Ndla : Nyahahahaha ! 13 chapitres. 13 ! Si c'est-y pas beau hein ? Chiffre glauque pour une histoire glauque. Et on est vendredi. Manquerait plus qu'on soit le 13 tient !

Remerciement : Mes deux super-Bêta qui vont enfin pouvoir avoir un repos bien mérité ! Choco, Nath, vous êtes fantastiques !

Merci aussi à toutes les personnes qui ont laissé leurs reviews, qui m'ont soutenues tout le long, qui voulaient me tuer, qui m'ont maudites aussi. Très souvent ! J'ai pris plaisir à écrire cette histoire. Votre calvaire est terminé après cet épilogue... Quoique.

Bonne lecture !


Épilogue

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Zoro sortit de la cuisine, soulagé que Chopper ait fini ses sermons. Robin et Nami étaient près des mandariniers, Luffy et Usopp sur le pont – Luffy concentrant son attention sur les nouvelles expériences. Pas la moindre trace de l'objet de ses recherches. Il ouvrit la bouche pour leur poser la question puis se ravisa. Ils ne pourraient pas comprendre. Luffy, oui, certainement. Cependant, il était préférable d'éviter d'alerter son sixième sens. Zoro se dirigea vers l'arrière du bateau.

Il était là, accoudé à la rambarde, son corps penché vers la mer, un genou contre les barreaux. La brise soulevait quelques mèches de cheveux blonds, faisant mouvoir sa chemise bien que rentrée dans son pantalon. Impeccable comme toujours. Ça contrastait avec l'état dans lequel il était revenu quelques jours plus tôt.

Zoro s'était stoppé à quelques mètres derrière lui. Devait-il aller le voir ? Pour quoi faire ? Ils n'avaient rien à se dire. Ce qu'ils avaient vécu ne méritait pas qu'on s'y intéresse davantage. Peut-être avait-il tord. Sanji s'en souciait pour deux. Luffy avait confiance en eux. Ils étaient rentrés sains et saufs. Là était l'essentiel mais, apparemment, c'était insuffisant pour ce satané cuistot.

Remuer le passé, ce n'était pas le truc de Zoro. C'était derrière eux, ils en avaient récupéré certes quelques cicatrices mais ils pouvaient aller de l'avant.

Zoro s'approcha d'un pas encore, faisant mine de regarder l'horizon. Sanji ne se tournait toujours pas vers lui alors qu'auparavant il aurait réagi au quart de tour. Qu'est-ce qui pouvait bien l'absorber ? Le sabreur se pencha sur sa gauche ostensiblement et fronça les sourcils en reconnaissant un objet désagréablement familier entre les mains de ce cuisinier pensif.

― T'es encore avec cette connerie ?

Le maître-coq sursauta, serrant ses doigts sur la couverture du livre qu'il manqua de lâcher, puis tourna la tête vers son compagnon d'un air fâché. Ce n'était pas la première fois qu'il le voyait avec. Dès que Sanji avait un instant de répit, durant son tour de garde, Zoro le surprenait à lire ce bouquin qu'il imaginait morbide. Le cuisinier regrettait de lui avoir dit qu'il s'agissait du livre que le Dr. Caega avait écrit. Il avait fait cette révélation en pensant que, lui, il pourrait comprendre mais apparemment, c'était trop demander à une algue de son espèce.

― Putain, je savais que j'aurais pas dû céder à ton caprice de gosse ! acheva Zoro.

Sur le chemin du retour, le cook avait insisté pour s'arrêter afin de récupérer ce livre moisi, à la couverture bleue tachée de sang. L'escrimeur ne savait pas pourquoi il avait cédé. La fatigue, l'envie de picoler à bord du Merry peut-être.

― Fous-moi la paix ! répliqua le cuistot, le visage rougi par la confusion.

― Arrête avec ça ! T'imagines si Chopper te surprenait avec ? Et ta chère Robin qui sait toujours tout ?

― Les mêle pas à ça pour me faire culpabiliser. Je veux comprendre, y a rien de mal.

― Il n'y a rien à comprendre ! C'était un malade dans un hôpital rempli de cinglés. Point final.

― On ne se trouve pas des affinités avec l'abomination du jour au lendemain.

Sanji allait se replonger dans sa lecture lorsque Zoro lui arracha le livre des mains. Retenant le maître coq d'une main et tenant le bouquin de l'autre le plus loin possible, il observa le cuistot se démener inutilement pour récupérer son bien, sortant les insultes les plus fleuries qu'il avait en réserve.

Le cuisinier poussa un cri de désespoir dès que l'escrimeur jeta le livre par-dessus bord. Il aurait été prêt à suivre l'ouvrage si Zoro ne lui avait pas attrapé le bras. Impuissant, Sanji regarda le livre qui emportait ses secrets au fond de la mer.

Seul Davy Jones saurait la vérité à présent.

Sanji poussa un soupir d'exaspération.

― T'es content maintenant, stupide marimo ? Fier de toi ?

― Plutôt, oui !

Zoro baissa le regard vers les mains de Sanji, à présent visibles. Son doigt meurtri était encore bandé. Interceptant le coup d'œil, le cuistot passa machinalement sa main dessus.

― Chopper a dit que j'allai pouvoir à nouveau cuisiner bientôt. C'est du travail de chirurgien de South Blue d'après les points, qu'il m'a dit.

Cette information avait-elle son importance ? Pour le cook, apparemment, oui. Du diable si l'escrimeur avait pu savoir pourquoi. D'accord, sa Anna-chan était chirurgienne, doc comme son père en somme. La belle affaire ! Le sabreur était déjà au courant, Chopper lui avait fait la même réflexion.

Intérieurement, le sabreur était soulagé. Rien n'était irrémédiable. Zoro avait accompli sa mission.

Les deux hommes s'étaient rapprochés durant leur querelle, leurs corps séparés par quelques centimètres. Il y avait une étrange tension entre eux, parfois. C'était lourd... D'origine inconnue. Zoro lui donna soudainement une tape sur le sommet du crâne de son compagnon qui surpris, se recula, une main posée à l'endroit où le crétin qui lui servait de rival avait frappé, par réflexe.

― C'était quoi ça, tronche d'algue pas fraîche ?

― Rien. J'espère tuer le neurone qui a eu l'idée de te faire lire ce bouquin morbide.

― … C'est la plus longue phrase que t'aies jamais prononcée.

― Va te faire foutre, cuistot du dimanche !

Le maître-coq remarqua que Zoro s'était penché, maintenant trop près de lui. Il recula, butant contre la rambarde et croisa les bras sur son torse pour faire passer son rougissement pour un signe d'agacement. Ses yeux churent à tout hasard sur la bouteille que le sabreur avait fait tomber en prenant le livre. Sa colère monta d'un cran.

― T'as osé me prendre mon saké de cuisine ? Tu te crois où au juste ?

― Je profite de ta baisse de vigilance. Luffy va être ravi de l'apprendre.

Sanji saisit le message, prenant un air pincé, de plus en plus vexé par le comportement de l'épéiste. Il lui tourna résolument le dos et s'alluma une cigarette, désireux d'en terminer avec cette conversation.

― L'affaire est close, insista Zoro. Faut juste aller de l'avant maintenant.

Tss... comme si je ne le savais pas déjà, crétin de sabreur..., songea Sanji avec agacement. L'escrimeur décida de partir, récupérant au passage la bouteille. Sanji le suivit des yeux, notant dans un coin de sa tête qu'il lui ferait payer le vol de la bouteille de saké. Il eut un autre soupir, plus long, plus las, puis héla le sabreur.

― Il y a quand même un truc louche...

Sachant que cette phrase n'était qu'un appât afin de l'amener à s'intéresser à ce que disait le cuistot et pour attiser sa curiosité, Zoro ne pipa mot.

― Apparemment, il aurait partagé ses connaissances mais il ne dit rien sur la nature de cette transmission.

― Ni à qui ?

Sanji eut un sourire moqueur. Piégé ! Il n'avait plus qu'à enfoncer le clou.

― Cela t'intéresse ?

Zoro, sans même se tourner vers lui, haussa les épaules. Son attention était entièrement dirigée vers le maître-coq, c'était amplement suffisant pour le blondinet.

― De toute façon..., poursuivit le cuistot d'une voix accusatrice. On ne le saura jamais, t'as balancé la seule source d'informations à la flotte.

― Rien ne dit qu'il l'aurait consignée.

― J'en ai lu assez pour savoir qu'il a dû le faire.

― Y a pas de quoi s'en faire.

― Comment peux-tu être aussi sûr de toi ?

La cendre de la cigarette chuta sur le plancher, son propriétaire trop occupé à soutirer des informations à l'algue qui lui servait d'interlocuteur pour se soucier d'autre chose. L'escrimeur pivota à demi vers lui, son regard planté dans le sien. Le cuisinier y reconnut une détermination prédatrice qui faisait froid dans le dos.

― Crois-moi, on en entendra parler mais on ne risque pas de les croiser à nouveau.

Zoro partit en direction du pont sous le regard pensif de son compagnon de voyage. Ce qu'il pouvait détester ce genre de phrase à double sens ! Il y avait tellement d'ambiguïté ! Elles pouvaient tout dire comme rien du tout ! Quel message voulait-il faire passer? Quelqu'un avait hérité des plus noirs secrets de Caega ? Ou avaient-ils été engloutis par les flots et donc perdus à jamais ?

Sanji serra les dents, frustré. Il ne saurait jamais et lui, contrairement à cet abruti, il détestait ne pas savoir !

Le maître-coq eut à nouveau un regard vers l'eau, l'ouvrage ayant coulé depuis déjà quelques minutes. Finalement, jamais il ne saurait comment se prénommait la femme que Rider avait tué de sang-froid juste sous ses yeux. Cette évidence lui serra le cœur et il maudit une énième fois sa faiblesse.

Ces deux jours les avaient tous deux marqués.

Il deviendrait fort pour que ce genre d'abomination ne se reproduise plus. Il en fit le serment silencieux, tout comme le sabreur qui ne devinait que trop bien l'agitation qui régnait dans l'esprit de son compagnon.

Maintenant, ils devaient aller de l'avant et continuer leur route avec leurs nakama.

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Sur l'île de Seede, en plein cœur de la forêt...

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Le silence dans l'asile était angoissant, aussi terrifiant que l'ancienne atmosphère qui y régnait. Les pas d'Anna se faisaient entendre dans tout le couloir, résonnant dans cette tension qui alourdissait l'air. Les pensionnaires la suivaient des yeux, respectueux.

Au bout de longues minutes, elle perçut des plaintes, des lamentations dans le noir. Elle alluma la lumière et découvrit avec dédain le colosse qui geignait, dans un mélange de chagrin et de colère. De la rancune, à bien entendre les quelques mots qu'il lâchait de temps en temps entre ses dents.

― Tu es pitoyable, Rider, lui reprocha la jeune femme. Ne t'avais-je pas conseillé de te méfier de cet escrimeur et de t'en débarrasser avant qu'il ne récupère ses armes ? Je ne t'ai rien dit en sachant que tu voulais t'amuser avec l'autre mais tu n'as pas eu deux sous de bon sens !

― Mais maîtresse...

― Tais-toi ! Tu as déjà bien de la chance que je sois arrivée à temps pour arrêter l'hémorragie. Il me sera difficile de te trouver un bras de remplacement. Tu ne m'as causé que des problèmes ! C'était pourtant clair, non ? Éliminer ce Sanji, c'était tout ce qu'il fallait faire, je t'ai donné une ouverture avec cette explosion ! Tu as de la chance qu'au final, il ait tué l'instigateur de toute cette folie.

Elle eut un soupir, harassée, et fit demi-tour alors que le colosse se relevait.

― Que j'obéisse aveuglément à la volonté de mon... « père »...

Elle eut une grimace de dégoût.

― Tout ce qu'on partage, c'est un peu de sang. Moi, je suis restée à l'aider. Toujours considérée comme une assistante. Si j'avais su ! Obligée de devoir acquiescer, enfermée sur cette île...

Anna croisa les bras sur sa poitrine, son corps frêle frissonnant à cause du froid.

― Rider, tu vas déposer le corps de 845 dans une des salles d'opération, j'en ai besoin. Maintenant que mon père et son fichu valet sont morts, tout va changer. Toi aussi d'ailleurs.

Le colosse baissa le regard, humble. Maître Caega lui avait appris à obéir, même à sa fille. Chaque injonction agissait comme une impulsion électrique dans son corps qui se pliait aux volontés de ses maîtres. Comme chacun ici devait le faire.

― Mon père était un idéaliste qui ne croyait qu'en votre force. Défier les pirates et la marine de cette manière, décidément, il avait définitivement perdu la raison !

Passif, Rider ne put qu'acquiescer. Anna repartit à pas vifs après lui avoir donné l'ordre de faire réunir tous les pensionnaires. Ce fou furieux allait payer pour la mort de Riley ! C'était lui qui devait tout coordonner, être à ses côtés ! Et l'autre bovin, qui ne pouvait pas réfléchir avec les quelques neurones qu'il possédait, l'avait éliminé.

La jeune femme serra les dents. Elle allait devoir perdre son temps à faire passer des tests aux autres pensionnaires pour sélectionner un remplaçant au poste de Riley.

Non, elle ne comptait pas se presser pour donner un bras à ce décérébré. Dommage qu'il le lui fallait vivant pour son plan.

Anna ouvrit la porte du bureau de son défunt père. Le sien maintenant. Il y avait tous les dossiers, toutes les observations sur tous les pensionnaires – ses sujets – de l'hôpital.

Elle n'était pas aussi stupide que son géniteur. Elle, elle savait ce qu'il fallait faire pour être certaine d'éradiquer la vermine. La Marine et les pirates, ils allaient tous payer !

Malheureusement, elle devait continuer les recherches. Ce n'était pas un homme comme Sanji qu'il fallait. Plutôt un guerrier comme 845. Elle regrettait que Roronoa Zoro l'ait tué mais, enfin, elle avait son dossier, son corps, il ne lui serait pas trop difficile d'en recréer un.

Il ne lui serait pas difficile de constituer une armée. Cela allait prendre des dizaines d'années – 845 devait être perfectionné – mais elle était jeune et son enfermement, ces longues années d'attente, lui avaient appris à être patiente.

Et elle le serait. Oh oui ! Elle allait prochainement contacter la Marine pour être un de leurs scientifiques ! Elle allait se servir du savoir que lui avait transmis son père – le seul héritage qui avait de la valeur à ses yeux – et ils allaient l'accepter. Elle les éliminerait de l'intérieur puis s'occuperait des pirates.

Son plan était parfait. Il lui fallait juste être patiente.

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The End !


C'est étrange d'avoir dû écrire "The End". C'est toujours bizarre d'ailleurs.

Alors comme ça, on pensait qu'elle était gentille n'est-ce pas ? Petits naïfs ! Les indices étaient cachés un peu partout dans les chapitres.

Allez mes chers lecteurs, vous n'avez plus qu'un tout petit effort à faire. Une review et lire ce petit mot jusqu'à la fin.

Ah ! Pendant que je vous tiens, je vais faire un petit peu d'auto-pub - c'est pas mon genre mais enfin... trop tard pour regretter, j'assumerai jusqu'au bout ! - j'ai à présent un compte sur FictionPress où je publie quelques histoires. Le lien est sur mon profil, je garde le même pseudo. Pas difficile de me retrouver.

Merci d'avoir lu, j'espère vous y revoir.

Je ne veux que de gentilles reviews et puis, les ficivores, bougez-vous un peu. Donnez votre opinion quand vous appréciez ! J'ai l'air un peu sèche là mais je suis sortie de cette lecture passive. Pensez un peu à l'auteur(e) qui attend, derrière son écran. Vous prenez plaisir à lire et l'auteur(e) prend plaisir à lire vos review.

Là-dessus, je vous laisse. A bientôt !