ne put s'empêcher d'en remarquer certains. Un villageois, un homme transportant un gros carton, les regarda tous les deux et secoua la tête, un froncement désapprobateur sur le visage. Il ne parvint pas à déchiffrer ce que signifiait ce regard. Il regarda Sasuke, déconcerté.

— C'est quoi son problème ? demanda-t-il.

Les choses en ville semblaient être comme elles l'avaient toujours été, il n'y avait rien d'étrange qu'il puisse désigner directement du moins.

— On dirait qu'il ne nous a jamais vu marcher l'un à côté de l'autre avant.

Sasuke était devenu plus ouvertement son ami après son retour, ne prêtant pas attention ou ignorant les regards mauvais qui étaient jetés en direction de Naruto. Plus souvent qu'autre chose, il jetait un regard noir au responsable qui filait.

Sasuke regarda d'un sale œil l'homme auquel Naruto avait fait référence et secoua la tête.

— Tu as dit que tu ne te souvenais pas de ta crise à propos de « ce que les gens diraient », pas vrai ?

— Heu… ouais ?

— Alors oublies ça. Ce n'est pas important de toute façon.

Naruto soupira et laissa tomber. Il n'avait pas besoin de davantage de choses pour le troubler de toute façon. Ils passèrent une rue qui s'ouvrait pour dévoiler une vue dégagée sur la montagne des Hokages. Naruto y jeta un coup d'œil rapide et détourna le regard… Puis, s'y prit à deux fois pour être sûr d'avoir bien vu, déconcerté par l'absence du visage en pierre de la Cinquième.

— Son… elle… le visage de la vieille peau est parti.

Naruto secoua la tête, complètement troublé par la perte. Il se tourna vers Sasuke.

— Ok, maintenant je sais que j'ai perdu la tête.

Sans aucun avertissement, il s'évanouit.


A suivre...

Encore merci à Myuiko (mais, mais c'est moi?!) et aux bêtas pour ce chapitre!

Surtout, si la traduction vous tente, n'hésitez pas à venir faire un tour sur notre forum (vous trouverez le lien sur notre profil) pour postuler. On a besoin de petites mains!