IL S'AGIT ICI D'UNE SUITE ! IL FAUT LIRE MÊME LES EGARES VIVENT D'ABORD !

Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à J.K Rowling, je ne gagne rien en les ré-utilisant. De plus, ceci est une traduction, l'histoire originale étant en anglais et s'appelant The Loves of the Lost, suite de The Lives of the Lost. Elle appartient à DracosVessel. Seule la traduction est de moi.

Note de la traductrice : Et voilà le premier chapitre de cette nouvelle saison ! Il est assez long, mais plus logique et réaliste que les précédents. Bonne lecture et n'hésitez pas à suivre cette histoire, car je ne sais pas si je tiendrai un rythme aussi régulier encore longtemps ! Bonne lecture et Enjoy !

Harry Potter

« Je vais le faire. » s'exclame Draco Malfoy dans la chambre. « Liez-le à moi. »

A ces mots, les Guérisseuses échangent un regard, mais ne discutent pas. Mon cœur bat à toute allure, ce qui semble encore plus me fatiguer. Irréel. Tout ça semble tellement irréel. Ces derniers jours, j'ai essayé de me faire à l'idée que je ne reverrai jamais plus Draco, et maintenant il est là, devant moi, proposant de se Lier à moi. Il le fait seulement parce que sinon je vais mourir, mais pourtant, il sait qu'il y a d'autres personne dans la salle d'attente qui le feraient à sa place.

« Draco, définitivement, c'est non ! » proteste froidement Lucius Malfoy, et sa voix produit un frisson digne d'un Détraqueur dans toute la pièce. Les Guérisseuses se tendent visiblement. Narcissa se tortille, mal à l'aise, se balançant d'avant en arrière sur ses pieds et refusant de regarder autour d'elle. Mais Draco se retourne et regarde son père droit dans les yeux.

« Il va mourir sans ce Lien, » énonce Draco comme si c'était un fait universel.

« Ce n'est pas nos affaires. Il y a plein de gens là-dehors qui seront très heureux de subir un procédé aussi drastique, si c'est nécessaire. »

« Mais je suis là maintenant et je propose de le faire. »

« Draco, je t'interdis de te Lier à cette personne. »

Draco fait un pas en arrière et les muscles de ses épaulent se tendent. « Tu me l'interdis ?! Je suis un adulte maintenant et je peux faire ce que je veux. La Guérisseuse a dit qu'un Lien nécessitait le consentement de Potter et le mien. Il n'a jamais été question de ton consentement ! »

« Tu n'as plus toute ta tête, Malfoy ne- »

« Je suis tellement fatigué d'entendre ça ! Malfoy ne fais pas ci. Malfoy ne fais pas ça ! Eh bien si, c'est ce que je vais faire ! »

Lucius reste bouche bée, outragé par la désobéissance de son fils. Je peux deviner que c'est la première fois que Draco lui désobéit. Je ressens le besoin d'intervenir.

« Draco, tu n'es pas obligé de faire ça, » lui dis-je, « je ne veux pas causer de problèmes, tout va bien, je- »

« Non ! Tout ne va pas bien ! » crie Draco. « Potter, je suis fatigué de tout ça. Je ne vais pas le laisser me dire que je n'ai pas le droit de faire tout mon possible pour te sauver ! Je ne te lasserai pas te Lier avec quelqu'un d'autre ! Et je n'ai pas à m'excuser de t'aimer ! »

La pièce se fige silencieusement à ces derniers mots. Les yeux de Draco s'ouvrent en grand quand il réalise ce qu'il vient juste de m'avouer, et d'avouer à toutes les personnes de la pièce. Lucius lance un regard dégoûté à son fils avant de sortir de la pièce. Mais Narcissa, elle, reste plantée au même endroit. Draco ignore le départ de son père et s'assoit à côté du lit. Il prend à nouveau ma main dans les siennes et me regarde.

« Je n'aurais jamais dû te repousser, » dit-il doucement, « Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée. Je ne peux pas supporter l'idée de te perdre ou que tu te Lies à quelqu'un d'autre que moi. Je suis désolé de ne pas m'être battu pour toi avant, mais je me bats pour toi maintenant. Je veux le faire pour toi. »

Je prends une grande respiration, et je vais dire quelque chose quand il se penche au-dessus de moi et m'embrasse timidement. Lorsqu'il s'écarte, il prend à son tour une grande inspiration avant de parler.

« Harry Potter... Veux-tu m'épouser ? »

Mon cœur s'arrête. Tous les gens dans la pièce disparaissent. Même si je sais qu'il s'agit simplement d'une demande de Lien pour sauver ma vie, cela me va droit au cœur. La pièce entière retient son souffle, dans l'attente de ma réponse.

Sans que je le veuille, un rire s'échappe de ma gorge. « Oui, Draco. »

La Guérisseuse à côté de moi brandit sa baguette et la pointe vers nos mains liées. « D'accord. Vous êtes tous les deux sûrs de vouloir faire ça ? »

Nous acquiesçons doucement.

« Très bien » un lumière dorée s'échappe du bout de sa baguette, et vient s'enrouler autour de nos mains et de nos avant-bras. « Sempiternus Vincio. »

Les spirales dorées se resserrent autour de nous, dégageant une faible chaleur sur ma peau. En regardant de plus près, je remarque que les spirales prennent forme. Les contours doré de la tête d'un cerf se place sur l'avant bras de Draco et les contours dorés de la tête d'un loup sur le mien. L'image semble brûler sur notre peau avant de s'effacer en de lignes blanches à peine visibles. La lumière dorée faiblit et la Guérisseuse baisse sa baguette.

« Harry Potter, Draco Malfoy, je vous déclare maintenant Liés, » dit-elle simplement.

« Est-ce que ça veut dire qu'il va guérir ? » demande Narcissa, me surprenant par son ton calme et intelligent.

« Il aura besoin de rester proche de Draco temporairement, jusqu'à ce qu'il retrouve sa force. » explique la Guérisseuse. « Je suggère qu'il prenne un peu de repos. Après une semaine ou deux, j'aimerais qu'il revienne ici pour que nous vérifiions si tout va bien et si sa guérison se passe bien. »

« Est-ce qu'ils auront besoin de rester toujours ensemble ? »

« Seulement jusqu'à ce que Harry reprenne des forces. Il va avoir besoin de Draco à ses côtés pour pouvoir se nourrir de son énergie. Après cela, ils pourront reprendre leur vie comme avant. Comme vous le savez, le Lien ne les force pas à être dépendants l'un de l'autre. Du coup, quand Harry sera guéri, ils pourront demander une cérémonie de Déliage s'ils le veulent. »

« Nous allons vous laisser un instant pour remplir tes papiers de sortie, Harry. » dit finalement l'autre Guérisseuse. « Nous serons bientôt de retour et tu pourras partir. »

« Certes, mais souviens-toi que tu devras y aller doucement pendant une semaine. » me rappelle la première Guérisseuse.

« Bien sûr, ne vous en faites pas » dis-je d'un ton rassurant, me sentant tout à coup beaucoup mieux. Je suis toujours fatigué et un peu endolori, mais je vais vraiment mieux. Les Guérisseuses sortent de la chambre, me laissant avec mon nouveau... hum, Draco.

« Comment tu te sens, Harry ? » demande gentiment Narcissa, en posant une main sur mon front.

« Bien, je crois. » réponds-je. « Je veux juste vraiment sortir d'ici. »

« Bien, alors allons dans la salle d'attente jusqu'à ce que les Guérisseuses ramènent les papiers nécessaires, et tu pourras montrer à tes amis que tu vas bien. Mlle Granger est très inquiète. »

« Inquiète ? » répète Draco. « C'est un euphémisme ! Elle est prostrée là-dehors ! »

« Quoi ?! » m'exclame-je. « Oh, non. Je dois sortir d'ici. Il faut que je la vois. »

« Eh, doucement, Potter ! » Draco attrape mon bras pour m'arrêter tandis que j'essaie de sortir du lit. Mes jambes sont faibles, mais non douloureuses. Je m'appuie sur Draco et il me soutient, puis nous nous dirigeons vers la salle d'attente pour voir mes amis. Hermione est recroquevillée dans les bras de George en pleurant. Mon cœur se serre douloureusement. Ginny est la première à me remarquer et n'hésite pas un instant à avertir les autres de ma présence.

« Harry ! » s'exclame Ginny, sa voix faisant presque un écho dans la pièce. Ils restent tous patiemment debout pour laisser Hermione être la première à m'approcher.

Hermione se lève et se précipite vers moi, arrivant à mes côtés et m'entourant de ses bras en un temps record. Elle me serre contre elle, tremblante à cause de ses pleurs. « Harry ! Oh, Harry ! C'est tellement horrible ! C'est arrivé si vite ! J'étais tellement inquiète ! Les Guérisseurs n'ont rien voulu nous dire ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ?! Qu'on-ils dit ?! Tout va bien ?! »

« J-je vais bien Hermione, » la rassure-je. Elle me serre si fort que j'ai du mal à respirer. Cette sensation me rappelle quelque chose et une pensée me vient à l'esprit. « Qu'est-il arrivé à Astoria ? Elle va bien ? Tu l'as vue ? »

A la mention de son nom, je peux ressentir une petite pointe de douleur, mais elle me semble étrangère. Draco ? Oh, Merlin, je peux sentir les émotions de Draco. Est-ce que ça veut dire qu'il peut sentir les miennes ? Comment lui apparaissent-elles ? Il semble bien que ça va prendre du temps pour s'habituer à ce Lien. C'est tellement étrange de penser que je suis marié – je suis marié – avec Draco Malfoy. L'idée devrait m'horrifier, mais c'est plutôt le contraire. Quand mon esprit formule ces mots, un sourire menace de se dessiner sur mon visage.

« Astoria a pu sortir il y a quelques heures » me dit Hermione. « Elle avait quelques blessures, mais ils l'ont soignée sans problème. Je ne comprends pas pourquoi ils l'ont soignée si vite et renvoyée chez elle alors que toi, ils t'ont gardé si longtemps. »

« Parce qu'Astoria n'a pas été touchée par une malédiction. » dis-je amèrement.

« Tu as été touché pas une malédiction ?! Ce n'est pas possible ! Je pensais que l'immeuble s'était juste effondré ! »

« J'ai senti le sort me toucher juste avant la chute de l'immeuble. Les Guérisseurs ont dit que la malédiction avait drainé ma magie et que je n'étais pas assez fort pour récupérer seul. C'est pour ça qu'ils m'ont gardé si longtemps. »

Mes autres amis me regardent avec curiosité, écoutant chacun de mes mots. Je fais un geste vers les chaises, et Hermione et Draco me guident vers elles pour que je puisse m'asseoir. Hermione s'assoit à côté de moi et prend ma main tandis que je m'appuie sur Draco. Blaise est Narcissa restent debout sur le côté à observer la scène. Goerge, Ginny, Luna, Neville et Parvati s'assoient tous autour de moi, s'attendant à ce que j'explique ce qu'il s'est passé. Draco peut sans doute sentir mon anxiété. Comment mes amis vont-ils réagir à la nouvelle ? Comment leur dire que je suis marié avec Draco Malfoy ?

« Si tu as été drainé de ta magie, pourquoi te laissent-ils rentrer chez toi ? » Me demande Parvati, qui semble bien comprendre la gravité de ce drainage.

« Hum, eh bien, parce qu'ils ont trouvé un moyen pour que je me nourrisse de la magie de quelqu'un d'autre. » Ma voix semble faible et nerveuse à mes propres oreilles. « Ils ont dit que si j'étais, euh, Lié à quelqu'un, je pourrais utiliser sa magie comme énergie pour reprendre des forces. Et, eh bien, Draco était là, et du coup nous, et après, hum, eh bien... »

« Harry et moi sommes Liés », finit Draco pour moi, ayant pitié de mon bégaiement.

Un indescriptible silence submerge le groupe. George et Hermione semblent plutôt à l'aise avec la nouvelle. Neville semble confus. Ginny semble scandalisée, et je ne peux pas m'empêcher de trouver cela amusant. Parvati me fixe simplement, la bouche grande ouverte. Luna, cependant, semble heureuse de cette nouvelle. Comptez sur Luna pour toujours apprécier ce qui rend les gens heureux, quoi qu'en pensent les autres. Une partie de moi voudrait la prendre dans mes bras pour ce sourire. Blaise dissipe cette pensée au moment où sa voix attire mon attention.

« Quoi ? Comment vous... ? Pourquoi il... ? Mais je pensais que vous... » balbutie Blaise.

« Comme il ne semble pas capable de finir une seule phrase, je vais en profiter pour poser une question, » finit par dire Hermione. « Qu'est-ce que cela signifie, que vous soyez Liés ? »

« Je pensais que c'était une notion facile à comprendre. » répond froidement Draco. « Mais je suppose qu'on ne peut pas te demander d'être brillante à tous les instants. Ce serait trop de pression. »

Hermione soupire de frustration. « Je sais ce qu'est un Lien, Draco. Si ce Lien était le seul moyen de t'aider, Harry, pourquoi ont-ils Lié Draco à toi ? »

« Parce que Draco l'a proposé. » dis-je comme si c'était évident.

Avant que quiconque ne puisse faire un autre commentaire, les Guérisseurs reviennent avec mes papiers de sortie, et les tendent à Narcissa. « Et voilà, Harry, tu peux y aller. Je laisse ça à ta belle-mère. Et je t'attends dans deux semaines. Essaie de rester loin des problèmes pendant ce temps. »

« Je ferai de mon mieux. » dis-je. Mais, en examinant ma vie, je peux dire qu'éviter les problèmes n'est pas mon point fort. Mon ventre se tord quand j'entends que Narcissa est ma belle-mère. Belle-mère. Draco est mon mari et Narcissa est ma belle-mère. J'ai une famille. En seulement quelques heures, ma vie a changé du tout au tout, et je n'aurais jamais osé imaginer qu'elle puisse changer ainsi.

Après de longs au revoir avec mes amis et la promesses de les retrouver bientôt, nous quittons finalement l'hôpital. Draco et Narcissa m'emmènent dans un petit magasin du Londres moldu et dans l'appartement du dessus. Cet appartement est d'une taille surprenante et décoré avec des meubles modernes. Il y a beaucoup de noir, de blanc et d'argent dans toutes les pièces, mais chaque pièce possède sa couleur spécifique. La salle de bain est d'un bleu calme – les serviettes, la cabine de douche, le tapis de bain. La cuisine est d'un rouge sombre mais vibrant. Le salon est un mélange de jaune et d'orange sur les coussins et sur les vases. La chambre de Narcissa est d'un magnifique violet. La chambre de Draco, par contre, n'a pas de couleur spécifique – simplement noir, blanc, et argent.

La décoration est faite avec goût, d'un style unique et si assorti qu'elle semble tout droit sortie d'un catalogue d'ameublement. Il est clair qu'il s'agit du style de Narcissa, même si je ne me souviens pas d'avoir vu des choses de ce genre pendant mon bref séjour au Manoir Malfoy. Narcissa me fait visiter l'appartement, la main sur mon épaule. Draco attrape une pomme verte dans un bol de la cuisine et nous observe nous activer.

« Eh bien voilà, » dit finalement Narcissa, « Bienvenue chez toi, Harry. »

« Merci, Mme Malfoy, » la remercie-je poliment.

« Harry, puisque tu es maintenant mon beau-fils, tu peux m'appeler maman si tu veux. Ou bien au moins Narcissa. Les deux me vont. Tu peux vraiment, tu sais. »

Choqué par mon acceptation dans la famille, je lève les yeux vers Draco pour me rassurer. Il est appuyé tranquillement contre le comptoir de la cuisine, lançant sa pomme en l'air pour la rattraper encore et encore, son sourire habituel plaqué sur le visage. Mais maintenant que nous sommes Liés, je peux être certain que ses émotions ne sont pas celles visibles en apparence. Il est aussi surpris que moi par les mots de sa mère, mais le sentiment d'espoir grandissant qui submerge cette surprise me fait sourire.

Me retournant vers Narcissa, je lui dit nerveusement. « Hum, j-je vais essayer de faire ça. »

« Ne te sens pas angoissé, Harry. » insiste-t-elle. « Appelle moi Narcissa jusqu'à ce que tu te sentes à l'aise avec autre chose. Maintenant, au lit vous deux. Les Guérisseurs vous ont dit de vous reposer, vous vous souvenez ? Et Draco, tu dois prendre soin de lui ! Il est sous ta responsabilité maintenant. »

« Pour le meilleur et pour le pire, n'est-ce pas, Maman ? » se moque gentiment Draco.

« C'est ça. » acquiesce-t-elle en souriant. « Magiquement parlant, un Lien signifie seulement que vous pouvez vous nourrir de la magie de l'autre, sentir les émotions de l'autre et connaître la douleur ou le plaisir de l'autre. Mais cela ne veut pas dire que vous pouvez le prendre à la légère. Il implique des responsabilités, surtout quand votre partenaire va mal, il est important que vous le preniez au sérieux. »

« Ne t'inquiète pas Maman, nous le prenons au sérieux. Je ne laisserai rien lui arriver. Mais en tant que belle-mère, tu devrais aussi prendre soin de lui. »

« Oh, vraiment ? C'est comme ça ? » elle lève un sourcil, un sourire amusé sur le visage.

« Oui, c'est comme ça. C'est pourquoi nous nous attendrons à trouver un formidable petit-déjeuner quand nous nous réveillerons demain matin. Bonne nuit, Mère. »

Draco lui sourit, lui lance la pomme, et prend ma main pour m'amener dans sa, notre, chambre. Il reste debout un moment, regardant le lit. Je retire les vêtements inconfortables de l'hôpital et les plie sur une chaise, puis je monte sur le lit sans attendre qu'il dise quelque chose. Il me regarde, un peu surpris. Je remonte le drap sur ma peau, roule sur le côté et m'installe confortablement.

« Bonne nuit, Draco. »