Titre : Le chaton
Autatrice : lasurvolte (de pseudo) ou mari (mais vous pouvez m'appelez aussi Plectrude si ça vous dit ^^)
Disclaimer : Teen Wolf ne m'appartient pas, mais si ça m'appartenait vous pouvez être sûr que Stiles et Derek ne se contenterait pas de se regarder dans le blanc des yeux.
Couple : ce sera un sterek
Note : spoil saison 2
Stiles aurait dût se douter que l'expression « quand on joue avec le feu, on se brûle » n'était pas à prendre au second degré. Mais à force d'être entouré de loup garou, de Kamina, de chasseurs psychopathes, l'adolescent commençait à complexer – un peu – mais aussi à se dire qu'il pourrait bien jouer les apprentis sorciers, pour améliorer sa condition.
Il n'aurait pas cru qu'une formule pour se rendre désirable aux yeux de la fille qu'on aime pourrait réellement marcher, c'était juste une idée comme ça, il s'ennuyait, il pensait trop et de fil en aiguille il était tombé sur cette formule sur internet. Parce que sur le monde du Web on trouve tout et n'importe quoi, surtout n'importe quoi, et Stiles était persuadé qu'une formule trouvée sur internet ne pouvait n'être qu'une supercherie. Le jeu serait amusant tout au plus, mais sûrement pas probant.
Il prépara donc les ingrédients, les mélangeant, c'était comme de faire la cuisine mais avec un peu de piment en plus : allait-il se transformer en prince charmant idéal pour Lydia ?
En vérité il n'y croyait pas du tout. Mais il pensait qu'il ne risquait rien à essayer. Si ça marchait tant mieux, si ça ne marchait pas tant pis. Il ne prit même pas la peine de lire les avertissements.
Une fois la formule prête il se regarda dans le miroir, émit un petit rire et l'avala.
Résultat ? Rien, que dalle, que nenni, pas la moindre différence, ni la moindre réaction. Stiles était toujours le même Stiles, et Lydia ne tomberait pas dans ses bras les prochains jours. Dommage. Tant pis. Peu importe. C'était juste un jeu.
Alors il se retourna, décidé à faire des trucs un peu plus intelligents, mais le monde devint soudainement gigantesque. Sa chaise faisait un mètre de plus, et le plafond était tout à coup beaucoup plus haut. Stiles se demandait si ce qu'il avait bu était entrain de lui donner des hallucinations. Il ferma les yeux et les rouvrit mais rien n'avait changé, tout était plus grand autour de lui, beaucoup trop grand. Quelque chose clochait mais quoi ?
Il se retourna sur ses quatre pattes.
Minute ? Sur ses quatre pattes ? Il essaya de regarder ses mains et se retrouva le cul par terre. Ca n'allait pas, tout cela était décidément trop bizarre, limite flippant. Il se remit sur ses pattes et alla devant le miroir. Ce qu'il vit lui donna un gros accès de tendresse, puis quelques secondes plus tard l'horrifia complètement en se rendant compte qu'il s'agissait de son reflet, à lui.
Là devant la glace un adorable petit chaton blanc angora, avec des yeux bleus splendides, étaient entrain de le fixer avec étonnement.
C'est marrant je n'ai jamais eu les yeux bleus, pensa bêtement Stiles. Je suis plutôt mignon, je ressemble à un aristochat plutôt qu'à un chat de gouttière. Continua-t-il. Il essayait de prendre la situation positivement, mais c'était affreux en fait. Il venait de se transformer en chaton bordel, c'était incroyable.
Certes cela plairait sûrement à Lydia. Mais pas comme il le désirait. Il était dans la merde, dans une vraie merde.
Sans parler de son père, comment celui-ci prendrait le fait que son fils adoré était devenu un mignon chaton ? Il devait s'en aller d'ici avant que son père ne le remarque. Il irait chez Scott pendant un temps, son meilleur ami l'aiderait à retrouver forme humaine.
Vu comme ça c'était simple, sauf que voilà, il était minuscule et la poignée de la porte paraissait si haute, comment allait-il sortir de sa chambre pour commencer ? Puis il se souvint, sa fenêtre était ouverte. Il sauta sur sa chaise puis sur son bureau, admirant les capacités des chats à sauter aussi haut puis passa par la fenêtre.
La hauteur lui donna le vertige, il comprenait tout à coup pourquoi des tas de bestioles poilus se retrouvaient coincés en haut des arbres et incapables d'en descendre. Il failli rebrousser chemin, mais il ne pouvait pas rester ici, avec son père qui allait rentrer et qui se demanderait pourquoi un chaton blanc squattait la chambre de son fils, sans que son fils ne soit là.
Bordel que c'était haut. Comment allait-il faire ? Il sauta sur le toit et longea la gouttière. Stiles était un véritable acrobate en tant qu'humain, pas de raison que cela soit différent quand il était un chat. Ses capacités devaient même n'en être que meilleures. Il sauta sur la branche de l'arbre le plus proche, puis de branche en branche jusqu'à être assez près du sol pour tenter le saut. Après tout un chat retombe toujours sur ses pattes n'est ce pas ?
Ses coussinets amortirent le choc, il ne s'en sortait pas si mal finalement. Maintenant qu'il pensait avoir fait le plus dur, il commença à courir sur ses petites pattes vers chez Scott. C'était sans compter sur l'affreux chien des voisins.
Déjà en tant qu'humain, Stiles n'aimait pas trop cette bête. Il aboyait tout le temps, il était moche, il puait et en plus il n'était jamais attaché et de nombreuses fois avaient réussi à s'enfuir. Quand l'énorme bête vit le tout petit chaton passer, il dût avoir une pensée telle que « tiens voilà le petit déjeuner », beugla de toutes ses forces, faisant frissonner Stiles qui accéléra l'allure, espérant que pour une fois le chien serait attaché.
Bien entendu son vœu ne fut pas exaucé, et l'énorme bestiole commença à lui courir après. Le pauvre chaton avait de toute petite pattes et il avait beau cavaler de toutes ses forces, le chien commençait à le rattraper. Stiles était épuisé et persuadé qu'il allait se faire manger, puis il vit la poubelle grande ouverte et se dit que c'était sa dernière chance. Un bon et il était dans les ordures, ça puait atrocement, ça collait, et oh bon sang c'était quoi ce truc tout dégueulasse sur lequel il avait atterrit ?
Mais il était en sécurité. Le chien était trop bête pour comprendre où il était et comme il ne repérait plus son odeur, il fila tout droit, dans la mauvaise direction. Stiles ressortit à l'air libre, avec des trucs un peu crado collé à ses poils. Il n'avait pas le temps d'y penser, il courait de l'autre côté, le plus loin possible du chien.
Il n'était plus dans la bonne direction pour aller chez Scott, il avait mal aux pattes, il sentait mauvais, et il était en colère contre lui-même. Qu'est ce qui lui avait pris à boire une potion bizarre préparée avec une formule trouvé sur le net ? Comment avait-il pu être aussi crétin ? Il pensait que rien ne pouvait être pire aujourd'hui. Et pile à ce moment là il se mit à pleuvoir.
Pas une toute petite pluie de rien du tout, quelques gouttes rafraichissantes, non la grosse averse qui te mouille jusqu'aux os en six secondes.
Stiles était tout trempé, il grelottait. Il alla s'abriter sous un banc. Il émit un petit éternuement de chaton, tandis que l'eau dégoulinait de ses poils. Il se sentait tout tristounet et se recroquevilla sur lui-même. Le temps ne s'améliorait pas et il en avait vraiment marre de cette mauvaise journée. Quand pourrait-il rejoindre Scott ? Et d'ailleurs Scott serait-il chez lui ? Si ça se trouve il allait retrouver son meilleur ami alors que ce dernier batifolait avec Allison. Il émit un petit soupire, qui ressembla à un miaulement plaintif. Pourtant il fallait voir le bon côté des choses au moins avec la pluie, il était propre maintenant…
Pourquoi avait-il eut cette mauvaise idée ? C'est vrai qu'il voulait plaire à Lydia. Non c'était plus que ça, il voulait qu'elle l'aime. Et utiliser une potion pour que cela arrive, c'était vraiment nul. Il le savait. Cela devait juste être un jeu. Mais voilà il était puni pour avoir fait une expérience idiote et maintenant il se sentait un peu abandonné.
Soudainement il fut soulevé du sol par deux grandes mains chaudes. Il était si petit qu'il était complètement recouvert par les paluches, cela lui faisait bizarre mais le geste était si doux qu'il ne fut pas effrayé. Un peu craintif il releva les yeux vers la personne qui le kidnappait et eut un miaulement surpris. De toutes les personnes qui auraient pu vouloir s'occuper d'un chat et le recueillir, Stiles n'aurait jamais pensé que lui en ferait parti. Au contraire l'adolescent était persuadé qu'il détestait les chats et à peu près tout ce qui n'était pas un loup garou d'ailleurs. Lui. Derek. Abritant un chaton de la pluie en le glissant sous sa veste. C'était comme un rêve vraiment spécial, méga étrange, complètement barré.
Collé contre le torse de l'Alpha, se réchauffant doucement à l'intérieur du blouson, Stiles commença à se dire que cela n'était qu'un songe. D'ailleurs il se demandait pourquoi il n'y avait pas pensé plutôt ?
Que son meilleur ami devienne un lycanthrope, ouais pourquoi pas. Mais qu'il se transforme soudainement en mignon chaton blanc, c'était forcément un rêve. Surtout qu'il était totalement impossible que Derek soit entrain de le ramener dans sa planque de loup garou.
L'Alpha courait sous la pluie jusqu'au hangar où il vivait avec ses trois louveteaux. C'était une mauvaise journée. Parfois il se demandait s'il n'avait pas transformé trop vite ses Bêtas, et s'il n'aurait pas dût plus réfléchir avant de métamorphoser des adolescents à problèmes en loups garou fouteurs de merde. Et le fait que Peter soit miraculeusement ressuscité était une grosse épine dans son pied. A chaque entrainement son oncle croyait bon de dire ce que lui aurait fait, et comment il l'aurait mieux fait et comment il fallait faire pour que ce soit mieux, s'amusant à faire la morale à Derek et à lui saper son autorité devant les louveteaux. Le loup garou avait parfois envie de lui trancher la jugulaire, une deuxième fois.
Ce jour là, après qu'Erica se soit blessée, que Boyd ait osé le critiquer, que Peter ait ricané tandis qu'Isaac s'en foutait totalement, Derek décida qu'il avait besoin de sortir faire un tour, loin de sa meute. Prendre l'air. Aller voir Scott peut-être, le moins chiant des louveteaux même s'il ne voulait pas le rejoindre.
Puis il s'était mis à pleuvoir, et il n'était pas en voiture, il grogna, ronchonna, râla et se retrouva tout mouillé en quelques secondes. Trempé pour trempé il continua à marcher, les mains dans les poche, faisant une gueule de dix huit pieds de long. C'est alors qu'il avait remarqué le petit chaton blanc sous le banc, son air triste et perdu. Son instinct de loup garou lui faisait détester les chats, mais devant cette petite bestiole complètement paumé et aussi mouillé que lui, Derek ne put résister. Il attrapa le chaton, le planqua sous son blouson et rentra. Ses trois Bêtas n'étaient plus là, Peter non plus, pas plus mal, il allait pouvoir être tranquille. Il s'enferma dans un semblant de salle de bain emménagé (ni toilettes, ni baignoires, justes quelques trucs comme rasoirs, brosses à dents, serviettes et tuyaux d'eaux froides pour se laver), enleva sa veste, son haut et son pantalon, puis il enroula le chaton dans une serviette. Stiles miaula de contentement. Derek l'essuyait avec délicatesse, et jamais il n'aurait cru que l'Alpha puisse utiliser autant de douceur dans ses gestes. Le loup garou fini par le poser à terre, emballé dans sa serviette, et s'essuya lui-même. Puis enfila des habits secs. Stiles n'avait que sa tête qui dépassait et il le regardait bizarrement. Il n'aurait jamais cru que Derek adopterait un chat et prenne soin de lui de cette manière, cela devait juste faire partie du rêve.
Quand le loup garou fut prêt il souleva le chaton jusque à sa tête, le regarda droit dans les yeux et demanda :
- Qu'est ce que je vais bien pouvoir faire de toi ?
Stiles voulu répondre : coucou, c'est moi c'est Stiles, tu pourrais peut-être me ramener prêt de Scott, mais ce que sa bouche prononça fut :
- Miaouuuu miaouuuuu miaouuuu
Derek soupira, il n'était pas très doué avec les animaux. Ni avec les humains. Ni avec personne.
- Peut-être que tu as faim ?
Alors soudain Stiles se souvint qu'il n'avait pas mangé aujourd'hui, et que ouais en fait il crevait la dalle, il émit un miaulement d'acquiescement et Derek l'emmena avec lui dans ce qu'on aurait pu appeler « un coin cuisine », un réchaud de camping, un four à micro-onde, un mini frigo et quelques casseroles. Voilà.
- Miaouuuu miaaaou (tu vis vraiment dans un taudis)
- J'ai pas de croquettes.
- Miaouuu (pas grave je veux un steak)
Derek se cuisina un truc pour lui, steak-pattes, et en donna un bout au chaton dans une assiette. Puis un bol d'eau pour qu'il puisse boire.
- Ca te va ?
- Miaou ! (Nikel !)
Stiles posa son museau dans l'assiette et commença à manger. Derek s'assit dans un coin et fit de même. Le chaton dévora tout ce que le loup garou lui avait donné et lécha même son assiette, ne laissant pas le moindre petit morceau de rien. Quand le Lycan vint reprendre les couverts il regarda le plat d'un œil étonné :
- T'es tout petit, mais on peut dire que tu as un gros appétit !
- Miaouuuuuuuuuuuuuuuu (t'as vu ça ?) Miaouuu miaouuu (j'aime bien manger)
Derek alla faire la vaisselle, et Stiles fatigué par les évènements de la journée s'étira, s'installa là où était assis le loup garou un peu plus tôt. La place était encore chaude, il bailla, se roula en boule, et ferma les yeux.
Stiles était persuadé que quand il se réveillerait, ce serait dans son lit. Alors il se souviendrait de son rêve, cela l'amuserait, le ferait rire un coup, il se dirait « tiens quand je vais raconter ça à Scott, ou mieux encore à Derek », mais son réveil fut brutal, désagréable et lui fit comprendre qu'il n'avait pas rêvé, qu'il était bien un chaton.
Une blondasse le regardait avec un sourire qu'il n'aimait pas. Elle le tenait par la peau du cou et le secouait devant son visage :
- Qu'est ce que tu fous là toi ?
Stiles n'aimait pas beaucoup Erica. Pas parce qu'elle était devenu une Bêta, mais justement parce que son caractère s'était radicalement transformée et qu'elle se comportait comme une vraie garce.
Lydia aussi certes, mais Lydia était intelligente, une vraie leader. Tandis que la blonde, elle, avait un peu la tête vide, ses seuls atouts étant sa poitrine de taille assez peu proportionnelle avec son corps, et ses fesses.
Quand elle approcha un peu trop le chaton de son visage, comme si elle voulait le bouffer, il émit un son rauque, entre grognement et feulement et lui donna un grand coup de griffe sur la joue. Erica le relâcha en hurlant.
- Saloperie ! Si jamais je te choppe…
Mais Stiles couru se réfugier derrière Derek qui venait de sortir de la salle de bains improvisé. Il se retrouva à nouveau soulevé du sol, mais cette fois-ci par l'Alpha :
- Fiche lui la paix ! Je crois qu'il ne t'aime pas !
- Mais pourquoi tu nous as ramené un chaton ?
- Je t'avais dit avant d'aller me doucher de le laisser dormir. Est-ce que cet ordre est trop compliqué pour toi ?
- Tu ne réponds pas à ma question.
Derek ne répondit pas. La blonde énervée alla se réfugier dans les bras de Boyd au moment où celui-ci entra dans le hangar. Il était accompagné d'Isaac et de Peter. L'Alpha fronça des sourcils méfiants, il ne savait pas ce que cherchait son oncle, mais il n'aimait pas le voir en compagnie de ses louveteaux. Il n'avait pas confiance, et si Peter leur faisait une sorte de lavage de cerveau à coup de paroles bien placées ?
- Tiens tu as décidé d'agrandir la meute ? Lança son oncle d'un air moqueur en montrant le chaton blanc.
Derek soupira et ne chercha même pas à répondre à la provocation :
- Où étiez-vous ?
Isaac haussa les épaules, et Boyd de toute manière ne pouvait pas répondre vu que sa bouche était accrochée à celle d'Erica. Peter répondit pour eux :
- Allez faire un tour. Tu sais les chasseurs sont légèrement diminués en ce moment, cela nous permet de nous balader un peu.
Derek en voulait à son oncle de ce qu'il était entrain de faire, saper son autorité, se moquer de lui ouvertement devant les louveteaux. Il voulait grogner et tous les mettre à genoux, rappeler qui était l'Alpha ici.
- Miaouuuu miaouuu (calme toi Derek, tu me fais mal là !)
Il se souvint alors qu'il tenait le chaton dans ses mains, et avait un peu resserré sa prise sous la colère. Il soupira une nouvelle fois et regarda le chat, qu'allait-il faire de lui ? Pourquoi l'avait-il ramené ici ? Un animal aussi petit et innocent au milieu d'une meute de loup garou ne risquait pas de vivre très longtemps.
Le mieux serait qu'il s'en débarrasse. Il pourrait peut-être l'emmené au vétérinaire qui saurait quoi en faire, lui. C'était décidé, dès demain, il abandonnerait le chat aux mains de quelqu'un qui s'y connaissait mieux que lui et saurait s'en occuper. En attendant, il commençait à être tard et comme pour l'instant rien ne craignait, Derek en profitait pour dormir – au moins jusqu'à la prochaine catastrophe qui lui ferait passer des nuits blanches pour régler la situation. Il reposa le chaton blanc par terre :
- Foutez la paix au chaton où je m'occupe de votre cas, personnellement.
Aucun louveteau, même pas Peter, n'était assez fou pour réellement provoquer Derek, surtout pas quand il les menaçait avec ses yeux rouges et qu'on sentait qu'il n'hésiterait pas à leur faire mal si jamais il arrivait quelque chose au chat.
Stiles, lui, était surpris que l'Alpha le défende. Après tout qu'avait-il à gagner de prendre soin de lui et de l'empêcher d'être blessé ? Cela devait plus lui coûter qu'autre chose, alors pourquoi faire ça ?
Derek alla s'allonger sur un canapé défoncé, dans une partie un peu à part, cela devait être sa chambre donc. Stiles sauta près de lui :
- Miaou miaou miaou miaou miaou (pourquoi tu m'as défendu ? T'étais pas obligé tu sais !)
- Est-ce que tu peux arrêter de miauler ? J'aimerais dormir !
Le loup garou fut étonné que le chaton soit silencieux tout à coup, comme s'il avait compris. Il le fixa un moment, puis se dit que c'était juste un hasard.
Allongé sur le dos, un bras sous la tête il regardait le plafond. Il avait souvent du mal à s'endormir, comme si quelque chose de mauvais pouvait arriver quand il fermait les yeux. Il attendait donc que la fatigue gagne sur sa méfiance. C'est à ce moment là que la boule de poids vint s'installer sur son ventre, l'animal lui jeta un coup d'œil comme pour voir s'il allait se faire jeter, mais Derek ne fit rien si bien que le chaton blanc resta là. Roulé en boule sur le loup garou.
Il ne paraissait pas le craindre, ce qui était étrange, d'habitude les animaux avaient peur de lui et sentait sa vraie nature. Mais ce chaton là semblait se fiche qu'il soit un loup garou. Machinalement Derek alla lui gratter derrière l'oreille.
Aussitôt Stiles se mit à ronronner, il n'avait jamais fait ça avant, mais il avait trouvé le mécanisme immédiatement. Bordel c'était agréable de se faire gratouiller, il comprenait mieux pourquoi les chats venaient réclamer leurs caresses.
Maintenant il savait que tout ceci était la réalité, et s'étonnait de voir Derek aussi doux, il ne l'avait jamais vu comme ça auparavant, pourtant ce n'était pas désagréable du tout.
Le loup garou n'avait jamais eu personne pour lui ronronner sur le ventre, et bizarrement le bruit, les vibrations et le petit corps chaud du chaton finirent par l'aider à trouver le sommeil, beaucoup plus facilement que d'habitude.
Stiles pris ses aises sur Derek, s'étala de tout son long, et s'endormit à son tour.
Le lendemain, le loup garou donna du café au chat qui le refusa avec une grimace. Stiles n'avait pas l'habitude d'en boire, il était déjà bien assez excité comme ça.
- Désolé le chat, j'ai que ça.
- Miaouuuu (alors donne-moi de l'eau)
- Tu veux de l'eau ?
- Miiiiiiiiiii (ouiiii)
Il fila la tasse qu'il avait préparé (à l'origine pour la boule de poil) à Isaac qui venait de se lever, comme si de rien, et versa un bol d'eau pour le chaton.
- Tu as un nouvel ami ? Interrogea Isaac en buvant.
- Je vais l'emmener au vétérinaire.
- Okay.
Stiles releva la tête vers le loup garou. Il n'était pas au courant de ce projet et il n'avait pas du tout envie de se retrouver avec le vétérinaire. Et si jamais il lui faisait un truc bizarre comme le castrer ? Rien que d'y penser le chaton en eut un grand frisson effroyable et alla se planquer en dessous d'un meuble. Lui vivant, jamais on ne toucherait à sa masculinité.
Isaac et Derek assistèrent à la scène, et le louveteau conclue :
- Je crois qu'il ne veut pas aller voir le vétérinaire.
- Miaouuuuu (bien sûr que non !)
L'Alpha regarda son Bêta :
- Tu crois qu'il comprend ce qu'on dit ?
- Il en a l'air ? Peut-être que le mot vétérinaire lui fiche la trouille.
- Miaouuuu miaouuuu miaouuu (jamais je n'irai voir le vétérinaire, moi je veux voir Scott, ou rester ici, mais c'est tout !)
Derek soupira, voila qu'il avait un gros problème.
Le loup garou passa la matinée à essayer de déloger Stiles de sa cachette, avec de l'eau, de la bouffe, des promesses, en essayant d'aller le récupérer lui-même (se faisant mordre et griffer la main au passage), mais le chaton refusait de sortir. Bien entendu Derek ignorait que la boule de poil n'était pas qu'un petit chaton, mais également un humain qu'il connaissait bien, c'est pourquoi il était de plus en plus surpris par l'intelligence de l'animal.
- Bouge de là, où je soulève le meuble.
- Miaou miaou miaouuu (si tu soulèves le meuble, j'irai me cacher ailleurs)
Peter derrière s'amusait bien de la situation, Erica aussi d'ailleurs. Il les aurait tués, à la place il décida d'abandonner la partie. Le chaton sortirait bien un jour de lui-même.
- Puisque ça te fait tant marrer Erica ? Voyons voir si tu ricaneras autant à l'entrainement.
La blonde fit un peu moins la maligne, tant mieux.
Stiles ne sortit pas de la journée. Il s'endormit sous sa planque, et se réveilla sous sa planque. Le soir il crevait de faim, mais ne bougerait pas tant que Derek ne lui jurerait pas qu'il ne l'emmènerait pas au vétérinaire. Cependant le loup garou ne promit rien du tout, il finit par lever le meuble. Le chaton s'enfuit à nouveau, mais Erica l'attrapa :
- Je l'ai.
- Miaouuuuuu (relâche-moi)
Il essaya de la griffer mais elle avait compris la leçon et le tenait éloigné de son visage en l'écrasant contre sa grosse poitrine. Pas grave, il avait une autre idée. Stiles s'était retenu de faire ses besoins toute la journée, il considérait que ce n'était pas propre de faire chez les gens comme ça, mais là il n'en pouvait plus et il savait qu'Erica le relâcherait. Il lui pissa donc dessus. L'odeur dût agresser la jeune fille garou immédiatement, parce qu'elle hurla de toutes ses forces et lança le chaton dans un coin. Stiles eut un peu peur, mais atterrissant sur ses pattes, il fila à toute vitesse se planquer ailleurs.
Derek ouvrit grand les yeux, fixa Erica un instant, puis le chaton. Et soudain il s'écria :
- Okay le chat, tu as gagné ! Pas de vétérinaire, je vais trouver une solution !
Stiles sortit la tête et le fixa :
- Ce n'est pas un piège, je vais voir ce que je peux faire.
Alors seulement le chaton sortit, alla se frotter content aux jambes de Derek qui l'attrapa. Stiles eut peur un instant de s'être fait avoir, mais le loup garou l'emmenait juste faire un tour dehors :
- Si tu veux faire tes besoins.
Le chaton alla se cacher dans un coin, plus pudique qu'il y a deux minutes. C'est en revenant qu'il vit que Derek avait sa main devant sa bouche et agissait bizarrement.
- Miaou (quoi ?)
- Tu as vraiment pissé sur Erica, elle va te haïr pour ça.
- Miaouu (et alors ?)
Le loup garou enleva enfin sa main de son visage, en fait il était entrain de cacher qu'il souriait et se marrait à moitié. Il ne voulait pas que ses louveteaux ou Peter ne voient ça, mais que le chaton le sache ? Il s'en fichait. Et du coup Stiles profitait du spectacle, ébahis. Derek pouvait sourire comme cela ? Vraiment ? N'était-ce pas son imagination ?
Ses yeux ronds n'échappèrent pas au loup garou :
- Qu'est ce qu'il ya pourquoi tu me regardes comme ça ?
- Miaou miaou miaou miaou miaou (je ne savais pas que tu pouvais sourire de cette manière, c'est perturbant)
- Tu as faim c'est ça ?
- Miaou (aussi)
- Allez viens, le chat, je vais te nourrir.
Stiles le suivit. Avec une seule idée en tête. Enfin non, dix mille idées en tête, comme l'envie de manger, de dormir, ou le plaisir de pisser sur Erica et de l'enquiquiner, ou par exemple se demandant ce que Scott faisait, si son père s'inquiétait de sa disparition, tout ça. Mais il y avait une idée plus forte que les autres : il voulait que Derek sourit comme ça à nouveau. Pleins de fois. Et il ferait n'importe quoi pour ça.
A suivre.
L'autatrice : j'ai écris cette fic après la saison 2, d'où elle peut paraître décalée si comme moi vous en êtes à l'épisode 17 de la saison 3 (qui m'a complètement traumatisé). Un peu de mignonnité donc pour changer, j'espère que cette petite fic vous plaira.