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Yo! Cette histoire est une traduction de Interruptus par BSparrow.
J'adore le couple Carol/Daryl, alors si vous aussi vous priez pour qu'il finisse ENFIN ensemble... j'espère que cette histoire vous plaira ! Enjoy it !
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Disclaimer : L'univers de The Walkind Dead ne m'appartient pas !
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INTERRUPTUS
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Chapitre 1 : Chat échaudé…
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« Chut petit bébé, ne pleure pas… »
Carol se balançait avec l'enfant empaqueté dans ses bras, lui fredonnant une ancienne berceuse dans le but d'apaiser ses cris. Mais sa tentative était vaine. Judith avait toujours été un bon bébé mais récemment c'était comme si elle combattait le sommeil, gémissant jusqu'à ce que son visage tout crispé vire au rouge.
Avec un soupir, Carol se pencha pour embrasser l'enfant apeuré sur son front.
Des bouts de doigts chauds, hésitants et calleux, touchèrent l'arrière de son cou et Carol se retourna avec surprise pour voir Daryl passant à côté d'elle, son arbalète suspendue en bandoulière sur son épaule. Ses yeux rencontrèrent les siens, et un moindre soupçon de sourire timide étira ses lèvres.
Elle sentit tout l'intérieur de son corps brûler comme si elle avait été marquée au fer chaud. Ces vertiges nerveux qui la mettaient mal à l'aise lui donnaient l'impression d'avoir comme des papillons voltigeant dans son estomac. Il fit un mouvement de tête subtil en direction de sa cellule, tout en mordillant sa lèvre inférieure. Elle en était venue à réaliser qu'il faisait toujours ça lorsqu'il était nerveux.
Elle sourit, et hocha une fois de la tête pour lui faire savoir qu'elle avait comprit.
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Quelques heures plus tard, elle était allongée dans sa cellule, éveillée, l'attendant. Elle savait qu'il était à la garde, et qu'elle pouvait aller le voir et s'asseoir à ses côtés en silence, mais il prenait son travail vraiment sérieusement. Il n'aimait pas être distrait.
« Tu es réveillée ? »
Sa voix rauque la surpris et la fit sortir de ses songes. Elle s'assit droite, s'efforçant de le voir à travers l'épaisse obscurité. Il se tenait sur le pas de la porte, juste hésitant à entrer dans la cellule.
« Tu es en avance, » murmura-t-elle.
Elle l'entendit grogner, « Tu veux que je revienne plus tard ? »
Dégageant la fine couverture de ses jambes, elle les croisa sous elle, et tapa sur son lit comme pour l'inviter à approcher. Il hésita un moment, elle pouvait presque l'imaginer en train de mordre dans sa lèvre du bas, avant qu'il ne vienne s'asseoir à côté d'elle.
Le fin matelas se déplaça sous son poids, laissant entendre un léger grincement.
« Glenn et Maggie voulaient prendre la relève… »
Elle gloussa. Bien sûr qu'ils le voulaient.
Ses yeux s'ajustaient progressivement à l'obscurité. Elle le vit se redresser d'un seul coup, ses épaules se raidirent alors qu'elle s'approchait de lui. Leurs mouvements étaient maladroits, c'était le même refrain qui se reproduisait presque tous les soirs depuis quelques jours. Il venait la voir, semblant vouloir être près d'elle alors qu'il gardait néanmoins toujours ses distances. Jusqu'à présent, leur débutante relation n'avait pas encore était consommée.
Et peut être que ça le serait à jamais. Peut être que l'un d'eux ou les deux mourraient avant qu'elle n'ait réussit à briser ses ultimes défenses, mais pour l'instant elle était déjà satisfaite de leur progrès. Il la laissait le tenir, l'embrasser, poser ses mains sur ses cuisses, avant de toujours finir par s'enfuir et se mettre en sûreté sur son perchoir.
Bon, ce n'était peut être pas la bonne manière de s'exprimer. Il ne fuyait pas vraiment. Il se détachait d'elle, sa voix rauque lui disant qu'il ferait mieux d'y aller, que tous les deux avaient besoin de sommeil. Elle n'était toujours pas sûre de savoir si c'était parce qu'il ne l'avait jamais fait avant ou si il était juste effrayé de se sentir aussi proche de quelqu'un, alors que la mort se promenait un peu partout sur terre.
Mais c'était bon, tout n'était pas en rapport avec le sexe. Des fois, ils se contentaient de parler, et souvent c'était ces nuits là qu'elle appréciait le plus. Le plus souvent il écoutait, la laissant discuter, mais de temps en temps il s'ouvrait à elle suffisamment pour révéler un soupçon de sa difficile enfance, de son passé. Elle n'était pas sûre qu'il veuille les donner volontairement, mais ces petits détails survenaient lorsqu'il racontait comment il avait traqué un cerf ou parlait des activités qu'il avait avant ce qu'on appelait la fin du monde.
Elle pouvait déjà prévoir que ce soir n'allait pas être très porté sur la conversation. Il était encore assis de marbre à ses côtés, fixant le sol avec ses mains sur ses genoux.
S'avançant doucement, de manière à ne pas l'effrayer, elle plaça sa main sur ses épaules. Il se tourna vers elle, ses yeux cherchant les siens, et elle mit fin à l'espace entre eux pour presser ses lèvres contre les siennes.
Sa bouche s'ouvrit alors que le souffle commençait à lui manquer, la tension drainant son corps et elle l'attira plus proche encore, ses doigts s'enchevêtrant dans ses hirsutes et ébouriffés cheveux. Il posa ses mains sur ses hanches, un touché aussi léger qu'une plume, alors qu'il se tournait entièrement pour lui faire face avec ses genoux pliés entre eux.
C'était gênant, trop de jambes et trop d'espace entre eux. Elle ne pouvait pas se tenie suffisamment proche pour entourer ses bras autour de lui comme elle le voulait, pour sentir ses grandes mains se déplacer dans son dos et la caresser.
Avec un grognement de frustration, elle grimpa sur ses genoux. Ses lèvres se détachèrent des siennes et il suivit aveuglement le mouvement de son visage pour les posséder à nouveau, tandis que ses doigts agrippaient ses hanches pour la tenir plus proche de lui. Mais elle entreprenait de passer ses jambes autour de lui, le chevauchant sur le lit.
Il se bloqua un peu à cette soudaine et surprenante invasion de son espace, ses lèvres et ses mains s'étaient faite immobiles, mais elle n'était pas dissuadée pour autant.
Un éclat argenté du clair de lune pénétra dans la cellule par la haute fenêtre au-dessus d'eux, éclairant le visage de Daryl et rejetant son ombre sur le mur. Elle baissa les yeux sur lui, rencontrant ses prunelles bleues tressaillantes, et sourit. Il déglutit difficilement alors qu'elle l'embrassa sur le chemin entre sa joue et son oreille, et frémit lorsque sa langue traça une ligne sur sa peau.
Elle sentit sa main gauche remonter le long de ses hanches, ses doigts se refermant autour de son bassin alors qu'il la pressait instinctivement contre son corps. Elle se laissa glisser jusqu'à lui, sentant sa poitrine se soulever et retomber contre la sienne, son souffle devenir plus rapide et irrégulier. Elle avait l'impression de fondre, de devenir brulante et tendre alors qu'il tournait sa tête pour capturer encore ses lèvres.
Elle pouvait le sentir grandir en dessous d'elle. Peut être que ce soir serait le soir.
« Carol ? Carol, Judith est… »
Elle laissa échapper un grognement en entendant la voix de Rick juste à l'extérieur de la cellule. Elle pouvait entendre ses pas approchant rapidement. Elle essaye de s'éloigner mais c'était trop tard, il était soudainement sur le pas de la porte.
« Oh ! » Il s'arrêta d'un coup et puis trébucha en arrière, se précipitant de cacher ses yeux avec ses mains. « Oh, je… Je suis désolé ! Je ne… Je ne savais pas… »
Carol fut éjectée des genoux de Daryl plutôt brusquement, retombant en arrière dans le lit alors que lui sautait sur ses pieds.
Elle eut du mal à retrouver l'équilibre et se redressa derrière lui avec hâte, agrippant son bras, « Daryl, attend ! »
Mais c'était inutile. Il se précipita hors de la cellule, sans même jeter de regard en direction de Rick. Après un moment, elle entendit le bruyant grillage de métal raflant la lourde porte d'acier et sut qu'il était partit, disparut pour broyer du noir en paix.
Bon, ils en étaient où dans leurs progrès finalement ?
« Je suis tellement désolé, Carol. »
Elle se tourna pour trouver Rick, toujours attardé devant la porte, changeant son appui d'un pied à l'autre, inconfortablement.
« Je… Je ne savais pas… » Répéta-t-il, frottant rudement sa main sur son menton.
Elle soupira, croisant ses bras sur sa poitrine, « c'est bon. »
Il fit un signe de la tête, regardant ses pieds un moment avant de loucher vers elle, « Alors… Vous deux ? »
Elle lui lança un regard qui le fit rapidement regarder ailleurs. Ce n'était apparemment pas le moment d'en parler.
« Hum, bien, » il s'éclaircit la voix, « bien, euh, je n'arrive pas à faire prendre son biberon à Judith. Voudrais-tu me donner un coup de main ? »
Elle suivit Rick jusqu'à sa cellule, où Judith ne tenait pas en place et gazouillait dans son berceau rudimentaire. Mais ses pensées n'allaient pas en direction de l'enfant et de son biberon de lait. Elles allaient vers ce pauvre homme torturé qui déambule quelque part dans les ténèbres, se complaisant dans son humiliation.
Elle aurait du savoir que quelque chose comme ça arriverait forcement. Ça avait été un accord tacite que leur relation reste discrète, qu'ils passent tous les deux ces instants cachés des autres. Mais il n'y avait pas de réelle intimité dans une prison. Ils auraient du s'en douter.
Elle avait du se sourire un peu à elle même en pensant à lui, son visage était brûlant et il faudrait sans doute qu'elle aille se jeter quelque part contre un mur pour laisser filer sa colère et sa frustration.
Ça prendra un moment mais elle le connaissait. Il reviendrait.
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. À suivre...
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