Bonsoir

Je vous souhaite une très très bonne année 2015

Que tout vos voeux se réalise, santé, amour, argent travail.
de bonne lecture, de bonne fanfiction, de bon films, bonne série à voir !

Je vous donne ce petit OS sur les aventure d'Edward à la guerre.
pour situer un peu le contexte :

Bella à annoncé sa grossesse à Edward.

Dans cet OS Bella est enceinte de 6 mois.

C'est entre le POV d'Edward durant le chapitre 14 de la Fiction.

Bonne lecture.

D'autre OS viendront si vous le souhaitez toujours.

Merci à SoSweetySoCrazy pour la correction


Sujet : Un point de vue d'Edward à la guerre

4 mois étaient passés depuis l'anniversaire de Bella, depuis l'annonce de sa grossesse. Je n'étais pas descendu de mon petit nuage, je planais toujours de bonheur. Un bébé... ça me paraissait fou, j'avais du mal à prendre conscience de ça. J'écrivais chaque soir à Bella, la suppliant de prendre soin d'elle. Je la connaissais, je savais qu'elle n'était pas du genre à se reposer et à se la couler douce. Je voulais qu'elle se ménage.

Pour l'heure dehors, j'étais assis sur une caisse en bois avec mes hommes. Jared avait lancé une partie de poker. En jeu, des cigarettes et quelques dollars. L'enjeu ne m'intéressait pas du out, je ne fumais pas et c'est pas avec 10 dollars que j'allais devenir riche, mais j'aimais bien ces moments de détente avec les gars. Nous n'étions plus que deux dans la partie, les perdants soutenaient leurs joueurs favoris. Coincé dans mon jeu je décidai d'abattre mes dernières cartes, ça passe ou ça casse. Verdict ? Je levai les poings en l'air en signe de victoire !

- Et voilà ! C'est qui l'patron ? Tous ceux qui on soutenu Seth plutôt que moi, je vous colle à laver et cirer mes rangers et celles de ceux qui étaient de mon côté !

Alors que le camp des perdants protestaient, je ramassais mes gains, même si je ne m'en servais pas personnellement, ça pouvait servir, je pris une gorgée de bière, une des bouteilles que Bella m'avait envoyée pour que je fête la nouvelle année avec les gars, nous étions en janvier. Quand je dis qu'elle est formidable cette fille.

- Cullen t'es pas sérieux en disant qu'on doit cirer les rangers ?

- Putain Jared, qu'est-ce que tu peux être con ! Bien sûr que non..

- J'ai eu peur.

- Me fais pas changer d'avis. J'ai mal au cul sur ce bordel !

Je me levai de cette fichue caisse en bois et mon regard fut attiré par deux soldats encadrant un homme menotter. Lorsque les soldats et le prisonnier furent à notre hauteur, je les interpellai.

- Qu'est-ce qu'il fiche là lui ? Pourquoi il passe dans le camp par là ? Pourquoi il n'est pas avec les prisonniers ?

- C'est un de ceux qui a fait sauter la route hier ! Miller veut l'interroger.

Je sentis la colère monter en moi. 15 hommes étaient partis en mission de reconnaissance hier. Ils étaient tombés dans une embuscade, et 4 seulement nous étaient revenus salement amochés, un des 4 était mort ce matin. Nous étions tous à vif face à cette nouvelle attaque. Devenu fou de rage je m'avançai vers le prisonnier, je ne savais pas s'il me comprenait ou non, je m'en moquais.

- Espèce de salopard ! Ça vous amuse de faire sauter des innocents ?! Des types qui ont une famille ? Ou des civils ? Des personnes de ton propre pays ! De ta religion ! Assassiner femmes et enfants ne te fait rien !? Tu n'es qu'un monstre ! On est tous coincés ici à cause de vous !

Je l'attaquais essayant de le frapper, hurlant la rage que j'avais en moi. C'est à cause de types comme lui que j'étais ici, à cause d'Al Qaida et de leur chef, Oussama Ben Laden qui avait décidé d'envoyer des avions s'écraser sur New York. À cause de la folie humaine, une guerre avait été déclenchée. Plusieurs personnes essayaient de me séparer du prisonnier qui criait dans sa langue. C'est Matt qui me prit contre lui, posant son front contre le mien.

- C'est moi Edward ! Calme-toi putain ! Tu veux un rapport à cause de ce type ? Tu veux perdre tes avantage pour communiquer avec Bella ? Pense à elle Edward, pense à ton gamin ! C'est pas le moment de faire des conneries, réfléchis !

Je respirais vite, autour de nous il n'y avait presque plus personne, le prisonnier avait été emmené ailleurs, et seuls quelques curieux nous regardaient. A peu près calme je me tournai vers eux.

- Vous n'avez rien de mieux à faire !? Foutez le camp !

Sans attendre leurs restes ils se trouvèrent une activité et Matt m'entraîna sous notre tente. J'allais jusqu'à mon lit en donnant un coup de pied et de poing dans mon armoire en fer. Tout ce que je réussis à gagner c'est de faire tomber la boîte en fer où je rangeais mes photos de Bella. Plusieurs d'entre elles s'éparpillèrent sur le sol, je pris une grande inspiration pour me maîtriser. Je me penchai alors pour ramasser une des photos.

Bella y était en gros plan, je me souvins de cette photo. Nous l'avions prise au parc lors d'un de mes séjours chez elle. Alors qu'elle s'était éloignée de moi pour donner à manger aux canards, j'avais préparé mon appareil pour ne capturer que son visage, je l'avais alors appelée et elle avait tourné la tête vers moi. Elle souriait, ses cheveux flottaient dans les airs suivant le mouvement de sa tête. J'adorais cette photo, elle était tellement belle. Après que j'avais capturé ce moment elle avait couru vers moi, en riant et feignant d'être en colère contre moi pour l'avoir prise en photo.

Je fixai cette image, caressant son visage. Elle me manquait, je devais dingue ici. Dire qu'il me restait plus de 9 mois encore. Je soupirai, je n'avais pas le droit d'être faible, je devais continuer pour elle et le bébé. Je finis de ramasser mes photos tombées avant de les ranger soigneusement. Je me retournai, Matt était toujours là, assis sur son lit silencieux.

- Merci Matt.

- Pas de quoi. Ça arrive de péter un plomb. Personne ne t'en voudra d'avoir donné une ou deux droites.

- Ouais. Mais merci quand même. Tu as raison, Bella n'aurait pas aimé.

- Appelle-la.

- Quoi ? Non, c'est prévu dans trois jours.

- Mes parents sont en vacances, mon moment Skype ne sert pas. Prends-le.

- C'est la deuxième fois que tu me donnes un appel vidéo. Qu'est-ce que je peux faire en échange ?

- Me sortir de ce trou vivant. Garde-moi en vie et on est quittes.

- Tiens ! Les cigarettes que j'ai gagnées. Je sais que tu fumes en douce.

- Ok mais je veux quand même rentrer au pays sur mes deux pieds !

- Je vais tout faire pour ! Je te le promets !

- Merci... allez vas-y. Appelle-la et passe-lui le bonjour... Et dis-lui !

- Lui dire quoi ?

- Que tu as perdu tes couilles depuis que t'es avec elle !

Je ris et allai chercher un ordinateur pour pouvoir discuter avec elle. J'étais certain qu'elle avait changé, elle était à plus de 6 mois de grossesse et en allumant l'ordinateur, je me rappelais qu'elle avait passé des examens, j'allais peut-être connaître le sexe de mon bébé. L'incident de tout à l'heure était complètement oublié, je ne pensais plus qu'à mon bébé.

Pendant presque une heure je discutais avec Bella. J'allais avoir un fils, un petit garçon, j'étais fou de joie, c'est exactement ce que je voulais. J'avais tellement hâte de le voir maintenant. Ensuite Bella m'avait parlé de son petit moment de faiblesse lors d'un de ses cours d'aide à l'accouchement, elle avait été entourée de couples et avait mal vécu le fait d'être le cobaye de la sage-femme pour les démonstrations. Pour ne pas lui faire trop repenser à cette histoire j'avais enchaîné sur sa demande de choisir une chambre pour notre fils, j'avais consciencieusement regardé les échantillons envoyés dans un précédent colis. Une fois d'accord sur la chambre, elle passa à la peinture, sur ce point-là je passais la main.

Pour finir elle aborda la question du prénom de notre fils. J'y avais déjà pensé, j'avais eu l'occasion d'y réfléchir et deux prénoms étaient ressortis. Vu que c'était un garçon je proposais donc Anthony, le prénom de mon grand-père. Il avait été ma seule famille, il avait comblé l'absence de mes parents, hélas pour moi, il était mort lors de mes 8 ans. Bella accepta Anthony, notre fils avait un prénom !

- Major Cullen !

Je détournai mon regard de l'image de Bella pour voir mon supérieur venir vers moi. Je posai l'ordinateur sur le lit avant de me lever en me mettant au garde à vous.

- Colonel !

- Repos. Suivez-moi. Je dois vous briefer sur une mission dans le sud de notre campement, une opération de sauvetage. Vous partez dans 30 minutes, pas de date de retour déterminée.

- Bien mon colonel. Permettez-moi de dire au revoir à ma femme. Je me dépêche.

- 2 minutes.

Je le saluai et repris l'ordinateur alors que Miller sortait.

- Bella je dois y aller.

- Oui j'ai cru comprendre. Combien de temps ?

- Je n'ai pas de date de retour. Tout déprendra de… de ce qu'on trouve là-bas.

- Ok… je… Je t'envoie quand même le colis avec tous les documents, mes lettres et les photos.

- Oui Bella. Ne t'inquiète pas.

- Oui, fais attention à toi mon amour.

- Promis. Embrasse mes parents pour moi, et prends soin de toi et d'Anthony. Dis-lui que je l'aime.

- Oui je lui dirai. Et moi aussi.

- Oui moi aussi je t'hum.

- Appelle-moi ou fais-moi signe quand tu es rentré.

- Oui. A très vite mes deux amours.

- Il te dit au revoir, il s'est remis à cogner.

- Au revoir mon bébé, papa t'aime !

Elle m'envoya une tonne de baisers, je les lui rendis avant de couper la communication et de me rendre dans la tente qui servait de cellule de crise. D'autres soldats étaient là, parterre le corps sans vie et ensanglanté du prisonnier que j'avais frappé plus tôt gisait sur le sol. Je ne ressentis aucune pitié pour lui. Je saluai mes camarades et attendis que le colonel prenne la parole.

- Le régiment du colonel Fisher a besoin de renfort. 30 de ses hommes se retrouvent coincés dans un village au nord de leur base. Ils sont encerclés et essuient plusieurs tirs ennemis. Des avions ont déjà été envoyés sans succès. Ils ont tous été abattus. Selon les informations qu'a reçues Fisher, environ 20 de ses gars sont encore en vie.

- Avec quel équipement ?

- Leurs armes de poings et des grenades, lieutenant, ils n'ont plus rien d'autre. Fisher demande notre aide. Nous sommes les plus près de la zone. On peut être là-bas en à peine 4h.

- Combien d'hommes colonel ?

- Fisher demande 10 blindés et un hélico.

- Je répète colonel. Combien d'hommes ?

- 5 blindés et pas d'hélicoptère. Vous serez 20 Major.

- Donc environ 40 s'il n'y a plus de perte du côté des hommes de Fisher. Combien d'ennemis ?

Je me penchai sur une carte où Miller nous indiquait les endroits où l'ennemi était posté.

- Des petits groupes, ici, ici, ici et là, ils ont 5 ou 7 pas plus. Ils sont rapides et mieux armés. Le village est entouré de montagnes, c'est là qu'ils se cachent et ils les connaissent mieux que personne. Ils ne sont pas nombreux mais ils ont tous les avantages.

- D'où vient cette carte ?

- Le prisonnier l'avait sur lui. Lui et ses hommes dans la montagne sont du même groupe.

- Comment le savez-vous ? Comment pouvons-nous lui faire confiance ? Qu'a-t-il dit ? Il est entré ici il n'y a même pas 20 minutes.

- Il a commencé par raconter des salades Major, puis nous avons trouvé cette carte et il est devenu angoissé puis nous a dit que de toute façon, nous connaissions trop mal les montagnes pour réussir à les vaincre. Cette fois-ci il ne mentait pas.

- Pourquoi est-il mort ?

- Parce qu'il n'était plus d'aucune utilité.

- J'ai peur que 20 hommes ne soient pas assez colonel. C'est quasi du suicide.

- Je ne peux pas plus. Nous avons perdu des vies hier Cullen ! Si j'envoie plus de monde je n'aurai plus assez pour nous défendre ici en cas d'attaque ! Vous n'avez pas le choix ! Je ne peux pas prendre de risque.

- Alors pourquoi nous envoyer ?

- Parce que je ne peux pas rester non plus les bras croisés à laisser ces hommes sans secours ! Faites votre devoir Major.

Son ton était tranchant, sans appel. Je n'avais pas le choix, d'accord ou pas d'accord je devais conduire mes hommes dans cette mission quasi suicidaire. Sauf que je ne me laisserais pas faire, je reviendrais ici vivant. Les derniers détails sur notre mission donnés, je sortis pour rassembler mes hommes, pendant que d'autres s'occupaient de charger les voitures.

J'informai mes troupes sur le but de notre mission, je ne leur cachais rien, mais je les rassurais que tout se passerait bien. C'étaient de braves gars et ils acceptèrent la mission sans broncher. J'avais confiance en eux, ils étaient pros et je pense que nous avions quand même nos chances. Il le fallait, je le devais pour Anthony et Bella.

Nous partîmes donc au sud de notre base. Nous en avions pour environ 4h de route. Il faisait une chaleur à en crever et tout l'équipement n'aidait franchement pas. Nous avancions avec prudence, nous n'étions pas à l'abri d'une mine ou d'une embuscade. Pendant le trajet personne n'avait réellement parlé, nous étions tendus et concentrés. C'est avec une certaine surprise que nous arrivâmes sains et saufs, sans attaque, sans aucuns souci. Je réussis à établir un contact radio avec les hommes soit disant pris au pièges. Je n'aimais pas l'ambiance, c'était beaucoup trop calme, trop simple.

- Major Kyle pour Cullen ! À vous.

- Major Cullen. Nous sommes proches du village, aucune menace. Qu'en est-il pour vous ? À vous.

- Tout est calme ici, nous avons essuyé des tirs il y a une heure. Véhicule hors d'état de marche. Je répète, véhicule hors d'état de marche. À vous.

- Reçu. Vous pouvez vous déplacer ? Des blessés ? À vous.

- Affirmatif Major. Assistance médicale requise. À vous.

- Transmettez votre position. Je vous recontacte. À vous.

- Reçu.

Les coordonnées reçues j'essayais d'établir un plan. Il fut décidé que mes hommes et moi irions à pied dans le village escortés par les blindés et bien sûr le contact radio ne serait jamais interrompu. Après avoir pris les précautions nécessaires et les renseignements précis sur la situation, nous nous lançâmes dans cette opération sauvetage.

Comme le début avait été trop beau pour être vrai, une fois dans le village les choses se compliquèrent. Quelques tirs furent échangés mais rien d'alarmant. En revanche une fois que les hommes furent retrouvés une attaque fut lancée. Il était impossible de sortir, nous ne pouvions pas prendre ce risque. Puis un de nos blindés fut pris pour cible et détruit. Le début avait été beaucoup trop simple. Une énorme galère nous attendait.

Une semaine et demie plus tard, j'étais toujours dans la même situation. Entrer dans le village était simple, sans problème, mais dès que nous mettions le nez dehors là c'était sous une pluie de tirs. Nous avions pour ordre d'attendre des renforts, des avions devaient venir bombarder la zone le temps de notre évasion. J'avais passé ma semaine à négocier ces renforts avec Miller, ce connard ne semblait pas comprendre la situation. Mes gars et moi avions soigné du mieux possible les blessés mais je n'étais pas médecin... j'aurais pu mais non.

3 jours après ma demande de renforts, les avions étaient arrivés, ils avaient bombardé les montagnes mais ces salopards étaient équipés de lance roquette et autres missiles, ils avaient à abattre deux avions sur unité avait cependant réussi à sortir du village mais nous avions été obligés de nous planquer et d'assurer notre défense. Pendant presque 5 jours nous avions joué au chat et à la souris dans les montagnes, notre but était de les traverser pour rejoindre nos véhicules qui avaient été obligés de s'éloigner du village si nous ne voulions pas qu'ils soient bombardés.

5 autres jours plus tard, sans encombre avec les terroristes, nous étions enfin sur la dernière ligne droite. Sans problème nous retrouvâmes la partie de mon unité qui ne nous avait pas accompagnés dans le village. Je passais une heure à faire mon rapport à mon référent, j'étais épuisé, complètement vidé, à bout de force. Pourtant je devais rester debout, des hommes comptaient sur moi, Bella et mon fils m'attendaient. Après mon entretien avec mon supérieur je convoquais les gars pour leur transmettre les ordres.

- Miller veut qu'on escorte l'unité restante du major Kyle à un checkpoint à 1h d'ici. Ils seront pris en charge et nous on nous donnera du ravitaillement et de l'essence. Ensuite on rentre. On reste prudents, ils peuvent être n'importe où, nous ne sommes à l'abri de rien. Je sais que vous êtes à bout, on est tous crevés, on a pas vécu 3 semaines de rêve, on est loin du Club Med mais on est encore là ! On ne va pas se laisser faire, on doit se battre jusqu'au bout. Des questions ?

Personne ne se manifesta. Après avoir remballé nos affaires nous prîmes donc la route. Même si nous n'avions qu'une heure de route, ne pas sombrer dans le sommeil était peut-être bien la mission la plus difficile que j'avais pu avoir jusque là.

Arrivé au checkpoint les blessés furent pris en charge, je fis mon rapport au chef de la section d'où nous étions et contactai mon camp de base. L'échange fut assez bref, je reçus les ordres sur notre retour et c'était fini. J'allais ensuite retrouver mes hommes sous une tente qui nous était attribuée. Je me laissais tomber sur un des lits, le silence était total, personne ne bougeait, personne ne parlait, rien du tout.

- Je voulais vous féliciter. Vous avez été irréprochables. Reposez-vous, nous repartons demain matin à 9h. Vous savez bien que le voyage sera long et risqué alors je vous veux en forme avec toutes vos forces et vos compétences. Nous sommes une équipe, nous rentrerons tous.

- Tu as fait du bon boulot aussi Edward. On ne serait pas là sans toi.

Je regardais Matt qui venait de parler alors que plusieurs gars approuvèrent ses dires. Ça me touchait, je faisais tout pour être un bon chef, j'étais responsable de leur vie et savoir qu'ils me faisaient confiance me touchait beaucoup. Sans plus d'effusion chacun vaquait à une occupation, certain allait se doucher, se raser ou tout simplement dormir. Moi je m'étais allongé sur mon lit et avais sorti une photo de Bella de profil qui regardait ses mains posées sur son ventre rond en souriant. Je donnerais tout pour poser mes mains sur son ventre moi aussi...

J'avais très peur que mon fils m'en veuille de ne pas avoir été là pour lui, je ne pourrais pas assister à sa naissance, je ne serais pas là pour soutenir ma femme pendant les premiers mois avec Anthony, j'avais peur qu'il me reproche d'avoir manqué des choses, de ne pas avoir rempli mon rôle de père; Je me jurais pourtant de tout faire pour me rattraper une fois que je serais avec lui. Bella ne me reprocherait jamais cette absence et je ferais en sorte pour que mon fils non plus.

Je finis par fermer les yeux, je me savais à peu près en sécurité ici, alors je m'endormis aussi serein que possible tout en gardant contre moi la photo de ma famille. Malgré une nuit un peu agitée je me levai en forme et reposé à 6h. La plupart de mes gars ronflaient encore. Je profitais du calme matinal pour prendre une douche, assez sommaire mais je me sentais plus propre qu'à mon arrivée c'était certain. Une fois lavé et rhabillé j'allais manger, je crevais de faim et je m'empiffrais jusqu'à ce que mon estomac menace d'exploser.

À 8h j'allais réveiller ceux qui dormaient encore, dans 1h c'était le départ. J'allais ensuite vérifier que le stock de nourriture, d'eau et d'essence promis était bien prêt à être chargé dans nos véhicules. Le chargement fait, les derniers réglages vérifiés et de dernières recommandations plus tard nous nous installâmes dans les blindés prêts à attendre le feu vert pour le départ. Au bout de 10 minutes je commençai à m'impatienter, je trouvais ça curieux qu'un convoi programmé pour un départ mette autant de temps à attendre l'autorisation de prendre la route.

- Seth, remplace Matt au volant. Matt viens avec moi voir ce qu'il se passe. Ne bougez pas.

- Bien Major.

Matt et moi sortîmes du véhicule, armes à la main pour nous diriger vers le point de sortie. Une voiture, blanche était arrêtée, suivie de trois autres. Un officier était en train de parler avec le conducteur de la première voiture, sûrement pour vérifier les autorisations de passage. Je croisais le regard d'un des hommes dans une des voitures, son regard me fit froid dans le dos et ne m'annonçait rien qui vaille.

- Attention Matt... sois prêt.

- Je les sens pas ces types.

- Moi non plus.

Je m'approchai prudemment des officiers occupés avec le premier véhicule.

- Tout va bien ici ?

- Juste un contrôle Major. Désolé que cela vous retarde.

- Je comprends, c'est normal. Nous allons atten...

- Il a une arme ! Pose ton arme ! Les mains en l'air ! Fais ce que je dis !

Matt avait réagi vite et bien. L'homme au volant avait effectivement une arme mais maintenant nous étions 3 à pointer les nôtres sur lui. À partir de ce moment-là les choses allèrent très vite. L'homme dans la voiture tira sur le jeune soldat qui tomba d'une balle dans la tête, Matt tua le conducteur et je m'occupai du passager prêt à tirer. Plusieurs soldats arrivèrent mais les hommes des deux autres voitures étaient sortis, mitraillettes à la main tirant sans s'arrêter. Ma priorité était de me mette à l'abri en protégeant mon partenaire. Nous étions protégés pour le moment des balles cachés derrière la voiture mais nous ne pouvions pas rester ici.

- Matt ça va ?

- Ouais ! On peut pas rester là !

- Sans blague ! A mon signal ok ? On passe par devant, ici ok ?

- Oui.

- Tire, ne t'arrête pas ! Prêt ?

- On a le choix ?

- Aie confiance. Maintenant ! GO GO GO !

Je passai devant, tirant sans trop voir si je touchais quelqu'un ou non, je ne pensais qu'à m'en sortir pour rentrer auprès des miens. Tout ce que je remarquai c'est que Matt tomba au sol, il était blessé sa jambe saignait. Je ne pouvais pas le laisser là. Heureusement pour moi deux de mes hommes vinrent à notre secours, je réussis à relever Matt pendant que nos deux sauveurs nous couvraient. Il fallait aller vite. Je ne pensais plus à rien à part sauver mon ami, l'adrénaline me faisait tenir debout et me donnait la force de soutenir Matt. Pile au moment où nous arrivions pour nous mettre à l'abri, deux des trois voitures explosèrent.

A partir de ce moment, tout ce dont je me souvins fut les cris, les appels au secours des hommes en train de brûler vifs qui part une force surhumaine parvenaient à prendre leurs armes pour se tirer une balle dans la tête. Je pouvais sentir la chaleur des flammes, l'odeur de l'essence et des corps calcinés. Je pris aussi conscience d'une douleur au niveau du flanc droit. Je pressai ma main à l'endroit qui me faisait mal... du sang... j'étais touché. J'eus juste le temps de voir Matt, soufrant mais en vie avant de sombrer dans l'inconscience.

Lorsque je me réveillai j'étais sur un lit, j'avais mal à la tête, mal au ventre, j'étais totalement désorienté. Je regardai autour de moi, j'étais certain d'être dans une sorte d'hôpital improvisé. À côté de moi se trouvait Matt, il dormait mais au moins il était en vie. Puis je pensais à Bella, j'avais un mauvais pressentiment, cette attaque avait dû être diffusée aux informations. Je devais la rassurer, je devais lui dire que j'allais bien et qu'elle ne devait pas s'en faire. Je me relevai de mon lit, déterminé à trouver un moyen pour joindre Bella, passant outre la douleur.

- Major calmez-vous ! Tout va bien !

- Ma femme ! Je dois l'appeler, elle est enceinte... elle doit faire attention à notre bébé. Je dois la joindre !

- Je vais voir ce que je peux faire, mais restez allongé s'il vous plaît.

- Qu'est-ce que j'ai ?

- Une balle vous a traversé le flanc droit. Un peu de repos et vous serez vite sur pied.

- Et lui ?

- Une balle dans la jambe gauche. Il aura plus de récupération que vous mais les conséquences sont mineures.

- Et les autres de mes gars ?

- Major...

- Combien ? Ce n'est pas la peine de me ménager. Je sais comment ça marche.

- 2 ont péri dans l'explosion.

- Je veux appeler ma femme. Laissez-moi rassurer Bella... ensuite je veux les noms de mes hommes et parler à mon Colonel.

- Oui. Je vais voir ce que je peux faire.

Je me laissai tomber dans mon lit. 2 hommes... j'avais perdu 2 amis pendant cette attaque, plus 5 durant les attaques du village. 7 en tout. C'était un désastre... je leur avais promis que tout irait bien, je leur avais dit que nous allions tous rentrés sains et saufs. Je regardai Matt, toujours endormi, au moins il était toujours là lui...

- Major Cullen ?

- Oui ?

- Vous avez 5 minutes. Tenez.

- Merci beaucoup.

L'infirmière m'aida à m'asseoir confortablement dans le lit et me laissa alors que je composai le numéro de Bella. J'ignorai quelle heure il était ici, j'ignorai donc quelle heure il pouvait être à Seattle mais je m'en moquais. Je devais la joindre.

- Allez Bella... réponds mon ange... je t'en supplie, réponds Bella ! Allez mon amour... décroche le téléphone ! Réponds Bella...

- Edward ?

- Bella ! Dieu merci. Comment tu sais que c'est moi ?

- Tu viens de me le dire. Je viens de rêver de toi, tu m'as dit de décrocher le téléphone. Tu vas bien ?

- Oui, je vais bien. Ne t'inquiète pas pour moi.

- Mais ils ont dit qu'il y avait des morts, on a appelé l'armée, ils n'ont pas voulu nous dire.

- Je sais Bella, j'ai perdu pas mal d'hommes.

- Et Matt ?

- On a juste été touchés par balle nous deux.

- Où ça ?

- Matt dans une jambe. Moi dans le flanc droit. Bella je ne veux pas que tu t'inquiètes ok ? Je suis en vie. Ils vont me soigner, je vais avoir une petite convalescence de quelques jours.

- J'ai eu si peur Edward… Ton père a été jusqu'à me donner un calmant.

- Tout va bien maintenant mon amour. Bella pense à notre fils, ménage-toi, je sais que c'est pas facile mais essaye.

- Oui, je vais essayer. Tu as du temps ?

- Un peu oui. Parle-moi de ce que tu veux.

Je devais la distraire, la focaliser sur autre chose. Je devais en faire autant, pendant l'espace de quelques secondes, je voulais être un type normal ayant une discussion banale avec ma femme. Je ne voulais plus être un soldat blessé venant de subir un attaque. Je voulais me sentir normal pendant quelques minutes.

- J'ai choisi la peinture pour la chambre d'Anthony, On va faire un truc trop beau, on va peindre tout en beige foncé et on va faire une frise blanche un peu plus haut que la moitié. La chambre blanche qu'on a choisie est disponible, je l'ai même reçue. J'ai aussi commencé à lui acheter des biberons et des vêtements.

- Des biberons ? Tu ne vas pas allaiter ?

- Heu non… Je me suis dit que tu aimerais le faire à ton retour. Ça sera un moyen de partager quelques moments en tête à tête avec lui et de rattraper un peu de temps

- Tu penses à tout hein ? Merci beaucoup, ça me touche.

- Je suis si heureuse de t'entendre. Si tu savais comme je vais mieux d'un coup.

- Je n'ai pas arrêté de penser à toi pendant qu'on nous attaquait.

- Accroche-toi chéri. Bats-toi pour nous.

- C'est ce que je fais. Je t'ai promis de revenir.

- Oui. Tiens ta promesse.

- Juré ! Et sinon ?

- Oh Rose a accouché il y a trois jours maintenant. C'est une fille et elles vont toutes les deux très bien.

- Déjà ? Mais ce n'était pas pour le mois prochain ?

- Si mais la petite était prête, c'est un beau bébé, elle avait le poids et la taille d'un bébé à terme. Tu sais, il arrive que des bébés naissent prématurés.

- Oui. Est-ce que je ne sentirais pas une pointe de moquerie dans ta voix ?

- Toute, toute petite mon amour.

- Oui, oui, au moins ça veut dire que tu vas bien.

- Soulagée de t'entendre.

- T'en fais pas, et j'espère que tu me vois en rêve souvent !

- C'était trop bizarre là. Tu étais allongé à côté de moi, tu me disais que tu étais là pour moi et tu m'as dit de décrocher le téléphone. Je me réveille et le téléphone sonne. Comme dans les films.

- Je voulais vraiment que tu décroches, j'y ai pensé tellement fort que tu en as rêvé.

- Oui.

À mes côtés, l'infirmière avait réapparu me faisant signe qu'il était temps de dire au-revoir.

- Je dois te laisser, mon temps est écoulé !

- Oh mais c'est l'armée chez toi !

Je ris, ignorant la douleur de ma blessure au ventre.

- Je t'hum Isabella... prends soin de toi et de mon bébé. Dis-lui que je l'aime et que je serais bientôt là pour vous serrer tous les deux dans mes bras.

- J'ai hâte. Je t'hum Edward, je t'hum follement.

- Moi aussi Bella. Une dernière chose, tu peux prévenir mes parents ?

- Bien sûr.

- Je dois y aller. Je te rappelle très vite. Fais attention. Je t'hum.

- Moi aussi. À très vite.

Je raccrochai à contrecœur et rendis le téléphone à l'infirmière. Elle m'informa que mon supérieur allait me joindre dans une heure mais qu'en attendant je devais me reposer. Je fis ce qu'on me demandait, pensant à ma conversation avec Bella, repoussant l'échéance du moment pénible d'affronter ce que nous venions de vivre. Je voulais avoir ce petit moment de bonheur aussi éphémère soit-il.


Et voilà.

J'espère que ça vous a plus.

Dois-je en faire d'autre ?

ça sera avec plaisir.

A très vite j'espère.

Bise

Lexi