Bonjour à tous, je vous présente ma première histoire. Elle a mit longtemps à arriver et je me suis fait botter les fesses par ma soeur à cause des incohérences mais le voilà finalement.

Disclaimer : Rien ne m'appartient à part l'histoire.

Bêta-lectrice : Amako-sama (au moins aussi chiante qu'elle en a l'air)

Bonne lecture,

Flower.


Il est seul, depuis que son génie est parti. Ça fait un an qu'il se ronge les ongles sans penser qu'un jour il n'en aurait plus. Il ne peut plus tendre sa main vers quelqu'un qui saurait l'attraper. Il a froid. Il a froid à l'intérieur depuis que son génie est parti. Mais il va revenir, il veut y croire. Il ira le chercher s'il le faut. Et il fait froid. Il fait froid dans sa tête. Le froid de là-bas, l'endroit où il est né mais où il n'a jamais vécu. Il ne faut jamais dire jamais, il y est déjà allé.

Il veut y retourner, avec son génie, mais il est parti. Du coup, il a décidé de ne plus y penser, sûrement pour étouffer sa rancœur. Il erre on ne sait où depuis que son génie l'a abandonné ces fichus souvenir qui le hantent, ne lui laissant aucun moment de répit. Il l'a vu, le génie, heureux qui se pavanait dans un gala ayant pour thème principal son nouveau projet révolutionnaire. Pourquoi ? C'est ce qu'il se dit quand il n'en peut plus de le voir avec tout son bonheur qu'il aurait dû partager avec lui. Il marche, sans savoir où il va. Il marche parce qu'il n'a que ça à faire, parce qu'il n'a personne à côté de lui. Il trébuche, il ne fait pas attention où il met les pieds, il s'en fiche de toute façon, qu'est ce que ça changerait ? Il finit par tomber et personne n'est là pour le relever. Alors il reste par terre, entouré par le néant dans cet endroit inconnu où il tourne en rond, en se forçant à penser que derrière le prochain rocher, il trouverait le génie qui lui à tant manqué.

Il regarde le ciel obscur, sans étoiles. Elles se sont toutes éteintes depuis que son génie est parti. Son cœur aussi s'est éteint, il est devenu glacial, comme l'air que l'on respire dans ce monde désolé.

- Heimdal ! hurle-t-il.

Loki disparut dans le rayon de lumière comme s'il n'avait jamais était présent puis réapparut dans une ruelle étroite et sombre, cachée à la vue de tous parmi les plus grandes avenues de New York. Il se perdit dans la foule, suivant son instinct, lisant sur les façades placardées « Nouveau gala en l'honneur de Tony Stark ». Le dieu en avait la boule au ventre, crispé mais décidé à y aller. C'était le soir même et le soleil commençait déjà à se coucher. Il alla sur place et décida d'y rester jusqu'au soir.

Nous accueillons à présent Tony Stark, l'homme de sciences et d'innovations,, qui nous à toujours apporté sa technologie afin de créer un monde nouveau. Tony Stark, c'est un honneur de vous avoir parmi nous ce soir rappelons-nous que notre invité à toujours était là quand les États-Unis d'Amérique avaient besoin d'un boulon de rechange, si vous me permettez l'expression. Veuillez nous faire l'honneur de nous parler de votre nouvelle invention, qui vous confirme comme le précurseur de l'énergie verte auto-générée et nous offre une Tour STARK dans le meilleur de sa forme.

Une ovation retentit dans la salle pleine et lorsque tous les journalistes se précipitèrent sur le présentateur et la star, Loki crut tomber à la renverse, emporté par le mouvement de foule. Quand il le vit descendre les escaliers recouverts du tapis rouge, il eut soudain envie de se jeter sur lui pour lui faire bouffer toute sa colère. Les taches de sang ne se verraient pas sur le tapis de toute façon. Puis Tony commença son discours, la foule se tut, on n'entendit plus que lui.

Lui qui, tout en décrivant ses nouvelles idées, scrutait la salle bondée pour voir qui avait répondu présent à l'invitation commune, et quels journalistes seraient là pour lui poser de nouvelles question ou essayer d'avoir le scoop de l'année. Il fit un dernier sourire et termina ainsi son discours « buvons à présent, pour nous réchauffer le cœur » comme il avait l'habitude de terminer chacune de ses interventions. Et comme à chaque fois, un journaliste trouvait un prétexte pour demander pourquoi il disait ça, à quoi faisait-il allusion. Et c'était ces questions qui l'agaçait tant, malgré son choix volontaire de prononcer ces mots précis.

Loki se faufila dans la foule pour se rapprocher de Stark. Alors que celui-ci s'apprêtait à prendre un petit four, il vit soudain la silhouette du dieu qui s'éloignait se refléter sur le plat en argent.

Sors de ma tête !

Pepper s'approchait tandis que Loki les regardait de loin, accoudé sur le balcon donnant sur la foule.

- Ça ne va pas Tony ? interrogea Pepper.

- Bien sûr que si, tu sais à qui tu parles ? Je te sers un verre ?

Loki n'en pouvait plus, voir son génie avec une femme pour tenter de l'oublier -Pepper Potts par dessus le marché-, s'en était trop. Il descendit les grands escaliers de marbre, déterminé à mettre fin à toute cette histoire. D'une agilité divine, il attrapa au vol une coupe de champagne sur le plateau du serveur, qu'il avala d'un trait, tout en fixant son but. Soudain, il se stoppa net. À quoi bon ?

Cela faisait plus d'un an qu'ils ne s'étaient pas vus, la vengeance n'était plus d'actualité. Le dieu dévia finalement pour se diriger vers la sortie. Il s'assit sur le pavé, regardant le ciel. Lui était plein d'étoiles, celles que les femmes qui défilaient dans le lit de son génie rallumaient à chaque passage. Il entendit des gens sortir en riant, parlant de la soirée qui allait se poursuivre chez eux. Mais également des gens qui se séparaient pour rentrer chacun de leur côté, se disant au revoir. Une main tremblante se posa sur son épaule.

- J'ai senti que tu étais présent dans la salle, je te retrouverais entre mille, annonça Tony, des étoiles dans le regard.

- Laisse-moi, s'étrangla le dieu, l'esprit troublé.

- Loki, ne crois surtout pas que je voulais...

- Tu ne veux plus de moi c'est tous ce que je crois, je t'ai vu, tu préfères te montrer avec ta belle rousse que d'assumer des relations sérieuses avec un homme qui en vaut beaucoup plus la peine. C'est trop tard Tony, je t'aimais . Maintenant oublie-moi.

- Non, Loki ! J'ai appris de mes erreurs, reste avec moi, je t'en prie. Je ferais mieux je te le promet, mais accorde-moi une autre chance pour me rattraper.

- Adieu Tony.

Le dieu s'en alla sans se retourner, d'un pas nonchalant, laissant le génie désemparé sur le trottoir. Pepper accourut vers Tony, le voyant trembler. Celui-ci la repoussa, il n'avait jamais était aussi en colère contre elle, alors qu'encore une fois elle n'y était pour rien. Il monta dans le premier taxi qui passa devant lui, abandonnant Pepper aux média qui avaient assistés à la dispute silencieuse. Elle n'arrêta pas de leur répéter que Tony Stark avait son caractère un peu particulier et qu'il fallait le connaître, voilà tout. Elle ne le connaissait pas assez bien apparemment.

À la Tour STARK avait-il dit au chauffeur. Avachit sur la banquette arrière, il ne pensait plus à rien. Quel imbécile ! Il n'avait même pas été capable de lui courir après. Arrivé à destination, il descendit du véhicule. S'il avait payé, il ne s'en souvenait plus, ce n'était pas sa principale préoccupation. Une fois en haut, il s'enferma dans son atelier, ouvrit une bouteille de vodka parmi tant d'autres, rangées bien correctement au font de la pièce. Il la vida si vite que l'on aurait put penser qu'elle n'avait jamais était pleine un jour. Une, puis deux, puis trois, jusqu'à ce qu'il puisse plus voir le bouchon assez nettement pour le dévisser. Il ne comprenait plus rien à rien, il ne cherchait même plus à comprendre. C'était de sa faute, il le savait et il se saoulait pendant que son dieu s'en allait loin dans son monde gelé. Il finit par s'écrouler, l'esprit embrumé et plongé dans les vapeurs de l'alcool, entre une clé à molette et un tournevis rouillé, le plafond et les idées à l'envers.

Quand il se réveilla le lendemain matin, il avait un mal de crâne intense et la vue trouble, les yeux rougeoyant des larmes à peine versées. Il resta toute la matinée adossé au mur, alors que tout lui passait par la tête. Après tous, il était en haut d'une tour de plus de quatre-vingt étages de haut, tout pouvait arriver. Il ne mangea pas. Cela n'aurait servit à rien et il n'avait pas faim. Il était seul, sans personne. Personne pour lui dire que ce qu'il fabriquait était beau et que ça changerait le monde, personne pour lui répéter qu'il était un véritable génie et surtout, personne pour lui dire qu'il l'aimait.

Lorsque Tony se leva, ce fut parce qu'un rayon de soleil perçait la baie vitrée et lui brûlait le visage en l'aveuglant. Il se dirigea vers le balcon, l'horizon était magnifique, parsemée de moutons blancs qui couraient sur la mer d'un bleu opaque. Le génie ne supporta pas ce panorama idyllique il s'effondra, le visage recouvert pas ses mains tremblantes, usées pas le temps qui passe.

Il était complètement détruit, il souffrait d'un manque que seul son dieu pourrait combler en revenant. À chaque fois qu'il arrivait à se calmer, il ne pouvait pas s'empêcher de se dire que s'en était fini. Il était parti pour toujours et l'avait laissé sur sa Terre avec tout ce qui faisait de lui ce qu'il était. Et à chaque fois qu'il se disait ça, il se refermait sur lui même, recommençait à pleurer, sans que personnes ne puisse l'entendre.