Bonjour, bonsoir & bienvenue !

Je voulais marquer le coup pour la Saint Valentin avec un OS sur Evergreen & Elfman parce que j'adooore ce couple et je n'ai jamais écris un truc directement sur eux (bizarre oui). Malheureusement, ou heureusement, cet OS c'est transformé en fic... Voici "Des papillons en hiver"

Enjoy ;)


11 février

La Saint Valentin. Tout le monde ne parle que de cela depuis déjà quelques temps. C'est dans trois jours. Ce n'est que dans trois jours et toutes les filles sont déjà en émoi. Les rues de Magnolia fleurissent de regards doux, de parfums sucrés, de petits rires… Les vitrines de tous les magasins de la ville sont recouvertes de cœurs roses, de déclarations, de petits poèmes… Les jeunes gens dégoulinent de niaiserie par tous les pores de leur peau ! La Saint Valentin, c'est pour les autres.

Assise dans un banc du parc de Magnolia, Evergreen est en train de lire un livre. Un bon gros roman d'aventure, une histoire sanglante de complots impitoyables et de guerre démesurée. C'est Reby qui lui a prêté, naturellement ! Elle est la fournisseuse officielle d'histoires pour tout Fairy Hills. Mais là n'est pas la question ! Donc, Evergreen est là, sur ce banc, au centre du parc, enfouie sous une tonne d'écharpes, enroulées dans son manteau, un bonnet qui lui recouvre la tête et deux paires de gants qui protègent ses doigts des assauts du froid mordant de ce mois de février. Evergreen est en train de lire dehors en plein hiver un roman de 300 pages.

Normal.

Les gens passent à toute vitesse, sans prendre gare à la personne assise là, qui tremble dans le froid et qui plisse les yeux sur les petites lignes de son livre. Personne ne la remarque et c'est exactement ce qu'elle cherche. Soudain, ça recommence…

- Et bien moi, mon copain m'a promis qu'on irait au restaurant !

- La chance que t'as ! Le mien a accepté de faire du shopping avec moi.

- Ouah, trop cool ! Moi j'ai été invitée par mon voisin !

- Le brun du cinquième ? Mais c'est trop cool !

- C'est un bon début, je suis contente !

Le groupe de fille passe devant la mage qui relève la tête et qui les regarde fixement, histoire de leur envoyer des mauvaises ondes et faire que leurs rendez-vous amoureux soient horribles. Elle s'est retenue de ne pas leur hurler dessus, après tout, elle est une fée. Et une fée doit rester calme et souriante en toute circonstance. Erza ne correspond donc pas à cette catégorie. Mais là n'est pas la question, encore ! Donc, Evergreen attend de ne plus voir ces adolescentes pré-pubères en chaleur qui vivent dans un monde de bisounours pour reprendre sa lecture. Lecture vite interrompue par cinq totems de bois qui se mettent à lui tourner autour.

- Ever ?! C'est toi ?

- Oui, Bix, c'est moi.

- Ça fait des heures que je te cherche ! Qu'est-ce que tu fiches là ?

- Je suis en train de lire, ça se voit, non ?

Le mage fait un pas en arrière. Il sait très bien qu'il faut éviter d'énerver son amie quand elle est comme ça.

- Oula. T'as tes règles, toi.

- Va te faire voir, Bix ! Et laisse-moi tranquille !

- Ever. Il fait trop froid pour rester dehors, rentre chez toi.

Elle relève la tête et fixe son compagnon. Son regard est indéchiffrable.

- Non. Je préfère rester ici.

Bixrow pousse un soupir.

- Je n'aimerais pas que tu attrapes du mal. Ce n'est pas parce que Wendy peut nous soigner qu'il faut faire exprès de tomber malade ! Aller, viens. Je t'offre un chocolat chaud dans un café.

Là, elle accepte de bouger. Elle sait que Bixrow est un homme attentif et elle l'apprécie trop pour lui faire de la peine. Lentement, elle se lève, serrant le livre contre elle. Son ami lui tend son bras, elle s'y accroche.

- Je ne sais pas ce que tu peux voir avec tous ces vêtements, Ever.

- La ferme ! Conduis-moi dans un endroit où il n'y a personne ! Un endroit calme et chaud.

Bixrow sourit.

Quelques minutes plus tard, les deux amis sont attablés au fond de la salle vide d'un petit troquet. Evergreen s'est installée juste à côté du poêle à bois et réchauffe ses doigts congelés. Sur la chaise à côté d'elle, ses écharpes sont posées en tas sur le gros manteau qu'elle portait il y a un instant, le bonnet trônant sur le dessus. Bixrow touille son chocolat en regardant son amie.

- Tu devrais boire, ça va être froid.

- Pas plus froid que mes doigts.

Il soupire et laisse couler. Une fois à peu près réchauffée, Evergreen prend sa tasse et déguste avec plaisir la chaleur du breuvage.

- Merci Bix, souffle-t-elle.

Il ne répond rien, il ne lui sourit même pas. La jeune femme plisse les yeux.

- Quelque chose ne va pas ?

- Oui, Ever. Ça fait des jours qu'on ne t'a pas vu, ni chez nous, ni à la guilde, même les filles disent te croiser vite fait dans les couloirs de Fairy Hills. Alors je veux bien croire que tu as une sainte horreur de cette période de l'année mais ça ne doit pas être une raison pour disparaître comme ça, sans rien dire ! J'ai eu peur que tu sois carrément partie de Magnolia !

- Tu t'es inquiété ?

- Oui ! Et je ne suis pas le seul.

Elle jauge son ami d'un regard accusateur avec une moue boudeuse sur son visage. Il sait qu'elle va demander qui, qui s'inquiète pour elle. Alors, il la devance :

- Je ne te dirai rien de plus. Je suis là avec toi. Alors maintenant, tu vas me promettre de ne plus disparaître comme ça.

- Mais je fais ce que je veux, mon ami ! Si je veux rester cloitrée chez moi pendant des jours, je reste chez moi ! Tu ne vas me dicter ce que j'ai à faire !

- T'es chiante, Ever !

- Oui, je le sais très bien et toi aussi, pourquoi tu fais la remarque ?

Bixrow soupire. Inutile d'essayer de converser avec Evergreen entre le 10 et le 15 février, vous n'en tirerez rien de bon. Il le sait bien, tous les ans c'est la même chose. Et c'est de pire en pire ! Evergreen a horreur de la Saint Valentin, des cœurs partout, des déclarations dégoulinantes d'amour, des histoires à l'eau de rose, des chocolats et des rubans. Beurk ! Tous les ans, à cette période de l'année, Evergreen se terre dans sa chambre pour n'en sortir qu'une fois l'ouragan de l'amour passé. Ce n'est pas qu'elle n'aime pas les histoires d'amour, non. Elle en est même très friande ! Mais de voir tous ces gens heureux et amoureux autour d'elle, tous ces cœurs et ces chocolats, ça lui donne envie de vomir. Étonnant pour une fée, non ?

- Ever, t'as fini de bouder ?

- Je boude pas.

- Bien sûr. Depuis 10 minutes tu n'as pas prononcé un seul mot et tu veux me faire croire que tu ne boudes pas ?

- Je ne boude pas, Bixrow !

- Vile menteuse !

Pour toute réponse, elle lui tire la langue et tourne la tête dans une autre direction, en soufflant par le nez d'un air vexé. Le mage se met à rire.

- Qu'est-ce que t'as encore ?

- Rien, Ever. C'est juste que je me souviens de quand on était jeunes. À cette période là, même Luxus était incapable de te faire sortir de ton trou.

- Ouais et alors ?

- J'aimerai que tu changes ! Que tu viennes à la guilde ! Pas le 14, je sais que c'est insurmontable pour toi. Mais au moins demain, ça ferait plaisir à Luxus et Fried de te voir.

- Hors de question !

- Tu nous manques, Ever !

Elle lève un regard étonné sur son ami. Bixrow a une petite mine d'enfant déçu. Il approche sa main du visage de son amie et pose son index sur le bout de son nez.

- Et puis, tu sais, je connais un mage aux cheveux blancs qui est un peu tristounet ces derniers temps.

- Je ne veux pas le savoir !

Furieusement, elle se lève, remet son manteau et ses écharpes, enfonce le bonnet sur sa tête, remet ses gants prend son livre et se dirige vers la sortie. Elle dit quelque chose mais avec la quantité de tissu devant sa bouche, c'est incompréhensible. Mais Bixrow s'en fiche. Elle a dû dire "merci pour le chocolat" ou quelque chose comme ça. Ce n'est pas important. Le plus important c'est de savoir où elle va. Le mage aux cheveux bleus dépêche Fafa pour suivre la jolie demoiselle et il retourne d'un pas lent à la guilde.

Fafa retrouve son propriétaire juste au moment où celui-ci ouvre les portes de la guilde. Il se contente de sourire et rejoint ses compagnons d'armes attablés dans un coin.

- Alors, alors, demande Fried ?

- Elle est où cette fois ?

- J'ai réussis à la retrouver. Elle est retournée à Fairy Hills.

- Mercimondieu, souffle Fried en se ramollissant sur sa chaise !

- Et elle était où ?

- Ça Luxus, je ne te le dirai pas.

- Ça veut dire qu'elle était dans un lieu pas cool, soupire le dragon slayer.

Il se prend une tape de son ami aux cheveux verts.

- Tu n'as pas intérêt à lui faire une réflexion ! L'important c'est qu'on sache où elle est désormais !

Bixrow approuve et Luxus promet qu'il ne dira rien de désagréable. Mirajane s'approche.

- Tu bois quelque chose, Bixrow ?

- Non merci, ça va aller Mira !

La serveuse sourit et s'en retourne au comptoir.

- Hé Mira, s'exclame Luxus pour faire revenir la demoiselle ?!

- Oui ?

- Tu diras à ton frère qu'on a retrouvé cette satanée Ever !

La serveuse ne dit rien et se contente de sourire en retournant à sa place, derrière le comptoir.

À Fairy Hills, les couloirs sont silencieux. Evergreen profite de ce calme pour aller aux bains. Elle plonge dans l'eau chaude pour n'en ressortir qu'une demi-heure plus tard. Elle prend le temps de se sécher en se frictionnant et elle retourne dans sa chambre. Au moment où elle tourne la clef dans la serrure, un brouhaha monstre se fait entendre dans le hall d'entrée.

- Je suis lessivée !

- Carla et moi allons prendre un bain, vient avec nous, Erza !

- Je crois que je vais venir aussi. C'est que, partir en mission avec Gadjil et Lily, c'est sportif !

- Juvia vous laisse, elle doit aller se reposer.

L'oreille collée à la porte, Evergreen soupire de soulagement. Elle a bien fait de prendre son bain avant que les autres n'arrivent. Affronter leurs discussions aurait été la pire chose pour elle aujourd'hui. Satisfaite, elle saute sur son lit, se met sous des tas de couvertures et poursuit sa lecture.

Dans la soirée, elle tente une sortie. Comme elle a terminé le livre de Reby et qu'elle n'a plus rien à faire, elle rapporte le bouquin à sa propriétaire et lui demande si elle peut en emprunter un autre.

- Mais bien sûr, Evergreen, déclare joyeusement la petite mage aux cheveux bleus ! Tu peux en prendre autant que tu veux ! Tu sais, je comprends parfaitement ! Hiberner sans un bon livre, ce n'est pas terrible !

- Hiberner ?

- Bah oui !

- Mais je n'hiberne pas Reby !

- Ah bon ?! Pourtant, quand on reste chez soi pendant des jours, pour moi, c'est de l'hibernation.

Le sourire que lui lance la mage des mots n'est pas très rassurant. Evergreen prend trois gros livres et rentre fissa dans sa chambre. Hibernation... Nan mais elle a vu ça où ?!


NdZ Voici le premier chapitre. Rendez-vous demain pour le second (au cas où vous n'auriez pas deviné, le prochain sera intitulé "12 février", original).