Titre : Le patron

Autatrice : lasurvolte (de pseudo) ou mari (mais vous pouvez m'appelez aussi Plectrude si ça vous dit ^^)

Disclaimer : Merlin ne m'appartient pas

Genre : UA

Couple : Merthur

Prompt : Je te demande d'être sur moi deux secondes !


Merlin regarda la pile de papiers qu'Arthur venait de déposer sur son bureau en lui expliquant que tout devait être fini ce soir et eu soudain envie de devenir tout petit et s'enfuir, ou tout grand et de manger son patron. A la place il poussa un immense soupire et se mit au travail.

Il haïssait son patron. Ce type était une malédiction, et il ignorait ce qu'il avait pu faire dans une autre vie pour mériter une telle punition.

Son patron se prenait pour un roi, LE roi de son entreprise royale, et il se pavanait avec arrogance, rigolant comme un idiot avec ses amis, et traitant avec peu de respect son secrétaire.

Et son secrétaire n'était autre que Merlin.

Sa mère lui avait assuré que c'était une bonne place, mais Merlin n'aurait pas dut l'écouter. C'était le pire emploi qu'il avait eut jusque là, et pourtant des mauvais emplois il en avait accumulés avant d'en arriver là. S'il n'avait pas été aussi bien payé, il serait déjà parti, mais il devait reconnaître au moins ça : son patron n'était pas avare.

Quand il eut enfin terminé de s'occupe des derniers papiers, il était déjà passé l'heure de partir. Il était tard et Merlin était épuisé, il se leva pour aller prendre son manteau, bien content d'enfin partir. L'ascenseur allait se refermer quand au dernier moment une main retint les portes et les rouvrit.

Merlin soupira, décidément il n'avait pas de chance en ce moment. Enfin en avait-il jamais eu ?

- Tiens tiens, Merlin, tu n'étais donc pas parti ? Tu aimes tant que ça rester aussi tard à travailler ?

- J'étais simplement entrain de faire le boulot que vous m'avez donné, monsieur.

Arthur haussa un sourcil, puis eut un sourire moqueur :

- Oh vraiment. La prochaine fois je t'en donnerai encore plus, si tu le fais si vite.

Merlin fronça les sourcils :

- Vous vous moquez de moi n'est ce pas ?

- Va savoir Merlin, va savoir.

Et sur ces mots il entra dans l'ascenseur. Merlin se tenait très droit et assez éloigné de son patron, tandis que ce dernier appuyait son dos sur la paroi de l'ascenseur et regardait Merlin avec un petit sourire amusé.

- Merlin ne sois pas si stressé, ce n'est pas parce que nous sommes dans un ascenseur que je vais te sauter dessus.

Merlin eut un frisson désagréable dans son dos et les lumières de l'ascenseur éclatèrent d'un coup, tandis que celui-ci s'arrêtait.

Et mince.

Le patron fronça les sourcils :

- Que se passe-t-il ?

Merlin aurait pu lui expliquer que ce genre de choses arrivait quand il était trop stressé, que depuis tout petit il avait un espèce de pouvoir… Magique ? Magnétique ? Appelez ça comme vous voulez, qui provoquait des trucs bizarres autour de lui chaque fois qu'il était pris d'une trop grande émotion. C'était aussi pour ça qu'il ne gardait jamais ses emplois longtemps, parce qu'on finissait par avoir peur de lui.

Mais il resta silencieux, tandis qu'Arthur appuyait sur tous les boutons en vain, même celui qui devait prévenir d'un problème technique ne fonctionnait plus. Il tapa du poing sur les commandes, mais l'ascenseur ne redémarra pas plus.

Arthur se tourna vers Merlin, prêt à l'accuse pour cela… Mais en y réfléchissant il trouva cela stupide, cela ne pouvait pas être la faute de Merlin. Pas du tout.

Sauf que si, mais Merlin ne lui dirait pas.

Arthur soupira, dénoua sa cravate et déboutonna sa chemise.

- Tu ne trouves pas qu'il fait chaud ici ?

Merlin haussa les épaules, non il ne trouvait pas. La panne pouvant durer longtemps, il prit le parti de s'asseoir dans un coin de l'ascenseur, tandis qu'Arthur commençait à tourner en rond. Il paraissait devenir de plus en plus nerveux au fur à mesure que les secondes s'égrenaient, et essaya de pianoter plusieurs fois les touches, ou de donner encore un coup de poing sur l'ascenseur, mais il ne redémarra pas.

Arthur transpirait beaucoup.

- Je meurs de chaud, lança-t-il, en commençant à enlever sa chemise.

Merlin lui lança :

- Et bien asseyez vous donc au lieu de tourner en rond, ça ne le fera pas redémarrer, et par pitié remettez votre chemise !

Arthur tourna les yeux vers lui, semblant se souvenir de sa présence, pendant un instant il eu son sourire moqueur et lança une blague stupide :

- Voyons, Merlin, ne sois pas aussi prude…

Mais cela ne dura qu'un instant et très vite il recommença à marcher de long en large. Merlin haussa les épaules, au moins Arthur avait remis sa chemise.

Au bout d'un moment, son patron – qui respirait de plus en plus fort – lui demanda :

- Ne trouves-tu pas qu'il y a de moins en moins d'oxygène.

- Ne faites pas l'idiot monsieur, il y a assez d'oxygène, arrêtez d'essayer de m'effrayer !

- Bien sûr qu'il y a de l'oxygène, bien sûr, répondit-il l'air un peu perdu.

Il alla finalement s'asseoir, mais se remit debout presqu'aussitôt, et Merlin commençait à se demander si son patron n'était pas entrain de devenir complètement fou. Voilà qu'il enlevait à nouveau sa chemise.

- Monsieur… Arthur ! Appela Merlin quand son patron commença à baragouiner des trucs incompréhensibles.

- Quoi ? Dit-il d'une voix fébrile.

- Auriez-vous … Peur d'être coincé dans un ascenseur ?

- Peur moi ? Pourquoi aurais-je peur ?

- Et bien… C'est l'impression que vous donnez, voilà tout.

Arthur voulu crier qu'il n'avait pas peur, sauf qu'en fait il ne se sentait pas très bien, il avait la nausée, il crevait de chaud, respirait trop fort, transpirait à grosse goutte, et peut-être que finalement il avait… peur.

Merlin s'approcha de lui et lui remit sa chemise sur ses épaules.

- Venez vous asseoir près de moi, nous allons parler d'autre chose. Pensez à autre chose vous aidera à vous sentir mieux.

Arthur se montra plutôt docile et alla s'asseoir près de Merlin. Ce dernier n'était pas très bavard et ne savait guère de quoi causer à vrai dire, mais il fit un effort pour son patron. Cela lui semblait fou d'aider ce sale type qui s'était moqué de lui dès le premier jour, et le noyait sous une tonne de travail, mais Merlin était quelqu'un de gentil malgré lui et il ne pouvait simplement pas le laisser dans la détresse.

Il lui parla donc de son meilleur ami, Lancelot. De ses parents également. De tous les emplois qu'il avait eut. Arthur ne le quittait pas des yeux et l'écoutait, semblant se calmer au fur à mesure que Merlin lui parlait.

Il avait déjà remarqué cela, mais son secrétaire avait une jolie voix. C'était agréable de l'écouter parler. D'ailleurs s'il l'avait embauché c'était parce qu'il avait aimé sa répartie le jour de l'entretien, d'habitude les gens se pavanaient devant lui, ne lui disaient rien, répondait « oui monsieur », mais non pas ce type là, il n'avait pas hésité à être très franc, et il avait trouvé ça… Agréable.

Il y avait autre chose… C'était si facile de le taquiner, de l'embêter, qu'Arthur ne pouvait pas s'en empêcher, il savait qu'il avait tendance à abuser de son pouvoir, mais il savait aussi que Merlin le lui dirait s'il allait trop loin. Certes il avait des tas d'amis amusants, mais aucun n'était aussi drôle que Merlin.

Contre toute apparence il s'était réellement attaché à son secrétaire, et ne laissait personne d'autre que lui-même se moquer de lui.

Et maintenant qu'il était là en face de lui, si proche, il remarquait enfin à quel point ses yeux étaient magnifiques. Et sans s'en rendre compte, il s'était approché encore plus de lui pour mieux les voir. Sans même remarquer que Merlin s'était tu, gêné par cette soudaine proximité.

- Euh… Monsieur ? demanda-t-il d'une voix gêné.

Ce qui ramena Arthur à la réalité.

- Vous vous sentez mieux ?

Arthur ne comprit pas immédiatement la question, puis se souvint de où ils étaient et compris que Merlin avait réussi à complètement lui faire oublier cela.

- Oui. Merci.

- Je pense qu'en fait vous êtes encore malade. S'inquiéta Merlin.

- Pourquoi cela ? Demanda Arthur.

- Parce que vous venez de me dire merci.

Arthur éclata de rire, oui Merlin était vraiment amusant. C'est pour cette raison qu'il passa son bras autour de son épaule et le serra contre lui :

- Tu as raison Merlin, je me sens très mal, c'est pour cette raison que je te demande d'être contre moi, deux secondes.

Merlin savait qu'Arthur le taquinait, mais ses joues se colorèrent et l'émotion fut tellement forte que l'ascenseur redémarra.

Arthur retrouva alors ses manières patronales, se leva et quand l'ascenseur arriva au rez de chaussé se moqua de Merlin, comme il savait si bien le faire :

- Tu es tellement utile, je vais bientôt songer à te faire cirer mes bottes.

Et dans un grand éclat de rire il quitta le bâtiment, laissant le pauvre Merlin déconfit qui se jura qu'il n'aiderait plus jamais son sadique de patron.

Fin.

L'autatrice : Un petit truc de rien, une UA que je me suis amusée à écrire et qui contiendra sans doute plusieurs chapitres (sans pour autant qu'ils soient reliés entre eux, ce sera juste des petites anecdotes).