Auteur: Maeve Fantaisie (ou Maeve tout court :) ).

Disclaimer: Rien ne m'appartient, tout est à Masashi Kishimoto.

Couple: SasuNaruSasu. Je reviens toujours, toujours à ces deux-là. :)

Note: Fic écrite pour le Marathon des Fanfictions 2014, 1er round. Le prompt était "Là où se trouve la maison." J'ai essayé d'écrire quelque chose de "joli". Hum. *gênée*

Bonne courte lecture! :)

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Cela faisait un an maintenant, mais pour Naruto, c'était toujours incroyable; toujours, toujours surprenant, fantastique et douloureux, de cette douleur qui libère, qui vous retire un poids des épaules et manque vous écraser à cause de la différence de gravité.

De cette douleur qui vous donne des ailes au risque de vous perdre.

- Tu es là. Tu es là...

Ils viennent de s'entraîner; s'entraîner sans chakra, pur taijutsu, rien que pour le plaisir de sentir la chaleur de l'autre quand il vous donne des coups. Rien que pour le contact, boue maculée sur leurs vêtements et leurs joues, brindilles et feuilles constellant leurs corps. Ils sont sur le sol, sans souffle, et le ciel est un abîme au-dessus d'eux et les yeux de Naruto le noient.

Ils le noient...

Sasuke hoquette et ce n'est pas dû aux coups qu'il s'est pris; et cela ne vient pas de l'entraînement. C'est juste Naruto. Naruto qui ne s'habitue pas et a toujours peur, peur au fond de lui qu'un jour il ne disparaisse sans laisser de trace. Naruto qui croit en lui et reste émerveillé de sa présence, de son coeur battant à ses côtés, comme si Sasuke Uchiwa était un foutu cadeau. Comme si Sasuke était quelque chose à fêter.

Comme s'il n'était pas brisé et n'avait pas brisé en retour, la culpabilité pourrissant son sang, ses mains noircies de traîtrise.

Naruto s'est rapproché et a posé une main sur sa joue, délicatement. Il lui sourit, et le ciel au-dessus d'eux est sans fond mais le ciel n'existe pas, car l'arc de ses lèvres est une bouée de sauvetage.

Les yeux bleus se plissent.

- Tu es là... Rentrons à la maison.

Sasuke le suit, accroché à ses doigts, et ne lui dit pas que Konoha n'est pas sa maison; sa maison a deux bras et deux jambes, et un coeur impudent auquel rien ne résiste.

XXX

FIN.