Bonjour ou Bonsoir à ceux et celles qui ont encore le courage de nous lire !

En ce moment de grande émotion pour la diffusion du dernier épisode de WhatTheCut, nous en profitons pour publier le Chapitre 7 de cette fanfic !

Pour une raison qui m'est inconnue, il a des reviews anonymes qui ont disparus ! Je ne sais pas si le site les a effacés mais en attendant elles n'y sont plus ! Désolé pour ceux et celles qui faisaient partis des reviews.

Depuis quelques mois (le début du second semestre en réalité), nous avons pris un cours de littérature qui a pour but la création littéraire jeunesse. Nous n'aurions jamais cru que nous pourrions proposer notre fanfic en tant que partiel ! La prof, une fois le concept expliqué, a été tout de suite emballé. Nous sommes encore en train de bosser aujourd'hui sur le rendu du partiel (il était 21h30 le 6 mai quand nous avions terminé le chapitre 10). Une sorte de livre illustré avec les 10 premiers chapitres. Un truc de dingue : environ 100 pages écrites et maintenant il faut faire les 100 illustrations qui accompagnent (#meurs)

D'ailleurs, nous avons ouvert un groupe DeviantArt pour la fan fic. Nous allons publier les chapitres avec les illustrations (chapitre par chapitre, le travail est long). Pour le moment, il n'y a rien ^^' et donc par conséquent, DeviantArt n'affiche pas notre groupe quand on le recherche. On verra plus tard pour donner le lien ^^'

Auteures: Sephy, PandiPanda, HarmoneBlack, Tiphanoushkoushki.

Titre: Les enfants de la nuit.

Rating: T

Pairing: Characters + Ocs, évidemment.

Enfin bref, bonne lecture les n'amis. Merci encore !

Chapitre 7 : Sindoria et ses fêtes bien arrosées.

Comme on aurait pu si attendre, un an, ça fait pas mal de changements. Alice découvrit avec bonheur que de nouveaux commerces avaient fleuri tout autour du palais, plus diverses et variés qu'avant. Aladdin était devant la procession et souriait à chaque commerçant qu'il croisait. Jafar saluait lui aussi les habitants, tous heureux de son retour, visiblement. Ever expliqua à ses amis que son père était très connu en ville, comme les Huit Généraux du Roi. C'était eux qui supervisaient la défense de la ville. Ils passaient leur temps libre soit à s'entrainer, faire des expérimentations sur des objets magiques ou encore à aller en ville pour quelques promenades. Les citoyens de Sindoria connaissaient très bien ces gens là.

-Et vous alors ?, demanda Morgiana.

Alice sourit tristement. On pouvait dire que les filles du premier Général de Sindoria étaient des sortes de fantôme dans la politique du pays. Elles agissaient dans l'ombre, ne se rendant jamais visibles en tant qu'agents doubles. Pour les Sindoriens, les jeunes filles étaient juste les filles adoptives de Jafar. Elles ne participaient donc pas aux affaires intérieures. Cela laissa le petit groupe pensif. A quoi pouvaient-elles réellement servir les deux sœurs ? Alibaba savait plus ou moins les activités des filles : l'une était magicienne, l'autre une assassine. Elles devaient donc faire les basses besognes, comme on dit.

L'arrivée au palais rameuta du monde devant la grande porte. Deux Généraux étaient présents, au garde-à-vous, accompagnés par quelques servants. Jafar héla les deux personnes les plus influentes du groupe, qui partirent à la rencontre des arrivistes. Une jeune femme avec un grand chapeau prit immédiatement Ever dans ses bras, la couvrant d'on ne sait combien de baisers affectueux sur le front. C'était Yamuraïha, la magicienne en titre de Sindoria et mentor d'Ever. La blonde essaya par tous les moyens de se détacher de l'étreinte gênante de la jeune femme. Quand à Alice, elle salua respectueusement un homme à la peau basanée.

-Ravie de voir que tu es seine et sauve, Alice., fit-il en guise salut.

La jeune brune se redressa et salua d'un coup de tête la dénommée Yamuraïha, qui avait finit par lâcher Ever. Jafar demanda aux deux autres adultes présents de venir s'entretenir avec lui dans son bureau tandis qu'il laissait à ses deux filles une bourse d'or et le loisir de faire le tour du propriétaire aux autres. Elles prirent donc la direction du nord qui conduisait vers les hauts de la ville, c'est-à-dire près des champs agricoles. De là, on avait une vue imprenable sur la cité insulaire, mais fallait-il encore pouvoir arriver jusque là haut. Morgiana dût porter Aladdin sur son dos car le petit Magi n'arrivait plus à avancer. Elle avait proposé son aide à Alibaba et Kassim qui se trainaient un peu. Ceux-ci refusèrent, prétextant qu'ils y arriveraient sans problème et qu'ils n'étaient pas fatigués. Mais on se doutait bien que leur fierté masculine était en jeu. Ever accéléra alors la cadence, tenant la main de sa sœur, juste derrière elle, qui commençait tout juste à récupérer. Durant l'ascension, les filles avaient le droit à des exclamations surprises et stupéfaites de la vue que les jeunes touristes pouvaient avoir sur la ville. Une fois en haut, les garçons s'écroulèrent sur le sol, n'en pouvant plus. Ever ricana tandis qu'Alice rejoignit ses amis à terre. Aladdin aida les trois jeunes à se relever et déclara qu'il y avait encore de la route à faire. Morgiana suivit Ever qui avait déjà reprit la route.

-Des palmeraies ?, s'étonna Alibaba en regardant les palmiers dattiers.

-Oui, on en fait un commerce et on en retire assez de bénéfices pour faire une distribution générale à la population.., fit Ever en ramassant quelques fruits tombés au sol. Personnellement, je n'aime pas trop ça. Heureusement qu'on cultive aussi des oranges.

Une fois époussetées, les dattes furent mangées en moins de temps qu'il n'en fallut pour en proposer. Alice en ramassa encore et s'assit en dessous des arbres qui offraient généreusement leurs ombres fraîches à la petite troupe. A la minute où Morgiana goûta pour la première fois au fruit, ses yeux se mirent à briller. Alice lui en donna alors une bonne poignée en lui souriant. La jeune Fanalis ne se fit pas prier et les mangea une par une avec délectation. Alibaba la suivit au même titre qu'Aladdin qui se balançait sur son postérieur, l'air heureux. Kassim ne fit aucun commentaire, comme maintenant plus d'une semaine. Il mangeait, l'air songeur et très peu intéressé par ce qu'il se passait autour de lui. Ever craqua, ne pouvant plus supporter le mutisme du jeune homme. Elle le ramena à la réalité en lui lançant une datte en pleine figure, ce qui lui attira un regard noir de la part de sa cible. Alibaba se recula un peu, laissant libre place aux deux jeunes gens qui s'affrontaient du regard.

-Nan mais sérieusement, vous n'allez pas vous battre pour si peu ?, demanda Alice, désabusée.

D'habitude, c'était toujours elle qui se fritait avec Kassim. Elle déclara alors qu'Ever et lui n'étaient que de vrais gamins. Le brun vu rouge et regarda la jeune fille avec amusement. A croire qu'ils se cherchaient mutuellement, vu les regards enflammés qu'ils se lançaient. Ever fit la même chose qu'Alibaba précédemment : reculer.

-Et c'est toi qui te permets de me dire ça, alors que tu n'as pas arrêté de faire cache-cache ?

Alice se leva et bondit sur le garçon. Alibaba et Ever s'exclamèrent, essayant de séparer les deux combattants. Rien n'y fit. Aladdin demanda alors ce qu'il se passait, n'aillant pas très bien saisi la situation. Il fit une mine surprise en apprenant que depuis qu'ils se connaissaient, c'était tous les jours comme ça. Alice fut plaquée au sol par son adversaire qui se prit alors un méchant coup de boule dans le menton : elle n'avait pas dit son dernier mot. Malgré la manière un peu brusque de se battre, Kassim avait beaucoup de force. Alice, elle, était plus fine dans ses attaques, mais la force lui manquait. Même si elle le touchait le plus souvent, elle ne lui faisait rien. Lui, en revanche, s'il l'attrapait, le combat serait finit. Pour une fois qu'elle pouvait lui foutre un poing dans la tronche, elle n'allait pas se priver.

-Mais arrêtez !, hurla Ever.

Alibaba se joignit à la bataille malgré lui. Ever lui avait demandé d'arrêter cette querelle stupide en le poussant dans la poussière que créaient les déplacements rapides des deux combattants. Kassim marcha sur son ami et tomba sur les fesses, Alibaba sous ses jambes. Alice qui avait engagé un mouvement rapide s'étala elle aussi sur Alibaba, entre les jambes du brun déjà à terre. Le blond poussa un gémissement de douleur sous le poids de la jeune fille et des jambes de son ami. Ce n'était pas son jour, manifestement. Ever se plaqua une main sur le visage devant ce tableau burlesque et pathétique. Alice se releva, rouge de honte tandis qu'elle aidait Alibaba à se redresser sur son séant.

-C'est bon ? Vous avez fini les conneries ?, demanda le blond en fronçant les sourcils.

Kassim haussa les épaules tandis qu'Alice détournait le regard vers sa sœur. Ok, elle n'en resterait pas là. Ever leva les yeux au ciel alors qu'Aladdin époussetait la cape de son meilleur ami. Ils reprirent la route vers les champs agricoles et firent une visite rapide du littoral. L'île était entourée de grandes murailles de pierre, impressionnantes et massives, grises et lumineuses à la fois d'où on pouvait voir aussi bien la ville, la mer que les nombreuses petites forêts qui brodaient la ville. Les filles expliquèrent que les murs étaient en réalité naturels, donc déjà présents lors de la construction de la ville. Alibaba était très intéressé par l'architecture du palais qu'on pouvait voir du haut des murailles. De construction rectangulaire, le bâtiment jurait avec l'aspect circulaire de l'île.

-Ca, c'est un choix de Sinbad., déclara Alice en descendant vers la ville.

La journée était bien entamée, si bien que le soleil commençait à décliner sur l'horizon rosé de la mer. Les animations de nuits commençaient à fleurir dans les rues, les bars s'allumer et la musique démarrer. Dans cette atmosphère de joie et presque irréelle, Alibaba et Aladdin s'arrêtèrent devant un bâtiment bien précis : un bordel. Ever les regarda entrer à l'intérieur, l'air désapprobatrice. Elle suivit du regard Kassim qui alla un peu plus loin et qui s'arrêta devant une droguerie pour acheter des cigares.

-Mais… ?

Ever regarda alors à sa taille et la bourse d'argent avait disparue. Comment avait-il pu lui dérober la bourse sans qu'elle ne s'en soit rendu compte ? Le chapardeur revint et tendit la pochette en tissu à sa propriétaire. Il se mit à sourire, ce qui la laissa pantoise. La blonde secoua la tête en soufflant. Décidément, il ne changerait jamais. Et elle comprenait mieux pourquoi Alice l'avait poursuivi pendant deux jours pour récupérer sa dague. Le brun regarda alors des jeunes femmes aguicheuses devant le bordel où la troupe s'était arrêtée. Il fit un clin d'œil aux adolescentes derrière lui et entra à l'intérieur, son paquet de cigares en main.

-Bande de porcs !, hurla Alice avant de détaler.

Forcé de suivre sa sœur, Ever entraîna Morgiana à sa suite pour rattraper Alice qui marchait d'un pas déterminé vers le palais. Une fois à sa hauteur, Ever remarqua qu'Alice avait les yeux rouges et qu'elle s'empêchait de pleurer. La brune déclara alors que les garçons n'avaient qu'à se débrouiller pour rentrer et qu'elle n'allait pas s'encombrer d'eux. Morgiana lança un regard compatissant à l'assassine qui fonçait droit devant elle. Les gens qui passaient par là s'écartaient devant l'aura noire de la jeune fille et ne préféraient pas se trouver devant son chemin.

Une fois au palais, Ever se retrouva seule avec Morgiana, Alice étant partie s'enfermer dans sa chambre à double tour. La magicienne soupira, expliquant la situation à la rose à côté d'elle. Morgiana hocha la tête, comprenant le coup de nerfs de la brune. Elles passèrent de temps en temps devant la chambre d'Alice d'où partaient des éclats de voix impressionnants de temps à autre. On aurait dit qu'elle faisait la guerre à son mobilier. Ever préférait ne pas entrer dans la pièce, contrairement à Morgie qui força la porte pour aller calmer la brune à coup de taloche dans la tronche. L'effet fut immédiat et Alice commença à ranger les oreillers qu'elle avait balancés à droite et à gauche. Ever était sous le choc. Jamais Alice ne s'était soumise à l'autorité de quelqu'un d'autre que de Jafar et de Sinbad. C'était une grande première, à marquer dans le calendrier d'une croix rouge.

Le soir tomba et toujours pas de nouvelles des trois garçons. Alice en avait cure et préféra s'entraîner avec Sharrkan, son professeur d'escrime. Morgiana et Ever assistèrent au combat qui opposait le maître et l'élève. D'après la magicienne, ces deux là se respectaient mais ne pouvaient pas s'encadrer. Sharrkan, un jour, avait déclaré la jeune fille trop difficile et trop sournoise, comme son père. Alice l'avait alors très mal pris et avait refusé de continuer son apprentissage avec l'homme. Ce fut donc Jafar qui avait prit le relais. C'était donc très rare que les deux personnes s'entraînent ensemble. Sharrkan avait appris depuis à être plus souple avec son élève et ils avaient continué un peu de chemin tous les deux. Alice avait aussi pardonné à son maître et avait fait bonne figure devant lui, reprenant ainsi ses cours avec lui. Chacun avait sa propre définition de ce qu'était l'escrime. Le basané ne se battait qu'avec de grandes lames tandis que la jeune fille ne possédait que sur elle un poignard. Ce fut au début un sujet de tensions entre les deux, mais ils avaient finit par faire avec.

-Son mauvais caractère ne date pas d'hier alors, commenta Morgiana.

Et bien non, depuis sa naissance en réalité. Le combat s'arrêta juste avant le dîner, laissant assez de temps aux deux adversaires d'aller se changer avant de rejoindre la salle réservée aux Huit Généraux. Les deux jeunes sœurs avaient pour habitude de manger avec toute l'équipe depuis leur arrivée au palais. C'était un peu leur famille à elles. Malheureusement, tout le monde n'était pas présent. A part Sharrkan, Yamuraïha, Masrur, Jafar, et Pistie, les autres étaient introuvables. Jafar informa Sharrkan qu'il devait se rendre au plus tôt –c'est-à-dire dès le lendemain- à l'Empire Kô pour épauler Sinbad. L'épéiste soupira, pas du tout emballer par l'affaire. Il accepta tout de même et bût une rasade d'eau de vie avant de disposer. Pistie fit un signe de la main aux trois jeunes filles à l'autre bout de la table pour les saluer. Elle irait surement les voir plus tard. Jafar fut étonné de ne pas voir les trois autres avec elles. Alice baissa le visage sur son assiette en serrant sa fourchette un peu trop fort, courbant celle-ci. Ever expliqua que les garçons étaient partis dans un bar et les avaient plantées comme ça. L'albinos poussa un soupire désapprobateur.

-Je n'ai pas envie que cette ville en fasse de nouveaux Sinbad…, fit-il.

Yamuraïha approuva son chef d'un hochement de tête. Elle se proposa d'aller les chercher. Alice se leva et interdit à la magicienne d'aller à leur rencontre. Jafar soupira, voyant que sa fille était de mauvaise humeur, encore une fois. La brune se rassit à sa place et mangea en bougonnant. Sa sœur, à sa droite, ne fit aucun commentaire par la suite. Une fois le repas finit, tous quittèrent la pièce, Alice plus énervée qu'autre chose. Ever ne pût même pas lui dire la bonne nuit que la brune était déjà partie s'enfermer dans sa chambre. Morgiana fut guidée vers la sienne par une servante tandis que la blonde resta encore quelques instants devant la porte d'Alice.

-Tu sais, ce n'est pas en lui faisant la gueule qu'il risque de comprendre quelque chose, fit-elle à la porte en bois.

-Et bien, qu'il aille au diable si ça lui chante !, hurla Alice.

-Tu comptes vraiment te morfondre sur un sujet pareil ? C'est un homme, après tout. Et puis vous n'êtes pas mariés que je sache, répliqua la blonde en mettant les mains sur les hanches.

Une clé tourna alors dans la serrure de la porte en bois sculptée. Alice ouvrit la porte, en chemise de nuit.

-Peut-être, mais ça peut changer.

Ever sourit et souhaita la bonne nuit à sa sœur qui referma la porte doucement. La brune n'allait pas rester sur une défaite face à un bordel, il en était hors de question.

Le lendemain, on ne vit les garçons que très tard dans la matinée. Alibaba et Kassim n'étaient pas en très grande forme comparés à Aladdin qui avait les joues luisantes, un sourire béat sur les lèvres. Les trois filles ne firent aucun commentaire, préférant oublier l'incident d'importance moindre. Après tout, la gueule de bois des deux plus vieux valait le détour et elles préféraient de loin les déranger : leur discussion paraissait déjà trop aiguë pour leurs pauvres oreilles. Alice sourit, contente de prendre sa revanche. Les jeunes passèrent leur journée dehors, dans les jardins du palais. Alibaba parlait de son prochain entraînement pour son « revêtemage » avec beaucoup d'entrain. Il était excité à l'idée de revêtir une armure de Djinn. Ever eût un sursaut, attirant l'attention sur elle.

-J'avais oublié mais je dois te donner quelque chose, fit-elle à Kassim.

Il fut tout d'abord surpris puis intrigué par les dires de la jeune fille. Ever se leva et partit dans sa chambre chercher ce qu'elle devait donner au garçon. Tous attendirent dans le silence le plus absolu, ne sachant pas ce que la jeune fille allait ramener. Elle revint une demi-heure plus tard, s'excusant pour l'attente car le secteur des dortoirs était assez éloigné de là où le groupe se situait. Elle tendit la main au jeune homme par terre qui récupéra un pendentif noir avec une sorte de croix noire elle aussi, surmontée d'un rubis rouge sang.

-Je crois que ça vient du Djinn noir, déclara le jeune homme en mettant le pendentif autour de son cou.

Il posa ses doigts sur l'objet, l'air méditatif. Il demanda ensuite où se situait Yamuraïha à cette heure de la journée et une fois la réponse obtenue, il partit la voir, laissant ses compagnons. Ever se demanda alors si Kassim ne voulait pas quelques explications sur ce qu'il lui était arrivé, ce qui était normal en soit. A son avis, vu le nombre de jours qu'il avait passé seul sur le navire, il était grand temps d'avoir des réponses à ses interrogations…

Six mois s'étaient écoulés depuis l'évènement de Balbad. Sinbad avait envoyé une missive le mois d'avant, déclarant qu'il n'allait pas tarder à partir de l'Empire Kô, espérant pouvoir se reposer un peu après les négociations. Jafar avait soupiré fortement en voyant que son Roi se reposait trop sur ses lauriers. Même s'il avait abouti à quelque chose de concluant, il ne fallait pas pour autant négliger les affaires en cours. Sindoria avait besoin de son Roi pour continuer à prospérer.

Tous avaient plus ou moins progressé dans son domaine. Alibaba s'était joint à Alice qui devint son professeur durant un temps en escrime. Elle réalisa rapidement que le blond se débrouillait très bien avec sa lame. Il tenta de temps à autre une transformation complète de son armure de Djinn mais ne réussit à rien avec une lame cassée : son réceptacle brisé, il ne pouvait plus faire d'invocation. Même Aladdin, pourtant un Magi, n'arrivait plus à avoir un quelconque contact avec Amon. Morgiana partait souvent dans les jardins du palais pour combattre Masrur, l'autre Fanalis et membre des Huit Généraux. Aladdin fut mis sous la tutelle de Yamuraïha, au même titre que Kassim, bien sûr, non pour les mêmes raisons. Tandis que le petit Magi apprenait ce qu'était réellement la magie, Kassim se concentrait sur l'utilisation de son pendentif qui était par ailleurs une relique noire. Il espérait pouvoir utiliser le pouvoir des Djinn noirs pour s'en faire un « revêtemage », comme Alibaba. Ever l'assistait durant ses moments là, quand elle n'était pas occupée à esquiver les boules de feux perdues que lançait Aladdin.

Leurs journées se rythmaient alors ainsi, perdu dans les entraînements successifs. Jafar, à un moment, en voyant l'épuisement général des adolescents, prévint Yamuraïha d'un arrêt immédiat de ses activités pour dispenser un cours sur la maîtrise du Magoï. Cela s'était très mal passé. Les élèves voulaient passer tout de suite à la pratique, ne tenant pas compte des instructions. Aladdin avait été propulsé par la fenêtre, tandis qu'Alibaba avait mit le feu au laboratoire de la jeune femme. Tous furent interdit d'utiliser ne serait-ce qu'un centième de Magoï temps que Sinbad ne serait pas revenu. Aladdin s'est vu confisqué son bâton de mage tandis qu'Alibaba n'avait plus intérêt à toucher à un objet magique de sa vie. La magicienne de l'eau renvoya les adolescents de son laboratoire avec la ferme intention de leur faire payer ce bazar un jour où l'autre. A leur sortie, la petite troupe vit Pistie à l'autre bout du couloir, l'air visiblement pressée. Elle allait voir Yamuraïha pour lui parler d'une chose importante et informa alors les cinq jeunes gens de l'arrivée imminente de Sinbad, de retour de l'Empire Kô. Le visage d'Ever s'illumina et elle se mit à courir en direction de l'entrée du palais, un sourire béat et en poussant une exclamation de joie non feinte. Les autres la suivirent, n'aillant rien de mieux à faire de toute manière.

Six des Huit Généraux étaient présent à l'arrivée de leur souverain bien aimé, Sharrkan et Spartos l'aillant accompagnés pour raison diplomatique. Jafar informa son suzerain que tout s'était incroyablement bien passé depuis son départ et qu'il n'y avait rien à redire. Yamuraïha foudroya cependant les invités d'honneurs – c'est-à-dire Alibaba, Aladdin, Morgiana et Kassim- d'un regard noir d'encre et assassin pour les dégâts causés à son laboratoire. La magicienne ne voulait pas inquiéter Sinbad, de retour chez lui et avec un rapport à fournir à ses Huit collaborateurs. Les adolescents disposèrent, n'étant pas qualifiés pour parler de la politique internationale. Et puis, il y aurait sûrement un autre moment pour parler avec le Roi. La petite troupe se dirigea alors vers les jardins et s'assirent dans l'herbe pour discuter de leur prochain entraînement, maintenant que Sinbad était enfin revenu.

-Attends, tu veux vraiment qu'on se batte tous en même temps, comme ça, dans les jardins ?, fit Alice, surprise et peu emballée par la proposition d'Aladdin.

-Dis le tout de suite si tu as peur, souffla Kassim, un brin taquin.

-Moi, peur ? Mais pour qui tu me prends ?

-Bah, pour une fille.

On aurait dit qu'il réfléchissait. Il posa une main sous son menton et regarda Alice qui était juste en face de lui, un sourire s'étirant progressivement sur ses lèvres. Alibaba le regarda faire avec angoisse. Qu'allait-il dire encore ?

-Non parce que femme, tu ne l'es pas encore..., poursuivit-il, tout sourire.

-Misogyne !, hurla la brune.

Ever dût retenir sa sœur par les bras pour que la brune n'aille pas encastrer son pied dans la figure de son vis-à-vis. Alibaba temporisa la situation, mais baissa vite les bras car après tout, il n'arriverait à rien tant que ces deux là n'auraient pas exprimés le fond de leur pensée. Cela durant environ cinq minutes puisque des cris venant de la ville empêchèrent les deux gueulards de continuer leur pugila verbal. Aladdin s'inquiéta, au même titre qu'Alibaba, Morgiana et Kassim. Ces quatre là partirent vers la porte d'entrée du palais pour voir ce qu'il se passait. A leur droite, un monstre étonnamment grand, bleu et pas l'air commode avait grimpé sur les murailles en pierre pour se hisser au sommet, lançant des jets d'eau sur les habitations à proximité d'une orangerie. Le monstre descendit alors de son perchoir, grondant et rampant sur le sol.

-Mais c'est quoi ça ?, demanda Morgiana, surprise par la taille gigantesque de la chose.

Ever se mit à rire aux éclats, sortit d'on ne sait où son sceptre magique et commença à descendre vers la créature. Alice se mit à la poursuivre en hurlant qu'il n'était pas question que la blonde se mêle de ce genre d'affaire. Les autres membres du petit groupe restèrent les bras ballants à regarder les deux jeunes filles se battre, l'une voulant apparemment tuer le monstre, l'autre préférant laisser faire les Huit Généraux.

-C'est leur travail de faire ça !, hurla Alice en tenant fermement sa sœur par les aisselles.

-Sinbad m'a promis que je pourrais m'en faire un ! Juste un !, fit Ever, se débattant comme un poisson hors de l'eau.

Alibaba descendit à son tour, voulant lui protéger la population. Celle-ci, contrairement à ce qu'on pourrait croire dans ce genre de moments, était toute joyeuse à l'idée qu'un monstre marin ce soit décidé de s'en prendre à Sindoria ce jour-ci : le soir était nuit de fête dans la ville. Certains s'exclamèrent, ravis de pouvoir voir les Huit Généraux sortir du palais pour aller faire son matricule au monstre bleu. D'après ce qu'Alibaba pouvait entendre dans ce raffut de destruction et de cris de joie incommensurable, cela faisait exactement un an qu'aucune démonstration de force de la part des Généraux en question n'avait pas été faite. L'apparition des Huit fit que les citoyens furent en extase. Une liesse d'exclamations se leva en direction du Roi et des ses collaborateurs. Deux personnes se détachèrent du groupe pour aller attaquer le monstre marin : Sharrkan et Yamuraïha. L'épéiste fut le premier à porter le coup de grâce : il découpa la tête de l'animal, l'éviscéra et le trancha en filet. Sa maîtrise des lames étant sans conteste la plus impressionnante qu'Alibaba n'ait jamais vu dans sa courte vie. Il s'étonna même qu'Alice ne soit pas aussi douée que lui. Enfin, il ne pouvait pas blâmer la jeune fille, elle se débrouillait parfaitement avec sa dague. Il pensa alors que vu son métier, il ne voulait pas se la mettre à dos.

Après cette démonstration fulgurante en matière d'objet lige, la foule se concentra sur le ramassage et la préparation des filets de monstre. Aladdin bavait littéralement devant les marmites pleines de nourritures appétissantes. Il fallut le concours d'Alibaba et de Morgiana pour défaire le petit d'une cuillère en bois qu'il voulait utiliser pour goûter au plat que les femmes préparaient. Alice attrapa alors le bras de Morgiana, salua les trois garçons et disparut avec la rose et la blonde. Il fallait se préparer pour la fête. Laissant les garçons sur le banc de touche, les trois adolescentes se dirigèrent vers le palais pour s'habiller à la mode festival d'été. Tenue légère et bijoux sont au rendez-vous, s'il vous plaît.

-Pourquoi devons-nous porter un masque ?, demanda la rose une fois habillée.

-Ah, ça..., commença la blonde. C'est pour qu'on puisse donner des colliers de fleurs sans que les hommes ne sachent qui on est.

-Pourquoi n'auraient-ils pas le droit de savoir qui leur donne les colliers de fleurs ?

-Morgiana, ne cherche pas..., fit Alice en mettant son bijou de cuisse. C'est une tradition ici. C'est le côté mystérieux qui les excite.

La Fanalis hocha la tête, ne voulant pas pousser la réflexion plus loin. Le masque sur le visage, les filles partirent en ville. La nuit était tombée depuis peu et les rues étaient illuminées de flambeaux et de feux autour desquels certains villageois dansaient. C'était très festif et joyeux à cette époque de l'année, si bien que certains touristes faisaient expressément le déplacement pour cet évènement. Tous les hommes que les filles rencontraient se retournaient pour les regarder. En effet, les trois adolescentes étaient peu vêtues : les robes qu'elles portaient étaient serrées au niveau de la poitrine ainsi mettant leurs attributs en valeur, laissaient le ventre apparent et la longueur du linge étaient différente selon la coupe voulue. Des fleurs étaient accrochées dans les cheveux de Morgiana et d'Alice, qui les avaient attachées en deux couettes. Quand à Ever, une queue de cheval haute avec quelques perles qui se perdaient sur son front. Les robes étaient respectivement rose pâle et très longue jusqu'aux chevilles, bleu clair et courte jusqu'aux genoux, et rouge carmin, très longue aussi. Les bijoux arborés par les trois adolescentes les rendaient plus féminine et plus adulte que leur taille voulait bien dire sur leur âge. De quoi subjuguer n'importe qui. Elles allèrent ensuite chercher leurs colliers de fleurs qu'elles distribuaient aux hommes qu'elles croisaient. A un moment, Ever donna un petit coup de coude à sa sœur en lui souriant.

-Tu devrais lui donner le dernier que tu as, lui suggéra-t-elle.

-Hein ? Mais… Jamais de la vie !, fit l'autre.

-C'est qu'un collier. C'est pas comme si tu lui disais clairement que tu l'aimais…

La brune se sentit rougir sous son masque. Heureusement qu'il était là d'ailleurs. Morgiana croisa par le plus grand des hasards le groupe de garçons qu'elles avaient laissé un peu plus tôt dans la soirée. Ever prit par la main sa sœur et la traina derrière elle.

-Tu vas lui donner ce collier et maintenant…, souffla la blonde à la brune.

Alibaba reçu un collier de la part de Morgiana. Il souriait bêtement devant la jeune fille qu'il ne reconnaissait pas, le masque aidant. Alice prit une grande inspiration et s'approcha des garçons. Aladdin la regarda s'avancer vers Kassim. Elle lui tendit le collier en tremblant, le feu aux joues, joues cachées derrière le masque en bois. Il sourit à l'inconnue devant lui et se baissa pour recevoir le cadeau fleuri. Il regarda les fleurs, toutes plus colorées que les autres avec un sourire heureux. Au moment où il voulait remercier la jeune fille aux couettes, elle avait disparue. Ne restait plus que Morgiana qui avait découvert son visage, à la stupeur des garçons.

-Je suis sûre qu'il les déteste ces fleurs…, fit Alice en déprimant dans un coin de la fête.

-Tu n'as même pas attendu de voir sa réaction ! Comment veux-tu avoir une chance avec lui ?!

Ever n'en pouvait plus de voir sa sœur déprimer pour un garçon. Où était la détermination de sa sœur quelques mois plus tôt ? Partie en fumée ? A croire que sous cette carapace impénétrable, Alice n'était qu'une jeune fille ordinaire, avec ses hauts et ses bas. En l'occurrence, celle-ci se dirigeait vers un stand avec des bières sur le comptoir. Elle retira son masque et commença à prendre la choppe entre ses mains, l'air sombre. Ever, qui était restée bêtement au milieu de la route la regarda avaler goulument l'alcool, surprise.

-Nan mais tu n'es pas sérieuse !, hurla la blonde en fonçant vers sa sœur.

-Laisse-moi ! Il ne m'aimera jamais de toute manière !

La magicienne se batailla alors avec l'assassine qui essayait par tout les moyens de finir sa choppe. C'était presque si elles finissaient par terre. La blonde réussit tout de même à détourner sa sœur de noyer ses problèmes dans l'alcool : elle avait déjà vu Alice bourrée et Ever ne voulait pas qu'un nouveau désastre se reproduise. Elle la ramena donc vers le groupe, masque en moins. Alice ne regarda même pas les garçons qui les dévisageaient, comme ils l'avaient fait pour Morgiana. Aladdin se jeta alors sur Alice et se cala entre ses seins. La brune se figea, le petit ne bougea pas.

-Qu'est-ce que tu fais…? demanda Alibaba au jeune garçon.

Le bleuté tourna la tête et planta son regard dans celui de son meilleur ami. Il sourit à s'en décrocher les lèvres pour enfin dire qu'il testait le rebond de la poitrine de la brune. Ever détacha Aladdin d'Alice, aidée d'Alibaba. La brune n'avait rien fait, à croire qu'elle s'en fichait. Profitant du vacarme que faisait sa sœur contre le petit Magi - qui ne comprenait pas où était le mal dans ses agissement - elle alla se souler un peu plus. Kassim la suivit des yeux et finit par la suivre, visiblement assoiffé. Ever ne put rien faire car le brun entraînait sa sœur à boire, les deux faisant un concours du plus gros buveur de bière. Alibaba encouragea son ami d'enfance tandis que Morgiana regardait les deux concurrents, n'aillant pas bien saisi l'importance de savoir qui pouvait boire le plus de bière en un temps donné. Ever baisa les bras, laissant les deux jeunes gens à leur pitrerie. Et puis, Alice passait un moment en compagnie du brun, pourquoi l'en priver ? Sauf que le petit jeu finit par mal tourner : Alice avait bu plus que de raison et son comportement devenait assez étrange.

-Nan, mais, t'occupe pas de moi ! Vas donc donner ton collier de fleurs à Si… Sinbadou chéri !, fit la brune en vacillant légèrement sur son siège.

-Euh, je ne peux décemment pas te laisser dans cet état…, répondit sa sœur en la prenant par les épaules. Tu ne veux pas aller te coucher ?

Alibaba déclara qu'Ever pouvait partir l'esprit tranquille et qu'il s'occuperait de sa sœur. Kassim était là lui-aussi, elle ne risquait donc rien à partir quelques instants pour aller faire ses affaires. La blonde partit, non l'esprit tranquille. Vu comment les garçons regardaient Alice, partir comme ça ne prévoyait rien de bon. Si jamais ils essayaient quelque chose sur elle ? Ever avait bien plus confiance en Aladdin, et lui demanda de garder un œil attentif sur le groupe de jeunes gens. Il accepta et partit les voir, accompagné d'une Morgiana furieuse, on ne savait pas trop pourquoi.

Sinbad était assis sur un promontoire, surplombant la fête. Les Huit Généraux étaient avec lui, tous avec un verre mesuré d'alcool dans les mains. La blonde arriva alors que Spartos avait deux jolies filles sur les cuisses et que le Roi avait… un harem autour de lui. Ever gonfla la poitrine, les yeux noir de rage, regarda son collier de fleurs et avança vers sa cible. Elle s'arrêta devant lui, qui ne l'avait même pas remarqué, pris dans une conversation avec sa voisine de droite. Celle-ci informa son Roi de la présence de la jeune fille.

-Ever…? fit le violacé en fixant le blonde, inquiet par son regard noir et triste.

La blonde déposa le collier sur les genoux encore libres du souverain et repartit aussi vite qu'elle n'était arrivée. Finalement, peut-être allait-elle aussi se prendre une bonne cuite pour oublier Sinbad une bonne fois pour toute. En arrivant à l'endroit où elle avait laissé sa sœur plus tôt, la brune était assise sur les genoux de Kassim, les bras autour de son cou et en train de pleurer. Le jeune homme ne savait plus quoi faire, vu la tête qu'il tirait et Alice montrait les dents dès que quelqu'un s'approchait d'elle. Alibaba regardait son ami, l'air compatissant et mais tout de même envieux. Ever arriva alors que sa sœur était en train de parler, un peu trop fortement, à Kassim.

-Mais tu sais que je t'aime toi ?!

Le brun posa ses mains sur les épaules de la jeune fille en pleurs, et essaya de la regarder en face, mais l'autre était solidement accrochée. Alibaba tenta le coup aussi mais fut retenu par une main délicatement posée sur son épaule. Il se retourna pour découvrir la magicienne, les yeux ronds comme des billes.

-T'as pas le droit de me faire ressentir ça !, fit-elle en se perdant dans le cou de Kassim.

-Bon sang, que quelqu'un fasse quelque chose !, supplia le jeune homme.

Ever appela sa sœur qui se tourna vers elle. La brune renifla alors et se jeta sur la blonde, laissant Kassim respirer de nouveau. La magicienne passa ses bras autour de la taille de sa sœur pour lui prodiguer réconfort et chaleur, tandis que l'autre pleurait tout son soul sur son épaule dénudée.

-Papa va me gronder ! Il n'aime pas les mauvais garçons mais moi j'y peux rien…

-Aller, c'est fini…, soupira Ever en serrant sa sœur contre elle.

Elle regarda alors le brun qui s'étirait, l'air complètement perdu. Disons qu'Alice avait plutôt l'alcool mauvais et qu'elle partait en déprime facilement après s'être soulée. S'ajoutant à ça son problème de cœur pour Kassim, rien ne l'aidait. Ever prit alors une décision : elle n'allait pas se noyer dans l'alcool pour oublier ses problèmes avec Sinbad. N'étant jamais allée jusqu'à ne plus savoir comment contrôler ses émotions, elle ne voulait pas devenir comme sa sœur.

-Toi., fit-elle à Kassim. Dis lui que tu l'aimes et on en parle plus.

-Qq… quoi ?, fit l'intéressé en se mettant droit. Mais t'es complètement folle de me demander un truc pareil !

-Tu vois, je te l'avais dit ! Il ne m'aime pas ! A quoi bon continuer !

Alice commença à partir, laissant ses amis derrière elle, toujours en pleurant. Ever lança un regard noir au jeune homme qui soupira, contraint et forcé de faire ce qui ne lui plaisait pas. Il alla alors voir la brune et discuta un peu avec elle. Soudain, elle s'arrêta de pleurer et se mit à sourire, visiblement heureuse.

-Euh… c'était quoi ce cirque ?, demanda Alibaba à la blonde, interloqué. On ne pouvait même pas l'approcher sans qu'elle essaye de nous mordre.

-Oh ça… c'est son premier béguin, l'alcool aidant… ça la rend comme tu le vois, répondit-elle en soupirant.

-Quoi… elle et… naaann, pas possible…

Le blond n'en revenait visiblement pas. Après avoir retiré Alice des bras de Kassim – ou plutôt l'inverse –, Ever alla coucher sa sœur. A peine arrivée dans sa chambre que la brune s'écroula sur son lit et s'endormit aussitôt, un sourire béat sur le visage. La magicienne lui souhaita la bonne nuit et sortit de la pièce. Demain, elle en connaissait une qui allait avoir la gueule de bois.


Pas de petit bonus cette fois, Alice étant dans les vapes. Alcool et sentiments ne font pas bon ménage ! N'abusez pas les jeunes (genre, on se prend pour des adultes responsables, on en parle ?) !

Nous espérons vous avoir satisfait/es dans ce chapitre. La suite viendra sûrement bientôt. L'ébauche du plan du chapitre 11 est en cours.

A une prochaine fois !

La Coop'Team Magi.