Non, je ne suis pas morte... Oui, j'ai honte pour l'attente juste inimaginable pour ce chapitre. Entre la perte de mon disque dur (rip) et donc de mes fichiers (T_T), la chute mortelle de mon ancien portable (T_T) et le re-perte de mes données, il a fallu que je me re-motive sérieusement pour écrire une troisième fois ce chapitre... Mais ce n'est pas plus mal. Il est bien plus abouti que le premier jet ;)
Quand je vois le nombre de rewievs que vous me laissez, j'ai juste envie de dire : MERCI
Je suis vraiment contente que cette histoire vous plaise! Elle tourne dans ma tête depuis si longtemps! Maintenant, je sais exactement la direction dans laquelle je vais aller et j'ai une certaine impatience de l'écrire ^^ Je ne vais pas blablater plus longtemps!
Bonne lecture!
Chapitre 2:
Tony n'avait pas vraiment l'habitude de faire des grasses matinées. Pourtant ce matin-là, il n'avait eu aucune peine à trainer au lit. Contre lui, Harry dormait encore à poings fermés et en se laissant bercer par la respiration tranquille, il n'eut aucun mal à se rendormir.
Finalement, ils émergèrent vers 9 heures. Ce n'était pas excessivement tard, mais pour deux personnes habituées à se lever tôt, on pouvait appeler ça une grasse matinée. Se retrouver en tête à tête les laissa quelque peu empruntés. Mais une étrange familiarité régnait entre l'agent du NCIS et son neveu. Tony n'avait jamais eu l'habitude de prendre son petit déjeuné chez lui. Son réfrigérateur ne contenait donc absolument rien pour ce repas. Il expliqua à Harry qu'ils iraient tous les deux prendre un solide petit-déjeuner en ville une fois qu'il serait douché et habillé.
Tony l'aida à se laver, déplorant de ne pas avoir de baignoire. Ensuite, il habilla le petit avec ses propres vêtements, mis à la bonne taille par magie. Il ne s'essaya pas à tenter de coiffer Harry, connaissant trop bien l'impossibilité de cette tâche.
- On va aller prendre un petit-déjeuner et ensuite aller t'acheter quelques vêtements. Le sortilège de rapetissement ne tient qu'une dizaine d'heure.
Harry acquiesça silencieusement en suivant son oncle. Il n'avait pas vraiment parlé depuis son réveil, encore intimidé par Tony. Mais son sourire timide rassura l'agent. Ils grimpèrent dans la voiture de l'italien et se dirigèrent au Starbuck le plus proche. Comme chaque matin, la célèbre enseigne grouillait de monde. Harry se tenait collé à Tony, peu habitué à la foule. Une fois que leur tour arriva, l'italien porta son neveu pour le mettre à la hauteur des pâtisseries en lui demandant de choisir ce qu'il voulait. Harry ne se fit pas prier pour prendre une part de gâteau au chocolat et un muffin au chocolat aussi. Le tout arrosé par un chocolat chaud. Tony se contenta d'un grand café et d'un muffin à la myrtille. Attablé devant leur repas, les deux sorciers se mirent à manger.
Tony jeta discrètement un sort anti-écoute et décida d'expliquer quelque petites choses à son neveu.
- Bon, ce petit-déjeuner est exceptionnel. Je ne suis pas sûr que ce soit bon pour la santé de s'enfiler autant de chocolat le matin ! On va plutôt aller dans un restaurant sorcier les autres jours jusqu'à ce que je sois équipé. Comme tu as dû le remarquer, ma cuisine n'est pas vraiment fonctionnelle et je n'ai pas de table à manger… Suivant la réponse du Gouvernement Magique, il va falloir qu'on se trouver une autre maison. Mon appartement est trop petit pour deux ! Et rassures-toi, on ne va pas faire du shopping toute la journée. On va parer au plus urgent et y aller un peu tous les jours. Après tout, j'ai une semaine de congé donc j'ai le temps et on ne va pas se dégoutter des magasins en forçant !
Harry lui répondit par un grand sourire, la bouche barbouillée de chocolat. Tony attendit patiemment que le petit ait terminé son muffin et les deux sorciers quittèrent le Starbuck. Le prochain objectif de l'italien était le centre commercial pour commencer ne garde-robe à Harry. Tony se chargea de faire une provision de slips, caleçons et de chaussettes tandis que le petit regardait des pulls qui lui plaisaient en compagnie d'une vendeuse. Après moult essayages, ils se décidèrent pour un pull-over en laine vert bouteille, un sweat-shirt à l'effigie des animaux de Madagascar, trois t-shirt représentants des héros Marvel, deux jeans, un pantalon noir, deux pyjamas Disney, une veste légère et un petit manteau de pluie. Harry ouvrit de grands yeux devant le montant, qui lui sembla astronomique, que demanda la caissière à son oncle. Ce dernier demanda d'un air charmeur à la vendeuse si Harry pouvait directement se changer pour porter une de ses nouvelles acquisitions. La femme ne put que donner son accord devant le sourire de l'homme et les yeux suppliants du petit.
Avec l'aide de son oncle, Harry enfila un caleçon, un jeans, le sweat-shirt et la veste. Il remit ses vieilles baskets, bientôt fichues et un peu trop petites. Satisfait, Tony contempla son neveu, qui avait déjà meilleur allure que la veille. Ils quittèrent le magasin après avoir remercié la vendeuse qui rougit de plaisir. Tony tira Harry pour un rapide crochet par un magasin de chaussures où ils firent l'acquisition de deux paires de baskets. C'est sans regret que Harry jeta les vieilles dans la première poubelle venue.
- Le bâtiment du Gouvernement Magique n'est pas loin. On peut y aller à pieds si tu n'es pas trop fatigué. Tu as soif ? Faim ?
- Non, Tony, c'est bon, le rassura doucement Harry. Je ne suis pas fatigué.
C'était la première vraie phrase que le petit prononçait de la journée. Tony ne cacha pas sa joie à cette constatation. Il l'encouragea à parler tout en lui posant une foule de question. Le trajet n'était pas bien long, 15 minutes à tout cassé, mais en arrivant à destination, Harry était un peu plus bavard que le matin-même. Le Gouvernement Magique des MUSNA, les Magic United States of North America, était un grand bâtiment dans le style architectural du Capitol et était plus connu sous le nom du Congrès Magique. À première vue, il ressemblait à une banque. En y prêtant attention, les sorciers voyaient les lettres dorées changer pour annoncer le Gouvernement Magique. Un sortilège repousse-moldus protégeait de toutes incursions malvenues. Tony entra d'un pas assuré et traversa le hall d'entrée jusqu'aux guichets. Harry manqua de se faire un torticolis à force de lever la tête pour admirer les immenses dalles de marbre. Ils se présentèrent à un guichet libre.
- Bonjour, s'annonça l'italien. Anthony DiNozzo. Je souhaite une entrevue avec le bureau de la protection magique de l'enfance.
L'homme au guichet portait un costume et une cravate noirs avec une robe de sorcier violette par-dessus, l'uniforme des employés.
- Bien sûr. Puis-je vous demander l'objet de votre visite ? s'enquit-il poliment.
- Certainement. Je viens demander la garde de mon neveu.
- Un instant je regarde qui est disponible.
L'homme consulta un grand tableau où des noms apparaissaient et disparaissaient sans arrêt. Il saisit sa plume et inscrivit le rendez-vous sous un nom.
- Monsieur Riley va vous recevoir de suite. Suivez votre convocation, elle va vous menez au bureau.
Il enchanta le morceau de parchemin qui s'éleva dans les airs sous les yeux émerveillés de Harry. Ils se dépêchèrent de suivre la note qui semblait s'impatienter. Un ascenseur les mena au bon étage et après avoir parcouru trois couloirs, ils arrivèrent dans une salle d'attente vide. Tony attrapa la convocation qui, une fois sa mission accomplie cessa de léviter. Ils prirent place dans les fauteuils et attendirent. L'italien remarqua la mine inquiète de son neveu.
- Hey, bonhomme ! Faut pas te faire de soucis. Personne de sain d'esprit ne te laissera retourner chez ton oncle et ta tante. Ici, ils vont prendre la meilleures décision pour toi, ne t'en fait pas. Et quoi qu'il arrive, on restera en contact. Je viens de te retrouver, c'est pas pour te perdre à nouveau.
Visiblement, c'était exactement ce qu'avait craint Harry. Aux paroles de son oncle, il se détendit et se précipita dans ses bras avec soulagement.
- Merci Tony, chuchota-t-il.
Tony le relâcha quand la porte de la salle d'attente s'ouvrit sur un homme en robe de sorcier au regard bienveillant.
- Monsieur DiNozzo, je suis Harlan Riley. Si vous voulez bien me suivre.
Comme un seul homme, Harry et Tony se levèrent pour suivre le nouveau venu. Tony lui serra la main tandis que Harry lui sourit timidement. On les conduisit dans un bureau et ils prirent place dans les chaises faisant face à monsieur Riley. Ce dernier prit un dossier sur lequel le nom d'Anthony DiNozzo figurait.
- Pour commencer, vous êtes bien Anthony DiNozzo Junior, ressortissant anglais, naturalisé américain i ans, né Brian Harold Potter à Grodric's Hollow ?
- C'est bien moi, confirma Tony.
- Très bien, j'ai besoin de votre signature magique afin d'ouvrir le nouveau dossier. Je ne vais pas revenir sur le dossier de votre nouvelle identité, ceci n'étant pas le sujet de cette rencontre.
Tony approuva et posa la pointe de sa baguette sur le parchemin que lui présenta Riley. Aussitôt, son nom apparut à l'encre violette.
- Parfait et comment s'appelle donc ce jeune homme ? demanda Riley en se penchant légèrement vers Harry.
Le petit semblait totalement paralysé. Il avait beau ouvrir la bouche, aucun son ne sortait.
- Il s'appelle Harry James Potter. Il est mon neveu, répondit pour lui Tony.
Il posa une main rassurante sur l'épaule de Harry qui semblait pétrifié. Riley regarda l'enfant avec des yeux ronds.
- Permettez-moi de vous poser une question sans doute stupide… Mais Harry Potter comme le Harry Potter des anglais ?
- Oui, sourit tristement Tony. Le Harry Potter.
L'italien entreprit d'expliquer à Riley la fin de la guerre, sa fuite en Amérique et la découverte de la veille, à savoir la survie de sn neveu. Harry expliqua ensuite difficilement sa vie chez les Dursley. Avec beaucoup de douceur et de patience, Riley et Tony parvinrent à le faire parler.
- C'est une histoire de fous, admit Riley. Mais l'affaire concerne un enfant élevé au rang de héros national là-bas. Il faut que je demande la présence d'instances supérieures pour ne pas commettre d'impaires politiques. Veuillez m'excuser une seconde.
Riley envoya rapidement une note qui sortit du bureau à toute vitesse. Moins d'une minute après, des flammes vertes apparurent dans la cheminée derrière le bureau. Riley se leva d'un bond alors qu'un homme d'une cinquantaine d'année sortait de la cheminée. Tony l'imita aussitôt.
- Monsieur le Président, parvint-il à saluer sans bégayer.
Devant eux se tenait maintenant Samuel G. Quahog, le Président du Gouvernement Magique. Ce dernier leur fit signe de se détendre.
- Monsieur Riley, Monsieur DiNozzo, Monsieur Potter, ravis de vous rencontrer, dit-il en leur serrant la main.
D'un mouvement de baguette, il fit apparaître une chaise et s'assit à côté de Riley, invitant les autres à en faire de même. Il se fit faire un résumé de l'affaire par son employé et à la fin du récit, le Président avait la mine grave.
- Ce qui est arrivé à ce jeune homme est inadmissible ! Comme un directeur d'école peut-il prendre de pareilles décisions ? Un tel pouvoir revient au Ministère, pas à lui… Il a beau être président sorcier du Magenmagot, je suis persuadé qu'il n'a pas passé cette décision en vote. Riley, vous traiterez ce dossier et je me chargerai de mettre une bonne équipe juridique sur ce dossier pour vous épauler. Le Ministère anglais a démontré son incompétence. Je ne vous cache pas qu'entuber Fudge et Dumbledore me réjouis fortement. Mais que cela reste entre nous.
Le Président eut un sourire de connivence avec les deux hommes alors que Harry n'arrivait pas à tout comprendre. Puis il se leva et salua DiNozzo, Riley, ébouriffa les cheveux de Harry avec paternalisme et reprit la cheminette pour regagner son bureau.
- Si je m'attendais à rencontrer Samuel G. Quahog aujourd'hui, souffla Tony.
- Oui, approuva Riley. En envoyant la note, je m'attendais plus à ce qu'il envoie quelqu'un de son cabinet.
La surprise passée, l'employé reprit ses esprits et se remit au travail. Il fit remplir plusieurs formulaires à DiNozzo tout en posant quelques questions à Harry. Une fois la paperasse terminée il les mit au courant du reste de la procédure.
- Voilà, le côté administratif est en ordre pour l'instant. Il faut maintenant que Harry voit un psychomage agréé par notre service. Il faut au moins une séance par semaine, en plus de l'évaluation psychologique de départ. Il faut aussi programmer le plus vite possible une visite médicale pour compléter le dossier. Le plus vite possible étant le mieux, est-ce que cela vous dérange si j'arrive à vous trouver un rendez-vous encore aujourd'hui ?
Tony lança un regard interrogatif à son neveu qui ne semblait pas trop fatigué.
- Pour moi il n'y a aucun souci, répondit-il. Tu t'en sens capable, Harry ?
- Oui, comme ça ce sera fait…
Ayant l'accord du principal intéressé, Riley utilisa sa cheminée pour convenir d'un rendez-vous avec le secrétariat de l'hôpital.
- Voilà ! s'exclama avec satisfaction Riley. Ils vous attendent à 14 heures pour la visite médicale. Ensuite ils enchaineront directement avec l'évaluation psychologique. Vous devrez aussi vous plier à une évaluation, monsieur DiNozzo, mais vous en saurez plus sur place. Vous êtes dès à présent le tuteur de Harry. Les moldus anglais n'ont plus aucun droit sur lui, rassurez-vous.
Harlan Riley referma le dossier, signifiant ainsi que l'entretient touchait à sa fin. Il se leva et les deux autres l'imitèrent. Après une franche poignée de main, Riley les conduisit à la porte de son bureau.
- J'espère que tout va bien se passer jusqu'à notre prochaine rencontre. Je vous enverrez un hibou pour vous en communiquer l'heure et la date. D'ici là, je vous souhaite tout du bon.
C'est sur ces amicales paroles que Tony et Harry quittèrent le bâtiment gouvernemental. Il était presque midi et s'ils ne voulaient pas arriver en retard à l'hôpital, ils devaient se dépêcher d'aller manger. DiNozzo n'avait vraiment pas envie de faire une file d'attente et l'idée de devoir patienter longuement dans un restaurant bondé ne l'enchantait guère.
- On pourrait aller manger dans un restaurant sorcier, qu'est-ce que tu en dis ? Comme ça tu verrais le quartier sorcier de Little Salem.
Harry approuva vivement. Le peu qu'il avait vu du monde sorcier l'avait enthousiasmé et il était impatient d'en découvrir d'avantage. Tony les dirigea donc vers un petit magasin qui ne payait pas de mine.
- Il y a une multitude de portails pour arriver à Little Salem. La plupart du temps, ils se trouvent dans des petites boutiques ou des restaurants. On les reconnait car il y a un croissant de lune violet sur leur porte. Comme ici.
DiNozzo montra à Harry la marque. Grande comme un ballon de football, d'un violet électrique, elle semblait luire sur la vitrine du fleuriste.
- Il y a un filtre anti-moldus dessus. Tous ceux qui n'appartiennent pas au monde magique ne remarquent pas ces marques. Pour signifier au vendeur que tu n'es pas un client et que tu ne fais que passer, il suffit de dire « Je vais dans l'arrière cours. » et de prendre la porte au le croissant de lune est dessus. Les propriétaires de ces boutiques sont soit des sorciers, soit des cracmols, soit des moldus ayant de la famille sorcière.
Harry hocha la tête en essayant de ne rien oublier de ce qu'il apprenait. Il suivit son oncle dans le magasin de fleurs et fut surprit de voir que les clients présents ne semblèrent pas les voir passer la porte. Il demanda à Tony s'il s'agissait juste d'une impression.
- Non, dès que tu prononces la phrase, un filtre de perception s'active et ils te voient sans vraiment y prêter attention.
- C'est pratique !
- Tu n'as pas idée. Les moldus ne se rendent pas compte qu'ils côtoient la magie au quotidien. J'ai hâte de voir les têtes de Abby, McGee et Kate quand ils comprendront l'ampleur du monde sorcier !
Ils se trouvaient maintenant dans une pièce minuscule sans issue. Une arche en pierres se dessinait dans le mur nu en briques. DiNozzo expliqua à Harry qu'il suffisait de passer au travers des briques sans avoir peur de s'y cogner. Il lui prit la main et tous deux traversèrent le mur. Harry eut la surprise de voir que maintenant ils se trouvaient devant une vaste allée piétonne.
- Viens, il ne faut pas trainer on risque de se faire rentrer dedans par les prochains arrivant.
Tony tira Harry alors qu'effectivement, un groupe arrivait à leur suite. Tout en se dirigeant vers le restaurant, l'italien expliqua à son neveu que Little Salem n'était qu'un quartier parmi les huit qui composaient le Washington sorcier. C'était le seul qui ne comportait que des magasins. Les autres étant surtout résidentiels. Harry apprit que celui de Merlin Square abritait le stade accueillant les rencontres de Stubull, les courses de gronians et les matchs de Quidditch. Il n'osa pas demander ce qu'était Stubull, Gronian et Quidditch.
Ils arrivèrent enfin devant un restaurant dont une odeur alléchante s'échappait. Tony poussa la porte avec entrain. Chez Giorgio était un restaurant italien que Tony qualifia de formidable. Harry n'avait aucun mal à le croire en voyant les assiettes des clients. Un serveur les amena à une table libre et leur donna des cartes. Harry était bien emprunté : il ne savait pas encore bien lire. Son oncle vola à son secours, lui présentant tous les plats de la carte. Finalement, il se décida pour des spaghetti alla carbonara alors que Tony prenait les linguine alle vongole.
- Pour commander, c'est très simple, expliqua Tony. Tu poses tes mains sur les couverts et tu dis le nom de ton plat à voix haute. Linguine alle vongole !
Aussitôt, un plat fumant de pâte apparut devant l'italien. Harry l'imita timidement et sursauta un peu quand son propre repas arriva. Tony répéta l'opération en touchant son verre et en demanda de l'eau. Harry, émerveillé par le système demanda du Coca.
Le repas se passa dans un silence religieux. Harry n'avait jamais aussi bien mangé de sa vie et Tony était vraiment content de voir son neveu se régaler autant. Même si ils auraient voulu prendre leur temps, l'heure filait et le rendez-vous à l'hôpital approchait à grand pas. Harry réussi quand-même à engloutir un tiramisu alors que Tony se demandait où un si petit corps parvenait à mettre tout ça. L'agent spécial paya le repas et ils sortirent du restaurant.
La rue grouillait de monde et Harry décida de ne plus s'étonner de voir des hommes porter des robes de sorciers et des tenues hautes en couleurs. Au bout de l'allée principale se trouvait une place circulaire et très vaste. La place était entourée d'une centaine d'arches.
- Voici la Place des Arches. Chaque arche mène à une destination précise. Elles fonctionnent sur le même principe que celle du magasin de fleurs et la destination est indiquée sur l'arche. Les dix premières, expliqua-t-il en montrant les arches sur la gauche, concernent les destinations dans la ville. Les autres quartiers, le Congrès, l'hôpital, le stade. Elles sont en blanc. Les suivantes, en vert, son pour les autres villes et villages de l'état. Pile au contre, en violet, c'est pour l'Institut Salem, l'école de magie. Et les 49 restantes conduisent aux 49 autres états américains.
Ils se dirigèrent vers celle qui annonçait « Hôpital National pour les Maladies et Blessures Magiques ». Cette fois, Harry n'hésita pas et suivit Tony à travers l'arche. Au moins cette fois, il n'y avait pas de mur en brique. Mais avancer vers une pelouse et soudainement se trouver dans le hall d'entrée d'un hôpital était un peu perturbant. Cette fois il ne s'arrêta pas et suivit Tony.
- Anthony DiNozzo et Harry Potter. Nous avons rendez-vous à 14 heures.
- Un instant je vous prie, demanda la réceptionniste. Oui, Potter et DiNozzo. 8ème étage, secteur D. Annoncez-vous au bureau et patientez en salle d'attente.
Tony prit le parchemin que la femme lui donna et prit un ascenseur. Il pressa le bouton 8 et Harry écarquilla les yeux en voyant que le tableau comptait 147 étages.
- Même les moldus ont des immeubles très hauts ici, lui expliqua son oncle. Les gratte-ciels sont communs en Amérique.
L'ascenseur s'arrêta rapidement et une voix annonça leur étage. Les deux sorciers sortirent et allèrent s'annoncer au petit guichet. Heureusement, ils n'eurent pas à attendre très longtemps. Harry, en pleine digestion, menaçait de s'endormir et Tony luttait aussi contre une envie de sieste. Une infirmière vint les chercher et une auscultation complète commença. Le diagnostic ne surprit pas vraiment Tony mais l'entendre annoncé de vive voix lui fit mal. Malnutrition, vieilles fractures, traces de coups, problème de croissance. Le bilan standard des enfants maltraités, l'agent le savait. Le médicomage spécialisé en pédiatrie prescrivit diverses potions pour pallier aux carences et rétablir la vue de Harry. Pendant que le petit se rhabillait, il donna déjà un flacon de potion nutritive avec les recommandations d'usage et la potion pour la vue. Il expliqua à Tony le système pour se faire livrer les potions par hibou.
Ensuite vint le tour du psychomage. Harry était bien moins serein et se trémoussait sur sa chaise. Ils attendaient depuis 5 minutes dans le bureau et l'attente pesait au garçon. Tony s'en inquiéta.
- Hey bonhomme, ça ne va pas ? demanda-t-il doucement.
Harry ne répondit pas mais l'adulte put lire toute l'incertitude et la peur dans les yeux verts. Il comprit ce que craignait son neveu.
- Tu ne dois pas avoir peur. Le psychomage n'est pas là pour te juger. Il va discuter avec toi, te poser des questions et tu dois juste répondre. Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Si tu dis la vérité et que tu réponds avec ton cœur tout va bien se passer. Il est là pour t'aider, pas te juger, bonhomme. Tu peux tout lui dire et il ne va pas te juger, tu sais.
- C'est vrai ? demanda Harry d'une voix inquiète.
- Oui et il est tenu au secret professionnel. Il ne va pas venir me raconter ce que tu lui dis sans ton accord. Tu peux avoir confiance en lui.
Le petit hocha la tête avec reconnaissance. Il avait vraiment besoin d'être rassuré. Tout était si nouveau pour lui. Jamais il n'avait autant eu d'attention sur lui. C'était très intimidant. Avec un petit sourire il remercia Tony et c'est le moment que choisit le psychomage pour faire son entrée. Tony aurait juré qu'il avait attendu qu'il rassure Harry pour venir.
Tony était assez doué pour juger les gens, son travail l'y aidait grandement. Donc la première fois qu'il vit Simon McDonald il sut que cet homme allait grandement aider Harry. Âgé d'une quarantaine d'année, les cheveux blonds légèrement bouclé, les yeux calmes et sincères, il se dégageait de lui au aura de classe et de sécurité. Il serra la main de Tony et celle de Harry, donnant ainsi au jeune garçon l'impression d'être un égal.
- Monsieur Potter, Monsieur DiNozzo, désolé pour l'attente. Je me présente : Simon McDonald. C'est moi qui vais vous suivre tous les deux. Pour commencer, je voudrais avoir une conversation avec ce jeune homme, seul à seul. Monsieur DiNozzo, je vais vous donner un questionnaire à remplir, mon assistante pour conduira à une table. Ensuite, n'hésitez pas à aller à la cafétéria, je ne peux pas vous garantir de faire vite. Quelqu'un viendra vous chercher.
Même si Tony ne sautait pas de joie à l'idée de laisser Harry tout seul, il savait que c'était nécessaire. Aussi il se leva et prit le rouleau de parchemin que lui tendait le psychomage. Il ébouriffa les cheveux de Harry et quitta le bureau. Dès qu'il sortit, l'assistante de McDonald l'amena vers une pièce agréablement aménagée, dotée d'un petit bureau. Il déroula le parchemin et lut la première question : qu'avez-vous ressenti en comprenant que le garçon en face de vous était votre neveu ? S'armant de la plume à sa disposition, DiNozzo commença sa rédaction.
À chaque fois qu'il finissait une réponse, la question suivante apparaissait. Il en fut ainsi pour une vingtaine de questions auxquelles Tony répondit le plus sincèrement possible. Une fois fini, il roula le parchemin et sortit de la pièce. Il se dirigea vers l'assistante, dans le but de lui remettre son travail.
- Non, répondit-elle. Gardez-le avec vous. Vous le remettrez au docteur McDonald après. Vous savez où se trouve notre cafétéria ?
Tony acquiesça et empocha le parchemin. Il entra dans l'ascenseur et pressa le 147ème bouton. La cabine fila à toute allure vers le ciel. Les portes s'ouvrirent sur une immense verrière où les plantes vertes dissimulaient des petites tables. L'italien passa au self se prendre au café et s'installa à une table près du bord. La vue sur Washington était imprenable. Un peu au calme, Tony se rendit compte que depuis ce matin, il n'avait pas accordé le moindre regard à son téléphone portable. Mit en mode silencieux, il n'avait pas fait le moindre bruit de la journée. Pourtant, 5 messages de ses collègues lui demandaient des nouvelles. Même Gibbs avait fait l'effort d'un sms. Le jeune agent rigola en visualisant son boss, aidé de McGuignol, envoyer le message. Il décida de téléphoner car résumer les derniers événements dans un message semblait trop fastidieux.
Une fois son patron rassuré, il se perdit dans la contemplation de la ville à ses pieds. Il prenait gentiment conscience du changement qui allait avoir lieu dans sa vie. Ne plus être seul, devoir penser à Harry avant de penser à lui-même, tant de choses, aussi insignifiantes soient-elles mais qui formaient une révolution dans la vie de l'italien. À son 4ème café, Tony s'autorisa à consulter sa montre. Déjà 3 heures qu'il avait laissé Harry. Sans trop s'en rendre compte, il s'inquiétait grandement pour son neveu. Avait-il tant besoin de parler ? La première séance était-elle toujours aussi longue ? S'était-il passé quelque chose ? Il faisait un effort pour ne pas laisser le sentiment de panique s'installer. Le rouleau de parchemin posé sur la table se mit à briller. Tony le déroula et constata qu'une nouvelle question figurait au bas du parchemin.
Vous venez d'être séparé de votre pupille depuis plus de 3 heures. Cette séparation est la première depuis vos retrouvailles. Comment la vivez-vous ?
DiNozzo soupira avec l'impression de se faire manipuler par le psychomage. Mais il s'empressa de chercher un stylo pour répondre à la question. Il mit le point final à sa réponse et une infirmière l'aborda.
- Le docteur McDonald vous prie de bien vouloir retourner dans son bureau, lui annonça-t-elle d'une voix douce.
Sans attendre, Tony regagna le 8ème étage et frappa directement à la porte du psychomage. On le pria d'entrer et il trouva Harry confortablement installé dans un fauteuil à jouer à la bataille explosive. Simon McDonald adressa un sourire lumineux à DiNozzo.
- J'espère que l'attente ne vous a pas semblée trop longue ?
Tony ne répondit pas, se contentant de lancer un regard ironique à son vis-à-vis en lui donnant le rouleau de parchemin. Le médecin appela doucement Harry qui se dépêcha de venir s'assoir, laissant ses cartes exploser, noircissant la table en bois.
- Nous avons bien pu parler, lui apprit-il. Harry est un petit garçon intelligent, et compte tenu de ce qu'il a traversé, il s'en sort très bien. Nous avons évoqué l'avenir et après en avoir discuté avec Harry, l'option que vous puissiez l'adopter par la suite est à envisager. Ça ne se fera pas dans l'immédiat, mais si vous voulez que les anglais ne le retrouvent pas, un changement de nom est une solution. Si je vous le dis aussi vite, c'est pour que l'un et l'autre vous puissiez y réfléchir sans vous précipiter. Pour l'heure le bilan psychologique ne conseille pas un aussi grand changement. Quand Harry sera prêt à intégrer une classe préparatoire nous nous repencherons sur cette option. Pour l'instant son dossier est classé « top secret » et son nom n'apparaît nulle part.
Tony hocha la tête, emmagasinant les informations. La nouvelle lui causait un petit choc, c'est sûr, mais il n'avait pas trop de mal à l'envisager. Après tout, Harry DiNozzo sonnait plutôt bien ! Le psychomage évoqua ensuite le déménagement. Apparemment Harry lui avait parlé de l'idée de trouver un nouvel appartement. Le médecin approuvait l'idée de trouver un lieu neuf pour tous les deux, comme une sorte de nouveau départ. Il donna rendez-vous à Harry le vendredi suivant pour une séance d'une heure cette fois.
La journée, mine de rien, avait été fatigante. Harry comme Tony étaient bien contents de pouvoir s'écrouler sur le canapé. DiNozzo leur commanda du chinois et après un film ils se couchèrent.
Et voilà! J'ai tenté de rester réaliste quand à la procédure pour la mise sous tutelle. Comme je n'aime pas trop les ficts où les adoptions se font en un claquement de doigts, j'essaie de coller à la réalité. (oui, une réalité avec des sorciers...)
Un cookie à la personne trouvant quel acteur a inspiré le docteur McDonald! Il va revenir avec un moment, lui!
Cette fois, je ne vais pas vous faire l'affront de vous promettre la suite rapidement ^^' Je vais faire de mon mieux mais je vais arrêter de donner des délais que je sais ne pas respecter...
Merci de me lire , Katsuki